Mon compte
    Entre deux rives
    Note moyenne
    3,9
    192 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Entre deux rives ?

    27 critiques spectateurs

    5
    1 critique
    4
    7 critiques
    3
    15 critiques
    2
    1 critique
    1
    3 critiques
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    ffred
    ffred

    1 702 abonnés 4 019 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 juillet 2017
    Je n’avais pas entendu parlé de la sortie de ce nouveau film de Kim Ki-duk. J’ai vu l’affiche en passant par hasard devant un cinéma. Celui qui a réalisé certains des plus beaux films coréens de ces quinze dernière années (Printemps, été, automne, hiver, Souffle…) n’obtient, il est vrai aussi, que des sorties confidentielles depuis Pieta. Pour la première fois, il nous livre quelque chose de plus politique que d’habitude en nous parlant de la partition de la Corée et de la rivalité entre les deux états frères ennemis. Le récit est assez hallucinant, les deux pays étant totalement parano (à raison ?) sur leur voisin respectif. L'ensemble est assez intéressant. On voit que, d’un côté comme de l’autre, ce n’est pas mieux sur certains points. Même en étant libre au sud, les hommes sont prisonniers d’autres chose et pas forcément plus heureux qu’au nord (même avec la pire dictature qui soit). La mise en scène est peut être moins puissante que d’habitude chez le maitre sud-coréen mais le tout reste très maitrisé et avec une certaine élégance. L’interprétation, comme toujours aussi chez lui, est l’un des points forts. Ryoo Seung-bum est parfait dans le rôle du pauvre pêcheur pris malgré lui dans les filets de la sureté des deux états. Young-Min Kim (déjà dans Printemps, été…) est tout aussi convaincant en enquêteur sud-coréen complètement parano voir hystérique. Bref, pas le meilleur Kim Ki-duk mais un thriller politique de bonne facture, haletant et poignant. Et un certain portrait de la Corée d'aujourd'hui. Le talent est donc toujours là...
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    89 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 22 juillet 2017
    Dès la première scène, une vieille peluche déchirée, mainte fois recousue, vaut pour métaphore d’une Corée victime d’une autre déchirure veille de plus de 60 ans. Kim ki-duk fait évoluer son personnage principal (un pêcheur nordiste dont l’embarcation s’est échouée sur les rives sud d’un lac séparant les deux Corées) dans un récit académique qui pèche par l’absence de confrontation d’avis entre les belligérants. La narration suit ainsi la trajectoire de ce pêcheur en proposant d’abord la vision des protagonistes sud-coréens puis celle de leurs homologues du nord. Finalement, a deuxième partie d’Entre 2 rives ne dévoile qu’une copie, en plus court, de la première partie durant laquelle pointait déjà un sentiment de répétition que ne parvient pas à masquer une mise en scène sans imagination. En privilégiant l’action sur la réflexion (quelques généralités en guise d’analyse de la scission coréenne), Kim ki-duk restreint Entre 2 rives à un portrait de son pays plus humain (primauté en chacun de nous des valeurs inculquées dès notre plus jeune âge) que politique, mais là encore, l’entreprise est mise à mal par une partie du casting qui ne colle pas aux rôles endossés.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 333 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 juillet 2017
    Rah je me trouve méchant avec cet « Entre deux rives », mais au final il m’est vraiment difficile de lui mettre plus… Pour être honnête avec vous, au départ j’étais parti pour lui mettre « 3 étoiles » tout en reconnaissant que c’était fort gentiment payé. Mais en écrivant ma critique, je me suis rendu compte qu’en fait, j’avais trop de reproches à faire à ce film pour lui mettre autant… Alors oui, j’avais beau vouloir être indulgent à l’égard d’un film qui – une fois de plus – souffre d’un choix lamentable de titre pour sa sortie en France, mais au final je préfère rester attaché à mon ressenti final… Pourtant, il a su quand même me divertir jusqu’au bout ce film, et sans trop de lassitude qui plus est ! Donc oui, j’aurais pu être clément. Au fond l’histoire n’est pas si inintéressante que cela et sait être portée par un personnage simple et humain. Donc, sur ce plan là, j’aurais envie de dire « Oui, pourquoi pas… » Seulement voilà, disons simplement que ce film aurait pu être tellement plus efficace s’il avait su se faire moins bavard et plus direct ! Et dire ça d’un film de Kim Ki-Duk, bah c’est un peu triste quand même, parce qu’à la base c’était un peu ça la marque de fabrique et la force du bonhomme… Et je m’en veux presque d’avoir à dire cela parce que j’aime prendre les films avant tout comme des œuvres à part entière plutôt que dans une logique de politique des auteurs. Mais bon, là, en voyant ce film, je n’ai pas pu m’empêcher de réfléchir à chaque fois comment le Kim de « Locataires » ou de « Samaria » aurait su gérer ça avec beaucoup plus d’efficacité. Parce qu’au fond, Kim est resté Kim au moins dans sa manière de construire son histoire. Encore une fois, on a à faire là à une sorte de fable humaine assez singulière dont le but est de poser une sorte de fatalité tragique. Par contre, le problème, c’est que ce coup-ci, je trouve que Kim n’a pas su adapter la forme globale de son œuvre à cet aspect « fable ». La structure d’une fable est, par définition, assez saillante, pour ne pas dire grossière, afin qu’on puisse justement l’identifier facilement. D’habitude, Kim Ki-Duk savait compenser cela grâce à une forme de souplesse dans le non-dit. Les films parlaient peu. Ils laissaient beaucoup de place au sensoriel, à la liberté d’interprétation, à la symbolique… Là, dans cet « Entre deux rives » chaque personnage est très bavard ; trop bavard ; trop didactique dans ses propos. Non seulement ça rend la trame de l’histoire bien trop surlignée, mais en plus ça alourdit l’intrigue qui peine parfois à dérouler sa mécanique. Et quand on est capable d’anticiper tout ce qui va se passer à l’avance (parce que c’est justement le principe d’une fable) mais qu’il n’y a pas la promesse d’une expérience sensorielle pour compenser, eh bah ça peut vite devenir assez lourd, grossier, et presque moraliste. Dommage donc que la légèreté et la crudité du maître se soit prise dans les mailles du filet car, pour le coup, on aurait pu vraiment hériter d’un très bon film…
    traversay1
    traversay1

