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Edouard64
8 abonnés
46 critiques
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4,5
Publiée le 18 juillet 2019
Le travail d'acteurs est assez remarquable, la mise en scène assez inventive et enlevée, pour susciter l'intérêt de tous ceux que pourrait effrayer l'effrayante profusion des événements. Mais si le film a parfois un aspect elliptique, c'est que Pierre Schoeffer réussit la gageure de présenter un récit raconté selon le point de vue des trois protagonistes: le peuple, à travers une famille d'artisans du faubourg Saint-Antoine, le roi, plus discret, et l'assemblée, avec des extraits remarquablement choisis et interprétés de discours de Barnave, Saint-Just, Danton, Robespierre, Marat (frémissant autant qu'effrayant) et aussi, réduits à quelques mots lourds de sens, puisqu'il s'agit voter la mort du roi, de Camille Desmoulins, Philippe Egalité, et de députés anonymes. Bien sûr, le film ouvre beaucoup de questions, et donne une furieuse envie de se plonger dans Furet et Michelet, une des sources de Schoeffer, pour relire l'intégralité de ces discours, et se replonger dans le détail foisonnant de cette période mouvementée et terrible. Le film ravira un public cultivé, et passionnera beaucoup de ceux qui souhaiteraient connaître la Révolution comme on ne peut guère l'apprendre dans un ouvrage général qui devra se cantonner peu ou prou à la vie politique. Elle est ici reconstituée dans toute sa puissance de séduction, et dans quelques-unes de ses horreurs, On attend fortement la suite !
Le quatrième film de Pierre Schoeller (2018) est-il un film historique ou un film politique . Historique oui et non tant il ne reprend pas exclusivement l'histoire au travers ses grands évènements et une chronologie établie . Mais donc plus tôt et incontestablement politique! En ce sens qu'il traite dun des évènements majeurs constitutif de l'âme même du pays qu'est la France. Un film politique donc tant il nous plonge (un film immersif) dans les arcanes du manège où se déroulaient les débats de l'assemblée . C'a bouillonne , les débats sont passionnants et nous laissent entrevoir tout ce qui se tramait en ces années de révolution. Toutes les forces en présence tant nationales qu'aux frontières ! Un hyme à la construction d'un idéal toujours à construire. La force du film réside aussi dans ce qu'il montre finement comment s'est déroulé le glissement de l'amour du Roi en son rejet suite notament à ce qui est apparut comme une trahison ou du moins un abandon du pays. Il s'agit en effet de la fuitte de Varenne. Un film politique aussi et surtout de la façon où les évènements nous sont montrés. Du point de vu du peuple de Paris et on voit très bien, on percooit très bien l'évolution des sentiments . Le film est didactique et passionnant même si au premier jet , il peut surprendre les adeptes de film historique classique . De nombreuses scènes recellent des clins d'oeil allégoriques emplis de symboles . Sans rien trahir du film , le parallèle de la Bastille qui tombe et du soleil (avant signe divin du Roi) qui se lève sur le peuple de Paris. Des scènes fortes emplies de lyrisme et de symboles il y en a plein. L'autre très grande force du film réside en l'apprentissage de la démocratie qui ne saurait se décréter . Même et surtout aujourd'hui . filmé en décors presque naturels et à la lumière des feux (bougie, feux et autres) la lumière illumine la pellicule et la photographie est très belle . Enfin le film est incarné par des comédiens d'une force, d'une vérité exceptionnelle. On peut citer entre autre Gaspard Ulliel jouant un Basile à la basculant en la dévotion au Roi à l'aprentissage de la liberté et des idéaux révolutionnaires. Adèle Haenel, Olivier Gourmet en soufleur de verre mais aussi Laurent Laffitte en Louis XVI montré ici comme véritablement conscient de ses choix . Le jeune Louis Garrel en Robespierre d'abord un peu timide et dont l'inflexibilité va au fur et à mesure des débats, grandir . Denis Lavant en excellent Marat . En résumé un excellent film didactique, passionnant et servi par de grands comédiens .
Nouveau film de Pierre Schoeller, le réalisateur de l'excellent L'exercice de l'état. De nouveau, très politique. Sur un sujet pourtant vu et revu, il arrive à capter notre attention et presque à nous passionner, alors que l'on connait parfaitement tout cela. Dans les premières minutes, je m'attendais à m'ennuyer mais je n'ai pas vu passer les deux heures. Voilà un résumé parfaitement condensé des premières années de la période, du 14 juillet 1789 à la mort du roi, sorte de "La révolution française pour les nuls". Une mise en scène solide et fluide pour un scénario mettant en lumière aussi bien les grands noms de l'Histoire que les "petites gens" du peuple, dont beaucoup de femmes. La direction artistique est magnifique, très beau travail sur la photo (lumière naturelle), le son et les décors. Sans parler du casting, l'un des plus beaux de l'année, avec mention spéciale pour Adèle Haenel, Gaspard Ulliel et Laurent Laffitte formidable en Louis XVI. Contre toute attente, un très bon moment, et une bonne piqure de rappel historique. Par les temps qui courent, cela ne peut pas faire de mal...
