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Akamaru
3 133 abonnés
4 339 critiques
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2,0
Publiée le 6 août 2012
Le premier film des Coen Brothers,et effectivement on reconnait déja largement leur style dans la mise en scène,et leur analyse cynique des peurs des hommes."Sang pour sang"est un thriller qui fut formateur pour tous les suivants.Champs/contrechamps convaincants,obscurité malsaine,hémoglobine dérangeante;tous les codes du genre sont longs.Avec une musique plutot imprégnante.Malgré tout,on s'ennuit beaucoup trop.Trop de longueurs,d'acteurs qui posent.Et seulement 5 personnages.C'est minimaliste,trop pour moi,mème si c'est voulu.Les Coen affineront tot ça par la suite.
Un premier film qui en dit long. Merci au frére Cohen de ne pas changer de méthode car vous éte bien les seul a mélanger si bien la loufoquerie au gloque, le sarcasm au drame, l'humour au sang. si vous n'avait pas vu se film vous savez ce quil vous rest a fair.
On trouve bien mieux dans le genre dans la filmographie Coen (Fargo, No country for old men). Mais pour une première c'est plutôt pas mal. Persos barrés, situations parfois loufoques, on retrouve bien les prémices de l'univers des Coen. Cinématographiquement bien maîtrisé, le scénario est par contre bien léger et le rythme parfois trop lent empêche toutefois ce film d'être un classique du genre
Premier film, premier coup de maîtres. Une oeuvre qui n'est pas sans rappeler dans les grandes lignes du style des frères leur dernier ultime chef d'oeuvre "No Country For Old Men". Prémisse bien plus que prometteur, ce cinglant diamant noir est indispensable pour tous les aficionados des Coen Brothers. Le film n'a pas vieilli d'une seule ride. Sublimement ironique à souhait. Très très bon. (PS : Merci aux Inrocks 2 !).
Si vous avez vu et aimé des films comme Petits meurtres entre amis, Sailor & Lula ou même Reservoir Dogs, sachez qu'ils n'auraient jamais été ce qu'ils sont sans le tout premier film des frères Coen, Sang pour sang – plus connu sous son nom original Blood Simple. Sorti en 1985, il allait définir le style du cinéma indépendant de la décennie à venir, en même temps qu’il posait les bases de l’œuvre toute entière des deux frères. Véritable bijou d'humour noir, Blood Simple est aujourd'hui unanimement reconnu comme un monument du septième art. Un film fondateur qui n’a toujours rien perdu de sa puissance. Mêlez aux plus grands Hitchcock la folie d’un Evil Dead... Voilà à peu près à quoi ressemble ce film. [...] Scénario plein de suspense, humour féroce, mise en scène virtuose avec prises de vues acrobatiques et de magnifiques points de vue, inoubliable musique de Carter Burwell, atmosphère sonore incroyablement travaillée, sublimes prestations d’acteurs... Blood Simple n’a assurément pas volé son statut d’œuvre culte. [...] En confrontant l’américain de base aux stéréotypes du film noir, Blood Simple dynamite les figures imposées dans un exercice de style brillant. On retrouve ce schéma classique de l’adultère et de la vengeance, variation funèbre sur un même thème, mais il n'y a pas que cela. Il y a les clichés réinventés autour de quatre personnages s’entretuant sans même comprendre pourquoi. Il y a la quête de l’absurde, d’une vérité tout aussi aberrante. Il y a la vision burlesque d’une tragédie ordinaire. Les hommes y sont lassés, sans avenir bien défini. Ils ne sont plus que des pions dans ce théâtre de la barbarie et du chaos où les certitudes ne sont jamais ce qu’elles sont supposées être. Un impitoyable tourbillon de sang. [Extrait de RedRoss.fr : site de critiques ciné]
Très puissante, étouffante parfois, cette chronique semble tuée dans l'oeuf à cause d'un usage maladroit de la violence. Que faire ? Seule la forme est réussie.
Alors là, on peut dire que c'est un coup de maître! Réussir un film pareil alors que c'était leur premier long-métrage laissait entrevoir pour les frères Coen un brillant avenir, aujourd'hui confirmé. Frances McDormand est (comme toujours) parfaite dans son rôle et le scénario est (comme toujours) parfaitement écrit (quel final!). Mais se qui frappe le plus dans se film, c'est le talent visuel des Coen. La photographie est (comme toujours) sublime et la réalisation est (comme toujours) impeccable et place les frères Coen au niveau de grands réalisateurs comme (n'ayont pas peur de la dire) Alfred Hitchcock. En tout cas, rarement premier film a été aussi réussi.
Pour leur premier film, les frères Coen rendent hommage au film noir et annoncent déjà leur style, mêlant habilement leurs modèles de références (ici on s'en tient à la femme, à l'amant, au mari et au détective dans une histoire à priori toute bête de sexe et de meurtre) et leur propre point de vue, posant un regard cynique sur les personnages et même le Texas qui sert de décor au film. Sur cette histoire simple, les deux frères s'amusent à corser le scénario en faisant de simples objets (un revolver, un briquet, une photo) les rouages d'une mécanique implacable où l'incompréhension des personnages et leur manque de communication les font courir à leur perte. Si l'atmosphère et les codes du film noir sont respectés, le film joue aussi sur le fait que la femme est ici loin d'être fatale et le héros loin d'être un dur à cuire fou d'amour. Tordant le cou à certains clichés, les réalisateurs semblent se faire plaisir et offrent à des acteurs qui ont de véritables tronches des rôles qui semblent sur mesure (en particulier Dan Hedaya en mari jaloux et M. Emmet Walsh à la carrure impressionnante en détective privé pourri jusqu'à l'os). Et s'adaptant parfaitement à l'ambiance étouffante et glauque de leur film, ils nous offrent une véritable leçon de mise en scène dont beaucoup de contre-plongée viennent renforcer l'impression un peu surréaliste qui règne sur l'ensemble.
Il vit dans une ville improbable au Texas ; sa femme le trompe, il demande à un détective privé louche de se débarrasser des amants. Dès ce premier long métrage, le style des frères Coen s’affirme ; approche intellectualisée et distante des scénarios, humour noir, personnages déjantés, héros minables accumulant les bévues, atmosphères glauques, lenteurs de mise en scène. Ce film peut dérouter, car il convient de suivre attentivement si l’on veut saisir comment chacun des quatre personnages perçoit la suite des évènements. Au prix de cet effort, le spectacle devient jubilatoire : l’entrecroisement des déductions fausses conduit de manière logique et implacable au drame, au rythme régulier des pales des ventilateurs. S’ajoute à ce plaisir intellectuel la dégustation de scènes grandguignolesques très réussies, crédibles malgré leurs outrances, et un jeu d’acteurs en parfaite adéquation avec le propos. On peut regretter un tempo trop lent et un certain maniérisme, mais l’ensemble est remarquable, surtout pour un premier film.