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    À la dérive
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "À la dérive" et de son tournage !

    Histoire vraie

    À la dérive s'inspire de l'aventure de Tami Oldham Ashcraft et de son fiancé Richard Sharp lorsqu'ils ont été confrontés en 1983 à l'ouragan Raymond sur leur voilier de 13 mètres en plein océan Pacifique. Dix ans après les événements, Tami Oldham Ashcraft entame l'écriture, en compagnie de l’auteure Susea McGearhart, du livre Red Sky in Mourning: A True Story of Love, Loss and Survival at Sea, dont le titre fait référence au dicton bien connu des marins : "Ciel rouge le soir laisse bon espoir. Ciel rouge le matin, pluie en chemin". Elle y relate l'incident et les 41 jours passés perdue en pleine mer.

    Une adaptation respectueuse

    Alors qu'ils étaient en train d'écrire une histoire fictive de survie en mer, les jumeaux Aaron et Jordan Kandell ont découvert le livre de Tami Oldham Ashcraft au cours de leurs recherches et ont décidé de l'adapter. Jordan Kandell explique : "L’histoire était tellement intense et émouvante que nous avons immédiatement su que nous devions la raconter. Ce qu’elle a vécu surpasse de loin tout ce qui pourrait sortir de notre imagination. Nous l’avons donc contactée dès le lendemain afin d’en apprendre davantage sur elle et de lui proposer de collaborer avec nous." 

    Les deux frères se sont rendus chez Tami Oldham Ashcraft dans les îles San Juan, dans l’État de Washington, où elle a partagé avec eux ses souvenirs, ses journaux et ses photos d’époque, leur permettant ainsi de mieux comprendre son histoire d’amour avec Richard et l’expérience traumatisante qu’elle a vécue. Il était important pour les scénaristes d'avoir son approbation et d'être le plus fidèle possible à son histoire.

    Prédestinés

    Aaron Kandell et son frère Jordan sont tous les deux passionnés par l'océan. Un attachement qui s'explique par leurs origines. Nés à Hawaï, ils ont été en contact avec l'eau durant toute leur enfance et pratiquaient régulièrement des sports marins, comme le précise Aaron : "J’ai eu la chance de m’initier à la navigation sur l’Hokule’a, la fameuse grande pirogue double polynésienne, c’est comme cela que j’ai découvert ce que c’est que de se retrouver en pleine mer. L’océan a la capacité de vous révéler à vous-même : face à des conditions extrêmes, on découvre de quel bois on est réellement fait".

    Détour par Disney

    Alors qu'ils s'attelaient à l'écriture d'À la dérive, les scénaristes ont été appelés sur un film d’un genre très différent mais au thème similaire : Vaiana, la légende du bout du monde. Ces deux films racontent en effet l’histoire de jeunes femmes qui répondent à l’appel du large et embarquent pour une aventure épique auprès d’un navigateur chevronné avant d’essuyer une violente tempête. Une fois le script achevé, ils se sont replongés dans celui du film de Baltasar Kormákur.

    Une actrice courtisée dès le début...

    Dès le script achevé, les scénaristes l'envoyèrent à Shailene Woodley. Ils l'avaient en effet rencontrée lors du tournage de The Descendants à Hawaï et s'étaient liés d'amitié avec elle. L'histoire s'est poursuivie lorsque l'un des deux frères se trouvait à Pittsburgh alors qu'elle y tournait Nos étoiles contrairesAaron Kandell explique : "Le hasard a voulu que ce soit également à cette époque que nous découvrions l’histoire de Tami. Nous avons donc développé le projet tandis que Shailene s’imposait comme une actrice de premier plan et que le monde découvrait son immense talent. C’est la raison pour laquelle nous avons écrit le film pour elle. En outre, lorsque nous avons rencontré Tami, elle nous a immédiatement fait penser à Shailene".

    ...mais qui se fait désirer

    Shailene Woodley a failli ne jamais faire À la dérive ! Militante engagée, elle est arrêtée lors de la Journée internationale des peuples autochtones pour avoir pris part à une manifestation pacifique contre le projet du Dakota Access Pipeline. Or, c'est ce jour-là qu'elle reçoit le script par mail, qui finit noyé dans le flot de sa boîte de réception. Un mois plus tard, n'ayant pas répondu aux scénaristes, elle reçoit un appel de ses agents et se rend compte du quiproquo. 

    Le réalisateur Baltasar Kormákur, qui n'avait jamais fait de film porté par un personnage féminin, était également séduit à l'idée de travailler avec la comédienne. Celle-ci accepte finalement d'embarquer pour l'aventure : "J’ai été captivée par l’histoire, la personnalité de Tami et son histoire d’amour avec Richard : j’ai été bouleversée par le lien extraordinaire qui les unissait."

