Wonder Woman 1984, ne commence pas de la manière la plus enchanteresse qui soit, pour moi toujours. J'avoue avoir été moyennement captivé par ses Olympiades et ce retour à Themyscira, pour mon plus grand plaisir il s'agit du seul flashback de la partie.
Je sais que beaucoup considère ce second long-métrage de la Franchise comme étant très nettement inférieur au premier, il y'a certainement des raisons au flots de négativité à son encontre, néanmoins pour mon cas je le préfère. Etant débarrassé de ses prémices lourd et pas spécialement bien emmené, ce deuxième film capture une autre lecture et adopte une approche plus linéaire mais encline à stimulé son rythme. Ce point à je le sais beaucoup déplu, j'ai moi au contraire eu un certain plaisir à prendre le train en marche et revoir quelques madeleines du genre. D'ailleurs il s'agit d'une suite à références. Back to the Future II et Spider Man II sont les deux concordances majoritaires que j'ai notés ici et là, pas les plus mauvaises en l'occurrence.
Il y'a dans son entreprise de Nostalgie et d'Idéologie de quoi dire. En étant partisan ou détracteur, ce film est complètement obnubilé par sa perception et son message. Je le trouve certes boursouflés, mais honnête et authentique, j'irais même jusqu'à dire franc ! La toute puissance de la Tech, l'omniprésence des médias, le pouvoir dans son ensemble est détricoté et envoyé entre différentes mains et troubles les ordres pour devenir un retentissant champ de bataille ou la colère, la vengeance et la peur triomphe et sème la terreur. WW84 met les pieds dedans, ce n'est pas très finaud mais il y'a du cœur à l'ouvrage.
J'ajoute qui plus est que son entreprise sert à ravir la prestation des ses interprètes. A commencer par une Gal Gadot moins poseuse et bien plus touchante. L'expression de sa Solitude est attenante à la situation, elle aussi est vraiment remis en cause et déjoue avec résilience le foutoir au quelle elle aussi participe. Vraiment, elle m'a épaté dans son registre plus précis, raffiné, moins brute de décoffrage. Je déplore les quelques moments ou l'Iron Man sarcasme est de mise, seul point noir au tableau.
Kristen Wiig m'a aussi pour le coup assez convaincu, j'étais dans un premier temps sceptique au vue de la tournure des évènements. Le détournement du code vu et revu et au fond un peu revendiqué deviens une force notamment dans son affrontement avec Wonder Woman ( à la Maison Blanche !!!!!! ) lorsqu'elle expose son ressentit et son vécu. La vision de la pulsion autodestructrice par la politique de la terre brulée à après tout du sens au-delà de la blague et de sa couche de pathos. Pareil d'ailleurs pour Pedro Pascal qui a une trajectoire de vilain Willem Dafoe / Alfred Molina / Thomas Haden dans la trilogie de Sam Raimi. La teinture va bien avec le kitsch !
Chris Pine lui reviens et reprend dans un substitut inversé la découverte d'un monde étranger au près de Diana et malgré les défauts et ridicules de la situations arrive toutefois à prendre une place assez probante dans le déroulé de cette histoire. La scène du vole de l'avion et le feu d'artifice du 4 Juillet est quand même assez incroyable si on dépasse la petite pointe de cynisme, non ?
Ses Adieux, et son discours sur sa " belle vie " sont aussi un moment charnière de ce film pour qui l'amour est centrale, et pourtant relégué au second plan ... La fin sous la neige de Noel, entre lumière et tasse de chocolat chaud ( on l'imagine, un peu de placement de produit doit se caché ici et là !) ravive un peu d'espérance .
Patty Jenkins signe une réalisation que je trouve complètement en phase avec son article, rien à dire sur ses démonstrations à revenir dans les 80's et faire étalage de sa culture cinématographique et de la main mise sur son artifice, j'ai quand même un sacré problème avec certaines de scènes d'actions ... Le Womder Woman mobylette interviens après une des plus belles scènes du film et là-dessus le bricolage aux rabais se fait sentir. Pareil pour sa scène au Caire ( je passe le super marché en début de film qui à quand même une place et un ancrage avec l'idée globale défendu par le film ) qui est juste hyper mal fichu !
Wonder Woman 1984 s'en être une immense contribution au cinéma prend place dans le paysage et se raconte avec une bienveillance et une tendresse pertinente. J'avoue que la découverte de ses deux films, de ce dernier surtout à été une belle surprise.