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yayo
62 abonnés
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3,0
Publiée le 24 octobre 2016
Féru de western j'attendais beaucoup de ce film et je suis au final déçu. Il y a de bonnes idées et la réalisation de Wyler est propre. Mais a aucun moment ce film n'a emporté ma totale adhésion. Il manque de l'alchimie entre les personnages et la dramaturgie pour que le tout fonctionne. Après l'acteur jouant le juge n'a pas volé son Oscar à mon sens, mais l'histoire manque de profondeur pour vraiment marquer. D'autres western abordant le même thème sont beaucoup plus divertissants.
L'histoire est bien dirigée et elle n'est pas déplaisante : un humour badin y est finement distillé ; et celui-ci édulcore la violence de cet univers "westernien". Ce film mérite-t-il d'être vu ? Non, il n'a rien d'extraordinaire : sa morale candide le rend peu crédible. Bref, aucune impression émotionnelle marquante. Simplement, une historiette digne de la bibliothèque verte.
Un drôle de duel. Ou plutôt une drôle de complicité. Au milieu de la guerre des territoires fermiers, un homme qui ne vit que pour une femme inaccessible et qui mène la vie dure implacablement aux autres car ne souhaitant pas la soi-disante modernité. Car c’est bien de cela que traite au fond le film. GC représente ce passage entre les deux époques et le sang coulera tant que les choses ne seront pas établies. Un western sympa.
Superbe Western de l'année 1940 réalisé par William Wyler qui retrace l'histoire des fermiers et de la justice du Texas à l'époque du Far West qui laisser à désirer !! Ce long métrage a pas mal de qualités avec de belles images bien filmés pour l'époque, la magnifique musique de Dimitri Tiomkin, des scènes spectaculaires comme celles ou les champs prennent feu, un scénario habile. Ce film retrace aussi un juge barman et un présumé voleur de chevaux qui ont une passion commune pour une actrice de théatre qui va les lier mais par la suite se faire la guerre pour la justice, le cowboy loyal et voyageur est incarné par Gary Cooper toujours impeccable et le role du juge est lui interprété par Walter Brennan qui était une valeur du cinéma Américain dans les années 30, plus connu par la suite pour son role Stumpy de "Rio bravo" d'Howard Hawks avec John Wayne, qui est excellent ici. Un très bon Western a visionner.
Western de facture original où succèdent aux scènes traditionnelles de purs moments de comédie. Les échanges entre ce cavalier solitaire (Gary Cooper) et le juge Roy Bean (Walter Brennan, lequel décrocha son 3ème Oscar en 5 ans) animent cette réalisation de William Wyler plus que son histoire. C’est un bon film même si son intérêt réside avant tout par le ton employée que par ses qualités artistiques.
Voici un western très agréable, assez méconnu d’ailleurs dans la filmographie de William Wyler, et qui vaut clairement le détour. Je dirais que le principal atout de ce film est l’antagoniste atypique représenté ici par ce personnage de Roy Bean, le fameux barman qui s’est improvisé juge à la fin du XIXème siècle. L’adversité rencontrée par le héros part donc d’un postulat plutôt original avec cet ennemi haut en couleurs et aussi influent que fou à lier. On assiste alors à une véritable dictature basée sur des fondements absurdes et dont le personnage de Cole Harden (Gary Cooper) va tenter de se dépêtrer. La longue séquence introductive est d’ailleurs plutôt géniale avec cette parodie de procès où Harden s’en sortira grâce à un énorme mensonge, comme si mentir était finalement le moyen le plus approprié pour échapper à la justice et ceci quelle que soit sa forme.
The Westerner est d’ailleurs à ce titre un film qui arbore plusieurs tonalités, l’une sérieuse et l’autre lorgnant davantage vers la comédie. Et c’est un mélange qui fonctionne bien à mon sens et qui contribue à rendre ce western assez atypique et finalement plein de surprises. Le point noir de ce film est sa romance pour ma part, que je trouve assez lisse, convenue et dispensable. Le fil narrateur aurait mérité d’être centré davantage sur la relation entre le personnage de Cole Harden et le juge car elle avait suffisamment d’enjeux et de matière avec ses faux-semblants et ses jeux de mensonges et trahisons. Bon après ce n’est pas non plus la catastrophe heureusement, d’autant plus que la sous-intrigue fermière qui en découle offre quelques séquences marquantes (la scène de l'incendie par exemple).