Parfois un peu trop didactique, Le Peuple et Son Roi n’en est pas moins un magnifique « livre d’images » et l’on éprouve un plaisir jubilatoire, un peu effrayé, à le compulser. A voir absolument sur grand écran!
Excellent sujet historique Limite reportage bien que de de 200 ans passés Merci aux ancêtres d’avoir eu le courage que nous avons perdu Priorité à une vie et non d’artifices dont nous sommes addict Grands comédiens A voir
un grand film historique vu coté peuple et agrémenté de chansons de l'époque. un scénario excellent qui relate les principales actions de la révolution. éclairé a la bougie le cadrage est somptueux et donne toute sa valeurs aux comédiens exceptionnels le réalisateur ne juge pas mais donne l' avis tous les protagonistes de l'époque une fresque admirable et une bouleversante histoire d'amour.
une belle plongée dans cette époque. Pour ce qui est du point de vu adopté, tout est dans le titre. Et mieux vaut connaitre déjà son Histoire de France avant (le film ne s'appelant pas "La révolution française", il n'explique pas les évènements, ce qui a l'air d'avoir dérouté certains)
l'histoire de France du 14 juillet 1789 jusqu'au triste 21 janvier 1793 et la décapitation de notre roi Louis XVI très prenant de bout en bout avec son lot de personnages superbement interprétés du sans nom au souffleur de verre en passant par les députés Marat le tragique champs de Mars. on apprend beaucoup malgré un condensé car en 2 heures il est difficile de rentrer 4 ans d'histoire.
La problématique de ce film est précise. Comment se fait-il qu'un peuple qui a abattu courageusement la tyrannie de la monarchie absolue (dont le beau symbole dans le film est la destruction de la Bastille ouvrant à la lumière) ait attendu 13 mois entre la preuve de la trahison du roi - attestée par sa fuite à Varennes qui visait évidemment à réunir une armée pour abattre la Révolution - et la destitution de Louis XVI par la seconde révolution le 10 août 92; et encore six mois pour son procès ?? Et ce à un moment où les journées avaient le contenu historique et idéologique des mois ou des années dans les périodes normales. Que signifie cet incroyable délai de 19 mois entre 20 juin 91 (Varennes) et le 21 janvier 93 (mort du roi) ? Alors que pendant ce temps on passe d’une monarchie modérée que voulait La Fayette à la république girondine (et bientôt montagnarde). C’est la question que pose très bien le film. Dire qu’il y répond ce serait donner au cinéma une puissance d’analyse qu’il n’a pas, même quand il s’agit des grands cinéastes historiques comme Scola (La Nuit de Varennes, 1982) ou Francesco Rosi. Schoeller se contente, et c’est bien de nous donner des indices pour construire notre propre réponse : les Feuillants se sont arque-boutés pour reconstruire un roi constitutionnel qui a d’ailleurs signé la constitution juste après Varennes ! ; le peuple a mis quelques mois pour s’opposer directement en masse au symbole du roi (même si sa personne de Monsieur Véto était mise à mal) et il a fallu tout le début 92 pour organiser l’insurrection d’août (la seconde Révolution). Le film d’ailleurs la décrit comme trop spontanée. La droite des Girondins a protégé le roi tant qu’elle le put. Il a fallu toute la détermination des sans-culottes organisés dans les sections, intervenant des les clubs (pas assez montrés dans le film) puis à la Commune, toute la volonté inflexible de la gauche jacobine, et d’abord l’intelligence puissante de Robespierre – évitant les pièges un à un – pour arriver à la condamnation indispensable du roi, qui début était la seule façon d’affermir la République, donc la Révolution. Le film l’explique parfaitement en faisant intervenir de nombreux parlementaire à la Convention avec des citations exactes et très explicatives. Le peuple, lui, agit et sa parole est plus incertaine, même si on reconnaît des textes fameux. Dans le film, il parle en chansons : c’est très réussi. On le voit aussi travailler : c’est très bien. Mais aussi se poser des questions de plus en plus radicales : il manque un peu de fond économique, mais le cinéma est désemparé quand il faut citer des chiffres. Conclusion : un bon film, illustré par d’excellents comédiens, tous très bons, qui pose une excellente question, toujours d’actualité et qui se détache de la filmographie passée, catastrophique, de la Révolution Française. Une preuve de l'actualité de ce film : demandez à votre entourage si et pourquoi il fallait guillotiner Monsieur Capet.
Le cinéma français est décidément en forme en ce moment ! Sans être un chef-d'œuvre, "Un peuple et son roi" se suit avec beaucoup de plaisir. La reconstitution est soignée et certaines séquences sont très fortes. Surtout, les acteurs sont crédibles dans leurs rôles. Un bon film historique "à l'ancienne".
