La Puissance du Cinéma
"The Fabelmans" ne commence pas par
la naissance de Sammy Fabelman à Cincinnati, Ohio, le 18 décembre 1946, mais lorsqu’il a six ans et qu’il découvre la magie du cinéma avec ses parents qui l'ont emmené voir son premier film : "Sous le plus grand chapiteau du monde" en 1952
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C’est une révélation pour le jeune enfant, qui
passera son enfance et son adolescence à tenter de faire comprendre au monde la différence entre un hobby, une passion et une vocation
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Car, ses talents innés de cinéaste s'expriment dès que
son père lui offre sa première caméra, et qu’il recrée la scène qui l'a le plus marqué dans le film de Cecil B. DeMille, à savoir la scène de l'accident de train. Une catastrophe qu'il reconstruit avec ses moyens en attendant patiemment que chaque célébration annuelle d’Hanoucca apporte un élément supplémentaire au train électrique qu'il construit dans le garage de la maison familiale
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Au moment où son père est promu à
Phoenix en Arizona, la mère de Sammy vit déjà difficilement le déménagement, loin d’une partie de la famille étendue. Sammy, lui, peaufine ses talents avec un film sur une sortie familiale en camping dans la forêt, puis les courts métrages "Gun Mog" (1959) et "Escape to Nowhere" (1961), qu’il réalise avec l’aide de ses camarades, et qui confirment son sens de la mise en scène et de la direction d’acteurs
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Quand son père a été à nouveau promu en
Californie du Nord, son oncle Bennie lui offre une caméra 8MM de plus haut standard, afin qu’il puisse poursuivre l’œuvre de sa vie, après que son oncle Boris lui ai fait promettre de ne jamais sacrifier l’art, et la poursuite du bonheur, pour une vie quotidienne classique
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A Saratoga,
l’adaptation à la vie lycéenne n’est pas facile, notamment en raison de l’antisémitisme primaire et violent qui règne chez des adolescents endoctrinés par leur éducation suprématiste chrétienne. Sammy est un artiste, pas un sportif, et il peine un peu à s’adapter à l’équipe de volleyball de son lycée, surtout en raison des violences psychologiques et physiques qu’il subit
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A la maison,
sa mère ne trouve pas l’équilibre entre son passé et ses rêves et le présent et ses réalités. Elle reproche à son mari d’accorder trop d’importance à sa carrière et tente de se réfugier dans la pratique du piano, dans laquelle elle excelle, au point d’avoir espéré en faire plus qu’un hobby. Même si son plus fidèle admirateur reste son mari, qui ne cesse de tout faire pour le bien de son couple et de ses enfants, ce dévouement ne suffit pas à Madame Fabelman, qui en arrive à vouloir divorcer. Ceci également après avoir été violente à l’encontre de son fils pour la première fois. Un électrochoc dans une famille en décomposition, qui affecte fortement les sœurs de Sammy, qui se réfugie dans la réalisation du film de fin d’année de son lycée en 16MM. La puissance émotionnelle de cette œuvre fera fortement réagir ses camarades, de diverses façons en fonction de leur profil psychologique
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Un an plus tard,
Sammy vit avec son père à Los Angeles, la ville du cinéma, et parmi toutes ses lettres passionnées adressées aux studios, il reçoit enfin une réponse qui le convie à un premier entretien. Pour un poste « d’Assistant d’assistant ». Qu’importe la fonction et les conditions, Sammy a mis pied à Hollywood et il ne la quittera plus jamais, devant son Roi au fil des décennies suivantes
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Malgré le génie de Maître Steven Spielberg, la perfection de la mise en scène et de l'interprétation, ainsi que la virtuosité de Maître John Williams, j'ai d'abord émis une légère réserve. Pour quelle raison ? Parce que "The Fabelmans" se termine en
1964. Et que j'aurais aimé qu'il aborde la décennie passionnante entre cette année-là et 1974
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Une période marquée par
"Firelight" (1964), un film d'aventures de science-fiction écrit et réalisé par Steven Spielberg à l'âge de 17 ans avec un budget de 500 dollars, projeté dans un cinéma local, puis par son entrée dans le monde de la réalisation télévisuelle et cinématographique. Avec ses deux premiers longs métrages pour Universal : "Duel" (1971), qui a reçu plusieurs Prix d'Excellence, et "The Sugarland Express" (1974)
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passera son enfance et son adolescence à tenter de faire comprendre au monde la différence entre un hobby, une passion et une vocation
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Certains journalistes ont d’ailleurs demandé à juste titre si
passera son enfance et son adolescence à tenter de faire comprendre au monde la différence entre un hobby, une passion et une vocation
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