    3 575 abonnés 4 862 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 juillet 2017
    En 20 ans de carrière, Kim Ki-duk a tourné 22 films. Et pourtant, il a connu, il y a quelques années, une crise de créativité intense qui l'a éloigné un temps des plateaux. Désormais, il semble quelque peu à la traîne de plusieurs de ses compatriotes cinéastes, certes moins prolifiques mais dont l'oeuvre répond mieux aux attentes de cinéphiles qui ont une certaine idée, stéréotypée, de ce que le cinéma coréen peut offrir. Kim Ki-duk est à part, et encore davantage avec Entre deux rives, son film le plus frontal et le moins sophistiqué en termes de mise en scène. Son héros, modeste pêcheur nord-coréen aux prises avec deux administrations, au nord et au sud d'un pays autrefois unifié, rejoint pourtant la cohorte de ces marginaux que Kim a souvent décrits dans ses films. Mais Entre deux rives est ouvertement politique et renvoie plus ou moins dos à dos deux pays paranoïaques et antagonistes. On pourra toujours discuter de la démonstration de Entre les deux rives qui semble surtout s'acharner sur la Corée du Sud et son capitalisme effréné et s'offusquer d'un manque de subtilité certain mais l'intérêt est ailleurs, dans le portrait d'un individu broyé consécutivement par deux systèmes, lui qui n'a rien demandé d'autre que de vivre sa "petite" vie tranquillement entre la pêche et sa famille. Drame humain, aux contours kafkaïens, le film marque le retour de Kim Ki-duk avec éclat, cinéaste passionnant et délibérément en marge et jamais politiquement correct.
    Hervé L
    Hervé L

    73 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 juillet 2017
    Un bon film qui traite des 2 Corée l une bonne l autre mauvaise mais laquelle? et pour le pêcheur confrontés aux mêmes méthodes des services policiers soupçonneux un seul choix : sa famille
    Moralité arrêtez de faire la politique préférez les valeurs de la famille et on en a bien besoin en Corée du Sud ou en occident
    Anne M.
    Anne M.

    72 abonnés 641 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 juillet 2017
    Un pêcheur Nord coréen, pour avoir fait dériver sa barque en panne sur les eaux de la Corée du Sud se voit capturé par les services secrets de Séoul. A part un jeune agent qui cherche à le protéger et le comprendre, personne ne le ménage.

    Je suis partagée par ce film. Le pêcheur est très touchant, comme le jeune agent qui le soutient. L’histoire est construite comme un fable qui met dos à dos les deux Corée, les deux systèmes, qui finissent par broyer l’individu, le peuple.

    Le grand mérite du film est de souligner habilement la différence des enjeux entre un système politique et le peuple qui en dépend.

    Ceci dit j’ai été lassée par les interrogatoires incessants, c’est dommage, l’idée du film aurait pu être exploitée par d’autres biais que les interrogatoires.

    Pour davantage d'articles, mon blog : larroseurarrose.com
    setoisd
    setoisd

    1 abonné 18 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 juillet 2017
    Film politique très surprenant qui traite des tensions entre les deux Corée à travers l'histoire d'un pauvre pêcheur du Nord se retrouvant au Sud par accident et qui n'a que pour seul désir de retrouver sa famille. Ce film est absent de tout manichéisme, il n'y a pas l'enfer de la dictature du Nord face au système idéal du Sud, ce qui est très dérangeant pour un public d'occidentaux. Le film manque parfois de subtilité et n'évite pas quelques invraisemblances. On ne voit pas grand chose de la Corée du Nord, le film se plaçant plutôt dans les bureaux des services de contre espionnage de Séoul où l'individu est tout aussi maltraité que dans son pays.
    Laurent C.
    Laurent C.

