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    Seule sur la plage la nuit
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    Sabine
    Sabine

    9 abonnés 118 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 mai 2022
    "Vouloir recommencer ailleurs" et "être rattrapée forcément par son passé" sont les deux tableaux de ce film, qui suit une ex-actrice qui peine à se remettre de sa séparation avec un homme, cinéaste marié, avec qui on sent que la relation a été puissante, riche et marquante, même si elle s'en défend. On le comprendra suite à sa réverie qui révèlera la profondeur de ses sentiments, alors que son discours, auprès de ses amis et plutôt celui d'une femme désabusée que tous les hommes ennuient. Une tristesse et mélancolie constante habite ce film avec des dialogues dont l'intérêt augmente au fur et à mesure que coule l'alcool... Un portrait tout en teintes douces et tendres qui illustre parfaitement l'idée d'errance dans l'existance.
    TUTUR29
    TUTUR29

    32 abonnés 1 113 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 20 septembre 2021
    J'avais pourtant pas mal apprécié "Le Jour D'après" de Hong Sang Soo mais cette fois ci, je n'accroche pas du tout à Seule sur la plage la nuit. Les dialogues sont longs et souvent inintéressants, la mise en scène est beaucoup trop immobile, et ce qui fait la grande différence par rapport à "Le Jour d'après", c'est que les personnages ne dégagent aucune émotion. Là où je trouve qu'il y avait une authenticité dans le jour d'après qui rendait le film assez touchant, ici il n'y a rien pour captiver le spectateur hormis quelques beaux plans ou une jolie musique poétique. Ce n'est pas suffisant pour faire de ce film un agréable moment. Je ne vous le conseille pas.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 511 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 15 décembre 2020
    Cette histoire d'une jeune Coréenne qui essaie de se réconcilier avec son amant ne s'est jamais élevée au-dessus du piéton pour moi. Il n'y a essentiellement aucune action au-delà de la conversation. Après sa rupture elle se rend en Allemagne pour rendre visite à son amie. Une bonne partie du temps passé avec ces deux amies consiste à se demander si l'amant va se montrer et à se demander si elle est déchirée entre les pensées de son amant et son désir d'indépendance. Il y a une scène où un ami de ses ramasse des cailloux dans quelques kilos de haricots secs. C'était peut-être pour montrer que le type était subordonné au gérant du café mais je me demandais pourquoi on passait autant de temps sur une tâche aussi banale. Et puis il y a des scènes qui sont tout simplement bizarres comme le laveur de vitres acrobatique qui a dominé une scène et qui était là dans un but qui m'a échappé. Et il y a l'homme en manteau noir dont la scène principale qui lui demande l'heure. Qu'est ce que c'était ?. L'adagio du quintette à cordes en do majeur de Schubert accompagne plusieurs scènes et n'a pas particulièrement renforcé l'émotion de ces scènes...
    Rourkewhite
    Rourkewhite

    65 abonnés 967 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 23 mars 2020
    Un film qui peine à revêtir le moindre intérêt, empêtré dans des dialogues plats et une intrigue inexistante. C'est surfait, lent et superficiel... N'est pas Bergman qui veut...
    DarioFulci
    DarioFulci

    102 abonnés 1 412 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 janvier 2020
    Difficile de différencier les film de Hong Sang-soo à la longue. Le réalisateur coréen est prolifique, à la manière d'un Woody Allen. Mais si le maître new-yorkais trouve souvent matière à renouveler ses histoires tout en gardant son univers, force est de constater l'incapacité de Hong Sang-soo à éviter les redites.
    Donc une nouvelle fois une histoire d'amour contrariée, des hommes frivoles, des femmes tristes, des scènes où l'on s'enivre au bar. Ce n'est pas mal fait, ce n'est pas inintéressant, mais ses films se suivent et se ressemblent au point de perdre toute saveur.
    Tony L'Ambassadeur
    Tony L'Ambassadeur

