Pour Le harem de Mme Osmane, Nadir Mokneche a été lauréat du Grand Prix du Meilleur Scénariste 1998. Le harem… est son premier long métrage.
« Ce côté hystérique des femmes dans mon film je l'ai voulu absolument, même si c'est casse-gueule, parce que c'est une réalité » commente Nadir Moknèche. « J'en sais quelque chose, moi qui n'ai été élevé que par des femmes et qui fuis leurs cris ! En France, on se représente toujours l'ensemble des femmes algériennes comme des victimes, des muettes qui portent un turban sur la tête et mangent des olives. Je prétends que c'est faux. Elles sont aussi responsables que les hommes de l'état des lieux car elles sont fortes et savent utiliser pleinement l'étroite marge de manœuvre qui est la leur. C'est ce que j'ai voulu montrer. »
Parmi les films produits par Didier Haudepin, outre Le harem de Mme Osmane : Personne ne m'aime, Regarde les hommes tomber L'autre côté de la mer.
Elle a joué dans de nombreux films de Pedro Almodovar, parmi lesquels : Pepi, Luci, Bom y otras chicas del monton, Dans les ténèbres, La loi du désir, Matador et Femmes aux bord de la crise de nerfs.
En France, elle a tourné sous la direction de Roger Planchon (Louis, enfant roi), Etienne Chatiliez (Le bonheur est dans le pré) et André Téchiné (Alice et Martin )
Né en 1965 à Paris de parents algériens, il passe son enfance et son adolescence à Alger. Après son bac, obtenu à Paris en 1984, il fréquente pendant deux ans la faculté de droit avant d'arrêter ses études et de s'installer à Londres pendant un an.
De retour en France, il prend des cours à l'école du Théâtre National de Chaillot et met en scène Electre de Sophocle. De 1993 à 1995 il fréquente les cours de cinéma de la New School for Social Research de New York et réalise deux courts métrages. Avant d'écrire le scénario de Le harem de Mme Osmane, il passe trois mois à étudier l'histoire de l'art à l'université de Pérouse (Italie) et fait un séjour prolongé à Alger (1996).
En Algérie, elle a interprété de nombreux rôles au cinéma et au théâtre. Le public français a pu la découvrir au cinéma dans Bab El Oued City de Merzak Allouache, Tunisiennes de Nouri Bouzid et Ca commence aujourd'hui de Bertrand Tavernier.