Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Arthus27
92 abonnés
562 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 4 juillet 2022
On ne compte plus les films post-apocalyptiques, dans lesquels un ensemble de personnages tentent de survire à divers monstres, aliens et autres bêbêtes mangeuses d'humains. "Sans un bruit" parvient à tirer son épingle du jeu par une écriture assez fine des personnages et de son histoire. Sans surexplication, en une scène introductive, le réalisateur parvient à poser tous les prémices de son histoire : nature des personnages, danger encouru, règles à respecter... sans qu'un seul mot ne soit prononcé, toutes les informations sont transmises au spectateur. Cette habileté d'écriture et de réalisation reste tout au long du film, malgré quelques moments de flottement. John Krasinski, connu pour son rôle de Jim dans la série The Office US, réussit à installer une tension permanente et nous offre des scènes véritablement terrifiantes, comme on en voit peu dans le cinéma horrifique. Pour rester en vie, les personnages seront dans l'obligation de rester dans un silence permanant. Sur la base de ce concept qu'on pourrait penser inadapté au cinéma, "Sans un bruit" est, en vérité, un modèle de ce que peut (voir de ce que doit) être un film d'horreur.
Film très intéressant dans l’ensemble. Une tension palpable et bien maîtrisée. Des acteurs au diapason et des moments d’émotions réussis. Vivement la suite si il y a.
Après s'être essayé à la réalisation sur plusieurs épisodes de The Office, dont il était un des principaux acteurs, et sur deux téléfilms, John Krasinsky était enfin prêt à passer le cap du grand écran. Le concept est simple et génial puisqu'il est crédible et fonctionne à merveille, dans la mesure où il est extrêmement cinématographique. Nous sommes quelques années après une invasion extraterrestre. Les grosses bêbêtes qui nous ont rendu visite sont très hostiles et beaucoup plus fortes que nous, si bien que nous n'avons a priori aucune chance face à elles. Rapidement, il a été remarqué que ces bestioles sont miro comme des taupes et se repèrent grâce à une ouïe surdéveloppée, et une espèce de sonar comme les dauphins en possèdent. La famille que nous suivons, qui est restée dans sa ferme, doit donc évoluer sans aucun bruit au quotidien. Car tout bruit devient rapidement synonyme de mort, le son attirant immédiatement les monstres alentours. Les moments de tension sont délicieux, et la splendide Emily Blunt sait comme personne donner ses traits à un mélange de peur, de détermination et de révolte. Le film comporte quelques scènes mémorables fort bien réussies. Il ne faut pas oublier non plus tout ce qui entoure la fille aînée, malentendante frustrée qui rentre dans l'adolescence et qui commence à avoir du mal à accepter son handicap et à trouver sa place dans la société, dans le cas présent réduite à sa famille.
Mis en scène par John Krasinski (plus connu en tant qu'acteur pour la série The Office et Away We Go), Sans Un Bruit raconte l'histoire d'une famille qui tente de survivre sous la menace de mystérieuses créatures qui attaquent au moindre bruit. Pitch original où Krasinski est à la fois le réalisateur, l'acteur, le producteur et et le co-scénariste. Il est donc totalement investi dans le projet et cela donne un film d'une redoutable efficacité. Sans Un Bruit est en quelque sorte une métaphore sur le rôle des parents, sur comment ils se doivent de protéger leurs enfants en faisant l'impossible ; vivre sans bruit. L'expérience personnelle du réalisateur (père de deux filles) apporte une authenticité palpable au film car il parle d'une vraie famille en proie à une menace extérieure. Toute l'intensité dramatique se joue autour de cette idée. John Krasinski et Emily Blunt, mariés à la ville, se donnent ici pour la première fois la réplique au cinéma et forment un couple à fleur de peau dans ce thriller fantastique où il faut toujours agir sous contrôle sous peine de se faire dévorer. Emily Blunt est vraiment touchante, totalement impliquée et livre à un moment culminant du film une prestation complètement dévouée. Krasinski est un peu moins expressif mais ses émotions demeures perceptibles. Les jeunes acteurs jouant leurs enfants sont tout aussi crédibles et attachants. Le son est quasiment un personnage à part entière dans ce film. John Krasinski s'amuse à jouer avec le ressenti des personnages, chaque geste, chaque pas et chaque parole sont capitales si l'on veut survivre. Il est intéressant de voir les astuces et combines développées par la famille pour accomplir les tâches du quotidien sans faire le moindre bruit. Beaucoup de scènes sont basées sur la suggestion et c'est au final ce qui se révèle être le plus effrayant et le plus angoissant. Là où beaucoup de films misent sur la surenchère visuelle et l'explosion sonore, Sans Un Bruit exploite tout l'inverse et instaure un climat de frayeur et de tension inédit. La bande originale de Marco Beltrami capte l'émotion lors des rares moments de tranquillité et sa composition devient plus endiablée lors des instants plus terrifiants. Sans Un Bruit remporte son pari haut la main. En misant sur la notion de silence, le film de John Krasinski constitue une expérience cinématographique totalement originale, stressante et captivante. Dans un genre où tout semble avoir déjà été fait, Krasinski démontre qu'il reste encore une façon de faire des films en déconstruisant les codes pour livrer un thriller horrifique éprouvant riche en scènes mémorables. Un des films à ne pas louper cet été.
