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    Capharnaüm
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    nadège P.
    nadège P.

    131 abonnés 538 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 octobre 2018
    Voilà un petit bijou plein d'humanité.
    C'est terrible de voir ce petit garçon en rage contre sa vie personnelle, la vie en général, ses parents, ses conditions de vie, son pays mais il a entièrement raison.
    Il va fuir ses parents, va devoir prendre en charge un enfant plus petit que lui (la maman ayant été incarcérée).
    Bravo à la réalisatrice pour ce film bouleversant.
    Onir
    Onir

    80 abonnés 127 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mai 2022
    Beau film, j'ai du mal à saisir certains avis qui parle de trop de " miserabilisme ", comment on peut juger du " trop " ? Perso je n'ai jamais été au Liban au coeur des familles les plus précaires, mais ce qui est décrit dans ce film ne m'a pas semblé invraisemblable.
    Je m'attendais du coup à une succession de trucs horribles à la " Précious " ( ou la vraiment c'était abusé, à l'américaine quoi ... )
    Ici j'ai trouvé le ton juste et la réflexion sur le sens que prends le fait de faire des enfants en se sachant dans l'incapacité de répondre à leurs besoins primaires, juste.
    poet75
    poet75

    270 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 17 octobre 2018
    Dans ce film, tout comme dans « Cold War », le somptueux film de Pawel Pawlikowski, on a droit à une épanadiplose, c’est-à-dire à une scène similaire apparaissant au début et réapparaissant à la fin de l’oeuvre en complétant ou en renouvelant ce qui a été montré au commencement. La comparaison s’arrête là car, autant le film du Polonais préserve scrupuleusement la liberté du spectateur en lui accordant un espace de respiration et de participation, autant ce long-métrage prend le parti contraire, s’ingéniant à immerger le spectateur dans un océan d’émotions qui l’étouffe sans lui laisser d’autre choix que celui de l’acquiescement.
    Et la réalisatrice de « Capharnaüm » n’y va pas de main morte. Dès le début, le ton est donné à la manière d’un uppercut : le petit Zain, que la caméra ne va quasiment plus quitter, apparaît menotté face à un juge à qui il n’est pas même capable de donner son âge (on suppose qu’il a douze ans). Or, si ce gamin comparaît au tribunal, c’est pour avoir donné un coup de couteau à un homme (dont on apprend, plus tard, qui il est et pourquoi l’enfant l’a blessé). Mais aussitôt c’est lui, l’enfant, qui se change en accusateur, portant plainte contre ses propres parents à qui il reproche rien moins que de l’avoir mis au monde !
    Comment un enfant de cet âge peut-il en arriver à cette extrémité ? Cela paraît impossible. Or la réalisatrice s’ingénie dès lors à prouver par a b que ce gamin ne pouvait pas ne pas en arriver à une telle résolution. Pour ce faire, comme je l’ai déjà laissé entendre, elle engloutit le spectateur sous un déluge de misérabilisme. Tant de misérabilisme qu’on en est anéanti et qu’on suffoque sans pouvoir trouver les moyens de la respiration. Tant de misérabilisme que, en fin de compte, il n’y a plus de place pour rien, même plus pour l’émotion.
