Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
bouddha5962
62 abonnés
738 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 24 novembre 2018
Un film bouleversant sur le jeune Zain vivant au Liban dans une famille ultra pauvre et nombreuse. Ce gamin de 12 ans, débrouillard, travaille comme commis dans une supérette de quartier. Sa condition l’amène à se battre et à fuir dans une ville proche où il va être vivre misérablement et proche d’une immigrée. Ce jeune enfant a une vision de la vie ultra mature pour son âge et il va intenter un procès envers ses parents pour l’avoir mis au monde... Le film est réaliste et ce jeune acteur est exceptionnel et touchant. Film à voir absolument !
“Capharnaüm“ est un titre subtilement choisi pour qualifier cette profusion de sujets et des thématiques abordés dans ce monde bien en désordre. Film coup poing, visuellement et comme par sa narration, le film de N.Labaki ne lésine pas sur les effets pour choquer et émouvoir. La facilité est grande à vouloir taxer la réalisatrice de misérabilisme tant cette fiction, inspirée de faits réels mais alambiquée par la cinéaste elle-même, mixe tant de thèmes percutants à la fois (enfance maltraitée, condition des femmes, survie dans la pauvreté, immigration, trafics en tout genre, ...). L'erreur est de confondre mélange de genre avec la démonstration que la spirale infernale de la misère implique et imbrique de multiples facteurs et problématiques induites, ce que N.Labakii a bien compris et mis adroitement et intelligemment en scène ici. Ce sont les conditions initiales et difficiles des vie de Zain et de Rahil, comme celles des millions d'autres êtres humains dans notre planète bien bancale, qui lorsqu'elles sortent des rails fragiles qui les font vivoter, explosent comme une bombe à fragmentation aux multiples dommages collatéraux. La pauvreté se nourrit de la richesse des nombreuses faiblesses humaines, qu'elles pourrissent puis recyclent et s'en nourrissent à nouveau. Ce n'est pas uniquement un effet de style romancé et tapageur que N.Labaki réalise ici, c'est avant tout un témoignage cru et sincère d'une dure réalité qui cache derrière un pseudo problème de la misère une multitude de complexités qui s'imbriquent entre elles, qui en sont les causes comme les conséquences gangrenantes et ravageuses. Le cycle malheureux, dont nous sommes témoins, est d'autant plus poignant qu'il est filmé avec un réalisme extrême, une immersion brutale, totale, bouleversante et dérangeante dans la torpeur des bidonvilles de Beyrouth. Le voyage secoue et remue beaucoup. Porté par la prestation magistrale du jeune Z. Al.Rafeea, ainsi qu'un casting non-professionnel intimement concerné par les faits racontés, “Capharnaüm“ étonne et convainc par la sincérité des prestations. Rythmé et captivant, le film met constamment le spectateur sous pression. Et même si N.Labaki romance parfois son propos et joue sur la longueur et quelques redondances, “Capharnaüm“ reste vrai et vivant, saisissant et tragique, bouleversant de bout en bout, et sera dans notre mémoire pour longtemps.
Film hyper réaliste , tendu de la 1ère à l’avant dernière image, la dernière étant le sourire de l’enfant. Film admirable mais très noir montrant la misère la plus sombre
Un enfant qui porte plainte contre ses parents...pour l'avoir mis au monde. L'idée vous semble saugrenue ? Attendez que le gamin vous narre sa vie faite de misère et de déceptions, de parents violents et de mariages arrangés qui finissent en pierres tombales. A peine a-t-on pitié du pauvre petit que sa vie empire, et l'on se demande nous aussi pourquoi ses parents incompétents et inconscients continuent à enchaîner les naissances. Toute la force de Capharnaüm est de parvenir à vous convaincre du bienfondé de ce procès éthique, et lorsqu'on se désole à chaque image, à chaque pleur de bébé abandonné ou vendu, on sait que le pari est amplement gagné. Le très jeune Zain Al-Rafeea, dont c'est le tout premier rôle, est bluffant de sincérité et attire toute la pitié possible en un regard larmoyant. Les images de Beyrouth sont celles d'un documentaire magnifié par les idées de Zain : dénuder une statue sur un manège (les féministes en rêvaient), parler à un papy déguisé en "Cafard-Man" (le cousin de Spider-Man)... Le destin de la femme sans papier qui doit délaisser son enfant à Zain est déchirant, et fait écho au destin de la soeur de Zain pour rappeler qu'il n'y a pas de vie pour les femmes dans Beyrouth, un constat attristant. Capharnaüm désigne autant le drame de ces vies éparpillées, ces rues pêle-mêle, et le remue-ménage émotionnel qu'il opère en nous.
