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Un visiteur
2,0
Publiée le 22 novembre 2018
Le scénario est admirable et remarquablement interprété Mais la façon de filmer est insupportable et va jusqu’à donner la nausée. Camera à l’épaule (?) l’image est d’une instabilité permanente qui rend très désagréable la visualisation du film . L’abus des gros plans ne fit qu’aggraver le désagrément. Quel dommage !
Il y a 11 ans, avec "Caramel", son premier long métrage, présenté à la "Quinzaine des Réalisateurs", la libanaise Nadine Labaki s'était fait une place de choix auprès des cinéphiles. Une position écornée 4 ans plus tard avec "Et maintenant on va où ?", film présenté dans la sélection "Un Certain regard" de Cannes 2011. Cette fois ci, en 2018, son troisième film, "Capharnaüm", était dans la Compétition officielle et il a obtenu le Prix du Jury. Une récompense qui parait aussi incompréhensible que le succès rencontré par ce film auprès du public. En effet, cette histoire d'un gamin qui porte plainte contre ses parents pour l'avoir mis au monde et qui est prêt à se battre pour que des couples qui ne peuvent pas s'occuper de leurs enfants n'aient pas le droit d'en avoir, la situation des différents protagonistes du film, leur misère absolue, tous ces éléments qui, malheureusement, sont, dans la vie réelle, ceux de milliers de personnes à Beyrouth et de millions dans le monde, n'avaient pas besoin, bien au contraire, du traitement qu'a choisi la réalisatrice, lourd, emphatique, baignant en permanence dans un pathos extrêmement maladroit et presque obscène par moment.
Caméra sur l’épaule du jeune Zain dont nous et lui-même ne connaissons pas l’âge (environ 12 ans) ; à travers ses yeux, c’est un film à charge sur le sort fait aux enfants réfugiés ou pauvres locaux dans le Liban d’aujourd’hui. Le film s’ouvre sur le procès que le jeune garçon intente à ses parents souhaitant obtenir l’interdiction par le tribunal à ses parents d’enfanter à nouveau ; afin de prévenir de potentiels futures vies massacrées par des gens inaptes à s’occuper d’enfants. Puis le flash-back débute afin de comprendre comment on en est arrivé là. Déjà, çà laisse songeur lorsque le gouvernement français fait blocus pour accueillir 100 migrants plantés en pleine mer à bord de l’Aquarius. Le Liban, c’est un million de réfugiés vivant dans des conditions indignes pour une population de 6 millions d’habitants. Et c’est le premier message fort délivré par ce film quand on voie le piètre sort réservé à ses populations que l’on laisse croupir aux portes de l’Europe. Et c’est cette émotion palpable tout au long du film qui lui valut le Prix du Jury à Cannes, les larmes de Cate Blanchett en fin de projection en atteste. Et avec moi çà marche aussi, dès lors que l’on traite de l’enfance sacrifiée ; mais ne soyons pas dupes, les intentions sont très appuyées. Le mélo je m’en accommode, mais c’est trop insistant et cela vient aussi du fait que plutôt que de se concentrer sur un sujet ou deux, Nadine Labaki accumule les sujets misérabilistes : immigration, pauvreté, injustice sociale, enfance maltraitée, enfants abandonnés, migrants exploités, condition de la femme et des filles,… Le tableau finit par être chargé ; pour au final clore son film par un optimisme limite béat dans lequel toutes les pièces du puzzle finissent par se ré imbriquer à merveille. La réalisatrice du très fin « Caramel » utilise un peu trop la truelle ici. Heureusement elle parvient à faire vivre ses personnages dont le génial Zain jouant comme les autres son propre rôle. Magnifique enfant qui aurait pu prétendre au prix d’interprétation à Cannes. Ce petit garçon et tout ceux qui l’entourent sauvent ce film d’un pathos larmoyant par leur interprétation. Et pour faire synthèse, dans Ecran Large : « "Capharnaüm" jouit d'une véritable énergie grâce à sa mise en scène brute et son jeune comédien déterminé. Dommage qu'il tombe au fur et à mesure dans un misérabilisme larmoyant qui balaie toutes ses bonnes intentions humanistes voire les remet en question. » tout-un-cinema.blogspot.fr
Avec des sujets aussi difficiles que la misère et l'exclusion sociale, il était facile de sombrer dans le pathos. La réalisatrice évite pourtant cet écueil et nous offre une œuvre remarquable, touchante et admirable.
