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Un visiteur
5,0
Publiée le 11 septembre 2017
Un film à voir et faire voir aux élèves, aux enseignants, aux parents... juste, vrai, drôle , émouvant... qui donne ou redonne force et espoir ... tout est possible même quand c'est difficile! De jeunes acteurs fantastiques, et Denis Podalydes plus vrai que vrai! Une petite pépite!
Les Grands Esprits, film français d'Olivier Ayache-Vidal qui aborde avec efficacité le système scolaire tout en créant un choc des cultures. Bien entendu, on a vu ceci à maintes reprises - voir un professeur de qualité se diriger vers un collège de banlieue afin d'aider les élèves à affronter leurs difficultés - le scénario n'évite pas certains clichés sur la banlieue mais cela est nécessaire dans le but d'être dans l'ambiance au sein de ce collège mal vu par les autres établissements scolaires. Les Grands Esprits navigue entre le documentaire et la fiction, et propose une réflexion astucieuse sur l'enseignement. Dès la première scène, le spectateur sait qu'il va passer un bon moment ! C'est tout d'abord grâce à son interprète principal, Denis Podalydès que le film est compétent. L'acteur de la Comédie Française arrive à être crédible, tout en éloquence et en retenu dans le rôle de ce professeur voulant offrir son aide aux élèves manquant cruellement d'éducation. La relation qu'il possède avec ces enfants montre une bonne énergie à l'écran et peut faire penser à certains moments au Maître d'école, avec le regretté Coluche. Une mise en scène qui se veut assez scolaire avec une finale plus que convenue mais l'émotion est là pour nous distraire de ces quelques maladresses. Avec les Grands Esprits, on redonne espoir à l'éducation en transmettant un message comme quoi les élèves qui sont en difficultés peuvent réussir ! En clair, Les Grands Esprits est un long-métrage plaisant d'Olivier Ayache-Vidal qui se veut aussi encourageant pour la suite de sa carrière en tant que réalisateur mais vaut surtout le déplacement pour Denis Podalydès, impeccable. Une bonne note pour ce film !
Très très bon film à voir en famille. Une équipe de merveilleux acteurs. Podalydès est fantastique dans son rôle de professeur étriqué qui se libère progressivement de ses certitudes. Un film plein d'espoir sur l'évolution des mentalités éducatives... on rit, on pleure, bref un très bon moment de Cinéma !
Très joli regard sur ces jeunes de banlieue et sur ces professeurs, réaliste et sans jamais tomber dans les clichés ni la facilité. C'est un film drôle, tendre et dynamique, porteur de messages positifs. On se régale du jeu des acteurs dont la caméra capte toutes les nuances..Le casting est parfait et la bande-son est très réussie. Bravo !
Si on se cantonne au pitch "un professeur du prestigieux lycée Henri IV se retrouve parachuté en banlieue, à Stains", on pourrait craindre que le film ne verse dans les clichés et travers manichéens enrobés de bons sentiments. L'une des réussites de ce film c'est qu'il n'en est rien. Mais ce n'est pas la seule. Bruno Podalydès, Léa Drucker, Abdulaye Diallo, Pauline Huruguen, Alexis Moncorgé arrivent à nous embarquer dans l'histoire avec la justesse de leur ton. Le regard tendre sur ses personnages du réalisateur nous permet d'être émus sans complexes car on ne tombe jamais dans la niaiserie. Et aussi et surtout on rit et sourit beaucoup grâce à l'écriture fine et percutante des dialogues.
Bien documenté, un film fin, sensible et drôle (on rit beaucoup) avec un Podalydès très attachant… On est loin des clichés sur la banlieue. Une réussite, bravo !
Un film juste, subtile. On rit beaucoup, on est ému et touché par cette histoire d'une rencontre entre deux mondes. Et qui ne tombe pas dans les clichés habituels réservés aux banlieues. Podalydes, incroyable d'authenticité. Incarnant un professeur, que finalement, nous aurions tous aimé avoir.
Un excellent premier film, joliment écrit et avec des comédiens formidables. Le scénario est bien ficelé notamment la raison qui pousse ce professeur d'Henri IV à se retrouver en banlieue. La suite est bien sentie. Le réalisateur a passé 2 ans dans ce collège et ça se voit. Dans la même thématique, "Le plus beau métier du monde" de Gérard Lauzier, plus farce et qui se focalisait sur les conditions de vie en banlieue, "Entre les murs" de Laurent Cantet, adaptation du livre de François Bégaudeau.