« Capharnaüm » est un long-métrage sur une enfance volée, celle de Zain, un jeune libanais de 12 ans qui, au lieu d’aller à l’école comme tous les gamins de son âge, doit se débrouiller seul mais aidera quand même Rahid, une émigrée éthiopienne et surtout son jeune fils Yonas. C’est ce que l’on découvrira à travers des flashbacks nous montrant le quotidien d’un gosse bien décidé à porter plainte contre ses parents pour l’avoir mis au monde ! Alors certes, l’esclavage et la vie des migrants sont pointés du doigt, tout comme la gente masculine en prend pour son grade car Nadine Labaki sait où appuyer là où ça fait mal (peut-être un peu trop d’ailleurs…), il n’empêche que ce film vous bouleversera longtemps encore après son visionnage tant l’acteur principal est criant de vérité et donc phénoménal !
Zain vit dans un bidonville sordide de Beyrouth. Une misère partagée avec une nombreuse fratrie et un père et une mère dépassés. Zain aurait 12 ans, mais comme il n’a pas été déclaré, on ne sait pas exactement. Sans existence légale et condamné à « une chienne de vie », il a décidé de porter plainte contre ses parents. Pour que « les parents qui ne sont pas capables d’élever et d’aimer leurs enfants n’en aient pas !» En attendant, il est livré à lui-même et aux dangers de la rue.
Zain a une obsession : arracher sa sœur de 11 ans à un mariage forcé synonyme d’esclavage ; et un rêve : retrouver une identité pour filer en Suède « ou les enfants meurent de mort naturelle ! ». En plus, il doit aussi s’occuper d’un bébé qu’une réfugiée africaine lui a confié. Ça fait beaucoup pour un petit gars au regard de plus en plus sombre sur le monde qui l’entoure… Dix ans après la comédie sociale Caramel, un Venus beauté à la libanaise, Nadine Labaki passe au docu-fiction avec un vrai mélodrame autour de la pauvreté.
Enfance maltraitée, injustice sociale, obscurantisme du modèle patriarcal, problème des réfugiés, guerre en Syrie… la réalisatrice en profite pour balayer quelques thèmes qui rongent son pays. Sans complaisance, préférant le souffle de la révolte aux larmes du mélo. On peut déplorer parfois un surlignage de certaines scènes misérables ou un esthétisme forcé de quelques gros plans. Mais Capharnaüm reste un film hyperréaliste, bourré d’énergie et d’une grande puissance émotionnelle. Dans ce grand bazar, le jeune Zain est d’un naturel incroyable, comme s’il se confondait avec son propre rôle.
Capharnaüm ça parle de quoi ? -Des immigrés et travailleurs clandestins -De la nécessité d’avoir des papiers pour prouver son existence -Du racisme, et de la peur de l’autre -Et surtout de L’ENFANCE MALTRAITEE Oui, ce sont les thèmes principaux du film et certains diront peut-être « des sujets qui ne m’intéresse pas et c’est pas pour ça que je vais au cinéma !! Pas vraiment distrayant comme programme !!». Moi je pense qu’il faut vraiment être bien né et au bon endroit pour penser cela. Mais surtout ne pas avoir conscience de ce qui se passe dans le monde alors que nous nous apitoyons sur notre sort de « privilégier ». Alors oui il y a 10% de la population mondiale qui vit dans des situations beaucoup plus envieuses que celle que nous vivons et on raconte leur histoire dans 90% des films que nous regardons. Mais il y a aussi 90% de la population qui souffre et fermer les yeux voilà l’erreur.
« Tous les acteurs de Capharnaüm sont des gens dont la vie réelle ressemble à celle du film. Ainsi, la vraie vie de Zain est similaire (à quelques détails près) à celle de son personnage ». Sachant cela je comprends mieux pourquoi l’acteur principal ZAIN ALRAFEEA est si touchant de vérité et de justesse.
