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Truman.
227 abonnés
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4,5
Publiée le 3 novembre 2013
J'ai découvert Mr Deeds grâce au remake de 2003 "Les Aventures de Mister Deeds" avec Adam Sandler, grosse erreur comme souvent de découvrir une oeuvre avec son remake ( qui n'était d'ailleurs pas terrible au passage, sympa parfois drôle mais jamais plus au final ) Et voici que je met enfin la main sur l'oeuvre original datant de 1936 réalisé par Franck Capra, et bien je dois dire que les deux films sont a des années lumière l'un de l'autre .
Mr Deeds est donc un personnage un peu loufoque, différent, gentil et surtout très simple mais qui ne se laisse pas faire pour autant, Adam Sandler interprétait ce personnage avec trop de niaiserie rendant la chose souvent ridicule et trop bébête chose que Gary Cooper ne fait pas . Il a la classe, il est simple humain, gentil, a aucun moment il ne sombre dans quelques chose de niais et sait rester ample, mais jamais il ne se laisse marcher sur les pieds face aux vautours qui rode autour de lui . Gary Cooper joue donc a merveille comme les autres acteurs, le tout maitrisé dans une excellente réalisation .
Ce qui est incroyable c'est de voir que les propos du film qui ont a l'heure actuel plus de 70 ans sont encore d'actualité, Franck Capra dénonce avec émotion et une pointe d'humour la cupidité et l'inégalité des classes sociales, certains sont prêt a tout pour se goinfrer encore d'argent laissant les pauvres dans la misère la plus totale . La comparaison final avec la barque est excellente et représente a merveille la société .
L'extravagant Mr Deeds se veut être une comédie mais dans le fond on ressent beaucoup plus le drame, une comédie dramatique touchante et magistralement interprétés .
Il est comme on dit "personnel", affable, dans la lune, peu attiré par le superflu terrestre. Le voilà héritier obtempérant mollement au lieu de faire fructifier son patrimoine avec dans ses pas ce journaliste à la voix nasillarde, de bon conseil en plus que fin observateur. On se lasserait de ce grand galopin chevauchant les rampes d'escalier s'il n'avait le coeur à fleur de peau et l'horreur des faussaires... De facétieux il devient forcené du travail et suspecté d'être maniaco-dépressif (attachant Gary Cooper dans un autre registre que cow-boy !)... Symbole d'une droiture démodée, diront les uns, le parfait évaporé, oseront les autres... Le procès s'avère croustillant (les retours de manivelle, ces deux soeurs se chuchotant les informations). Par-dessus tout la voix rauque de Jean Arthur inoubliable... Un beau noir et blanc que la jeunesse devrait affectionner car il grince bien avec ses dialogues faisant la part belle au silence ! Jouissif pour qui décrypte bien la charge que le réalisateur assène aux argentiers et bousicoteurs des années 1929, sans oublier les sangsues familiales à l'affût qui sont elles de tous les temps... Il serait sage de faire étudier ce film aux scolaires et étudiants en ce début de vingt et unième siècle de l'argent-roi...
Longfellow Deeds, homme simple, naïf et honnête, poète et musicien, hérite de son oncle décédé une fortune immense et part à New York toucher l'héritage. Par ses nouvelles fonctions de patron d'un empire financier, ce provincial candide découvre la ville mais aussi un monde peuplé d'intellectuels prétentieux, d'avocats véreux et de journalistes peu scrupuleux mais dont une pourrait changer le cours de sa vie. Disons-le tout de suite : Mr. Deeds goes to Town est un chef-d'oeuvre, d'abord par son scénario superbement écrits croquant à merveille les travers d'une époque et de certains caractères malheureusement très contemporains. Capra nous conte l'histoire d'un homme obligé de basculer d'un milieu social à un autre dont il ne maîtrise pas les codes et qui cherchera à le détruire parce qu'il aura voulu en bousculer le fonctionnement. Film sur les différences de classe, l'influence des média, la perversion des élites plus occupées à défendre leurs intérêts que ceux des gens qu'ils représentent, Mr. Deeds n'est pas pour autant un drame. Si le choc des cultures entre Deeds et son nouveau monde est propice à quelques situations comiques subtilement écrites, le film va crescendo dans l'émotion quand Deeds se retrouve trahi de toutes parts avant finalement de résoudre ses problèmes lors d'une fin optimiste et émouvante dans laquelle il trouvera l'amour en la personne de Babe Bennett (Jean Arthur formidable), journaliste avide de gloire qui ridiculisera Deeds pour vendre du papier avant finalement de s'y attacher et d'en tomber sincèrement amoureuse. Film universel et intemporel, Mr. Deeds goes to Town fait partie de ces films qui traversent les âges et résonnent toujours aussi fort en chacun de nous par la puissance de son discours. Magnifique.