"Sans un bruit", film d'horreur américain coécrit et réalisé par John Krasinski, sorti en 2018. Si les films dits "d'horreurs" sont souvent assez décevants celui-ci est une très bonne surprise. Il s'agit d'ailleurs plus d'un survival et d'un film de S.F. La réalisation est de très bonne qualité, c'est bien filmé, la photo est belle, c'est une qualité essentielle à souligner. Le traitement est formidablement bien trouvé, spoiler: pour ne pas se faire repérer, les quelques familles survivantes vivent sans faire de bruits , et ça c'est génial, le film propose un climat calme et agréable où aucun dialogues ineptes ne nous sont infligés. La paix royale. C'est prenant et bien trouvé. Le film fait son effet. Éloge du silence et de la lenteur où tout geste brusque peut être fatal. On se surprend à ne pas respirer trop fort. De bonnes références, avec des clins d’œils à "La guerre des mondes" ou "signes". La suite intitulée "Sans un bruit 2" également réalisée par John Krasinski et avec la même distribution sortie en 2020 est maintenant à voir ... dans le calme.
Des lors que l'on arrive à instaurer un climat de tension et d'angoisse et qu'on fait preuve d'un minimum d'originalité dans un pitch scénaristique on voit bien que cela fait de suite la différence par rapport aux autres films du genre. Surtout quand y ajoute un casting sans fausse note comme avec ce "Sans un bruit". Il me manque peut-être quelques petits rebondissements dans l'intrigue mais on constate qu'ici le but était de nous proposer un survival fantastique intimiste et réaliste. La mise en scène est bien efficace comme il faut même si j'aurais souhaité des séquences qui maintiennent encore d'avantage cette tension pour mettre le spectateur en apnée. L'histoire est exempt de contextualisation et d'expliquations. Est-ce un défaut ou un manque en soit ? Peut être par forcément mais un petit indice pour stimuler l'imaginaire sur l'origine de ces bestioles aurait peut être été bienvenue. Bon voilà, si vous appréciez les films qui savent distiller des atmosphères tendues avec une direction d'acteurs au top et un brin d'émotion il y a peu de chances pour que vous soyez déçu.
J'ai bien aimé ce film d'horreur, qui prend un postulat de départ (ne pas faire de bruit sous peine d'être sanctionné de lourdes conséquences) et qui s'y tient: dans ce monde post-apocalyptique silencieux, une famille est parvenue vaille que vaille à s'adapter et à adapter sa vie quotidienne à cette nouvelle donnée de son existence. On ressent aussi la solitude dans laquelle cette famille est plongée, son isolement au sein d'un endroit hostile, avec les signaux lumineux, la nécessité d'aller chercher la nourriture etc... Donc on a un film très cohérent. Par ailleurs, le film arrive à faire peur sans trop en montrer; la menace est potentielle, et le spectateur sait que s'il y a du bruit, la sanction surviendra...Dans ce contexte, le film parvient à réaliser le tour de force de nous faire peur en montrant finalement assez peu les extraterrestre mais en parvenant à nous faire paniquer par exemple pour le moindre bris de verre...Le film joue à fond là dessus avec brio...Donc au total un très bon film d'horreur, assez original par rapport aux habituels films de Home Invasion reposant sur d'abondants jump--scare...
L'idée de départ était bonne : des monstres (extraterrestres ?) qui attaquent au moindre bruit. Après, ce concept entraine une prise de risque non négligeable, et le film n'atteint pas toutes mes exigences de cinéphile assidu de l'épouvante/horreur. Quelques petits défauts scénaristique (spoiler: comme cette scène où le père explique à son fils qu'ils ne craignent rien s'ils sont proches d'une grandes sources de bruit, mais alors j'aimerais qu'on m'explique pourquoi la famille se terre dans une vieille grange entourée de maïs alors qu'il y a une cascade à quelques centaines de mètres de là ! ), un petit esprit de famille insupportable (spoiler: mais qui peut être une astuce scénaristique préparant la scène finale )... Mais bon, même s'il manque des détails qui font la différences, les scènes principales qui donnent à un film d'épouvante/horreur toute sa valeur sont présentes.