« Capharnaüm est une fiction dont tous les éléments sont des choses que la réalisatrice Nadine Labaki a réellement vues et vécues au cours de ses recherches sur le terrain. Rien n’y est fantasmé ou imaginé, au contraire, tout ce qu’on y voit est le fruit de ses visites dans des quartiers défavorisés, des centres de détention et des prisons pour mineurs, où elle se rendait seule ». Et quand on sait cela, en ayant vu le film, ça laisse froid dans le dos. Sincèrement si j’avais vu cela de mes propres yeux, j’aurais beaucoup de mal à dormir je pense... Et quand je pense que nous nous plaignons tous les jours de nos petits privilèges. Comment peut-on se plaindre quand on voit cette misère, cette souffrance et cette violence ?
Vous l’aurez compris, ce grand prix du jury à Cannes ne m’aura pas laissé indifférent. Oui, le film peu faire pleurer mais surtout « il nous permet de réfléchir sur la pauvreté, l'exploitation...des hommes par l'homme ». Certaines critiques ont dit « le film de Nabine Labaki confond emphase et empathie », et bien je ne suis pas du tout d’accord !! Par contre je partage ceux qui ont écrit qu’il est impossible de rester de marbre devant cette œuvre forte et dérangeante.
Une chose est certaine. Après avoir vu ce film, comment ne pas comprendre ceux qui cherche à immigrer ??
Avec des sujets aussi difficiles que la misère et l'exclusion sociale, il était facile de sombrer dans le pathos. La réalisatrice évite pourtant cet écueil et nous offre une œuvre remarquable, touchante et admirable.
Un très beau film libanais sur un enfant de 12 ans condamné par un tribunal. La réalité des bidonvilles , de la pauvreté de ce pays. Un très beau combat pour tous les gamins emprisonnés.
Tellement de choses à dire !! Film Libanais de Nadine Labaki, poignant sur la survie des enfants, pas seulement, des conditions de "vie" si l'on peut dire, peu enviables. Elles existent cependant à des distances plus proches que celles de nos destinations de vacances, voire encore plus près ! Pourquoi tant d'inégalités dans ce monde, quand on y réfléchit tant soit peu ? Je n'ai pas la réponse, pas cette prétention....., cela n'empêche pas de montrer cela - c'est rare et "pas vendeur", d'essayer d'approcher les sentiments que ceci engendre, et particulièrement ici, dans la tête d'un même pas adolescent, bien plus mûr pour son age, que le destin (?) n'a pas gâté....A noter, les très belles prises de vue du bébé, qui semble s'être attaché à la caméra au fil des jours de tournage. Si ce film a été primé par le Jury du Festival de Cannes, ce n'est pas un hasard, il faut aller le voir, cela ne changera pas la vie de tous ces enfants, mais vous, ne ressortirez pas les mêmes à l'issue du film sur la dernière image, à la fois si ordinairement extraordinaire !! **
une dure et touchante histoire !! On sort de la projection assez marqué par l'intensité de cette histoire bouleversante. L'interprétation du jeune Zaîn est époustouflante
Un film d’une infinite tristesse, je suis sortie de la salle de cinéma avec la bulle au ventre, lapidée de toute cette misère humaine... et en suite je relativise par rapport à ma petite vie. Les acteurs incroyables meme le petit bébé
Un film noir et bouleversant, qui nous remets un peu les pieds sur terre, nous qui esquivons de nos regards toute la misère qui existe aux alentours. En l'espace de 2h on accompagne le petit Zain dans un quotidien sordide dans lequel il tente de survivre tant bien que mal. Il nous porte à témoin de ce que la pauvreté peut engendrer comme comportements odieux, ou comme maltraitance d'enfants, ne serait-ce qu'en les privant de leurs droits par exemple. On explore son histoire, son vécu, et on regrette que de telles choses puissent encore exister dans ce monde si injuste pour certains, puis on ressort de la salle heureux de ne pas être né dans ces conditions. Il est là d'ailleurs le message, la moralité de "Capharnaüm" spoiler: : pourquoi donner naissance à des enfants s'ils sont inévitablement voués à souffrir vu que les moyens pour les éduquer ne sont inaccessibles à leurs parents ? à qui veut bien l'entendre. On peut être d'accord ou pas avec ce point de vue, mais on ne peut que l'être sur le fait qu'une misère aussi profonde ne devrait plus exister à l'époque qui est la notre. Le réalisme de ce film est criblant, avec une prestation si naturelle et remarquable de Zaïn Al Rafea qu'on ne peut qu'applaudir. Après je ne sais pas comment ils ont fait, mais même le bébé, avec ses réactions, ses regards, interprète son rôle à merveille et ce n'est pas qu’une affaire de montage. Une bonne piqûre de rappel à nous qui vivons dans un certain confort.