    En fin de course, spoiler: quand on retrouve le petit Zain devant le juge et qu’il se met à maudire la vie qui lui a été donnée et toute vie que ses parents pourraient encore donner,
    que peut-on faire sinon acquiescer ? La réalisatrice a pris, en quelque sorte, le spectateur en otage, et elle l’a sonné ! Il ne lui reste plus qu’à quitter la salle, à respirer un bon coup et à retrouver vite fait le goût de vivre !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 21 octobre 2018
    Film émouvant qui raconte l'histoire vrai d'un petit garçon "Zain" que le destin a voulu qu'il soit né dans une famille nombreuse, très pauvre avec des parents qui malheureusement faute de moyen peut-être n'ont pas su protéger leurs enfants ni leur donner leur droits les plus élémentaires. Cette histoire est le cas de plusieurs enfants dans le monde qui se retrouve livré à eux-même dès leur plus jeune âge. Le protagoniste du film est attachant, il fait la rencontre d'une autre personne qui est sublime aussi (je ne dirai pas plus). On a les larmes aux yeux par l'acharnement du destin sur ces personnes et malgré tout on arrive à rire sur certains passages drôles.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    688 abonnés 3 011 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 23 mars 2019
    Capharnaüm témoigne du pacte artistique très particulier qu’introduit le choix d’un jeune garçon en personnage principal : puisque « la vérité sort toujours de la bouche des enfants », il suffirait de suivre une jeune personne pour lui faire dire ce que l’on veut et ériger ce propos en vérité générale. Il faut donc redoubler d’attention lorsqu’un film adopte le point de vue d’un enfant, d’autant plus que ce fameux point de vue est trafiqué, fruit d’une reconstruction par le metteur en scène et son équipe de production qui prennent la place de celui qui, logiquement, n’a pas l’âge de réaliser une œuvre de cinéma. Pas de chance pour Capharnaüm, sa lourdeur l’a rattrapé. Sa bêtise aussi. Ici on enchaîne les nourrissons pour ne pas qu’ils bougent, on jette les poules dans les escaliers, on exploite les enfants, on copule à côté d’eux (en famille c’est plus sympa)… Tout est dégoûtant, et pourtant tout est photogénique : notre jeune héros se trouve magnifié, ses parents se changent en monstres, les hommes en porcs. Dans cette pornographie de la misère, les véritables enjeux se mêlent à l’outrance et à la débauche, finissent par être banalisés voire déformés . Le choix d’une construction en flashbacks constitue un contre-sens absolu puisqu’il conduit le spectateur, non à tirer lui-même les conclusions du périple, mais à plaquer sur ce qu’il voit la sentence initiale. C’est l’inverse d’un twist : pas de pluralité de lecture ici, une seule. Alors on aveugle le spectateur, mais on ne s’arrête pas là, on le rend sourd. Les moments dramatiques sont doublés par un crin-crin pseudo-musical qui donne envie de se flinguer. Notons enfin que le propos sonne vraiment grotesque : les mots qui sortent de la bouche du héros ne sont pas ceux que tiendrait un enfant. Ce n’est pas le couple parental qu’on aurait dû traîner devant les tribunaux mais la réalisatrice et son équipe pour avoir ainsi exploiter la misère en lui donnant l’aspect et le prétexte d’une œuvre de cinéma néoréaliste. Une honte.
    scrabble
    scrabble