    35 abonnés 566 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 17 août 2018
    Si « Seule sur la plage la nuit » est un film typique du cinéma sud-coréen et bien j’ai peur de n’y être pas sensible. Il faut dire qu’il s’agit d’un tout autre univers que celui que des films « occidentaux ». Je me suis bien rendu jusqu’à la fin du film, mais pas sans difficulté je dois l’avouer. En effet, j’ai trouvé réellement difficile, en un peu plus d’une heure et demie, de s’imprégner de nouveaux codes, aussi différents, ou dirais-je même d’une nouvelle culture. La gestuelle, les mimiques des personnages, les intonations, les voix m’ont semblé tellement en décalage avec le contenu des sous-titres que me suis demandé : soit les acteurs sont terriblement mauvais, soit la synchronisation des sous-titre est une erreur, soit la langue sud-coréenne est difficile à traduire. Dans le cas où mon explication numéro 2 et 3 (mauvaise traduction des dialogues) s’avèrent fausses, alors je déclare les dialogues super répétitifs et ennuyants. Je ne bouderai pas pour autant un deuxième film sud-coréen, non non, mais disons que ce ne sera pas tout de suite...
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 055 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 avril 2018
    Premier film que j'ai l'occasion de voir de Hong Sang-soo et c'était vraiment intrigant. La première chose qui m'a marquée c'est la manière avec laquelle ses plans séquences servent à créer de l'intimité, donner de la proximité entre le spectateur et ce qu'il regarde. La caméra posée les discussions se font sans discontinuité, sans coupe, permettant de vraiment s'immerger, comme si on y était, dans ce quotidien un peu banal.

    Ainsi j'aime beaucoup la scène d'ouverture, deux femmes qui discutent tout simplement, mais surtout une promesse de promiscuité avec les personnages. Le tour du force du film est là, réussir à nous montrer ces discussions plus ou moins banales avec une certaine lenteur, sans que jamais ça ne soit ennuyant. Il arrive à faire en sorte que le spectateur épouse le rythme de son film.

    D'ailleurs j'ai été assez surpris de la mise en scène du film puisque plutôt que de couper la caméra pour recadrer sur « l'action » il préfère zoomer, dézoomer et je dois dire que ça fait longtemps que je n'avais pas vu ça. Les premières fois ça m'a surpris car c'est assez artificiel de venir zoomer, surtout que les zooms sont assez rapides pour être perceptibles, mais au fur et à mesure du film j'ai vu comme un moyen de ne jamais interrompre ses personnages tout en montrant ce qu'il faut voir, comme il faut le voir.

    Ce qui fait que le film es toujours, même dans ses moments les plus banals, les plus intimistes, réellement beau. Le cadre est toujours choisi avec soin, mettant parfaitement en valeur sa délicieuse héroïne.

    Concernant les thématiques du film, je suis sans doute passé à côté de pas mal de choses n'étant pas habitué du cinéma d'Hong Sang-soo, il n'en reste pas moins que j'ai grâce à la mise en scène vraiment apprécié la manière avec lesquelles elles sont amenées dans le quotidien du personnage, comment les discussions amicales finissent par tourner mal, comme l'héroïne se retrouve tout à coup à prendre la mouche pour pas grand chose en apparence.

    Et en tous cas c'est ce que l'on peut appeler un beau film.
     Kurosawa
    Kurosawa

    580 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 février 2018
    Le titre du dernier film de Hong Sangsoo contient une tristesse qui n'avait pas atteint un tel point dans les derniers longs-métrages du cinéaste coréen. La détresse de Young-hee se lit notamment sur son visage – ou plutôt celui, livide, de Kim Min-hee – mais contamine aussi les autres personnages et le décor, comme cette amie qui accompagne la jeune femme lors de la première partie dans une Allemagne maussade et embrumée, ou comme ce cinéaste – figure vraisemblablement proche de Hong Sangsoo – qui affiche son désespoir lors d'un déjeuner morose. La drôlerie se fait rare, mais sa présence sonne comme une véritable accalmie, tel ce repas nocturne et ivre en Corée qui nous éloigne temporairement de la noirceur ambiante, laquelle finira par nous rattraper, personnages et spectateurs, dans un final qui déçoit par son caractère répétitif et synthétique. Celui-ci est également trop explicite dans sa façon de connecter la fiction à la réalité puisque le film traite la relation entre HSS et Kim Min-hee et la manière virulente dont elle est perçue. Sans temps vraiment faible mais tout de même inégal en terme de densité et d'intérêt, "Sur la plage la nuit" reste un beau film qui, dans ses meilleurs moments, provoque un vertige lié à sa réflexion existentielle des plus sincères.
    Yves G.
    Yves G.

