Ce film n'est pas très loin d'être excellent, du moins pour quelqu'un qui a quelques notions de jeux vidéos se déroulant dans des mondes ouverts, et qui a vu les gros films américains depuis 30 ans environ. Les autres spectateurs décrocheront vite, je le crains.
En positif, l'acteur principal, et l'actrice principale, sont bons. Il y a beaucoup d'humour, de l'action, des images très colorées, du rythme, et même une volonté de faire réfléchir sur la liberté individuelle qui est la bienvenue. J'ai apprécié que l'industrie du jeu vidéo soit critiquée, surtout dans la façon dont se comporte le PDG du studio qui développe «Free City» : son côté dynamique et génial se double d'un égocentrisme absolu, d'une totale incapacité à écouter ses employés. Ça, c'est très bien vu, même si ce sont les scènes les plus mal filmées, genre caméscope à l'épaule.
En négatif, le scénario s'enlise dans la deuxième moitié du film, quand le héros attire l'attention du monde extérieur. Les émotions des acteurs sont censées devenir bien réelles, mais elles m'ont semblé complètement artificielles car le film retombe dans les passages obligés d'un film hollywoodien. C'est là que tous les efforts développés au début du film, pour mettre en place un monde virtuel étonnant et une histoire jamais vue, perdent pied. On retombe vraiment dans les clichés habituels.
Bref, «Free Guy» est un film qui plaira aux amateurs de jeux en mondes ouverts, et à ceux qui veulent voir de jolies scènes d'action colorées. Pour les autres, c'est regardable, sans en espérer davantage, d'où ma note de 3 étoiles.