J'AI ADOOOORÉ "WALLAY" !!! Bon, d'accord, j'ai un sérieux parti pris puisque c'est un film réalisé au Faso. Et que rien que de voir le pays me fait monter les larmes bénies de la nostalgie. Mais en dehors de mon ressenti perso, ce film de Berni Goldblat est juste un très bon film et un film très juste, un film sincère que le naturel gouailleur de Ady (Makan Nathan Diarra) emporte dans un élan de tendresse affectueuse. Ce gosse est criant de vérité dans son rôle (et identique en vrai), un minot à la tchatche intelligente et bien balancée qui ne s'embarrasse pas de fioritures. C'est tel qu'il est qu'il se retrouve au bled, p'tit weshwesh caïd de banlieue confronté au dur tonton, entouré des bras aimants de sa grand mère, attisé par les doux yeux de la belle gazelle, soutenu par l'affection du grand frère improvisé. C'est tel qu'il est que le voyage initiatique le trouve et le transforme sans lui faire perdre, jamais, sa personnalité, mais en lui offrant le cadeau de cette autre partie de lui même. Et c'est un voyage réussi, doux et heureux dans l'aventure du métissage, de la double culture, avec son miel et son piment. On sent bien que le réalisateur est tombé en amour avec le Burkina et il le restitue parfaitement. C'est donc un film à voir absolument et conseillé tous âges .
Wallay fait indéniablement partie de la catégorie des jolis films empreints de poésie et dont on ressort le sourire aux lèvres. Le réalisateur a fait le choix heureux d'une écriture simple, quoique dans l'ensemble un brin linéaire. L'action se déroule dans la petite ville de Gaoua, au Burkina, où Ady, turbulent préadolescent de banlieue lyonnaise, croit passer de simples vacances au "bled", auprès de ses oncles et de ses cousins. En réalité, ces derniers se sont vus confier la mission de lui inculquer le sens des réalités. Les acteurs sont bons, quoique le jeu de certains manque parfois un peu de naturel. Pour ma part, j'ai particulièrement apprécié de pouvoir découvrir la vie d'une bourgade sahélienne loin des clichés auxquels un certain cinéma nous a parfois habitués.