Magnifique film, à voir en Vostf de préférence, vous ne passerez pas votre temps à lire car il n'y a pas énormément de dialogues et le jeu des acteurs, surtout de Zain est excellent, il serait dommage d'altérer cela par un doublage. Bravo à la réalisatrice. C'est sûrement le meilleur film que j'ai vu cette année. Ça remet bien les pieds sur terre et nous fait nous rendre compte de la chance qu'on a en France. À voir absolument.
Zain vit dans un bidonville sordide de Beyrouth. Une misère partagée avec une nombreuse fratrie et un père et une mère dépassés. Zain aurait 12 ans, mais comme il n’a pas été déclaré, on ne sait pas exactement. Sans existence légale et condamné à « une chienne de vie », il a décidé de porter plainte contre ses parents. Pour que « les parents qui ne sont pas capables d’élever et d’aimer leurs enfants n’en aient pas !» En attendant, il est livré à lui-même et aux dangers de la rue.
Zain a une obsession : arracher sa sœur de 11 ans à un mariage forcé synonyme d’esclavage ; et un rêve : retrouver une identité pour filer en Suède « ou les enfants meurent de mort naturelle ! ». En plus, il doit aussi s’occuper d’un bébé qu’une réfugiée africaine lui a confié. Ça fait beaucoup pour un petit gars au regard de plus en plus sombre sur le monde qui l’entoure… Dix ans après la comédie sociale Caramel, un Venus beauté à la libanaise, Nadine Labaki passe au docu-fiction avec un vrai mélodrame autour de la pauvreté.
Enfance maltraitée, injustice sociale, obscurantisme du modèle patriarcal, problème des réfugiés, guerre en Syrie… la réalisatrice en profite pour balayer quelques thèmes qui rongent son pays. Sans complaisance, préférant le souffle de la révolte aux larmes du mélo. On peut déplorer parfois un surlignage de certaines scènes misérables ou un esthétisme forcé de quelques gros plans. Mais Capharnaüm reste un film hyperréaliste, bourré d’énergie et d’une grande puissance émotionnelle. Dans ce grand bazar, le jeune Zain est d’un naturel incroyable, comme s’il se confondait avec son propre rôle.
Que dire.... Magnifique du début à la fin Comment des enfants peuvent ils être de si bons acteurs? Bien sûr on pleure mais on rit aussi et on ne s'y attend pas du tout. Bravo Un des plus beaux films que j'ai vu
J'en ai vu des films sombres sur la vie, mais celui-ci pousse le cafard assez loin. Il faut cependant le voir car il est magistralement réalisé et interprété. Il a aussi définitivement balayé les clichés que j'avais sur le Liban, je ne m'attendais pas du tout à cela.
Un chef d’œuvre. Extrêmement bien filmé, bien réalisé. Jeu d’acteur excellent, surtout pour le personnage principal. Une vraie claque humaine et cinématographique ! Je recommande sans réserve
Une immersion quasi dérangeante dans la vie bouleversante de Zain. Ce film ultra réaliste ne laissera pas personne indifférent. Incroyablement bien interprété, on se retrouve happé au côté de cet enfant, dans ce tourbillon infernal. On souffre, on suffoque, on s'indigne et on espère... puis on retrouve à la sortie du cinéma notre quotidien... Le problème étant de répondre à la claque qu'on vient de prendre. Ouvrir les yeux n'est pas tendre la main... mais c'est un premier pas.
une dure et touchante histoire !! On sort de la projection assez marqué par l'intensité de cette histoire bouleversante. L'interprétation du jeune Zaîn est époustouflante
Quelle histoire et quel acteur !!! Malgré un début que j'ai trouvé un peu lent et brouillon, tout le reste du film est excellent. C'est beau, c'est dur, c'est un coup de poing dans le ventre. Vous ressortirez de ce film changé, et vous mettrez peut être du temps à en parler. Mais, surtout, ne le ratez pas !