Et un téléfilm pourri de plus pour Van Damme et Lundgren, un ! Bon, soyons franc, le pitch de départ est plutôt amusant. On se dit ça va dézinguer sans surprise et sans prise de tête, dans un cadre différent, et avec du second degré. Il y a du second degré certes, mais rien d’autre !
Dolph Lundgren passe les ¾ du film à bavasser sans servir à rien. Il apparait 10 minutes pour faire la pose, et puis rien de plus. Il semble s’amuser, ou alors il sait qu’il va toucher gros pour pas grand-chose, mais nous on passe 1 heure 10 à se demander quant est-ce qu’il va entrer en scène. Van Damme assure donc l’essentiel, et c’est pas énorme car il ne nous gratifiera guère de ses qualités martiales, sans avoir progressé pour autant dans le jeu d’acteur et avec un personnage d’un vide abyssal. Ce ne sont pas la trogne de Kilpatrick, tout aussi perdu, le physique athlétique et néanmoins insuffisant de Jasmine Waltz, ou encore ce bon vieux roublard de Sapienza qui vont changer l’impression misérable du casting ou faire passer le scénario.
Celui-ci est nul. A part deux pointes d’humour d’ailleurs douteux, Black Water est un enchainement de lieux communs, de fusillades consternantes, de trap-trap dans un pseudo-sous-marin. Pas de rythme, des dialogues consternants, pas de rebondissements, des surprises qui n’en sont pas, Black Water est un ramassis paresseux de tout ce qui se fait dans les DTV paresseux, bref, c’est ennuyeux si vous avez déjà vu un DTV paresseux. Car ce n’est même pas nanar, c’est juste barbant. Rien à sauver côté histoire, sauf le concept de base, prometteur.
Formellement c’est je crois le plus atroce. Pas de figurants, donc l’équipage du sous-marin se résume à 5 péquins. Des couloirs gris et immondes, une configuration étrange pour un sous-marin, des scènes d’action d’une platitude monstrueuse pas aidé par une mise en scène nonchalante. C’est simple, ça donne l’impression d’avoir été tourné dans trois couloirs et deux pièces. Les acteurs passent leur temps à tourner dans ce décor. En fait l’idée du sous-marin c’était juste pour économiser en décor en faisant un huis-clos, pas pour utiliser le cadre particulier d’un tel lieu. Bien sûr, vous imaginez que la bande son est à l’image du désastre.
Film pesant, ennuyeux, sans surprise, aux scènes d’action mille fois vus et aux acteurs totalement laissés pour compte (surtout Lundgren), Black Water est un franc ratage que vous pouvez vous permettre d’éviter dans la pléthore monumentale de DTV foireux et inutile. 0.5