    34 abonnés 467 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 22 octobre 2018
    bon !!!! c'est vraiment dans l'air du temps : le misérabilisme. les sans papiers, les expulsions et tout le reste des bidonvilles des pays arabes. ça a dû tirer les larmes du jury de cannes (fort riches) pour primer ce film qui est long mais long où les scènes se répètent. bref ! ça ne casse pas 3 pattes à un canard. la seule chose sympa c'est que le gosse qui est aussi beau et qui joue très bien et c'est tout !!!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 octobre 2018
    Autant "The House That Jack Built" restera incompris car il aborde un sujet violent et impertinent du cinéma : Le gore.

    Ce film dégage dès les premières minutes une atmosphère de vie par la misère. Je ne veux pas détailler mais la réalisatrice et le gamin surtout; méritent une palme d'or. Slumdog millionar peux se rhabiller.

    Du début à la fin c'est une caméra juste et un petit acteur qui transcrit plus d’émotions que n'importe qui. C'est un film qui devais avoir la palme mais il y a eu des pressions politiques.

    On ressort abasourdis face au visage joyeux de ce petit gars. Sa performance. Et l'histoire qui en rappelle bien d'autres en cinéma indépendant mais nullement bien contée. Chapeau à la réalisatrice.
    Stéphane C
    Stéphane C

    59 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 octobre 2018
    Si l'intention de Nadine Labaky est bien louable - elle qui filme caméra à l'épaule avec réalisme la détresse humaine, j'ai trouvé le résultat très inégal et interminable... ; elle en fait des tonnes et nous afflige d'un pathos et d'un misérabilisme suffoquants jusqu'à l'ecoeurement, et ce malgré de beaux passages...
    Dommage car j'attendais beaucoup de ce film...
    🎬🎬
    Jorik V
    Jorik V

    1 271 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 octobre 2018
    Nadine Labaki n’a pas peur de viser trop haut et de se prendre les pieds dans le tapis avec son nouveau film « Capharnaüm ». En effet, la réalisatrice de « Caramel » brasse énormément de thèmes allant des immigrés clandestins aux mariages forcés en passant par la misère ambiante et l’enfance maltraitée. Il est évident qu’elle ne parvient pas à tout traiter correctement sur les deux heures que dure le film. En suivant les pas du jeune Zain durant tout le film, elle choisit de se focaliser sur les conditions d’un enfant mal aimé, utilisé, maltraité et livré à lui-même. Dommage donc qu’elle amorce d’autres pistes sans les creuser davantage. Mais, surtout, le film pose une question éminemment intéressante lors d’un procès que le jeune Zaïn intente à ses parents : ceux-ci peuvent-ils donner la vie s’ils ne sont pas capables d’élever leur progéniture ?

    Si cette problématique est plus que passionnante, elle permet seulement au film de se lancer et de dérouler de longs flash-backs sur l’histoire de ce jeune garçon. Mais aussi sur ce qui l’a amené dans ce tribunal pour poursuivre ses parents parce qu’ils lui ont donné la vie. C’est donc une nouvelle fois dommage car le débat ne sera pas vraiment développé dans « Capharnaüm », le film se passant du jugement et la réalisatrice de donner un véritable avis tranché. Ensuite, des gamins élevés par des parents ingrats voire mauvais et errant dans les quartiers pauvres de grandes villes rongées par la misère, on connaît un peu la sérénade, de « Oliver Twist » au très récent et beau « Lion ». Si Labaki n’innove en rien, elle le fait avec sincérité, même si son film lorgne beaucoup sur celui de Garth Davis avec Nicole Kidman en ce qui concerne la représentation de la pauvreté. En revanche, on a beaucoup reproché à la cinéaste libanaise son penchant pour l’émotion facile et la prise en otage du spectateur. Pourtant, à la vue du film, cela n’est pas vraiment justifié, en tout cas pas plus que la moyenne du genre. La misère de Beyrouth est montrée sans fard mais sans exagération et il n’y a aucun abus de séquences tire-larmes. Le sujet est triste, le film est du même acabit sans tomber dans l’excès, tout comme il évite le piège de sombrer dans le misérabilisme facile.

    Mais « Capharnaüm » tient principalement sur la prestation complètement incroyable de son jeune acteur principal incarné par un non professionnel, Zain Alrafeea. Animé d’un bagout et d’un charisme hors normes ce jeune comédien trouvé lors d’un casting sauvage aurait mérité le prix d’interprétation à Cannes tant il est bluffant. Enragé ou triste, dégourdi ou perdu, il joue certes son propre rôle mais aimante la caméra grâce à une prestance incroyable et une justesse incroyable dans chaque émotion retranscrite, en tout cas pour un enfant de son âge. On sait les enfants acteurs de plus en plus doués (par exemple et récemment Jakob Tremblay dans « Room ») mais celui-là pousse le curseur encore plus haut. En partie grâce à lui, on suit donc cette errance dans les rues de Beyrouth avec un intérêt soutenu, le film ne souffrant pas non plus de baisses de rythme. Le réalisme trop crapoteux est évité et l’émotion est au rendez-vous, ajoutée à une mise en scène élégante. On aurait cependant préféré que ce film aille au bout de ses sujets et sorte un peu plus des sentiers battus de ce type de cinéma. Mais les intentions, louables, sont là pour un résultat loin d’être déshonorant.