Ce film fait partie d’une série prestigieuse (Mr. Smith au Sénat, Vous ne l’emporterez pas avec vous, La vie est belle) à la gloire de l’Amérique rooseveltienne et de ses valeurs démocratiques de liberté et de tolérance. C’est certes parfois plus roublard et démagogique qu’autre chose mais on marche… tout simplement parce que Capra lui-même marchait… et toute l’Amérique avec lui, avec une adhésion aveugle au « rêve américain ». Au temps d’Obama et de la crise économique chronique entraînant une remise en question profonde de ce mode de société, il est plus qu’intéressant de se replonger dans ce qu’elle était à l’époque où elle était incontestée. Par ailleurs, le propos de Capra est toujours sensiblement le même : comment un homme seul, animé des valeurs héritées d’Abraham Lincoln, va finalement arriver à triompher d’une multitude hostile liée contre lui, tout cela avec une candeur extrême et l’aide d’une jolie femme que le destin a placé sur sa route (ici Jean Arthur). Gary Cooper prouve une fois de plus qu’il est un fabuleux acteur en faux-vrai naïf se jouant finalement de toutes les embûches, armé de son seul cornet à piston... Tous les seconds rôles sont prodigieux, de George Bancroft à l’impayable H.B. Warner dans le rôle du juge. La réalisation de Capra est, comme toujours, parfaite. Un chef d’œuvre de bon goût et d’intelligence.
Un homme vit dans une petite ville et se rend à New York : il y rencontre l'hypocrisie et la manipulation. Le synopsis de "Mr. Deeds goes to town" fait évidemment ressortir la dimension moraliste de Capra, incarnée dans l'idée du citoyen naïf et juste face à une société corrompue qui ne cessera de l'humilier. Mais avant d'être un grand moraliste, Capra est surtout un magnifique conteur, nous racontant le parcours de Longfellow Deeds, d'abord dépassé par les méthodes inconnues auxquelles il a affaire puis prenant conscience du nouvel environnement qui l'entoure jusqu'à le dominer en partie, même si la seule part de sincérité en quoi il croyait (l'histoire d'amour) est dans un premier temps faussée par les mensonges de la journaliste. Pour incarner cet idéal du genre humain, Capra a donc choisi Gary Cooper, plutôt connu pour ses rôles viriles que pour jouer des types fragiles et instables, qui surprend dans la peau d'un personnage tendre et émouvant, dont la puissance de jeu explose lors de la scène du procès, où la résignation laisse place aux arguments rationnels et à une justice logiquement rétablie. Normal que le film se finisse bien pour Mr. Deeds car, comme le titre français l'indique, c'est bien son "extravagance" qui est pointée par ses détracteurs, une folie qui est pourtant celle de tout le monde, signalée à travers des habitudes et des gestes curieux qui font partie de notre quotidien. Cette extravagance était censée singulariser Mr.Deeds, le différencier des autres, alors qu'elle est au final attribuée à tous les personnages. La bizarrerie est humaine, nous dit Capra, et ne fait l'objet d'une attention et d'un jugement que si elle met en péril nos intérêts personnels; elle devient dangereuse alors qu'elle est pourtant tout ce qu'il y a de plus banal. Une belle morale pour un film émouvant (la scène du poème est déchirante) qui fait preuve d'une grande lucidité sur la complexité des rapports humains.
Personnellement je préfère de loin ce premier épisode du naïf pris dans la tourmente de la société de l’argent à celui devenu plus célèbre où « Mr. Smith se rend au Sénat ». Pourquoi ? Difficile à dire. Sans doute à cause du personnage de Mr. Deeds moins insupportable que celui interprété de manière un peu outrée par un tout jeune James Stewart. Deeds est sans détour et pas si naïf que l’on veut bien le dire. Il a toujours vécu en harmonie avec lui-même et ce n’est pas une manne providentielle d’argent qui va le faire dévier de son chemin. C’est donc tout naturellement qu’il fait don de son héritage aux nécessiteux. C’est aussi tout naturellement que le système se retourne contre lui, essayant de lea faire passer pour un demeuré. Pensez donc ! Un américain qui ne vénère pas le dieu dollar ! La charge de Capra contre le capitalisme est toute simple mais d’une virulence sans égal. Elle prend tout son sens dans la crise que nous traversons. Du grand art ! Cooper nous montre que dans sa jeunesse il était loin du bloc monolithique qu’il est devenu par la suite. Une de ses meilleures prestations sans aucun doute.
