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Lacroixjean Lacroix
2 abonnés
112 critiques
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4,0
Publiée le 28 novembre 2023
C'est un film très dur sur les relations (in) humaines des deux Corés. Le pêcheur qui prend des poissons dans ses filets de retrouve dans les filets de la police en Corée du Sud. Les méthodes sont à peu près les mêmes que celles du Nord. L'enfer est pavé de bonnes intentions et les êtres humains ne sont que des maillons broyés par des systèmes totalitaires Film à voir
C'est avec le garde côte, un autre film sur les relations Nord-Sud. C'est un film franchement superbe, émouvant et tragique. L'homme veut croire à la fidélité de son pays et renoncer à une bribe d'espoir même mais le cauchemar de la brutalité le rend dur et fataliste. C'est poignant.
Drame politique assez prévisible, où le côté thriller n'est pas assez mis en avant. Toutefois l'histoire est assez attrayante, on s'attache au personnage principal même si celui-ci fait preuve d'aucune émotion comme les autres surtout l'inspecteur qui veut à tout prix trouver un espion, son personnage évolue pas. Côté visuel c'est assez réussi comme la mise en scène. Le réalisateur dresse un portrait de la Corée du Nord dictatorial est sans pitié, face à une Corée du Sud au capitalisme ravageur, c'est bien répartie même si on voit que le réalisateur et sud coréen, surtout avec le final qui laisse songeur.
Rythmant régulièrement l'actualité sud-coréenne, les relations entre les deux Corées sont, on le sait, des plus compliquées. Le cinéaste Kim Ki-Duk avait déjà vaguement effleuré le sujet par le passé mais jamais aussi frontalement qu'avec "Entre deux rives". Ce dernier tranche avec la majorité de sa filmographie par sa dimension politique et des thèmes qui lui sont peu familiers. Le portrait de ce pêcheur nord-coréen s'échouant sur le rivage ennemi et les épreuves qu'il va endurer sont durs et touchants. Kim Ki-Duk a toujours été un bon observateur de la nature humaine et est doué pour refaire sortir le bon et le mauvais de chacun de ses personnages. "Entre deux rives" ne fait pas exception. Pourtant, je lui reprocherai son manque de subtilité dans son propos mais aussi la redondance de son scénario. Des défauts qui font de ce long métrage un des moins bons de son auteur. Mais même un "mauvais" Kim Ki-Duk reste un bon film.
"Entre deux rives" est un film moins visuel mais plus politique qu’à l’accoutumée chez Kim Ki-duk. À travers l’histoire de ce pêcheur accusé d’espionnage, il aborde la séparation entre les deux Corée, notamment d’un point de vue idéologique. Il nuance le discours dominant en mettant dos à dos la dictature communiste du nord et le capitalisme ravageur du sud.
Avec son sujet particulièrement fort, "Entre deux rives" s'avère bien intéressant à suivre d'autant que la mise en scène de Kim Ki-duk nous propose quelques moments bien émouvant et que l'interprétation du casting s'avère de grande qualité. Mention spéciale d'ailleurs concernant Ryoo Seung-bum qui interprète le rôle principal avec une énorme conviction et beaucoup de talent. Une excellente découverte en ce qui me concerne.
Le sujet est fort et l'histoire de cet homme, tiraillé malgré lui entre les deux Corées, est poignante. Malheureusement, cette tentative de réconciliation ressemble un peu trop à une démonstration.
Film que je n'ai pu voir lors de sa sortie en salles en 2016, n'étant pas programmé dans ma salle, le cinéma coréen n'ayant plus la côte auprès du gérant...Autant le dire c'est une belle surprise et l'achat du dvd a comblé une lacune à ma culture puisque je suis de près ce réalisateur coréen…..Le film raconte comment un pécheur coréen passe du Nord au Sud, avec des interrogatoires musclés...Il va aller de désillusions en désillusions….Le film est très intéressant et comme le souligne le réalisateur, ne cherche pas à faire de différence entre philosophie et politique, J'ajouterais entre réalité et idéal… C'est plutôt passionnant, et l'on découvre Séoul sous un bel angle, ainsi que la dureté des opinions politiques en Corée, le sort peu enviable des espions qu'il soir d'un bord ou de l'autre...Film pointu, exégèse complète d'une absurdité aussi morale que politique, le fait divers transcende la philosophie...Le réalisateur sait intéresser le spectateur sur un sujet délicat, et je ne doute pas du retentissement que son film dut avoir en Corée du Sud, comme le dit l'acteur principal, "arrêtez de vous amuser avec nos vies", Tout est dit, la politique parfois se moque du peuple, joue avec lui, ce film le prouve brillamment...A voir
Kim Ki-Duk de retour sur le conflit nord/sud Coréen en s'intéressant cette fois à un fait divers apparemment courant qu'est le pauvre pêcheur qui va franchir la frontière accidentellement. Il nous montre brièvement les différences de culture de manière tout à fait objective et par contre les similitudes quand il s'agit d'interroger férocement un soit disant espion pour obtenir ses aveux. Contrairement à ses précédents films, ici ça parle beaucoup et sa mise en scène d'habitude si poétique est assez standard ne lâchant pas ses personnages dans cette situation si difficile. On s'attache tout de suite à ce pauvre Nord Coréen mais Kim Ki-Duk a été suffisamment intelligent dans son scénario pour que l'on ne prenne pas particulièrement partie entre ces deux civililsations...