Par contre le film dispose d’une autre qualité estimable, à savoir sa forme particulièrement léchée et agréable. La photographie y est absolument sublime avec un Noir et Blanc qui régale la rétine. Et on ne peut pas dire que la mise en scène soit en reste, Wyler offrant quelques plans sublimes et une séquence mémorable dans le théâtre vers la fin. The Westerner n’est pas forcément exempt de défauts car il demeure assez mécanique dans son déroulement mais il arbore tout de même quelques petites idées intéressantes et est très sympathique dans son ensemble. Un western de qualité à (re)découvrir.
Je n'avais jamais vu ce western, très peu, voire jamais diffusé, alors même qu'il a donné certaines des photos-cultes de Gary Cooper. Les scènes de poursuite à cheval sont particulièrement réussies. Le duo Cooper - Walter Brennan fonctionne parfaitement. Je me suis régalé !
William Wyler choisit de s'attaquer au personnage réel du juge Roy Bean, qu'il décrit comme peu nuancé et cruel dans ses jugements (souvent la peine de mort) et amoureux de Lily Langtry (elle aussi ayant vraiment existé et étant une actrice). Face à ce juge, viendra un cow-boy, promis à la sentence de mort, il fera croire connaitre Lily Langtry pour y échapper...
Très loin d'être parfait, que ce soit dans le western ou dans la filmographie de Wyler, on a vu mieux. On peut entre autre lui reprocher quelques baisses de rythmes et il peine par moment à vraiment nous passionner mais néanmoins, les deux personnages principaux sont consistants et attachant, tout comme la relation qu'ils entretiendrons sera intéréssante et bien écrite, ne se limitant pas au méchant contre le gentil et le duel est vraiment de très grande qualité. Il n'oublie pas non plus quelques touches de charmes et d'humour. Dans les deux rôles principaux, Gary Cooper et Walter Brennan sont impeccable et campent à merveille leur personnage, tout comme Doris Davenport.
Un bon film, si on peut être déçu par le fait que ce soit Wyler qui se trouve derrière la caméra, les personnages sont vraiment intéréssant et bien interprétés et l'ensemble se regarde sans ennuie.
Bof, c'est sans doute très bien mais ça m'a pas mal ennuyé, bon faut dire que je ne l'ai pas vu dans les meilleures conditions possibles et que du coup ça peut expliquer le fait que je ne me sois pas senti concerné... Mais au début je pensais voir un truc dans le même genre que The Ox-bow Incident, un truc qui allait me prendre aux tripes avec tout un sous-texte (alors peut-être que là il y en a un que je n'ai pas vu, je ne dis pas), mais ça ne m'a pas vendu du rêve.
J'ai bien aimé le début cependant, ça s'ouvre avec une introduction pour le moins marquante car assez brutale et expéditive, ça annonce le ton du film. Cependant si j'ai bien aimé voir Gary Cooper tenter au début de se dépêtrer de son mauvais pas, très vite ça commencé à tourner en rond.
Alors c'est un film qui a par moments de très belles images, mais les enjeux ne me parlent pas. Alors forcément je reste vraiment dubitatif et quelque part j'aurai aimé aimer, seulement voilà... ben ce n'est pas le cas.
Donc je ne pense pas que ça soit mauvais, mais ça n'a pas eu le même impact sur moi qu'un High Noon (pour reprendre un fameux western avec Cooper) que j'avais trouvé beaucoup plus puissant avec son impact mythologique. Là le ton du film je ne savais pas vraiment si on était sérieux ou si on était dans la farce. Et j'ai un peu honte de le dire, mais j'ai préféré le Lucky Luke reprenant le personnage du juge de ce film.
