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olivierpc
2 abonnés
7 critiques
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4,5
Publiée le 24 octobre 2018
Magnifique ! Dur à regarder car cet enfant fait un procès à ses parents pour la voir fait naître dans un monde où il est rejeté. Mais pas seulement... ce que cet enfant n’accepte pas c’est que ses parents n’ont pas la capacité (la culture ?) pour élever des enfants.
Capharnaüm fait parti de ces rares films tellement proche de la réalité, de l'authenticité de la vie que l'on se demande s'il y avait réellement une équipe de tournage avec ces enfants dans la rue. Véritable misère, crasseuse et poussiéreuse de la Libye profonde avec ses passeurs, vendeurs d'humain et autres cruautés, les enfants sont souvent livrés à eux même, les familles ne s'en occupant plus. Ce film bouleversant raconte comment et pourquoi un enfant de 12 ans poursuit ses parents au tribunal pour le motif de l'avoir fait naitre et de ne pas avoir su s'en occuper. Un film triste, poignant et terriblement authentique, à la limite du documentaire, une perle !!
Evidemment, on peut reprocher à Nadine Labaki d'en faire un peu trop dans le registre misérabiliste, il n'empèche, son film très démonstratif est particulièrement émouvant, ses acteurs principaux, le jeune ZaIn, ses parents, frères et soeurs, le bébé Yonas et sa maman, sont criants de vérfité dans leur façon de jouer. La façon de filmer, caméra à l'épaule contribue à la sensation de réalité et de proximité qui saisit le spectateur. Les thèmes développés ne manquent pas d'interroger : celui des familles qui n'ont rien, sinon leurs enfants, plus fardeau que bénédiction, qu'ils ne peuvent pas élever, l'enfant des rues contraint de devnir adulte et responsable à 12 ans, celui de la misère dans les bidonvilles de Beyrouth, celui de l'exploitation de cette misère, celui de la détresse des migrants en quête de papiers, celui des prisons surpeuplées, celui du mariage des jeunes filles à peine pubères, celui de la guerre en Syrie....Tout cela fait certes beaucoup pour un seul film, mais l'ensemble est brassé efficacement en épousant e regard de ce jeune garçon qui se débrouille tant bien que mal pour survivre et faire survivre le bambin éthiopien que lui a confiée sa mère avant d'être emprisonnée pour immigration illégale.... Beyrouth est-elle ainsi que le montre ce film ? et plus généralement le Liban et le Moyen Orient... ? si oui, nos petis soucis quotidiens en France sont bien peu de choses !
Les goûts et les perceptions sont propres à chacun, ce qui ne m’empêche pas d’être très surpris par les critiques et le lynchage que subit le film « Capharnaüm ». En effet, bien qu’il traite de différents types de misères humaines, le film n’est jamais larmoyant et son réalisme est sans faille et fait mouche. Bien entendu, l’histoire de Zain va émouvoir aux larmes, mais sa débrouillardise, son franc parler et son caractère vont aussi faire rire à gorge déployée. Si le film est à la frontière du documentaire avec ses caméras aux poings ainsi que ses plans façon caméra cachée, la mise en scène est intelligente et alterne entre plans au niveau des enfants et plans plus éloignés comme pour mieux montrer la grandeur du monde vu par les yeux d’un enfant. La foultitude de thèmes abordés peut rebuter : enfants maltraités, esclavagisme moderne sous bien des formes, condition des femmes et des jeunes femmes, migrants, misère absolue et pas uniquement des réfugiés… Ce capharnaüm dans le dédale des faubourgs crades et les souks de Beyrouth ne cherches jamais le misérabilisme et se contente de montrer la réalité telle qu’elle est car elle est suffisamment éloquente ainsi. Cette recherche constante de vérité est criante, les acteurs presque tous non professionnels sont effectivement sans papier et certain montrent leur vie… Le problème des sans-papiers est un cheval de bataille pour la réalisatrice, Nadine Labaki, qui se bat contre les absurdités liées au fait de ne pas être pouvoir être une personne légalement reconnue alors que certains profitent de cette situation et que la plupart des autres détournent le regard pour ne pas voir ces vies faites de bric et de broc. De façon totalement inattendue, il devient presque plaisant de suivre le combat et les péripéties de Zain et des autres réfugiés qui croisent son chemin. Non pas que ce qu’il vit soit facile ou drôle mais parce que son regard d’enfant devenu adulte avant l’âge nous livre de belles déclarations dans un vocabulaire pictural et sa saine révolte devient réjouissante ! Sans complexe, avec une débrouillardise et un aplomb hors du commun, liés à une volonté farouche de justice et surtout de survie, Zain va nous prouver qu’il est possible de se révolter contre l’injustice, et ce, à n’importe quel âge. Si l'enfance est une période qui détermine le reste de la vie, parfois, dans un bordel absolu nait une conscience qui va changer les choses et mettre un peu d’ordre, tout en faisant prendre conscience de ce qui va mal à ceux qui avait, jusque-là, détourné le regard.