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    Anaé.valot
    Anaé.valot

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 octobre 2018
    Bonjour,
    je sors de la séance de cinéma, j'aimerais faire part du fait que c'est un film très dur, je pense même qu'il devrait être sous limite d'âge. Cependant il est admirable et fait réfléchir.
    Pensez juste avant d'y aller, ne le prenez pas à la légère, mais allez voir, c'est important.
    bonne journée.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 octobre 2018
    Excellent film mettant la lumière sur de nombreux problèmes sociaux. Très émouvant du début à la fin ! Préparez le paquet de mouchoirs !
    Clémentine R.
    Clémentine R.

    9 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 octobre 2018
    Film très émouvant, très bien filmé.
    Le jeune acteur Zain mérite un prix pour sa prestation !!
    Il dure 2h mais on ne trouve pas le temps long, tellement pris en tenaille dans cette misère. De très belles images notamment la dernière image du film avec cette photo.
    Ce film mérite amplement son prix à Cannes.
    olivierdelourme
    olivierdelourme

    3 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 octobre 2018
    Film exceptionnel qui montre le tragique d'une société en décomposition, livrée à la pauvreté, la violence, le trafic, la solitude.
    Cette société de Beyrouth, cette grande ville, ne s'attaque pas aux grands problèmes structurels, dans ce film les tensions liées à la pauvreté et à sa démographie en forte hausse qui amène ce garçon de 12 ans à déposer plainte contre sa mère, sans coeur pour oser une nouvelle fois être enceinte d'un enfant qu'elle ne pourra pas élever.
    Un scénario découpé au scalpel. Des acteurs, notamment les enfants et le héros du film, dégageant une vérité tragique et une émotion immense.
    Cinememories
    Cinememories

    482 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 février 2022
    Nadine Labaki, commence à freiner sur sa double casquette d’actrice-réalisatrice et se dédie pleinement à l’écriture de son nouveau film. Nous la connaissons pourtant audacieux dans ses interprétations et dans le choix de ses comédiens, car elle est parvenue à susciter de l’intérêt avec « Caramel » et « Et maintenant on va où ? ». Cependant, elle pêche toujours sur l’ambiguïté du sujet, sans doute encore trop dense pour se consacrer pleinement à la dénonciation. Elle incarne toutefois une avocate, donc un regard neutre, qui semblerait manquer de subtilité lorsqu’il faut épouser la sincérité d’un discours qui fâche. C’est pourquoi l’intrigue étudie ses personnages aux plus proches de la réalité, en évoquant tout ce désordre moral et amoral que le monde a à offrir aux derniers déchets de l’humanité, les enfants sans identité.

    Avant la fougue de l’adolescence, il faut bien forger un esprit suffisamment solide pour qu’il envisage son parcours par la suite. L’enfance est un bon moyen de gagner en tendresse sur les écrans, mais il s’agit également d’une façon pertinente de montrer en quoi la vie ne dresse jamais une voie droite vers la paix. Le conflit est total au cœur d’une Beyrouth sans saveurs, sans volonté de réussite, sans échappatoire possible, mais sans plainte formelle. Les enfants y sont utilisés pour servir des voisins ou des parents qui n’assument pas les responsabilités qui leur incombent. Le débat sur la vie donnée à ces enfants défavorisés et qui se nourrissent de la misère est un exemple type d’un documentaire sensible, mais cela n’est pas toujours aussi théâtrale qu’on le souhaiterait. Plus démonstratif qu’explicatif, la dramaturgie mise sur l’authenticité afin de convaincre une audience qui ignore ou qui ferme les yeux sur des faits réels, détruisant des vies à chaque mauvais comportement. La descente aux enfers de Zain (Zain Al Rafeea) n’est donc qu’un support parmi tant d’autres, car l’exercice n’est qu’un énième renouvellement de décor.