Antérieur à "Mr Smith au sénat", moins connu aussi, "L'extravagant Mr Deeds", jouant sur les mêmes codes que son illustre cadet, est à mon sens supérieur..., par la grâce d'un Gary Cooper, jouant ici un rôle à contre-emploi, et cependant sublime dans la peau d'un vrai faux naïf se jouant de la meute de la bonne société newyorkaise. Dans ce caractère plus trempé, plus aguerri, Cooper surpasse l'interprétation parfois lourde de James Stewart. La présence de Jean Arthur lui est aussi bénéfique. Et que dire de la pleiade de seconds rôles, tous plus exceptionnels les uns que les autres. Capra est survolté, porté par son sujet comme jamais, traversé de fulgurances, comme cette scène magique de l'écho dans la maison. Cabotin, joueur, malin, parfois sombre, Cooper fait étalage de toute la palette de son talent et fait de Mr Deeds une légende du cinéma américain d'avant-guerre. Brillant, intelligent, comique à souhait, léger comme une bulle de savon, cet "Extravagant Mr Deeds", fait partie du panthéon des grands films de l'histoire du cinéma.
Un pur bonheur , même si le monde idéaliste que Frank Capra nous offre dans ce film est bien loin de la réalité on reste sidéré devant le courage et l’intelligence que son héros doit avoir pour triompher des "méchants" . Le bien gagne toujours contre le mal chez Capra et c'est très bien comme ça .
Une très bonne comédie sociale comme savait faire Capra. Le film lorgne entre le comique (Deeds le candide qui n'est pas à sa place et s'amuse comme un enfant) et le tragique (Deeds découvre que les gens de la ville le méprisent, le cri du coeur d'un fermier...). La scène finale dans le tribunal est rondement menée et ses interprètes, Cooper et Arthur en tête, sont excellents.
Merveilleuse comédie (mais est-ce vraiment une comédie ?) qui, sur la trame d’une histoire simple, embrasse toute l’humanité : ses bons, ses repentis et ses ordures. À notre époque d’affairisme et de rapacité généralisée, cette fable fait vraiment du bien ! C’est finement drôle, rythmé et agrémenté de dialogues légers mais éblouissants. Gary Cooper, plein d’innocence, change de sa posture de cow-boy hiératique et est entouré d’une pléiade d’acteurs irréprochables, Jean Arthur en tête. Une petite merveille d’intelligence et de compassion.
voilà un film qui a près de quatre vingt ans et qui n'a pas pris une ride! mené tambour battant par franck Capra , toujours d'actualité , ça fait mouche à chaque réplique ; et Gary Cooper est magnifique ...mieux vaut voir ça que trois comédies débiles à la française du moment
Avec L'Extravagant Mr. Deeds je m'offre sur un plateau doré mon tout 1er film de Capra car auparavant je n'avais jamais regardé ses films ; je dois avouer que son cinéma ne m'attirait pas réellement mais il fallait tout de même que je me plonge dans sa filmographie tant j'ai entendu du bien de ses films et en plus le sympathique Mr Deeds est interprété par Gary Cooper l'un des mes acteurs préférés et il est vraiment excellent dans ce rôle et comme vous tous qui a regardé ce magnifique film je suis sur qu'au moment de la scène du procès vous n'avez pas pu vous empêchez de dire à haute voix "mais bon sang parles, défends-toi, ne te laisses pas faire". Un film magique qui m'a plu bien au-delà de ce que j'espérais (pour être franc j'avais peur de m'ennuyer et de le trouver vieillot), L'Extravagant Mr. Deeds n'a pas pas tout perdu de sa fraîcheur et Capra a su parfaitement réalisé un film optimiste sans tomber dans des travers mièvres et naïfs. Du grand et du beau cinéma.
Un film qui porte à la réflexion, davantage qu'une simple comédie. Une façon d'appréhender l'être humain, son refus d'être comme les autres, la naïveté comme une façon d'être et non comme un défaut. N'est pas sans rappeler "la vie est belle"
L'Extravagant Mr. Deeds est du pur Frank Capra. Techniquement réussi et très bien interprété, il possède un optimisme caractéristique de son réalisateur qui peut aujourd'hui être considéré comme de la naïveté (un peu comme Mr. Smith au Sénat) et peut ainsi un peu lasser. Heureusement, la deuxième partie du film spoiler: (le procès) montre de manière un peu plus crédible la manière dont les êtres humains peuvent nuire à ceux dont ils ont profité de la générosité. De plus, la description du milieu journalistique est assez intéressante spoiler: (le mensonge pour obtenir un scoop) . Un bon film qui pêche par un optimisme manquant de crédibilité (mais assez présent dans la comédie américaine de cette époque).
ça fait du bien de voir un film aussi humaniste sans être chiant et de voir Gary Cooper incarner avec justesse un des plus beaux personnages de l'histoire du cinéma en la personne de Monsieur Deeds, homme simple, naïf, sincère et honnête. Le talent de Frank Capra est de ne pas tomber dans la mièvrerie dans le portrait qu'il nous fait et il fait mouche à chaque fois. Humaniste, touchant, drôle, émouvant, son film est admirable rien que pour la dernière partie, superbe.