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Hotinhere
560 abonnés
4 972 critiques
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3,5
Publiée le 13 mai 2023
Un bel hommage au cinéma et à ses pionniers, à travers la destinée épique et émouvante mais un peu naïve par moment, de deux frères artisans italiens qui débarquent à Hollywood à la fin des années 10, rythmée par une sublime partition musicale. 3,25
Présenté hors compétition à Cannes, " good morning..." se veut un hommage au cinéma hollywoodien et plus particulièrement à George W Griffith, considéré comme un de ses premiers génies avec la réalisation d' "intolerance".
On connaît les frères Taviani et la qualité de leur cinéma qui, s'il n'a véritablement donné naissance qu'à un seul chef-d'oeuvre " padre padrone" a représenté ce que le cinéma italien faisait de mieux après la fin de son âge d'or.
Tres bien filmé et interprété, à ce titre le casting est très réussi, cet opus des Taviani comporte un défaut majeur : son scénario et par voie de conséquence ses dialogues qui ne sont vraiment pas à la hauteur.
Beaucoup trop long par ce qu'il se propose de nous montrer, " good morning..." souffre d'un manque de rythme qui le parcoure pendant presque toute sa durée.
Réalisé presque entièrement en anglais, il fait à ce titre office d'exception dans la filmographie des auteurs.
Il reste, il est vrai la patte du duo et les aficionados de la filmographie des frères Taviani ne le manqueront pas, mais ce n'est en rien ce qu'ils ont réussi de mieux.
Un choc esthétique d'adolescent qui en fait mon grand film favori, celui que je cite volontiers quand on me pose la question, tout en me désolant des limbes de l'oubli dans lesquelles cette oeuvre magnifique semble flotter.... Il faut insister sur le thème fascinant de la gémellité qui irrigue tout "Good morning, Babilonia", au travers des évocations réussies de l'amour, de la guerre, de la mort, et du passage de relais, il y a un siècle, entre le Vieux monde et le Nouveau, entre l'art des bâtisseurs de cathédrale et celui des aventuriers d'un Hollywood balbutiant et déjà puissant. Les frères Taviani, tout en glissant des clins d'oeil à leur relation, sondent les coeurs et les âmes dans ce grand film fauché et tout les ramène à une glorification de la fraternité, qui vous rappellera peut-être certaines amitiés fusionnelles que vous avez vécu en protagoniste ou témoin. La musique de Nicola Piovani est fabuleusement évocatrice, porte au pinacle les plus belles séquences et cette partition m'accompagne dans ma vie depuis que j'ai découvert ce bonheur de cinéma émouvant, fort et lyrique. Pour les âmes trop sensibles, ne vous retenez pas de vous contenir jusqu'à la scène finale, grandiose, dont l'écho vous poursuivra à vie.
4 610 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 24 avril 2021
L'idée en tout cas était intrigante recréer la magie et la décadence des débuts d'Hollywood à travers les yeux de deux tailleurs de pierre italiens innocents et appauvris travaillant sur le plateau de tournage de la monumentale épopée de D.W. Griffith Intolérance en 1916. C'est le cadre parfait pour une méditation sur la fin de l'adolescence précoce d'Hollywood mais rarement un film lancé avec autant de promesses n'a atterri avec un tel bruit sourd. Dans leur premier long métrage en langue anglaise les frères Taviani n'évoquent aucunement la liberté grisante qui a suivi la réalisation de films dans l'Ouest américain. Leur Hollywood n'est qu'un pitoyable fac-similé bricolé à partir de quelques mythes et rêveries pour former un drame artificiel en costumes avec des personnages de carton-pâte débitant des dialogues qui (on l'espère) ont souffert de la traduction. Le bref aperçu des séquences de Good morning Babilonia ne fait que souligner le peu d'ambition des Taviani et le caractère très limité de leurs talents...
septiemeartetdemi.com - Good Morning Babilonia est un mélange aigre-doux de bon et de moins bon. Mais n'est-ce pas la recette de tout bon yaourt ? À l'inverse de mes métaphores, le film est loin de démarrer sur les chapeaux de roue, occupé qu'il est à essayer de rendre comestible le mélange d'intimisme italien avec le côté western et grand spectacle des États-Unis. Il y a comme une certaine pudeur à révéler l'un à l'autre, et c'est dans la résignation à le faire que le film va se dévoiler magnifiquement timide.
Il avance du coup avec prudence, au point qu'on n'a plus l'air d'être dans les années 1980 du tournage, mais une large décennie auparavant au niveau de la technique. Cela ne tombe pas trop mal puisque l'histoire se passe pendant la Première Guerre mondiale, ce qui est encore longtemps avant cela, d'autant que l'époque est super bien recréée. C'est simplement qu'on regrette parfois la petitesse des moyens, et qu'on aurait aimé être là pour leur donner ce qu'il fallait. Le plan fixe sur un simili-décor censé représenter New York à travers un hublot, complété par un autre plan fixe sur ledit hublot dont on ne doute pas qu'il est un tout petit élément de studio, c'est triste à voir, et cela jure avec le soin apporté au reste du tournage américain.
Au deuxième degré se jouent d'innombrables métaphores que l'esprit poète aura joie de dénicher, d'autant qu'elles ne sont guère cachées. Les personnages principaux évoluent dans une insouciance attendrissante qu'on se surprend à considérer comme acquise, mais cet effet est rompu à la fin pour se transformer en une magnifique catharsis, élevant (presque) l'œuvre à l'insu du spectateur au rang d'épopée d'une vie (sans vouloir contraster, citons comme exemple le chef de file du genre, Forrest Gump). Un véritable ensemble de chrysalides qui toutes éclosent pour le mieux.
