Femme à la fenêtre, ennui dans son salon.
Thriller psychologique très classique dans le fond, à base de folie psychotique d'une femme sous traitement et recluse chez elle, assistant par la fenêtre de son appartement, à une scène de meurtre horrible, et dont tout le monde semble nier la véracité, La femme à la fenêtre dispose néanmoins de quelques arguments qui le distinguent.
Tout d'abord, la photographie est particulièrement soignée, renouvelant sans cesse le lieu unique (un grand duplexe traversant) choisi pour l'intrigue. Un gros travail de composition d'image mais aussi de gestion de la lumière a été opéré, rendant l'ensemble plutôt stressant et anxiogène, toutefois, l'ensemble ne marche pas toujours.. La mise en scène très théâtrale, fait sortir trop souvent le spectateur de l'accroche cinématographique, et le jeu très emphatique de certains personnages laisse à désirer, mais c'est surtout le scénario, très très convenu, et le rythme, malheureusement très lourd, qui plombent un long-métrage pas foncièrement mauvais, mais juste très moyen et déjà vu, en plus de proposer des références beaucoup trop peu subtiles à ses aînés, souvent mieux maîtrisés.. Bref, je ne recommande pas forcément ce film, si ce n'est pour occuper une après-midi pluvieuse, alors j'y vais pas.