A cette date (Décembre 2018) la moyenne des notations pour Capharnaum est de 3 étoiles pour les critiques recensées par Allociné et de 4,5 étoiles pour les spectateurs. Un tel écart est assez rare, surtout pour un film qui ne devrait pas prêter à polémique de mon point de vue . Je suis bien évidemment du côté des spectateurs : Capharnaum est un excellent film sur les déshérités (on pense bien sûr au Kid de Chaplin et aux Olvidados de Bunuel , qui ne sont pas pas de minces références), qui ne tombe pas dans le pathos, qui soulève le problème de la responsabilité des parents (sans pour autant les condamner, car aux prises avec un environnement des plus lourd), et qui est magnifiquement filmé. Donc un film à voir absolument (prix du jury à Cannes archi mérité). Le dédain de certaines critiques s’explique certainement par des parti pris plus ou moins politiques (la réalisatrice n’insisterait pas assez sur les raisons qui ont conduit à cette misère au Liban). Suivons les spectateurs !
"Capharnaüm" ou quand la misère se retrouve au tribunal. Nadine Labaki retrace le parcours d'un jeune garçon livré à lui-même qui tente de survivre du mieux qu'il peut. Qu'il soit chez ses parents ou lorsqu'il est à la rue, ça ne change rien puisqu'il ne peut compter que sur lui-même. Prendre soin de soi à un si jeune est vraiment difficile et pourtant cela ne l'empêche pas de tenter de prendre soin des autres que ce soit de sa sœur ou du petit qu'il croise plus tard. La force du petit Zain est exceptionnelle et le jeune Zain Al Rafeea qui l'incarne l'est tout autant. Son interprétation bouleversante restera dans l'histoire. Dans un style proche du documentaire, la réalisatrice montre une triste réalité avec l'exploitation des étrangers, mais aussi des enfants, la pauvreté, le trafic d'êtres humains qui fait la fortune des passeurs, mais aussi des mariages de mineurs. Pour ce dernier point, je n'ai jamais compris pourquoi on insistait sur le terme mariage alors qu'il s'agit de pédophilie... Le cas de la petite Sahar est bouleversant et surtout révoltant, car aucune excuse concernant la pauvreté, la culture ou autre, ne pourra excuser de vendre son enfant de la sorte. Cela nous ramène au début du film avec Zain qui attaque ses parents. Si l'histoire est forte, je regrette qu'il n'y ait pas vraiment de procès qui mette en avant l'incompétence de ces deux bons à rien de parents. Surtout qu'il y a quelques longueurs durant le périple et que revenir plus souvent au moment du procès aurait été intéressant en plus de rendre le propos encore plus fort. Quand on voit l'épilogue et cette déclaration déchirante de Zain, on ne peut qu'être d'accord avec ça. Finalement, on se rend compte que cette accusation ne sert que de prétexte pour introduire cette histoire. Si le sujet n'est pas exploité comme je l'aurais souhaité, c'est quand même un très bon film avec une histoire émouvante et un petit gamin qui crève l'écran.
