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Alain B
14 abonnés
33 critiques
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4,0
Publiée le 12 novembre 2018
Film hyper réaliste , tendu de la 1ère à l’avant dernière image, la dernière étant le sourire de l’enfant. Film admirable mais très noir montrant la misère la plus sombre
Un enfant qui porte plainte contre ses parents...pour l'avoir mis au monde. L'idée vous semble saugrenue ? Attendez que le gamin vous narre sa vie faite de misère et de déceptions, de parents violents et de mariages arrangés qui finissent en pierres tombales. A peine a-t-on pitié du pauvre petit que sa vie empire, et l'on se demande nous aussi pourquoi ses parents incompétents et inconscients continuent à enchaîner les naissances. Toute la force de Capharnaüm est de parvenir à vous convaincre du bienfondé de ce procès éthique, et lorsqu'on se désole à chaque image, à chaque pleur de bébé abandonné ou vendu, on sait que le pari est amplement gagné. Le très jeune Zain Al-Rafeea, dont c'est le tout premier rôle, est bluffant de sincérité et attire toute la pitié possible en un regard larmoyant. Les images de Beyrouth sont celles d'un documentaire magnifié par les idées de Zain : dénuder une statue sur un manège (les féministes en rêvaient), parler à un papy déguisé en "Cafard-Man" (le cousin de Spider-Man)... Le destin de la femme sans papier qui doit délaisser son enfant à Zain est déchirant, et fait écho au destin de la soeur de Zain pour rappeler qu'il n'y a pas de vie pour les femmes dans Beyrouth, un constat attristant. Capharnaüm désigne autant le drame de ces vies éparpillées, ces rues pêle-mêle, et le remue-ménage émotionnel qu'il opère en nous.
« Capharnaüm » est un long-métrage sur une enfance volée, celle de Zain, un jeune libanais de 12 ans qui, au lieu d’aller à l’école comme tous les gamins de son âge, doit se débrouiller seul mais aidera quand même Rahid, une émigrée éthiopienne et surtout son jeune fils Yonas. C’est ce que l’on découvrira à travers des flashbacks nous montrant le quotidien d’un gosse bien décidé à porter plainte contre ses parents pour l’avoir mis au monde ! Alors certes, l’esclavage et la vie des migrants sont pointés du doigt, tout comme la gente masculine en prend pour son grade car Nadine Labaki sait où appuyer là où ça fait mal (peut-être un peu trop d’ailleurs…), il n’empêche que ce film vous bouleversera longtemps encore après son visionnage tant l’acteur principal est criant de vérité et donc phénoménal !
Zain vit dans un bidonville sordide de Beyrouth. Une misère partagée avec une nombreuse fratrie et un père et une mère dépassés. Zain aurait 12 ans, mais comme il n’a pas été déclaré, on ne sait pas exactement. Sans existence légale et condamné à « une chienne de vie », il a décidé de porter plainte contre ses parents. Pour que « les parents qui ne sont pas capables d’élever et d’aimer leurs enfants n’en aient pas !» En attendant, il est livré à lui-même et aux dangers de la rue.
Zain a une obsession : arracher sa sœur de 11 ans à un mariage forcé synonyme d’esclavage ; et un rêve : retrouver une identité pour filer en Suède « ou les enfants meurent de mort naturelle ! ». En plus, il doit aussi s’occuper d’un bébé qu’une réfugiée africaine lui a confié. Ça fait beaucoup pour un petit gars au regard de plus en plus sombre sur le monde qui l’entoure… Dix ans après la comédie sociale Caramel, un Venus beauté à la libanaise, Nadine Labaki passe au docu-fiction avec un vrai mélodrame autour de la pauvreté.
Enfance maltraitée, injustice sociale, obscurantisme du modèle patriarcal, problème des réfugiés, guerre en Syrie… la réalisatrice en profite pour balayer quelques thèmes qui rongent son pays. Sans complaisance, préférant le souffle de la révolte aux larmes du mélo. On peut déplorer parfois un surlignage de certaines scènes misérables ou un esthétisme forcé de quelques gros plans. Mais Capharnaüm reste un film hyperréaliste, bourré d’énergie et d’une grande puissance émotionnelle. Dans ce grand bazar, le jeune Zain est d’un naturel incroyable, comme s’il se confondait avec son propre rôle.
Franchement la bande annonce dessert le film. En réalité c'est un film réaliste trés documenté et profondément humain . Les acteurs et les situations sonnent justes . On est pas dans le misérabilisme comme le regrettent certains critiques pro qui ne regardent que les bandes annonces, dirait-on. La preuve avec l'emballement pour la crétinerie pondue par salvadori. Comme quoi il vaut mieux se référer aux critiques des spectateurs pour éviter les nanards et ne pas passer à côté de superbes films comme celui-ci.
Mélodrame urbain sur fond d’extrême pauvreté dans un Beyrouth qui ne vit que dans la débrouille érigée en système économique, « Capharnaüm » dénonce la détresse des enfants exploités et livrés à eux-mêmes. Hélas, le film de Nabine Labaki n’évite pas la sensiblerie dans un « esthétisme » trop racoleur. La réalisatrice a tendance à mélanger emphase et empathie, ce qui dessert le propos. Les intentions sont trop surlignées et la durée du long métrage empêche une émotion légitime. Le message humaniste a du mal à passer mais l’enfance abimé laisse malgré tout un goût amer pour le spectateur, choqué par cette misère matérielle et humaine. Mention spéciale pour le jeune acteur, Zain Al Rafeea, superbe et habité dans son propre rôle.