Un film glaçant sur la situation infernale des coréens séparés en deux pays ennemis. Le périple de ce pêcheur parti à la dérive ne laissera pas insensible et révélera la terrible absurdité de cette situation, d'autant que des pêcheurs poussés en Corée du sud, ça a déjà existé. On notera que la Corée du sud ne s'en tire pas beaucoup mieux que son homologue du nord dans le film de Kim Ki Duk, qui en fait une sorte de parcours kafkaïen pour le héros.
La barque de Nam, un pêcheur nord-coréen, en panne, dérive jusqu’en Corée du Sud.
Certains ‘’durs’’ de la police de Corée du Sud tiennent à considérer que Nam est un espion. Ceux qui se veulent plus compréhensifs ne peuvent que l’assimiler à un réfugié et ne comprennent pas qu’il puisse vouloir retourner dans ce qu’ils considèrent comme un enfer…
A son retour en Corée du Nord, l’histoire prendra un cours symétrique.
Film prenant, bien joué. Au-delà du sujet d’actualité sur lequel il s’appuie, il porte quelques réflexions intéressantes sur la relativité des points de vue, et sur le fonctionnement des administrations dont une part significative de l’énergie est détournée à la seule fin de prouver, parfois trsè artificiellement, leur utilité…
Kim Ki-Duk est passé de mode en France et ses films sont moins distribués. Il faut dire que son cinéma s'est enfermé dans une espèce de cycle répétitif pas très intéressant. Ici le réalisateur aborde la scission des deux Corées dans une parabole excessivement démonstrative. Et c'est en cela que le cinéma de Kim Ki-Duk est fatiguant: d'imposants discours lourdement illustrés. Sans véritables engagements, avec quelques bonnes vérités soyons honnêtes, mais l'ensemble donne l'impression d'assister à une soirée débat du Rotary Club. Ennuyeux.
C’est l’histoire d’un pêcheur nord-coréen de 47 ans, vivement chichement avec sa femme et sa fille dans une maison de bois (ils dorment tous dans la même pièce) qui va retirer ses filets. Malheureusement, ces derniers s’emmêlent dans l’hélice du moteur, l’empêchant de remonter le courant de la marée qui le fait dériver en Corée du sud. Une superbe tragédie humaine où un homme simple est manipulé et balloté (le titre original signifie filet) par une administration aveugle, froide, sûre de son bon droit. Le franchissement involontaire de la frontière va marquer à jamais le pêcheur et dont le destin est déjà scellé. Il a fait le mauvais choix de vouloir retourner dans son pays alors que la Corée du Sud lui offrait le statut de repenti, aidé financièrement par l’Etat. Le réalisateur renvoie dos à dos les deux Corée, y compris celle du sud qui applique les méthodes des dictatures et où l’argent est roi (« à quoi bon la liberté sans pouvoir vivre décemment » se lamente une prostituée de Séoul spoiler: que le pêcheur arrache aux coups de petites frappes) . Quant à celle du nord où les fonctionnaires sont corrompus, le peuple se trouve heureux de son sort grâce au lavage de cerveau du régime et faute de comparaison avec l’extérieur. .
Le moteur du bateau d’un pêcheur nord-coréen, Nam Chul-woo, tombe en panne. Son embarcation dérive vers le Sud de l’autre côté de la frontière.
Le titre du film, son affiche et son résumé m’avaient induit en erreur. J’avais cru que "Entre deux rives" se déroulerait dans un temps très bref, sur cette rivière frontalière, avec un héros pris entre deux feus, la caméra s’évadant du huis clos de sa barque pour filmer alternativement les protagonistes des deux rives.
C’eût fait un bon film. Kim Ki-Duk en filme un autre qui n’est pas mal non plus. Car au bout de quelques minutes, le film que j’avais à tort imaginé est terminé : la barque du pêcheur s’échoue sur la rive méridionale et est récupérée par la police sud-coréenne qui arrête son occupant et l’emmène à Séoul. Commence un long interrogatoire qui vise à vérifier s’il est ou pas un espion infiltré.
Ici encore, "Entre deux rives" aurait pu prendre une direction qu’il ne prend pas : le film d’espionnage. En effet, le pêcheur apparaît vite moins innocent qu’il n’en avait l’air. Il cache à ses interrogateurs un passé militaire. Il démontre une étonnante force musculaire. On se demande un instant si les soupçons des Sud-Coréens ne seraient pas fondés.
Mais le film revient dans son lit : celui d’une chronique kafkaïenne à hauteur humaine de la division de la péninsule coréenne. Nam Chul-woo est un bon père et un bon mari. Parce que le moteur de sa barque est tombé en panne, il devient suspect au nord comme au sud. Ici on le prend pour un défecteur, là pour un espion. Avec un parallélisme corrosif, Kim Ki-duk montre les mécanismes de protection que les deux systèmes, chacun à leur façon, suscitent. La dernière scène du film n’est pas la moins émouvante.
Un film caricatural que j'ai quitté après 20 minutes de harcèlement nord coréen sur les sud coréens, à moins que ce ne soit l'inverse ! La photo est affreuse, les acteurs sont mauvais...