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    Avant que nous disparaissions
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    p0lisson
    p0lisson

    27 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 juin 2022
    Comme souvent, Kiyoshi Kurosawa greffe au film de genre d'intimes préoccupations qui le font sortir du carcan du simple divertissement pour lui donner une dimension davantage émouvante. Outre cette atmosphère de fin du monde qu'il distille avec bien plus de force que n'importe quelle superproduction hollywoodienne apocalyptique, Avant que nous disparaissions nous dresse un fabuleux portrait d'humanité. Il répond à cette question première qui est de désigner ce qui fait l'Homme, en pointant sa capacité à conceptualiser. Ainsi, le pouvoir de voler nos concepts rendra ces envahisseurs de plus en plus humains, jusqu'à même nous émouvoir profondément, tandis que ceux qui en seront amputés formeront l'effroyable vision de la perte de notre intégrité intellectuelle, comme un avant-goût amer d'une vieillesse future qui risque bien de nous en infliger le mal.
    fabrice d.
    fabrice d.

    26 abonnés 1 523 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 mars 2022
    Ce film ne m'a pas trop plus. Peut-être parce qu'il est japonais et que je connais pas les codes. Ou simplement parce que je n'ai pas compris le but du réalisateur, nous faire réfléchir au travers d'un conte presque philosophique ou nous faire rire ou tout du moins sourire en proposant une sorte de parodie de films de SF. C'est surement un mélange des deux. L'histoire m'a néanmoins semblé un peu brouillon avec des raccourcis un peu rapide. Le film est aussi un peu long.
    moket
    moket

    539 abonnés 4 345 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 décembre 2021
    Pendant le premier tiers du film, j'ai été pris d'une étrange sensation de déjà-vu. J'ai mis un certain temps à réaliser que c'était parce que j'avais déjà vu "invasion", du même réalisateur, qui surfe sur le même concept. Pendant tout le film, j'ai donc eu l'impression désagréable de savoir sans savoir et l'étrangeté et la poésie du film me sont un peu passées au-dessus cette fois-ci, ne subsistant qu'un léger ennui...
    STRANGELines
    STRANGELines

    18 abonnés 102 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 juin 2021
    En plus d'être un bon metteur en scène, Kiyoshi Kurosawa soulève des questions existentielles sur l'identité en partant sur des préjugés qui naissent de la subjectivité du moi, du rôle du concept et de la réalité elle-même. En privant le concept au moi, il lui enlève toute sa substance et le délivre de ses entraves. Ce faisant l'œuvre de Kurosawa se manifeste à première vue telle une brillante initiation cinématographique à une phénoménologie de l'esprit. Guidé par un sens d'écriture hors pair ! qui sait allier mystère et fantaisie et nous invite à une nouvelle lecture du fantastique comme point d'encrage du mystère, et nous délecte d'une réjouissance toujours bienvenue. Il tourne en dérision le contemporain, prisonnier de ses valeurs qui réduisent le moi à une simple fiction de l'esprit.
    Même si le film parle d'invasion d'extraterrestres, on ne connait absolument rien d'eux (ni de leur passé, ni d'où ils viennent), à savoir qu'ils veulent tout simplement envahir notre planète. Leur réalité dans le film - en un sens - donne lieux à une métaphore qui sous tend à un concept majeur qui revient tout le temps dans le cinéma du même genre, c'est à dire une remise à zéro synonyme d'un nouveau départ pour l'humanité. Comme si, il voudrait déposséder l'humanité de ses valeurs fortement encrées dans la conscience collective prisonnière de sa propre fiction. L'extraterrestre ne désigne t-il pas celui qui s'est élevé au delà des principes humaines ? N'essaye t'il pas d'inventer une nouvelle forme de réalité où l'insouciance par exemple rime à la liberté ?
    Before We Vanish est aussi un film qui nous invite à réfléchir sur notre état d'âme en tant qu'individu appartenant à une société, par une remise sans cesse en question des concepts qui ont façonné notre langage qui - bien sûr - décrit un certain état du monde. Car au fond nous avons tous besoin de réponses aux questions que l'on se pose. Et cela Kurosawa en est bien conscient et le magnifie par un ton presque humoristique qui arrache à chaque fois une sourire aux lèvres dès que l'envahisseur se met à interroger les humains sur la signification des concepts que ces derniers emploient à tout va. C'est une manière pour Kurosawa d'exprimer l'abîme dans lequel notre conscience est sans cesse confrontée dès qu'il s'agit d'expliquer les concepts pour la compréhension de l'intelligence, qu'on échoue involontairement à les traduire dans un langage peu adéquat que nos visiteurs ne parviennent pas à saisir. Une extraction extra sensorielle sera la façon la plus adéquate pour entrer véritablement dans la réalité des concepts par ces visiteurs venus d'outre monde. Kurosawa décrit aussi à quel point le concept peut constituer pour l'homme une arme qui, sans habileté - dans ses abus - peut conduire à une forme d'ivresse qui obstrue son sens du jugement devant ce qui lui est inconnu, différent... ou étranger !
    C'est vers la fin que le sens de l'envahissement prend véritablement forme, mais sera vite abandonné pour des raisons inconnues qui, pour ma part, incite à penser que le but qui était fixé au tout début n'était qu'un prétexte pour ramener l'humanité à une nouvelle destinée.
    Before We Vanish est à conseiller vivement !
    Preko
    Preko