Capharnaüm ça parle de quoi ? -Des immigrés et travailleurs clandestins -De la nécessité d’avoir des papiers pour prouver son existence -Du racisme, et de la peur de l’autre -Et surtout de L’ENFANCE MALTRAITEE Oui, ce sont les thèmes principaux du film et certains diront peut-être « des sujets qui ne m’intéresse pas et c’est pas pour ça que je vais au cinéma !! Pas vraiment distrayant comme programme !!». Moi je pense qu’il faut vraiment être bien né et au bon endroit pour penser cela. Mais surtout ne pas avoir conscience de ce qui se passe dans le monde alors que nous nous apitoyons sur notre sort de « privilégier ». Alors oui il y a 10% de la population mondiale qui vit dans des situations beaucoup plus envieuses que celle que nous vivons et on raconte leur histoire dans 90% des films que nous regardons. Mais il y a aussi 90% de la population qui souffre et fermer les yeux voilà l’erreur.
« Tous les acteurs de Capharnaüm sont des gens dont la vie réelle ressemble à celle du film. Ainsi, la vraie vie de Zain est similaire (à quelques détails près) à celle de son personnage ». Sachant cela je comprends mieux pourquoi l’acteur principal ZAIN ALRAFEEA est si touchant de vérité et de justesse.
« Capharnaüm est une fiction dont tous les éléments sont des choses que la réalisatrice Nadine Labaki a réellement vues et vécues au cours de ses recherches sur le terrain. Rien n’y est fantasmé ou imaginé, au contraire, tout ce qu’on y voit est le fruit de ses visites dans des quartiers défavorisés, des centres de détention et des prisons pour mineurs, où elle se rendait seule ». Et quand on sait cela, en ayant vu le film, ça laisse froid dans le dos. Sincèrement si j’avais vu cela de mes propres yeux, j’aurais beaucoup de mal à dormir je pense... Et quand je pense que nous nous plaignons tous les jours de nos petits privilèges. Comment peut-on se plaindre quand on voit cette misère, cette souffrance et cette violence ?
Vous l’aurez compris, ce grand prix du jury à Cannes ne m’aura pas laissé indifférent. Oui, le film peu faire pleurer mais surtout « il nous permet de réfléchir sur la pauvreté, l'exploitation...des hommes par l'homme ». Certaines critiques ont dit « le film de Nabine Labaki confond emphase et empathie », et bien je ne suis pas du tout d’accord !! Par contre je partage ceux qui ont écrit qu’il est impossible de rester de marbre devant cette œuvre forte et dérangeante.
Une chose est certaine. Après avoir vu ce film, comment ne pas comprendre ceux qui cherche à immigrer ??
Avec des sujets aussi difficiles que la misère et l'exclusion sociale, il était facile de sombrer dans le pathos. La réalisatrice évite pourtant cet écueil et nous offre une œuvre remarquable, touchante et admirable.
Un très beau film libanais sur un enfant de 12 ans condamné par un tribunal. La réalité des bidonvilles , de la pauvreté de ce pays. Un très beau combat pour tous les gamins emprisonnés.
Tellement de choses à dire !! Film Libanais de Nadine Labaki, poignant sur la survie des enfants, pas seulement, des conditions de "vie" si l'on peut dire, peu enviables. Elles existent cependant à des distances plus proches que celles de nos destinations de vacances, voire encore plus près ! Pourquoi tant d'inégalités dans ce monde, quand on y réfléchit tant soit peu ? Je n'ai pas la réponse, pas cette prétention....., cela n'empêche pas de montrer cela - c'est rare et "pas vendeur", d'essayer d'approcher les sentiments que ceci engendre, et particulièrement ici, dans la tête d'un même pas adolescent, bien plus mûr pour son age, que le destin (?) n'a pas gâté....A noter, les très belles prises de vue du bébé, qui semble s'être attaché à la caméra au fil des jours de tournage. Si ce film a été primé par le Jury du Festival de Cannes, ce n'est pas un hasard, il faut aller le voir, cela ne changera pas la vie de tous ces enfants, mais vous, ne ressortirez pas les mêmes à l'issue du film sur la dernière image, à la fois si ordinairement extraordinaire !! **
une dure et touchante histoire !! On sort de la projection assez marqué par l'intensité de cette histoire bouleversante. L'interprétation du jeune Zaîn est époustouflante
Un film d’une infinite tristesse, je suis sortie de la salle de cinéma avec la bulle au ventre, lapidée de toute cette misère humaine... et en suite je relativise par rapport à ma petite vie. Les acteurs incroyables meme le petit bébé
L'histoire touchante d'un petit garçon incarcéré pour une attaque au couteau, qui décide de porter plainte contre ses parents pour l'avoir mis au monde. Histoire peu banale, mais résultant malheureusement de trajectoires trop fréquentes : celles de familles très pauvres où les enfants travaillent et sont parfois livrés à eux même, sombrant ainsi soit dans la délinquance, soit dans la drogue, soit dans la prostitution... Mais pour Zain, ce n'est pas le cas. Ce petit garçon de 12 ans a beau avoir été incarcéré, son histoire nous montre qu'il a tout tenté pour s'en sortir, pour inciter ses parents à s'en sortir, mais que la vie lui a réservé trop de difficulté pour qu'il arrive à s'extraire de sa condition.
Le scénario est admirable et remarquablement interprété Mais la façon de filmer est insupportable et va jusqu’à donner la nausée. Camera à l’épaule (?) l’image est d’une instabilité permanente qui rend très désagréable la visualisation du film . L’abus des gros plans ne fit qu’aggraver le désagrément. Quel dommage !