Ce long-métrage nous immerge violemment dans la spirale infernale de l'addiction. Dès les premières secondes, le ton est lancé, on ne passera pas un moment de plaisir devant La fête est finie. Devant ces deux amies toxicos qui tentent de s'en sortir. Devant tant de détresse humaine.
Pour sujet principal les conséquences désastreuses de la consommations de drogue, ce film les aborde avec justesse et fureur. Toujours au plus près de ses protagonistes, La fête est finie relate avec force les ressorts pernicieux de l'addiction. De l'ado désabusée à l'adulte qui tente de s'en sortir sans y arriver, en passant par les groupes de paroles; le tour du propriétaire est tout à fait honnête.
La force de ce film nait donc de la relation forte qui unit les deux amies. Une manière d'aborder le sujet, au final, bien plus enrichissante que de suivre le parcours d'un seul personnage. Le scénario envisage donc leur rédemption propre toujours en lien avec leur amitié qui se renforce. Un pouvoir de l'amitié ici redoutable face à l'ennemi féroce commun, Fairy Tail presque en sueur.
Pourtant, malgré un sujet choc et des actrices très convaincantes, ce film a peiné à me captiver. La faute à un scénario qui se montre parfois très lacunaire sur certains de ses sujets clé. Par exemple, on n'apprend que très peu de choses sur le fonctionnement des cures de désintox. Et plus globalement, je ne suis pas concernée par l'addiction. Dès lors, malgré une forte compassion à l'égard de ces deux pauvres filles, cet univers m'est trop lointain pour me sentir à fond dans le trip.
La drogue, c'est mal. Le constat est sans appel. Ce film montre tout son long les affres de la drogue qui ronge ses protagonistes. Pour célébrer d'autant plus la sortie de cette spirale infernale dans sa fin. Un retour à la vie d'autant plus savouré que les actrices principales se révèlent douées et, de fait, attachantes.
Toutefois, ce film ne plonge pas totalement dans l'horreur de la drogue (à savoir pas de grande violence, de consommation à l'écran, de grosse crise de manque…). L'effet choc sur le spectateur restera alors modéré; le contraste détresse / libération n'en sera peut-être pas assez marqué pour dissuader de s'envoyer en l'air ou, au contraire, pousser à se diriger vers le chemin de la désintox'.