    2 abonnés 81 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 février 2021
    Je suis fan de ce réalisateur principalement parce qu'il utilise toujours le film comme support à une réflexion poussée sur le rapport aux autres dans notre contemporanéité (dans la société japonaise certes, mais qui offre souvent un miroir grossissant) et pour les qualités formelles, surtout esthétique, de ces œuvres. Sur ce dernier point, rien à redire, c'est encore une fois un moment d'une grande virtuosité technique qu'il nous offre, surtout sur les dernières scènes, qui conjuguent poésie et apocalypse avec brio. Mais sur la qualité de la pensée...c'est très mauvais. On devine assez vite où il souhaite nous emmener et sur quel "concept" buteront les aliens et l'ensemble oscille entre métaphore grossière et conglomérat d'incohérence. Déçu, donc.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 693 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 2 novembre 2020
    Le scénario et l'intrigue des extraterrestres prenant le contrôle des corps humains pour conquérir la planète ou quoi que ce soi ne marche pas car Avant que nous disparaissions est peu crédible. Dans ce cas tout ce que nous obtenons ce sont des humains agissant (en fait agissant sur des échasses avec beaucoup de paroles surélevées) comme des humains superficiels et parlant juste d'eux-mêmes. Au début Il y avait une scène sanglante d'une fille tuant ses parents qui n'avait aucun sens et rien n'en est sorti plus tard. Il y a quelques scènes de brèves batailles d'armes à feu entre un humain et des extraterrestres et enfin de petites boules de feu qui tombaient et qui était supposé représenter les envahisseurs extraterrestres (la partie effets spéciaux)...
    Marc L.
    Marc L.