Un vrai chef-d'œuvre de l'horreur, avec une mise en scène exceptionnelle qui laisse constamment planer une atmosphère de suspense et d'angoisse sur le spectateur, en rendant les personnages très vite attachants. L'excellent jeu des acteurs y étant aussi pour quelque chose. C'est un film qui se passe dans le plus grand silence, mais réussi à en dire énormément avec très peu de choses.
Sans un bruit fait partie des films du cinéma d'horreur qui sauve le registre. En effet, avec une nuée de films banaux pour ne pas dire navrants produits en masse chaque année (car ça ne coûte pas grand chose), heureusement que le genre cinématographique peut compter sur des productions de ce niveau pour remonter le niveau et retrouver ses lettres de noblesses. Signé John Krasinski, le film repose pourtant sur une idée classique du cinéma d'horreur mais jamais exploité à 100% : le besoin des protagonistes d'être le plus silencieux possibles. L'idée est bien choisie et nous immerge tout de suite dans cet univers où l'absence totale de parole est de circonstance et où la moindre latte qui grince constitue une menace mortelle. Au-delà du pitch, le reste de l'intrigue tient bien la route. On peut tout de même regretter le design des créatures assez brouillon et finalement peu assumé (ils sont souvent dans la pénombre ou en déplacement très rapidement, difficile de les distinguer avec précision). Le casting est impeccable et John Krasinski et Emily Blunt forment un couple très convaincant à l'écran et les jeunes acteurs jouent bien également. Très bon film.
Cumulant les casquettes, John Krasinski a parfaitement respecté le cahier des charges du concept en le menant à son terme sans s’en écarter. Le climax apocalyptique du film, présumé planétaire, n’est vécu qu’à travers les membres d’une seule et unique famille et l’absence quasiment totale de dialogues est engageante. C’est tendu de bout en bout malgré une cadence peu élevée et le degré de stress augmente sensiblement durant la seconde moitié. Sur les 7 acteurs présents à son générique, la jeune Millicent Simmonds s’est imposée à moi comme étant la meilleure.
Cette année 2018 est pour le moment avare en production horrifique de qualité et il serait donc bête de ne pas profiter de « Sans un bruit » qui apporte un véritable vent de fraicheur malgré ses défauts. Le concept est alléchant et se trouve être bien exploité, John Krasinski étant parvenu à créer un univers post-apocalyptique inquiétant dans lequel un danger constant semble planer sur les personnages. Le travail global de l’ambiance est intéressant, du notamment à un remarquable travail du design sonore et à une certaine inventivité dans l’utilisation des décors. Le film commence d’ailleurs très fort et, s’il se révèle un peu laborieux dans sa mise en place, il devient très prenant dès que les personnages sont directement confrontés à la menace qui plane sur eux. Krasinski gère à merveille cette deuxième moitié de film en se révélant bon metteur en scène, usant notamment à plusieurs reprises de plans symboliques qui font appel à l’imaginaire horrifique commun. En plus de posséder un casting solide, ce long-métrage est pétri de bonnes idées bien exploitées (les journaux pour présenter le contexte, la gamine qui est sourde, le design des créatures) mais souffrent comme je l’ai dis de certains défauts. On peut en effet pester sur les incohérences, les facilités scénaristiques ainsi que le caractère relativement prévisible de l’intrigue. Tous ces défauts d’écriture ne sont pas rédhibitoires mais un paquet d’entre eux auraient tout de même pu être évité. Je regrette également que Krasinski ne se soit pas montré pas plus fin par moment notamment dans sa manière de parler de la famille et également dans la dimension patriotique qu’il confère à son œuvre. Heureusement, cela ne suffit pas à mon sens à éclipser toutes les bonnes idées contenues dans ce long-métrage que Krasinski aurait peut-être pu emmener plus loin mais qui reste en l’état un divertissement solide et plaisant.
Décidément, les réalisateurs américains de films d'angoisse ont le vent en poupe. Après la maîtrise formelle de Ari Aster pour "Hérédité", John Krasinski fait preuve d'une audace inouïe en offrant un film quasi muet en dialogues mais d'une maestria confondante sur le travail mené sur la bande son, ouvrage de haut vol qui distille une angoisse grandissante et une immersion totale dans son scénario efficace. Son utilisation subtile des silences, des bruits feutrés, de la musique en nappes stressantes de Marco Beltrami est d'une efficacité redoutable pour créer le malaise et une immédiate empathie pour les personnages magnifiquement campés. D'où la déception énorme sur le dernier tiers du film qui devient assourdissant et un peu convenu sans omettre le tout dernier plan du film qui, lui, est une pure caricature.