Une superbe fresque sur les débuts du cinéma à travers l'histoire de ces deux frères qui vont découvrir Hollywood et y travailler pour construire une partie des décors grandioses du film de D. W. Griffith :Intolérance .
Ce que le cinéma italien peut produire de meilleur! Superbes interprétations, belle réalisation pleine d'un lyrisme contant les destinées fragiles et flamboyantes à la fois de deux émigrés italiens vers Hollywood au temps de l'avènement du cinéma muet. A revoir volontiers!
L'amour, la guerre, le cinéma, l'immigration, le rêve américain... Beaucoup de sujets passionnants abordés ici par les frères Taviani, et pourtant tous traités à la perfection, avec la même intelligence, la même subtilité, la même intensité... Souvent épique, voire lyrique, « Good Morning Babilonia » traverse ainsi une page de l'Histoire avec brio, nous laissant un souvenir bouleversant tant par ce qu'il raconte que sa réalisation éblouissante, à l'image de nombreuses scènes époustouflantes spoiler: (la construction de l'éléphant, pour ne citer qu'elle) . Avec en prime l'évocation du grand D.W. Griffith et de son « Intolérance », magnifiquement intégrée dans le récit. Rares sont les films capables de vous transporter comme a su le faire celui-ci, dont il est peu dire qu'il donne envie de se jeter sur la filmographie intégrale des frangins : un chef-d'œuvre, tout simplement.
Complètement "has been"! Je veux parler du film. Bien que vu en version originale, bien sûr, la jeu des acteurs est plutôt mal dirigé, et il est rare de voir un film italien dans lequel les acteurs sont aussi à côté de leur jeu. Quant au montage, il lui confère un rythme insupportable, l'ambiance et les décors lui donnent un air de western de série "B". Bref pour éviter de perdre trop mon temps, ai-je cru bon d'en accélérer la lecture jusqu'à carrément le zapper. Le résumé m'ayant suffi à comprendre ce que je n'ai pas vu, n'irai pas voir et ne conseillerai pas d'aller voir.
A travers la bouleversante destiné de deux frères aux rapports fusionnels happés par l'ogresse Hollywood, Paolo et Vittorio Taviani offrent une superbe mise en abîme du cinéma, évoquant avec un véritable lyrisme une époque flamboyante, le tout porté par une interprétation impeccable et une sublime partition musicale.
En raison d'une réalisation trop académique, le résultat parait trop moyen. Dommage, car il y avait matière à mieux appréhender l'immigration aux USA et l'avènement du cinéma muet. Certains diront que c'est le style des frères Taviani. Honnête néanmoins.
Les fameux frères italiens abusent un peu trop de l'ellipse et leur vision du tournage d'"Intolérance" et donc de son réalisateur, le premier grand cinéaste de l'histoire du cinéma américain, David Wark Griffith aurait mérité un plus grand développement car si cette dernière est loin d'être réaliste, ce qui n'est pas de toute façon le but affiché, elle est loin de manquer de lyrisme et réserve de très beaux moments. De plus, c'est un flamboyant hommage aux origines du Septième Art. Le reste est loin aussi de manquer de lyrisme mais est un peu moins intéressant. Mais en toute franchise rien que pour les scènes évoquant le tournage d'un des premiers chefs d'oeuvre du cinéma, le film vaut le détour.
« Good Morning Babylon » est une très belle fable moderne sur la face cachée du fameux rêve américain à travers les aventures de deux frères italiens talentueux et ambitieux, au début du vingtième siècle. « Good Morning Babylon » c'est aussi un film fort sur la fratrie, d'abord par les deux personnages des frères, quasiment identiques, inséparables, tous deux fascinants et attachants, mais aussi par celles qui deviendront leurs femmes. Ces deux frères resteront toujours ensembles, malgré les quelques querelles dues d'ailleurs à un élément perturbateur qui finit par les différencier, et ceux jusqu'à la mort. C'est aussi un bel éloge au cinéma, aux possibilités qu'offre le septième art, comme moyen de se libérer, de s'épanouir et de prouver sa volonté. Car finalement, c'est uniquement par l'intermédiaire de l'industrie cinématographique, Hollywood, que les deux frères vont réussir, alors que tout ce qu'ils entreprenaient jusque là n'était que désillusion. La mise en scène est remarquable, les Taviani réalisent là un superbe conte façon « Candide », faisant honneur au cinéma italien. Par ailleurs, ce « Good Morning Babylon » est orchestré par une très belle composition musicale, signée Piovani.
13 804 abonnés
12 441 critiques
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4,0
Publiée le 10 août 2010
Merveilleux hommage au cinèma des origines, et tout particulièrement à l'oeuvre fondatrice de D.W Griffith, "Good morning Babilonia" mêle habilement le parcours hors du commun de deux frangins à l'Histoire! Nous sommes en 1913, en Toscane, le Maître Bonanno, perpètuant la longue tradition des maîtres-maçons, achève la restauration de Notre-Dame-des-Miracles, à Pise, aidè de ses deux fils! L'amour de leur mètier conduiront ses deux frères à Hollywood où ils seront engagès par le grand Griffith pour construire les èlèphants monumentaux d'"Intolèrance" qu'il tourne dans un petit village à Hollywood. "Good morning Babilonia" est avant tout une dèclaration d'amour au cinèma et à ses pionniers, cet hymne simple et beau mêlant la fiction à la rèalitè est un èmerveillement entre rire et èmotion! Les comèdiens, Gretta Scacchi, en tête, aussi belle que la Toscane, sont ètonnants de naturel Un grand film...