    46 abonnés 1 604 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 octobre 2019
    Comme toujours chez Kurosawa, j’adhère sincèrement à l’idée, beaucoup moins à l’exécution. Après plusieurs Techno-thrillers, polars et autres films de fantôme, il était inévitable que le cinéaste japonais ait recours à un contexte science-fictionnel pour poser un nouvelle réflexion existentielle sur la condition humaine. Des entités extraterrestres s’infiltrent au sein de la population japonaise en usurpant l’apparence physique de leurs hôtes : une approche qu’on pourrait croire nourrie à la paranoïa des versions successives de ‘L’invasion des profanateurs de sépulture’ mais tempérée par le fait que la priorité de ces Aliens est de “voler” les concepts humains (comme la liberté, le travail, l’amour,...) qu’ils échouent à appréhender de manière théorique, l’humain-ressource se retrouvant alors dépouillé de ce même concept. Kurosawa s’amuse ainsi à déconstruire les concepts essentiels qui façonnent l’humanité, mettant à nu le fait qu’ils sont simplement des constructions mentales et culturelles. L’idée est tout à fait sympathique mais alors qu’on aurait aimé voir l’impact qu’aurait sur la société un grand nombre d’individus perdant aléatoirement des parcelles de ce qui fait d’eux des êtres humains, Kurosawa, tout à son obsession de l’intime, cible un très petit nombre de sujets, et s’intéresse surtout à la mission des espions galactiques et aux dilemmes de leurs guides, humains bon teint qui, pour des raisons, qui leur sont propres, acceptent de seconder les envahisseurs dans leur entreprise de subversion de l’humanité. Pour une part, ‘Avant que nous disparaissions’ vire au mélo humoristique mais un peu mièvre, puisque l’une des entités a assimilé “l’amour” et semble bien moins pressée de faire aboutir son plan ; pour l’autre, le réalisateur joue la carte du Thriller science-fictionnel puisque un autre groupe d’infiltrés tente de faire parvenir à leur peuple le signal autorisant l’attaque alors qu’ils sont traqués par les services gouvernementaux...mais il n’en a ni les moyens, ni même réellement le souhait. Comme toujours, Kurosawa propose un pensum, travaillé et soigné sur le plan intellectuel, mais qui ne s’inquiète jamais que la partie “genre” de son cinéma soit peu crédible, kitsch ou dépourvue de ressorts dramatiques. Comme à chaque fois serait-on tenté de dire, l’idée possède un authentique potentiel, et s’incarne dans un film très ennuyeux.
    Ti Nou
    Ti Nou

    508 abonnés 3 505 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 juin 2019
    À travers ce récit d’invasion extraterrestre, Kiyoshi Kurosawa interroge la notion d’humanité et les différents concepts qui la constituent. L’idée que l’on puisse retirer les différents éléments qui construisent notre personnalité est effrayante malgré le ton burlesque avec lequel elle est exploitée.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 2 décembre 2018
    Ce nouveau film réalisé par Kiyoshi Kurosawa traite d'un sujet maintes fois abordé au cinéma mais propose une variation originale et intéressante... Le scénario navigue entre malaise, absurde, poésie, peur... Une bonne surprise qui s'ajoute à la déjà passionnante filmographie de ce réalisateur japonais...
    Chaîne 42
    Chaîne 42

    147 abonnés 3 095 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 octobre 2018
    J'ai trouvé dans ce film, une vraie identité japonaise et humanitaire fort intéressante. C'est aussi de la science-fiction parce que c'est bien réalisé, il y a un vrai travail d'acteur et sur les acteurs pour que cela se voit, se ressente. De suite j'indique pourquoi ma note n'est pas maximale, il me manque plus d'indices sur ce qui se passe à la fin spoiler: avec le journaliste, avec l'invasion dont on nous dit qu'elle a été interrompue et avec le personnage de Narumi
    car tout le long du film il y a pas mal d'explications progressives mais pas à la fin à mon sens. L'idée du film spoiler: du décalage de l'identité extra-terrestre en contact avec l'esprit et le corps humain
    est bien menée, elle est conçue intelligemment pour nous faire réfléchir sur ce qui nous intéresse : l'humain ; beaucoup de justesse dans ce décalage. spoiler: L'idée de l'adaptation de l'extra-terrestre et du vol de concept sans être porté jusqu'au bout sert de révélateur de l'impact de la perte de ceux-ci sur l'humain.
    C'est spéculatif mais ne prétend pas non plus être autre chose c'est ce que veut dire le fiction de science-fiction, le non-humain n'est que de l'imaginaire spoiler: et en cela que l'on ne connaisse pas sa consistance réelle importe peu. Qu'importe aussi si on ne comprend pas bien ce que font les agences gouvernementales et en quoi consiste certaines scènes car le film est basé sur les 5 personnages principaux que l'on suit de près. Oui j'apprécie que l'amour soit au centre de l'histoire, avec le couple en difficulté et que soit lu dans le film le passage de Corinthiens sur l"amour.
    Ce film contient pour moi un ensemble de justesse dans une réflexion très humaine qui est le vrai sens de la science-fiction conçue par un décalage qui nous donne une perspective intelligente, plus objective et originale.
    Monica v
    Monica v

