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Olivier Barlet
296 abonnés
396 critiques
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4,5
Publiée le 27 juin 2017
(...) Cela pourrait être mièvre et cousu de fil blanc, c’est d’une finesse extrême. Simplement parce que cette grand-mère représente la conscience que les Occidentaux dénient si souvent aux Africains : « On est davantage le fils de son époque que le fils de son père », dit-elle. Simplement parce que cet oncle va savoir reconnaître les contradictions de ses principes éducatifs traditionnels. Simplement parce que ce cousin accueille sans juger tout en tenant bon sur l’important. Simplement parce que le jeune Makan découvre la richesse qu’il porte sans le savoir dans ses différentes identités. (lire l'intégralité sur le site d'Africultures, critique n°14162)
Le père d’Ady, un pré-ado un peu difficile de la région lyonnaise, décide de l’envoyer passer ses vacances dans sa famille, dans une petite ville du Burkina. Ady y découvre sa famille, mais son oncle entend le faire rentrer dans le rang… Berni Goldblat nous fait découvrir par les yeux d’Ady un pays, la vraie vie des gens, sans misérabilisme, avec l’affection qu’il a manifestement pour le Burkina. Ady est joué avec naturel et sensibilité par Makan Nathan Diarra, un jeune d’origine malienne du 19° arrondissement. Malgré son côté tête de mule, il attire la sympathie et le spectateur s’inquiète vite de ce qu’il va devenir ; ce jeune acteur devrait encore faire parler de lui. Très sympa.
NB. Berni Goldblat serait d’origine polono-suédoise et de nationalité suisso-burkinabé ; il est donc parfaitement qualifié pour nous parler métissage culturel.
Ady pense partir en vacances mais son père l’envoie en réalité au Burkina Faso chez son oncle, réactionnaire, traditionaliste et borné. Le récit reste toujours léger alors que l'épée de Damoclès de la mutilation plane longuement sur Ady. Comme tous les films de vacances, celui-ci est fait de belles rencontres et cette visite du Burkina au quotidien est une immersion dépaysante en Afrique. Le jeune acteur illumine ce petit film de bout en bout.
Un film fantastique découvert au festival de Cannes ! Avec un jeune bandit extraordinairement sympathique et la rencontre de belles personnes aux fins du Burkina Faso. La rudesse des jeunes de la ville à la rencontre de la douce vie rurale. Une belle surprise.
Un joli film, tel une poésie, nous faisant voyager de la ville au " blède ", de Paris, ville où parfois les valeurs humaines se perdent, à l'humanité et les bases de l'éducation. "Petit Mari" est un personnage attachant et qui joue tellement bien qu'on n'a pas l'impression que ce n'est qu'un film. Je vous le conseille vivement! :)
Magnifique récit initiatique jeune et rafraîchissant. Des supers acteurs! Je l'ai vu en avant 1ère et franchement j'en suis ressorti très touché. Le petit est à la fois drôle, bluffant et très touchant! Un feel good movie, un film qui fait du bien. À ne rater sous aucun prétexte!!!
Super découverte ! Un petit bijou de finesse, de drôlerie et de poésie. Des personnages infiniment attachants, toujours loin des clichés. Bravo aux comédiens et notamment à l'acteur principal. De très belles musiques par ailleurs !
Certes, le sujet du film, le retour au Burkina, est bien traité, quoiqu'un peut prévisible parfois, certes il y a des choses intéressantes chez certains personnages. Mais selon moi les acteurs sont très mal dirigés, le scénario n'est pas assez solide et ne fait qu'ouvrir des portes sans jamais les refermer... J'ai été frustré. Encore une fois le jeu des acteurs est très gênant, la mise en scène est mal gérée. L'écriture laisse à désirer, le comique vient des différences culturelles, on l'a bien compris. Les blagues du style "ya pas la 4g au village !" Sont extrêmement lourdes et répétitives... Et le jeu, encore une fois
Film sur le choc des cultures, "Wallay" peut être vu comme un intéressant document pédagogique par sa manière très claire d'inscrire un personnage occidental dans un pays dont il ignore tout. Mais une fois établies les différences entre les locaux et l'adolescent qui n'en fait qu'à sa tête, le film ne réussit jamais à complexifier les relations conflictuelles mais préfère mener un récit d'initiation convenu qui aboutit à une réconciliation aussi artificielle que sa pirouette scénaristique qui l'aura permise. Trop confortable au vu de son sujet – même si la douceur ambiante n'est pas non plus désagréable – "Wallay" manque donc d'aspérité, que ce soit dans sa mise en scène, dans son écriture ou même dans une interprétation trop académique.
Un premier film vraiment réussi sur une initiation et un mûrissement au coeur de l'Afrique. C'est simple, net, juste, émouvant, drôle, frais, sans bavures et sans prétention. Et l'on aimerait voir plus souvent le Burkina (et l'Afrique) au cinéma !
Un retour aux sources, au "bled" et une immersion initiatique qui devient un vrai choc culturel. Quelques bribes de sentiments vrais ça et là mais l'ensemble manque un peu de contenu et d'enjeux.
Aujourd’hui, on est plus le fils de son époque que le fils de son père. Un môme, ado de la cité et petite frappe du bas de la tour, se fait renvoyer par son père dans le pays de ses origines, pays qu’il n’a pas connu. Au Burkina Faso, ce sont son oncle et son cousin qui vont se charger de l’accueillir et de le faire grandir. Ça commence avec dynamisme par un portrait au montage vif et tout en ellipse de notre jeune personnage principal dans son milieu. On place le décor social et culturel. Rendu au Burkina, ça prendra davantage son temps. Notre protagoniste n’est pas dépeint en finesse et d’ailleurs, son interprète ne permettra pas de relativiser tant son jeu est excessif. Fort heureusement, autour de lui, les personnages sont beaucoup plus subtils et chacun occupe un rôle précis dans ce récit d’apprentissage. Le cousin, très bon Ibrahim Koma, sera le guide, l’oncle sera l’autorité et la figure d’opposition et la grand-mère sera la filiation et la tradition, le point de repère. La force du film tient dans la sincérité du propos qui ne porte pas un jugement systématique des uns et des autres. Il fait évoluer chacun des personnages vers une compréhension mutuelle et pour notre héros, il propose un chemin à suivre. Cette sincérité passe aussi par l’usage de la langue locale (moré ou diaoula ?) qui donne un vrai accompagnement musical à cette fable et qui place notre jeune Ady face à un mur d’incompréhension et qui manifestera la fracture entre ses origines et lui. Au final, se pose très bien la question de l’identité multiple, celle que l’on se donne ou que l’on se reconnaît, celle que l’on porte sans en être conscient et celle qui s’écrit sur le papier. On ne cherchera pas forcément de la virtuosité technique dans tout ça mais c’est une belle histoire qui vise juste.