Au sommet de leur carrière, Eric & Quentin (deux animateurs télé) sont victimes d’un mauvais buzz. Pour sauver leur peau et leur réputation, ils n’ont d’autre choix que de monter de toute pièce un « bon » buzz en moins de 48 heures.
Voilà pour le pitch du premier film porté à bout de bras par Eric Metzger & Quentin Margot, humoristes dans l’émission Le Petit Journal (Canal+) & Quotidien (TMC). Un film qu’ils ont coécrit et où ils interprètent leur propre rôle. A la réalisation, on retrouve Stéphane Kazandjian, déjà responsable du catastrophique American Pie à la française (Sexy Boys - 2001).
Ce qui est surprenant ici, c’est qu’ils aient pu réunir en un seul et même film d’une si courte durée (seulement 73min), toute la quintessence de ce qu’il ne faut pas faire dans une comédie ! Un déluge de gags politiquement incorrectes (la partouze zoophilie nazi, les trisomiques (mythos & salaces « il m'a touché le zizi »), des blagues sur la pédophilie, les migrants, la gérontophilie, l’oedipe, l’antisémitisme (la collaboration avec Pétain), les agressions sexuelles (les fist-fuckings à l'hôpital), la grossophobie, l’inceste, l’urophilie, la scatophilie, …) et des gags sur le bio qui tournent en boucle au cas où le spectateur lambda (et trop con pour comprendre la 1ère fois) aurait eu besoin que l’on insiste lourdement pour l’aider à piger le running-gag).
C’est clairement le nivellement de l’humour par le bas, crétin et affligeant de bêtise. Si leurs sketchs télévisuels valaient le coup d’œil (une fois sur deux), la transposition sur grand écran s’avérait quasi impossible. Passer d’un format de 3min à 90min (et encore… ils sont parvenu à étirer leur film jusqu’à 1h15) n’était clairement pas chose facile et le film en pâti lourdement.
C’est maladroit, ça joue affreusement mal et c’est gratuitement vulgaire, si bien que la gênance est à son paroxysme sans discontinue. Après ça, on comprend mieux pourquoi son distributeur (EuropaCorp) à refuser d’organiser des projections presse. Sauf que cela n’aura pas empêché au film de faire un véritable bide à sa sortie (totalisant à peine 50 milles entrées dans l’hexagone en l’espace de 15 jours), si bien que le film ne se verra jamais doté d’une édition physique, au détriment d’une exploitation en VOD (ce qui n’est pas plus mal).
Sincèrement, en dehors du bonus post-générique (d’1min40) sur l’ "UFC Ultimate Fighting Cats", il n’y a vraiment rien à sauver dans ce film.
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