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    Styx
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Styx" et de son tournage !

    Une femme seule

    Wolfgang Fischer voulait faire un film très corporel, très physique, avec peu de dialogues, centré uniquement sur une femme qui se jette dans un nouvel environnement et s’y confronte. Le réalisateur explique : "Soutenir sa propre solitude est un thème important : qui en est capable aujourd’hui ? Rike part sans téléphone, sans accès à internet, pour pouvoir être seule pendant des semaines sur son bateau – et elle adore ça. Cela nous a intrigués. Elle n’a besoin de personne pour se sentir heureuse. Mais c’est une personne très sensible et sensuelle. On le voit lorsqu’elle va nager en pleine mer, quand elle sent les premiers rayons de soleil sur son visage, quand le vent souffle dans les voiles et que cela la fait sourire, ou encore quand elle parle de ses rêves et du paradis qu’elle veut rejoindre en bateau."

    Le cinéaste Wolfgang Fischer

    Wolfgang Fischer est né en 1970 à Vienne, en Autriche. Il a étudié la psychologie et la peinture à l’Université de Vienne, avant de suivre un cursus de cinéma à Düsseldorf et d’arts médiatiques (KHM) à Cologne. Outre ses missions d’enseignements, il a été l’assistant de Paul Morrissey et de Nan Hoover. Il a reçu une bourse d’étude du Munich Screenplay Program et d’Equinoxe Europe.

    L'actrice principale

    Susanne Wolff est diplômée de l’Université de Hanovre en musique, théâtre et études des médias. Entre 1998 à 2016, elle a été membre des troupes du Théâtre Thalia à Hambourg et du Deutsches Theater à Berlin. En 1999, elle a remporté le prix Gobert, le Prix 3Sat de l’innovation en 2003 et le prix Rolf Mares en 2006. Elle a également marqué les esprits dans des productions telles que L’Etranger en moi d'Emily Atef, film pour lequel elle a remporté le Prix de la meilleure actrice au Festival international du film de São Paulo et le Prix du jeune cinéma allemand. Elle avait le premier rôle dans le film de Volker Schlöndorff : Retour à Montauk, en sélection à la Berlinale en 2017.

    Tournage en pleine mer

    Tourner en pleine mer s'est avéré très difficile. Wolfgang Fischer a posé sa caméra à Malte, lors du pire automne de la décennie dans la région où il n'y a eu que des tempêtes. Il se souvient : "Ensuite nous avons navigué pendant seize heures entre Malte et la Sicile, et nous avons raconté l’histoire en une fois, pendant le voyage. C’est la décision la plus importante que nous avons prise. Le projet a marché parce que nous nous sommes tous soumis à cet environnement. C’était comme faire un documentaire. Nous étions huit personnes à bord, et tout le monde devait se cacher pour ne pas apparaître à la caméra ! Les scènes de tempêtes sont les seules que nous avons filmées dans un char à Malte – avec des machines à vagues effrayantes et des canons à eau qui ont projeté 600 litres d’eau sur le bateau. L’idée était de faire des prises aussi longues que possible, pour éviter de trop manipuler les moments au montage, et de montrer au mieux la danse corporelle de Susanne Wolff pendant qu’elle réalisait ses exploits."

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