    Les faiblesses ne se marient donc pas bien avec des qualités, en minorité dans le récit qui accumulent les exemples liés à la misère. Les enfants sont vendus, tout comme les femmes qui sont également battues et enfin le plus fort fait toujours souffrir le plus faible, bien qu’il soit vêtu de la plus grande bonté possible. Zain en fait les frais dans son vagabondage immersif. Le cadre à la hauteur de son épaule permet de conclure à l’invisibilité de l’enfance dans ce genre de pays. C’est là qu’apparaît la faille dans la narration bancale et qui échoue sur l’effet de surprise. L’utilisation de flash-back dès le début du long-métrage change la donne. Le film ne se cramponne alors plus qu’à la fierté du réalisme. Mais pour le destin du personnage, c’est quelque chose qui marque peu étant donné que l’on connaît son sort. Ce sera vraiment son affiliation avec l’entourage qu’il tutoie au fur et à mesure du récit qui impactera sur notre conscience. Mais l’âme d’un cinéphile ne peut être doublée face à une supercherie aussi voyante. De plus, le manque de nuance dans les personnages des parents, notamment, est peu subtil et n’est jamais intégré à la mise en scène, qui surexploite également les retombées musicales qui martèlent chaque pas des personnages. On broie continuellement du noir, sans laisser entrevoir l’espoir, comme échappatoire. Il faut inévitablement finir par un faux sourire, qui nargue le concept et les lois qui ne sont plus destinés aux plus jeunes personnes de ce monde.

    À l’image de « Lion » et bien d’autres odyssées de la misère, vues à travers l’œil d’un enfant, « Capharnaüm » se montre poignant, mais ne convainc pas dans la subtilité de son discours. La réalisatrice libanaise invoque donc la réconciliation des familles en désordre afin de soulager des cicatrices qui se forment chaque jour, quelque part dans le monde. Elle ne limite pas son discours macabre, dans le fond, c’est une bonne chose. Mais au bout du compte, les résultats ne sont pas ce qu’on l’on attendait et la légitimité d’être parent est mise à mal par les classes sociales. Si la pauvreté semble justifier tout un pan à l’égard de naissances gâchées, il serait intolérable et très désagréable de se pencher sur cette éventualité. Ce cas n’est pourtant pas isolé, mais la cohérence du discours pèse sur la conscience. Plein de bonnes intentions, le film ne trouvera pas la paix derrière ce qu’il cherche à dénoncer, sachant qu’inscrire un enfant à l’état civil au Liban est payant.
    Pauline T
    Pauline T

    30 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 novembre 2018
    Prix du Jury à Cannes, une évidence. Le Prix du meilleur rôle masculin avait été donné à Victor Polster pour son interprétation dans « Girl », mais le jeune Zain Alrafeea qui joue ici un garçon de 12 ans livré à lui même, l’aurait bien mieux mérité ! Qu’on s’entende, le sujet est dur, extrêmement dur : un enfant qui essaye de nourrir un bébé en travaillant à la sueur de son front ? Un gamin qui veut sauver sa sœur du mariage forcé ? Un garçon qui porte plainte contre ses parents pour l’avoir mis au monde ? Je n’ai honnêtement jamais autant pleuré au cinéma. L’histoire est cruelle mais emprunte d’une si grande humanité que vous ressortez de la salle bouleversé et en colère. Une colère immense face à cette misère qui touche un trop grand nombre d’êtres humains. Impossible de voir ce film sans se dire que la Monde va très mal et que nous, pauvres occidentaux européens, râlons sans cesse pour bien peu de choses face à la misère qui règne ici bas. Je ne saurais même pas vous parler de la mise en scène ou de la lumière tant l’histoire et le jeu d’acteurs sont prenant. On rentre dans le film pour n’en sortir que deux heures plus tard comme après un battement de cils. Même les reniflements désespérés de ma voisine n’ont pas détachée mon attention. Un film triste et magnifique, mais je vous promets qu’on en sort grandi et mûri. Un scénario qui donne à réfléchir sur nos sociétés actuelles d’ultra consommation qui laissent de plus en plus l’Humain derrière nous. Un chef-d’œuvre du Cinéma qui devrait être recommandé par les médecins, les écolos, les humanistes et pour les politiques…
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