L'itinéraire d'un gamin, réfugié syrien, dans un bidonville de Beyrouth. Malgré quelques longueurs, on ne peut rester insensible face à ce film bouleversant, d'une grande puissance émotionnelle, sur l'enfance maltraitée et le sort des réfugiés syriens. Grand prix du jury à Cannes
Allégorie de la misère, intellectuelle, économique, émotionnelle, le parcours de ce jeune héros incarné avec une intensité rageuse permet de descendre dans les bas-fonds de Beyrouth où l'enfant doit devenir un homme pour survivre à la faim, au désespoir, à la haine. Sans papiers, délinquants, anonymes se côtoient dans un même capharnaüm dont il faut s'extraire par la débrouillardise, la ténacité, l'acharnement. Sans pathos la caméra suit l'itinéraire dramatique d'un enfant qui n'en a plus même le regard, déjà blasé face à une existence bercée par le vice, la violence, l'indigence. Plaidoyer pour une conscience éthique, empathique, parentale, ce réquisitoire contre l'aveuglement frappe fort. Bouleversant de vérité.
Il y a quelque chose de malsain, de dérangeant dans la posture intellectuelle des critiques francophones qui reproche au film son mélo, son pathos et si les violons surlignent parfois là où ce n'était pas forcément nécessaire, le film esthétique, nerveux, beau et d'une tristesse insondable ne fait que croiser la route de quelques égarés, sans papier, sans ressource. Et si c'est les thèmes embrassés sont larges et abordés de manière frontale (pas misébariliste mais réaliste, vu leur situation), c'est simplement parce que les vies sont foisonnantes, multiples, les thèmes nombreux, les lignes d'un destin multiples.
Sans doute le cinéma français s'est-il trop habitué à des films monochromes et mono thématiques, mais le cinéma c'est avant tout la vie, partout, qui déborde, qui dépasse le cadre de la caméra (et ça n'a jamais été aussi vrai que dans ce film-ci). Incroyablement puissant, avec des scènes qui marqueront le festival de Cannes et les spectateurs, le film dresse un portrait sans concession de ces vies de rien, de ces vies de misère, qui se débattent, en lisière du monde, pour survivre. Mais la question insidieuse et violente qui traverse le film, c'est à quoi bon ?
Expression souvent galvaudée mais qui prend tout son sens ici : un film coup de poing
Film libanais disponible sur Netflix, '"Capharnaum" permet de se rendre compte de la difficulté de vivre à Beyrouth. La pauvreté est partout, des parents sont prêts à vendre leurs enfants en échange d'un peu d'argent. Les jeunes volent pour survivre, quittent parfois jeunes le domicile familial pour vivre seuls dans la rue. On se prend une grosse claque après le visionnage de Capharnaum. On comprend à quel point nous avons la chance de vivre en Occident.
Whaou la claque! Un film choquant, dur, éprouvant, à voir ce petit bonhomme impressionnant se démener pour s'éloigner de son effroyable famille et s'occuper d'un nouveau né Ethiopien dans un bidonville de Beyrouth. Le réalisme de la mise en scène est incroyable mais plus que tout c'est véritablement le casting qu'il faut mettre en exergue dans cette petite bombe cinématographique. Des non-acteurs qui ont vécu ces horreurs... L'émotion est forte tout du long même si j'aurais imaginé une fin encore plus tragique...
Excellent film dans l'ensemble. Il est vraiment poignant et tout le monde ne sera pas fan ce type de film. La réalisatrice a fait un très boulot de son côté et les acteurs ne sont pas en reste. Surtout le jeune héros qui est assez exceptionnel. Voir la difficulté et la misère à chaque coin de rue peut avoir tendance à mettre mal à l'aise et peut choquer certains.
Une œuvre percutante prenante et réaliste ! On est pris dans la tourmente vie de ce petit garçon dont les actes et les événements nous font avoir la larme à l'œil.
L'interprétation du jeune garçon emporte tout. C'est un film qui cherche l'optimisme dans ce monde si difficile. Beaucoup d'espoir et je recommande ce film aux optimistes dont je suis.
Quelle tristesse de découvrir les vraies valeurs humaines à travers un enfant prisonnier d'un pays à l'abandon, pauvre et irresponsable. C'est l'histoire de ce petit garçon insoumis à ses parents cruels et à cette famille résignée qui vit dans la pauvreté morale et physique d'un pays désœuvré. Une vraie révolte avec un message d'espoir à porter haut et clair. La pauvreté et les conditions de vie sont dévoilées à la manière d'un documentaire réaliste. Film fort incontournable pour comprendre ce qui ce passe ailleurs mais aussi pour espérer.