On l’oublie trop souvent, William Wyler est, après John Ford, le réalisateur le plus récompensé aux Oscars. Avec 3 statuettes (4 pour Ford) et 9 nominations, il est de loin celui dont le nom a été le plus souvent désigné pour recevoir la récompense suprême. La longévité de sa carrière est aussi remarquable. Il a reçu sa première nomination en 1937 pour « Dodsworth » et sa dernière en 1966 pour « L’obsédé ». Pourtant il n’a pas la réputation d’un John Ford, d’un Michael Curtiz, d’un Howard Hawks ou d’un Billy Wilder. Aussi éclectique que ses collègues, il a été taxé d’une certaine forme d’académisme, notamment concernant ses plus célèbres films en costumes des années 1930. En somme, il lui est reproché de s’être trop bien intégré à la politique des studios sans jamais avoir cherché à imposer un style qui lui était propre. Une démarche qu’il revendiquera, expliquant sur le tard avoir voulu être uniquement au service du sujet et des acteurs dont on soupçonnait pourtant qu’il les malmenait, leur imposant un nombre de prises exagéré. Cette absence de point de vue esthétique affirmé était selon lui la source de son éclectisme. Venu de son Mulhouse natal (la ville était alors rattachée à l’Empire allemand), il débarque à Hollywood en 1922 pour rejoindre Carl Leammle, le cousin de sa mère et fondateur des Studios Universal. Il devient rapidement assistant de direction, participant notamment au « Ben Hur » de Fred Niblo en 1925. Passant à la réalisation, il se fait la main sur une série de westerns de série avant de rejoindre la Warner au début des années 1930 pour y connaître sa période de gloire. En 1940, passé à la MGM, il réalise enfin un nouveau western. Ce sera « Le cavalier du désert » avec Gary Cooper alors au sommet de sa gloire. Pourtant l’acteur en lisant le scénario commença par refuser le rôle, estimant que la part était trop belle pour Walter Brennan qui devait jouer le juge Roy Bean. Samuel Goldwyn usa de toute son autorité contractuelle pour obliger Cooper à tenir son rôle dont il l’assura malgré tout qu’il serait étoffé. Le juge fantasque est formidablement campé par l’inénarrable Brennan qui obtiendra là son troisième oscar pour un second rôle. Western s’appuyant sur un fond de lutte territoriale classique entre éleveurs de bétails et cultivateurs, « Le cavalier du désert » ne s’appuie pas sur une veine épique comme pouvaient le faire John Ford ou Howard Hawks mais s’évertue à tirer tout le parti du facétieux Walter Brennan opposé au marmoréen Gary Cooper avec au milieu la fameuse actrice anglaise Lily Gantry dont le juge s’est entiché, ayant accroché une bonne vingtaine de ses portraits au-dessus du bar derrière lequel il rend une justice que l’on pourra qualifier de sommaire et d’expéditive. Le juge en question a bien existé, se dénommant lui-même : « la seule loi valable à l’ouest du fleuve Pecos ». Trente ans plus tard, le non moins facétieux John Huston reprendra la recette en réalisant « Juge et Hors-La-Loi » avec Paul Newman dans le rôle du juge. La veine parodique sera alors poussée encore un peu plus loin avec Anthony Perkins dans le rôle d’un révérend anachronique mais aussi Ava Gardner dans celui de Lily Gantry qui n’apparaît bien sûr en aucune façon dans le film de Wyler où elle n’est qu’un fantasme dans l’esprit encore adolescent du juge. On sourit souvent, Wyler usant avec délectation de l’opposition entre Brennan et Cooper qui se connaissaient bien. Un Walter Brennan proprement démoniaque et jubilatoire dont la prestation est très en avance sur son temps. « Le cavalier du désert » n’est donc sans doute pas le film qui illustre le mieux l’académisme tant reproché à William Wyler.
Un bon western de Wyler, qui vaut essentiellement par l'opposition de Gary Cooper à Walter Brennan, dans le rôle du fameux juge Roy Bean. Astucieux, le scénario mise sur un certain humour qui n'exclut pas des scènes d'une grande violence. La mise en scène reste classique et Gregg Toland effectue un travail remarquable sur les prises de vue.