De 1789 à 1793, un film qui retrace l'Histoire de France de la prise de la Bastille à la mort de Louis XVI. On est pris dans la tourmente de ces temps mouvementés, au gré des années qui forment autant de chapitres dans ce film pour lequel on suit une romance qui sert aussi de fil conducteur. On mesure alors aussi la chance que l'on a d'être français et le prix qu'a été l'acquisition des droits pour tous, et comme cela ne pouvait se faire sans déchaîner les passions, on retient quelques formules qui résonnent encore de nos jours : "l'autorité mène au goût du pouvoir et le pouvoir mène à la tyrannie"; "pour qu'un peuple puisse être en équilibre sur ses deux pieds il faut que là où un pouvoir dit oui il y ait aussi un contrepouvoir pour dire non". Des allusions comsologiques sont également présentes, il faut savoir que les éruptions solaires avaient précipité la misère en France peu de temps avant la révolution pour être sensible au message qui est délivré par le soleil qui symbolisait la royauté jusqu'alors. Les petites gens se sont battus pour être écoutés et défendus, mais les excès de zèle conduiront à une terreur dont on pressent déjà les germes... La mort du roi n'a rien résolu, elle n'a été qu'une illusion de vengeance pour un bouc-émissaire tout désigné par les représentants d'un peuple miséreux en manque de droit et de reconnaissance qui croyaient détenir une solution radicale... Mais ladite solution a surtout été indigne et n'a finalement été que le début d'un engrenage de violence avant le renouveau. La République en était encore à ses balbutiements et ceux -ci ne pouvaient qu'être imparfaits... Tout cela est parfaitement rendu dans le film qui nous prend de bout en bout et auquel aucun français ne peut rester insensible.
"Un Peuple et son Roi" est un film qui m'a donné envie dès la première bande -annonce dévoilée, il y a quelques mois de cela, notamment parce son sujet reste la période la plus flamboyante de l'Histoire de France, La Révolution Française ! Quoi de plus beau qu'un Peuple qui reprend son destin en main, après 1000 ans de Royauté ? Alors certes, ce film reste dans sa structure assez loin des standards actuels, se voulant assez lent et solennel, ce qui me semble être une de ses qualités première. Allant de la prise de la Bastille le 14 Juillet 1789 jusqu'à la mort de son souverain déchu Louis XVI le 21 Janvier 1793, en 2 heures le film trace la vision de tous ces français qui ont vu cet évènement incroyable se dérouler sous leurs yeux, et j'ai surtout apprécié le jeu des acteurs, qui se veut assez sobre et surtout juste. Oui, le film semble faire l'impasse sur certains détails, oui, il nous dépeint des scènes les unes derrière les autres sans trop s'attarder, mais tout ne m'a pas gêné le moins du monde. Le parti pris est intéressant, et la conclusion est bien choisie, car le changement de régime, le point culminant de cette Révolution reste bien la mort du Roi, et ce qui suit sera bien plus sanglant, puisque s'enchaînera La Terreur... Perso, j'attendais ce genre de film depuis bien longtemps, puisque le dernier sur ce thème étant La Révolution Française sorti en 1989, pour le bi-Centenaire. Ce film n'est peut-être pas parfait, mais Pierre Schoeller y dévoile sa vison, et ça fait diablement plaisir de voir qu'en France on est encore capable de sortir ce genre de film au Cinéma !
Un peuple et son roi est un film français réalisé et écrit par Pierre Schoeller Il traite de la Révolution française à Paris. Il est projeté hors compétition à la Mostra de Venise 2018 César des meilleurs costumes pour Anaïs Romand César des meilleurs décors pour Thierry François un film réussi avec un magnifique casting un film pour l histoire pour revivre l histoire de france
Réaliser un film sur la Révolution Française n'est pas chose aisée. En effet, l'étude de cet "événement" est en perpétuelle évolution. À l'école où dans nos mémoires, la Révolution Française raisonne comme une transition violente, ayant pour objectif la liberté. Pourtant, les travaux récents des historiens ont démontré que cet "événement" a été bien plus complexe. Le réalisateur a, selon moi, choisi de montrer toute cette complexité à travers son œuvre, afin de détruire les idées pré conçues. Par exemple, on sait désormais que le peuple ne voulait pas se "debarasser" du roi dans un premier temps. Cela se voit parfaitement quand il y a des débats concernant le destin du roi, ou encore dans les faubourgs, avec la querelle des femmes quant à sa sentence. Autre exemple, celui de Basil, quand il est heureux de voir le roi, et arrive sur Paris pour prendre part à quelque chose qu'il ne saisit pas totalement. Effectivement, le côté "lent" du film pourrait faire fuir certains d'entre vous, ce qui serait dommage puisque cette "lenteur" illustre parfaitement la Révolution (qui rappelons le, ne s'est pas faite en un jour). Par ailleurs, cette succession d'événements présents dans le film, ainsi que les dialogues me semblent primordiaux pour tenter d'appréhender le sujet de la manière la plus "réaliste" possible, d'appréhender le sujet dans son ensemble. Effectivement, le manque de parole du roi peut être soulevé, mais je préfère un roi silencieux, plutôt qu'un parti pris potentiellement erroné. Je vous conseille vivement d'aller voir ce film, ne serait-ce que pour son aspect artistique, son essence historique, et sa volonté d'objectivité.