    1 454 abonnés 3 479 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 26 janvier 2018
    Comme dans tous les films du prolixe réalisateur coréen , l'intrigue de "Seule sur la plage la nuit" - à supposer qu'il y en est une - est filandreuse et le résumé que le critique appliqué pourrait tenter d'en faire trop cartésien pour rendre fidèlement compte de sa fragile nébulosité.

    Young-Hee est une célèbre actrice coréenne qui vit une idylle contrarié avec un homme marié. Elle met sa carrière entre parenthèse pour soigner un chagrin d'amour. Elle part en Europe (Hambourg ?) et discute avec l'amie qui l'héberge. Elle revient en Corée et discute avec des amis lors d'un dîner trop arrosé. Elle s'endort sur une plage et fait un rêve où elle discute avec des amis.

    Les films de Hong Sangsoo se suivent et se ressemblent. Comme les livres de Modiano, ils ressassent les mêmes thèmes, réempruntent les mêmes formes. Il y est question d'adultère, de jeunes filles malheureuses qui s'interrogent sur le sens de l'amour, d'hommes mûrs, infidèles et lâches. Leurs longs dialogues sont filmés en extérieurs, souvent au bord de la mer, ou durant des soirées bien arrosées où l'alcool délie les langues et sonde les âmes.

    On peut trouver une certaine émotion à retrouver ce cinéaste et ses trois ou quatre réalisations annuelles. On peut aussi - et c'est mon cas - s'en lasser. Certes, ce film-là a une particularité : il fait référence, avec une étonnante audace, au scandale provoqué en Corée par la liaison adultère entre la jeune actrice Kim Minhee et le réalisateur Hong Sangsoo. Mais, cet arrière-plan autobiographique - que le spectateur ignorerait s'il n'avait eu ni le temps ni la curiosité d'aller glaner des informations sur le film - ne change tout compte fait pas grand'chose à la donne : "Seule sur la plage la nuit" n'est qu'un opus de plus dans une œuvre qui s'étiole dans la sempiternelle répétition des mêmes situations.
    goupillon
    goupillon

    14 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 janvier 2018
    Belle réflexion sur l'amour, la quête d'amour, l'instabilité et le désir qui en résultent.
    L'actrice principale est magique, elle incarne un personnage qui ressent pleinement ce qu'elle dit et il semblerait d'ailleurs que ce soit une part de sa quête personnelle...
    Ce film pourrait presque être un documentaire, le scénario semblant se développer suivant le ressenti des acteurs... il ne respecte pas le canevas habituel et c'est tant mieux !
    Newstrum
    Newstrum

    46 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 janvier 2018
    Une oeuvre mélancolique, où Hong Sang-soo imagine comme à son accoutumée une variation narrative, à ceci près que cette fois cette variation se fait par rapport à la vie réelle du réalisateur. Lui qui a quitté femme et enfant pour son actrice Kim Min-Hee, imagine dans ce film ce que leur vie serait devenue s'il était resté avec sa femme. Connaitre ce canevas de départ ajoute un surcroit d'intérêt à ce beau film où l'on retrouve la manière de Hong faite de longs plans fixes et d'ellipses soudaines. Voir ma critique complète sur mon blog : newstrum.wordpress.com
    momo M.
    momo M.