    Un spécialiste du survival

    Le réalisateur Baltasar Kormákur était tout désigné pour mettre en scène À la dérive puisqu'on lui doit le bien nommé Survivre et Everest. Par ailleurs, il est lui-même un navigateur de renommée mondiale : "J’aime la navigation, j’ai même participé à des compétitions lorsque j’étais plus jeune, c’est donc ce qui m’a initialement attiré dans ce projet. J’ai également beaucoup aimé sa structure unique : la manière dont ce qui se produit dans le passé affecte l’histoire en temps réel, et le parallèle qui est dressé entre les moments les plus heureux et les moments les plus difficiles traversés par le couple. J’ai trouvé le mélange des genres très intéressant. Toute bonne histoire d’amour doit surmonter des obstacles, et en termes d’adversité on ne fait pas beaucoup mieux qu’un naufrage en mer… La manière dont l’amour que se portent Tami et Richard les aide à faire face à leur situation désespérée m’a totalement captivé."

    Entraînement

    Pour plus d’authenticité, Shailene Woodley s’est entraînée avant le tournage afin de perfectionner ses compétences nautiques. Avant le tournage, elle a passé un mois à Hawaï pour apprendre à naviguer sur tout un tas d’embarcations différentes. Une fois arrivée aux Fidji, elle a passé un autre mois à naviguer avant le début de la production.

    Recréer l'ouragan

    Le réalisateur Baltasar Kormákur a souhaité tourner le plus possible en décors réels, à bord d’un voilier en plein océan Pacifique. Cependant, certaines scènes pendant le passage de l’ouragan et juste après étaient trop dangereuses à réaliser en décors naturels. Elles ont donc été filmées dans des studios néo-zélandais avant d’être intégrées au reste du film par le superviseur des effets visuels Dadi Einarsson et son équipe au sein des studios islandais RVX. Le voilier star du film, l’Hazana, apparaît à la fois dans les scènes tournées aux Fidji et celles filmées en Nouvelle-Zélande.

    L’équipe a monté les différentes versions de l’Hazana sur une plateforme mobile hydraulique high-tech placée devant un fond vert. Paradoxalement, le tournage du gros de la tempête a donc également été le moins humide pour l’équipe. Le producteur Ralph Winter raconte : "Pour filmer les plans les plus spectaculaires et les plus violents du film, nous avons placé l’Hazana sur un socle qui nous a permis de contrôler et de répéter les mouvements du voilier sur plusieurs axes pour simuler les conditions extrêmes générées par l’ouragan, ce que nous n’aurions jamais pu obtenir en décor réel. Tout a été réalisé sur le backlot des studios grâce aux effets spéciaux et dans un environnement relativement sec par rapport au reste du film !"

    Dadi Einarsson a ensuite fusionné ces images avec celles de l’ouragan destructeur dans un environnement entièrement généré par ordinateur : "Mon équipe et moi avons eu diverses responsabilités comme créer des animaux marins tels que les raies manta et faire en sorte que le ciel soit le même d’un plan à l’autre pour assurer la continuité visuelle. Mais notre principale mission a consisté à concevoir la séquence de l’ouragan et créer un océan entièrement généré par ordinateur. Il s’agit évidemment d’un moment phare du film. Nous avons tout d’abord créé une version de l’océan et du voilier en basse résolution de manière à pouvoir jouer sur les angles de prises de vues et prévisualiser la séquence dont la version finale est le fruit de la collaboration entre mon département, Baltasar et [le directeur de la photographie] Robert Richardson."

    Un tournage à hauts risques

    Pour le tournage de la scène clé dans laquelle Shailene Woodley saute d’une falaise dans une rivière, l'équipe a dû trouver un nouveau décor au dernier moment car le niveau d'eau changeait constamment. Pour accéder à ce site, il fallait marcher 25 minutes avant de faire du rafting en eaux vives avec tout le matériel de tournage. "Avant de nous rendre sur les lieux, nous avons évoqué la question de la sécurité, et notamment comment réagir en cas de heurt d’un rocher, de chute dans la rivière, comment se laisser flotter pour atteindre un endroit où on pourrait être secouru" se souvient l'actrice. 

    Une fois sur place, l’équipe a dû construire une grue pour filmer la scène. "Nous avons ensuite poursuivi notre chemin le long de la rivière jusqu’à atteindre la falaise où nous avons tourné la scène. Je me souviens avoir dû me changer perchée sur un rocher tandis que les membres du département costumes tenaient des serviettes pour m’offrir un peu d’intimité. On ne peut pas faire beaucoup plus rudimentaire !"

    Le bateau

    Un bateau un peu plus grand que le vrai a été acquis par la production, de manière à avoir plus de place pour les mouvements de la caméra et l’action. Malheureusement, il n'y avait pas moyen de trouver un deuxième identique. Différentes versions du voilier ont été fabriquées, comme l'explique le producteur exécutif Ralph Winter : "Nous avons ensuite construit un intérieur dans lequel l’eau s’infiltre également, que nous avons utilisé en Nouvelle-Zélande où nous avons installé un bassin extérieur. Il a fallu adapter ces différentes versions de manière à ce qu’elles fonctionnent aussi bien en pleine mer qu’en bassin. Nous tenions à voir le plancher s’incliner et la gravité s’exercer, mais également l’eau monter dans la coque. Que ce soit dans l’océan aux Fidji ou sur le backlot des studios en Nouvelle- Zélande, nous avons donc passé notre temps trempés des pieds à la tête !"

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