Vu en avant-première ce soir sur Paris. J'ai été très agréablement surpris. Un passe de bons moments, entre rire et émotion. Un film sans prétention. Je recommande!
Les profs, la banlieue, le choc de deux mondes. Voici un film qui sent le réchauffé et devant lequel se dresse de nombreux pièges. Finalement les stéréotypes ne sont pas là où on les attend et les surprises non plus. Un film talentueux de justesse et de mesure. Un excellent moment de cinéma français qui ne m'attire que très rarement.
A peine le film commence et on assiste à une scène jubilatoire. Denis Podalydès en professeur d’un grand lycée parisien récitant un texte en latin puis rendant les copies à ses élèves avec des commentaires croquignolets. Le ton est donné, on va rire et le rôle va comme un gant à ce grand acteur, tout comme les excellents dialogues qu’on lui met en bouche durant toute la durée du long-métrage. Cela se confirme par la suite, surtout dans les deux premiers tiers, où bon nombre de séquences nous permettent des moments de franche rigolade dus au décalage entre le côté bourgeois du personnage et le comportement des élèves du lycée de ZEP où il atterri. C’est toujours fin, écrit avec perspicacité et une pertinence ethnologique et sociale adéquate.
Bien sûr c’est attendu mais on se prend au jeu car c’est fait avec talent. De plus, dans le domaine du rire hexagonal, il devient de plus en plus rare de se marrer franchement grâce à un humour simple et juste. « Les Grands Esprits » appartient à un sous-genre ultra balisé du cinéma contemporain, celui du film de classe ou d’école. Qu’il soit américain (« Esprits rebelles ») ou français (« Les Héritiers »), soit emballé sous la forme du thriller (« 187 : code meurtre ») ou de la comédie (« Le plus beau métier du monde»), on connait la recette par cœur et il devient très difficile d’innover. Et cet avatar n’y parvient pas, c’est peut-être son défaut majeur. L’impression de déjà-vu est immense et on n’est jamais surpris. Malgré tout, le premier film d’Olivier Ayache-Vidal réussit à faire entendre sa petite musique et, surtout, il nous fait passer un bon moment sans accrocs. Alors on lui pardonne aisément cette impression générale et cette absence de surprise.
La mise en scène manque de personnalité à tel point qu’elle serait télévisuelle qu’on ne s’en étonnerait pas. Mais beaucoup de soin est apporté dans l’écriture des personnages et dans le constat social. Par exemple, la classe dans laquelle évolue Foucault, le professeur, ne rentre pas trop dans les clichés avec violences et racailles au programme. D’ailleurs, la bonne idée est de davantage s’intéresser au professeur et à son rôle vis-à-vis de la classe dans son ensemble, globalement. On ne creuse pas la personnalité d’un élève plus qu’un autre ; à une exception près qui fait avancer le récit et porte une partie du propos. In fine, le film dresse un portrait intelligent et critique de l’Education Nationale française et il le fait avec tact et beaucoup de documentation. Les différences de points de vues entre professeurs fatalistes et dans le renoncement face à d’autres combatifs et qui y croient encore est intéressante. Tout comme le fait de ne jamais sombrer ni dans un positivisme naïf, ni dans un constat dépressif et stérile. Pas d’originalité pour ces « Grands Esprits » mais beaucoup de cœur et de lucidité et un Podalydès royal.
Joli premier film qui tire très bien son épingle du jeu dans le genre passablement labouré et plutôt casse-gueule des films évoquant les collèges de banlieue. Podalydes joue avec beaucoup de finesse, malgré quelques grosses ficelles de scénario, un prof de français exerçant dans un des meilleurs lycées français et se retrouvant un peu piégé par une mutation-surprise dans un collège d'une banale banlieue de la capitale. La découverte d'un nouveau monde, l'apprentissage de nouveaux codes éclairent peu à peu l'esprit de "l'héritier" dont on devine qu'il n'a que rarement franchi le périphérique auparavant. Les élèves évoluent dans des situations qui paraissent vraies, avec leurs mots et leurs attitudes. On devine une fréquentation assidue de cette population "exotique" et une sympathie du réalisateur qui dégouline un poil sur l'écran, mais ce n'est pas grave. L'histoire se prête bien au feel-good-movie. Bien filmé, beau casting, travail sérieux, on redemande des films français de ce niveau d'exigence. Bravo!