    40 abonnés 282 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 22 janvier 2018
    Voilà un film très ennuyeux ! J'ai du manquer quelque chose car je suis complètement passée à côté de ce film bavard que je l'on ne peut même pas qualifié d'intello, les dialogues étant d'une grande banalité. Beaucoup de blabla, ça tourne en rond, l'actrice est mignonne mais aucun des personnage n'est attachant.
    Les critiques apprécient beaucoup Hong sang-soo qui sort un film tous les ans, je vais hésiter à aller voir le prochain.
    Min S
    Min S

    57 abonnés 453 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 janvier 2018
    Film coréen bien joué qui parle sur la liberté l’amour, la vie, la mort, l’alcoolisme et les choix. Je me suis un peu ennuyée même s’il y a des réflexions intéressantes.
    Barry.L
    Barry.L

    28 abonnés 136 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 janvier 2018
    ''Seul sur la plage la nuit'' est le 20 ème film de Hong Sang-soo. 20 film en 21 ans, le moins que l'on puisse dire, c'est que le réalisateur ne chôme pas. Il faut dire que l'oeuvre de Hong Sang-soo est indéniablement cohérente. Trop, diront certains qui l'accusent non sans raison de toujours faire le même film. Cette accusation s'explique par le caractère systématique des thèmes abordés et de la façon de les filmer. Le cinéma de ce réalisateur est fait de rencontres, d'amours déçues et de longues discussions, le plus souvent autour d'une table et d'un verre. Le tout filmé en longs plans fixes, parfois ponctué de zooms : Hong Sang-soo semble porter en horreur la technique du champs/ contre-champs. L'effet produit sur le spectateur ? Soyons franc, le visionnage d'un film de Hong Sang-soo sans déplaire, laisse souvent indifférent. D'abord à cause du contenu beaucoup trop théorique des discussions filmées. Ça parle, ça parle... pour nous donner des leçons de vie... On compare souvent le Coréen au français Eric Rohmer. La filiation est (malheureusement) évidente : même causerie interminable, même volonté de privilégier la parole à l'image, de privilégier ce qui est dit à ce qui est ressenti. Ensuite, il est compliqué de s'immerger dans les films de Hong Sang-soo à cause de la place de la caméra. Le réalisateur en refusant la plupart du temps le moindre champs/ contre-champs ou gros plan nous coupe des acteurs et de leur expressions (et de leurs émotions). Toutes ces critiques étant dites, il faut quand même dire que ''Seule sur la plage la nuit'' est sans doute un des meilleurs films de ce réalisateur.

    Il est déjà difficile de rester de marbre devant l'histoire racontée cette fois-ci. Young-hee (Kim Min-hee, la ''Mademoiselle'' de Park Chan-wook) est une actice qui, à la suite de sa rupture avec un réalisateur coréen bien plus âgé qu'elle, part en Allemagne chez son amie Jee-young. Dans la seconde partie du film, Young-hee est de retour en Corée où elle retrouvera ses connaissances qui l'interrogeront sur son voyage. Le film repose tout entier sur ce personnage féminin. Et sur sa conception de l'amour. Refusant les simples amourettes, elle recherche ce qu'on pourrait qualifier d'amour absolu. C'est l'une des raisons de son voyage en Corée où elle va amèrement constater que les hommes sont tous les mêmes. Dans la sempiternelle scène de repas hongienne, une de ses amies lui demande comment sont les hommes à Hambourg. ''Ils ont de beaux corps'' rétorque Young-hee. Comme si, au fond, tous les hommes sont identiques. Sa déception est le moteur du film, ce qui l'a pousse à lâcher : ''Tous les hommes sont débiles'' ! Après ''Le jour d'après'', Hong Sang-soo continue à s'attaquer à la lâcheté des hommes et à leur caractère volage. Cette déception s'explique aussi par la peur que semble ressentir l'héroïne face à la solitude.

    Oui, on retrouve les défauts habituels de ce cinéaste. Oui, on retrouve ces longs dialogues, parfois trop didactiques (désastreuse influence de Rohmer). Oui, on retrouve ces plans fixes qui bloquent l'émotion (le gros plan est la meilleure façon de susciter l'émotion du spectateur, voir Sergio Leone). Tout cela devrait normalement produire le même sentiment d' indifférence policée propre aux films de Hong Sang-soo. Et bien non. Pour la première fois chez Hong Sang-soo, on peut percevoir une douleur infinie chez cette femme. Cette douleur ne se manifeste pas bien entendu comme dans un mélo (à l'américaine ou non), c'est-à-dire par des crises de larmes, des explosions d'hystéries ou d'autres excès en tout genre. Excepté dans deux scènes (celle du repas où Young-hee hurle tout son ressentiment pour ses amis : ''Vous n'êtes pas dignes d'être aimés'' et la scène où elle retrouve, à la fin du film, le réalisateur), la douleur est rentrée, discrète, et pourtant bien présente. Le film n'est pas, comme cela peut-être dans d'autres œuvres de Hong Sang-soo, sur une seule tonalité. Cela permet de ressentir une émotion inhabituelle chez Hong Sang-soo. Une émotion qui s'installe peu à peu et qui continue à vivre après le visionnage du film.