    1 critique Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 11 août 2018
    Je suis allée voir ce film avec mon compagnon. Nous allons souvent au cinéma et sommes "bon public". Mais ce film nous a tellement déplu qu'au bout de 30 minutes , nous nous sommes regardés et avons quitté la salle, c eque nous ne faisons jamais. Nous notons ce film : 0 sur 10.
    jus d'citron
    jus d'citron

    10 abonnés 39 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 août 2018
    J’ai adoré Avant que nous ne disparaissions. Ce qui est peut-être nouveau dans ce film pour Kurosawa, c’est l’humour, et sa capacité à mêler et alterner différents registres que le cinéaste maîtrise désormais totalement : le mélodrame, le film de genre (ici SF, une invasion alien), et la comédie sociale. Trois aliens débarquent sur terre et infiltrent le corps de trois japonais pour préparer leur invasion en s’emparant des « concepts » des humains (comme l’amour, la famille, le travail, la propriété etc.). Sauf que lorsque ceux-ci s’emparent d’un concept (en touchant simplement le front de la personne qui visualise ce qu’est « le travail », ou « l’amour » ou autres concepts humains), ils en dépossèdent l’humain en question. Le film peut alors se lire de plusieurs façon : les aliens pourraient représenter la global culture américaine (le film prend clairement position contre la présence militaire américaine sur l’archipel) qui en se diffusant vide les japonais de leur propre culture et leur fait oublier qui ils sont ; mais les aliens peuvent aussi représenter une forme de redémarrage des humains (comme un ordinateur), obligés de se réinventer face à la catastrophe, comme ce jeune garçon à qui a été pris le concept de « propriété » et qui s’en trouve magnifiquement transformé, ouvert à la vie, heureux, car débarrassé de cette tare qui ronge les sociétés modernes. Le film, dans une structure qui était déjà celle de Kairo, va se resserrer petit à petit en partant des thèmes de sct que les aliens permettent d’aborder pour finir sur l’histoire d’amour entre le troisième alien et la femme de l’homme que cet alien possède. Le film est tour à tour drôle, rempli d’action, terriblement intelligent avant de finir sur une dernière partie bouleversante, le tout parfaitement écrit et mise en scène (et mention spéciale aux acteurs tous particulièrement bons et à qui la SF et devoir jouer des aliens donnent bcp de liberté et d’inventivité). Généreux vivant et magistral.
    BigDino
    BigDino

    8 abonnés 473 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 avril 2018
    Servi par un humour pince-sans-rire, cette fable de science fiction serait sympa sans le didactisme outrancier de l'ensemble. Le sujet est vite prétexte à un étalage de philosophie simpliste, rendant le récit peu attrayant.
    pitch22
    pitch22

    170 abonnés 682 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 avril 2018
    Avant Que Nous Disparaissons se distingue en particulier par une magnifique image et une excellente réalisation. L'histoire prend de l'ampleur de manière très progressive, en crescendo. Les "aliens" humanoïdes sont assez flippants, justement parce qu'ils ont volé notre apparence; bon point. Cependant je suis plus circonspect sur la fin spoiler: , avec ce journaliste taré qui fait n'importe quoi, en toute inconscience et une exploitation sur-dramatisée du "power of love"
    . De même, encore une fois, on nous sert un espèce extra-terrestre agressive sans en avoir l'air, qui semble découvrir seulement l'humanité (et ses «concepts», élément central du film qui lui confère une dimension philosophique). Si l'on s'en tient au film comme simple divertissement, force est de constater son efficacité et sa beauté plastique, dénuée d'effets spéciaux, réduits à une fin moyennement réussie, rendant le tout d'autant plus étrange. Malgré tout, il est regrettable de réaliser que ce film repose au final sur un fond chrétien qui semble réduire le concept de l'amour à un mystère de nature religieuse (à ce titre, on aurait pu s'épargner le passage à l'église catholique, plutôt gnangnan). Il aurait fallu s'en tenir à une approche intégralement philosophique.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 9 avril 2018
    Pas mal; de bonnes idées mais il manque un supplément d'âme. Trop de facilités pour ce réalisateur de talent
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