J’aime beaucoup ce western, voué aujourd’hui aux oubliettes, de même que j’aime beaucoup Wyler auquel je dois de grandes joies. Ce film peut surprendre car son ton et son ambiance changent du tout au tout entre le début et la fin, cela se fait doucement grâce à Gary Cooper qui montre déjà l’entendue de son talent. C’est à la fois un film terrible et tendre comme l’est la vraie vie, Cole Hardin transportant dans ses bras son pire ennemi, criminel avéré pourtant, afin qu’il réalise son rêve de fou avant de mourir; c' est un grand moment de cinéma, d’espoir, de pardon et de paix. C’est aussi un vrai western avec son pouvoir d’évocation. Sur ce sujet le duo entre Cole et Jane est hors des sentiers battus, que cela soit le tendre premier baiser échangé sur une sorte de banc où la scène du coupage de la mèche de cheveu, ceci ne s’oublie pas. Les rapports entre le juge Roy Bean et Cole sont tout aussi étonnants, ils s’apparentent à un malade que son psychiatre aurait pris en sympathie. La mise en scène est toujours exemplaire avec de belles séquences comme celles de l’incendie ou de l’arrivée du juge dans le théâtre vide. Walter Brennan y jouerait presque le rôle principal sans les passages romantiques dont il est forcément exclu. Il y est remarquable, sa réelle amitié pour Gary se voit par moment ce qui accentue encore les côtés dramatiques de cette histoire. Les amoureux du cinéma des années 40/60 devraient adorer.
Pas un chef d'oeuvre, pas un grand western, pas un grand Wyler souffrant trop d'un rythme inégal et de fréquentes ruptures de ton trop brusques, mais incontestablement un film du genre atypique qui mérite un très gros détour. Pas de scènes d'action en vue, mise à part une séquence d'incendie assez spectaculaire, mais le duel de deux monstres sacrés absolument mémorable. Wyler a été un des meilleurs pour mettre en scène les tensions entre des personnages et les relations ambiguës, mélées de mensonges, de haine et parfois pourtant d'affection véritable entre le personnage de Gary Cooper et celui de Walter Brennan en sont un des exemples les plus remarquables de sa carrière. Les deux acteurs sont immenses, le mot n'est pas du tout trop fort. On notera aussi au casting la présence de Dana Andrews dans un petit rôle et de Doris Davenport, belle actrice, très convaincante ici, qui a un petit air de Donna Reed et dont la carrière éphémère sera hélàs brisée par les conséquences d'un accident grave. Un western peut-être pas aussi grandiose qu'il aurait pu l'être faute d'une mise en scène vraiment fluide et énergique mais franchement quel duel d'acteurs...
Le Cavalier du désert est l'un des premiers westerns importants, sorti un an après La Chevauchée fantastique de John Ford. Il établie pour toujours l'image de Gary Cooper en cavalier solitaire, peu bavard et même s'exprimant avec quelques difficultés (les scènes où il doit inventer un mensonge énorme sont excellentes). Sa haute stature et son regard tranquille lui donnent une présence étonnante tout au long du film, et face à lui, seul Walter Brennan arrive à s'imposer, avec son timbre de voix inimitable et ses mimiques d'alcoolique qui lui valurent tant de nominations aux oscars. William Wyler ressort la légende du bon vieux juge Roy Bean, partial et professant une justice bien personnelle, mais toujours aussi attachant. On le retrouvera dans la bande dessinée Lucky Luke de Goscinny, qui puisait largement ses idées dans les westerns américains. Dans un ton plus comique que The Westerner, John Huston donnera le rôle à Paul Newman dans son film où le juge est le personnage central. Ici, il s'agit pour Wyler de présenter des personnages totalement convaincants bien que surhumains de caractère, dans un affrontement mémorable (type de situation que l'on retrouve maints fois chez Wyler), et ainsi de nous faire rentrer pleinement dans la légende, ce qui est, comme le dira John Ford, le propre du western.