    Mais il est impossible de parler de ''Seule sur la plage la nuit'' sans évoquer son actrice. Ayant reçu le prestigeux Ours d'argent de la meilleure actrice (ce qui fait d'elle la seule actrice coréenne à avoir reçu ce prix), Kim Min-hee n'est pas portée par le film, mais le porte lui. Après ''Mademoiselle'', on peut continuer à découvrir sa très grande pallette de jeux. Vibrante et magnifique, elle obtient enfin dans un film de Hong Sang-soo un rôle à sa mesure (car elle était un peu derrière les personnages masculins dans ''Un jour avec un jour sans'' et ''Le jour d'après''). Comme certaines actrices, elle est capable d'illuminer l'écran avec trois fois rien. En même temps, c'est une actrice dont il émane une sorte de pureté et d'harmonie, à l'image de sa douce voix. Elle s'investit corps et âme dans son rôle. Rôle qui, on le sait, doit lui tenir à cœur puisque Kim Min-hee est en couple avec Hong Sang-soo. Histoire qui fait scandale en Corée car Hong Sang-soo, en plus d'être déjà marié, a 25 ans de plus que son actrice fétiche. En sachant ça, on ne peut s'empêcher sans cesse de faire des parallèles entre le film et la réalité. Et la tristesse de l'éventuelle séparation est cruellement illustrée dans le film. Mais c'est bien une déclaration d'amour que fait le réalisateur à son actrice. La froide rigidité de la mise en scène de Hong Sang-soo se réchauffe dès qu'il s'agit de filmer l'émotion sur le visage de Kim Min-hee. Il n'y a qu'à voir le plan qui ouvre la deuxième partie du film. Dans ce plan, le visage de Young-hee est filmé dans l'obscurité, en train de regarder un film au cinéma. Il suffit que les larmes lui montent aux yeux pour qu'à notre tour nous soyons émus. Mais le plus beau plan du film reste celui où Young-hee chantonne doucement une chanson d'amour. Et créer une forme de magie autour d'une situation toute banale est quelque chose de très cinématographique. En tout cas, prions pour que l'histoire entre Hong Sang-soo et Kim Min-hee ne brise pas la carrière de cette dernière.

    En filmant le spleen de cette femme qui est (peut-être) celui de Kim Min-hee, Hong Sang-soo parvient, enfin, à aller droit au cœur du spectateur. Grâce à cette splendide Kim Min-hee, le film se teinte d'une tristesse rosée, qui fait de ''Seule sur la plage la nuit'' l'un des meilleurs films de son cinéaste.
    TTNOUGAT
    TTNOUGAT

    587 abonnés 2 530 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 janvier 2018
    Impossible de mettre moins de trois étoiles à un tel film. Il est beau, intelligent, bien construit et suffisamment complexe pour enrichir des discussions entre amis. La mise en scène est d’un classicisme achevé, Sangsoo ayant avantageusement subi l’influence des grands cinéastes du passé. Il intercale des séquences mystérieuses et des séquences oniriques utiles à la compréhension des pensées de l’héroïne. Ces dernières sequences embellissant les beautés des prises extérieures. Cela étant dit, je n’aime guère ce film, non pas parce qu’il ne se passe pas grand chose mais parce que aucun personnage ne m’a intéressé. Ils sont tous aussi ennuyeux les uns que les autres et l’héroïne en particulier. En tant que témoignage des ressentis actuels des jeunes coréens du sud, je pense que ‘’Seul sur la plage la nuit’’ est un film important à voir mais son pessimisme, les échecs sentimentaux et ses manques de proposition pour apprendre à vivre ensemble ne me conviennent pas du tout.
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