"Wouahou ! Quelle grosse claque cinématographique ! Complètement perplexe par beaucoup d'images des enfants errants dans un quartier très pauvre du Beyrouth en Liban, je ne suis pas sorti indemne de la salle du cinéma ! Beaucoup de scènes de la grande pauvreté sociale en Liban, passaient en boucle dans ma tête ! J'étais frappé et effrayé de constater que ces enfants n'ont pas la même notion de "l'enfance" que les nôtres. Alors que l'enfance est une belle et douce sorte de "cocoon" qui enveloppe beaucoup d'amour aux petits, qui les laisse déborder beaucoup d'imaginations et en rêver ... une belle période d'innocence ou quoi ..., les enfants libanais face à des générations brisées par des guerres, sont condamnées à survivre dans les rues en faisant de petits boulots pénibles pour leur âge, en reccupérant des déchets pour les vendre et en se vendant ... Quel chaos !
Le film "Capharnaüm" retrace l'incroyable parcours d'un garçon de 12 ans, Zain en quête d'identité, qui attaque ses parents en justice pour lui avoir donné la vie tant qu'ils sont totalement inaptes à s'occuper de leurs enfants, de les élever, les nourrir et même ... de les aimer ! Ce garçon Zain se révolte contre la vie que ses parents imposent car non déclaré à sa naissance, il ne peut pas aller à l'école, ni être soigné. La réalisatrice Nadine Labaki a voulu marquer un coup de poing sur la maltraitance envers des enfants, la situation des sans-papiers et des personnes immigrées clandestinement et la prostitution juvénile. Et, pour moi, c'est un coup de poignard ... C'est tellement injuste de voir les enfants privés de tous les droits car leurs parents n'ont pas pu payer pour déclarer leur naissance, et de penser que La Convention internationale des Droits de l'Enfant de 1989, est bafouée dans ce pays ... Les voici condamnés à survivre comme des sans-papiers dans les rues ! Une interessante réflexion sur le droit à l'identité !
Le film "Capharnaüm" est pour moi, un mélange des littératures "Les misérables" de Victor Hugo et "Olivier Twist" de Charles Twist ". Même si elle est un tout tout petit peu empreinte de théatralisme, de sur-jeu, l'histoire de Zain, enfant des rues qui se démène partout tous les jours, pour survivre, est captivante, voire incroyable ! J'en étais à bouche bée avec les yeux complètement equarquillés pendant tout le film de 2H05 ! Zain AL Rafeea, en réalité, réfugié syrien dans sa propre vie, est stupéfiant par sa maturité pour son âge, et par son jeu et ses émotions tellement spontanés. Son esprit débrouillard est hallucinant ... Wouahou ! Bien évidemment, il a bien mérité le Prix d'interprétation du Festival de Cannes 2018 ! Il y a de belles scènes touchantes, par exemple, le côte très protecteur de Zain comme un grand frère, envers un bébé éthiopien d'un an confié par sa mère partie travailler dans la foire foraine puis emprisonnée pour son immigration illégale ! On apprend que "tous les acteurs de "Capharnaüm" sont des gens dont la vie réelle ressemble à celle du film. Ainsi, la vraie vie de Zain est similaire (à quelques détails près) à celle de son personnage, idem pour Rahil, une mère éthiopienne qui était sans papiers. " Le film "Capharnaüm " a bien et bel mérité aussi du Prix de Jury du Festival de Cannes 2018 ! Je pense qu'il devrait être récompensé du Cesar meilleur film étranger 2019 ! A voir absolument, à ne pas le rater ! Superbe film qui m'a permis de découvrir et de voir la réalité des enfants de rue, des petits Libanais et réfugiés syriens en Liban ! Je pense encore à ce film ... Wouahou ! "