    256 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 juillet 2017
    Il y a la Corée du Nord, colossale et dictatoriale. Il y a en face, de la rive, l'autre Corée, bien naturellement démocratique et bienveillante. La réalité est plus complexe, surtout quand elle est vue par un cinéaste. "Entre deux rives" est le récit d'un pauvre pêcheur qui, malgré lui, se retrouve de l'autre côté de la rive, à cause d'une panne de moteur de son bateau qu'il a mis 10 ans à payer. Il se fait arrêter par les autorités coréennes du sud et on découvre avec effarement que la démocratie n'est pas toujours du côté où on suppose qu'elle est. Les paysages asiatiques sont rares, ce que laissait supposer l'affiche. Rares, car il ne s'agit pas d'un voyage de tourisme à travers la Corée. "Entre deux rives" est d'abord un film politique. Le réalisateur décline avec une sorte de ravissement pervers, les faillites de la démocratie dans tous leurs états. Il montre que la réalité est relative, et que la culture et l'appartenance à un pays sont bien plus forts que nous ne l'aurions imaginé. En fait, le réalisateur dénonce la tentative de penser que tous les pauvres du monde seraient prêts à tout pour rejoindre nos beaux pays démocratiques et capitalistes. Certes, le propos est exagéré voire caricatural. Mais le spectateur rentre sans problème dans cette terrible dénonciation de la manipulation idéologique et politique. le cinéaste parvient à tenir en haleine son spectateur malgré parfois des risques d'invraisemblance. "Entre deux rives" est un film fort, anxiogène et philosophiquement dense.
    desiles ben
    desiles ben

    30 abonnés 204 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 6 juillet 2017
    Affligeant. On croirait un film de propagande destiné à discréditer l'Occident. Dénonciation de la Corée du Sud condamnée pour son gaspillage des richesses, son exploitation sexuelle de prostituées au grand coeur violentées par des malfrats, sa pseudo-démocratie qui dissimule un état policier. Face à cela, un pêcheur idéaliste qui a dérivé contre son gré depuis la Corée du Nord. Lui, c'est le, chevalier sans peur et sans reproche qui protège les prostituées tabassées. IL a le coeur pur, l'amour de la famille et de la patrie chevillé au corps.
    Les acteurs jouent plus mal que des lycéens de club théâtre. Tout sonne faux, récité, surjoué. Nul !
    Alfredibut
    Alfredibut

    21 abonnés 69 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 juillet 2017
    Entre deux rives est un film intense, où l'on suit l'histoire d'un personnage voué à être broyé injustement par la brutalité des régimes Sud-Coréens et Nord-Coréens. Un personnage pris au piège, pris "dans un filet dont il ne peut pas se défaire", comme il le dit lui même dans le film. Le film est intense et assez dur, impression renforcée par la grande qualité de la bande originale et le jeu très convaincant des acteurs. Je n'ai jamais été en Corée du Sud ou du Nord, mais la reconstitution des atmosphères et des lieux semble très réaliste et convaincante, sans jamais tomber dans la caricature d'un enfer communiste abominable au Nord et un paradis de liberté et consommation au Sud. Je recommande ce film à tous les amateurs de cinéma asiatique ainsi qu'aux autres.
    norman06
    norman06

    346 abonnés 1 664 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 juillet 2017
    Le grand retour de Kim Ki-duk, en forme avec ce récit efficace qui combine avec habileté polar, romanesque et réflexion politique sur le choc entre les deux Corée.
    velocio
    velocio

    1 304 abonnés 3 135 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 juin 2017
    C’est en France, au début des années 90, que le réalisateur coréen Kim Ki-duk a vraiment découvert le cinéma. De retour dans son pays, il réalise son premier long métrage en 1996 et il voit sa notoriété s’établir petit à petit, au point de voir "L’île", son 4ème film, en sélection officielle à la Mostra de Venise de 2000. En 2003, "Printemps, été, automne, hiver… et printemps" l’installe définitivement parmi les grands réalisateurs de son époque. Malgré son séjour parisien, les films de Kim Ki-duk se retrouvent plus souvent sélectionnés à Berlin et (surtout !) à Venise qu’à Cannes, ce qui explique peut-être que les deux films qui ont suivi "Pieta", sorti en France en 2013, n’ont pas eu droit à une sortie dans notre pays. Présenté hors compétition à la Mostra de Venise 2016, "Entre deux rives" va permettre au public français de renouer avec l’œuvre de Kim Ki-duk.

    Avec "Entre deux rives", c’est un changement d’horizon très marqué qu’effectue Kim Ki-duk, ce film étant, pour lui, le premier film ouvertement politique de sa carrière. Cela fait près de 70 ans que la Corée, son pays, est divisée en deux états dont les idéologies sont totalement antagonistes et qui ne cessent de se regarder en chien de faïence. Il est intéressant de se pencher sur le titre original de ce film, "Geumul". Un mot qui, en coréen, désigne un filet de pêche et désigne dans le film le filet dans lequel le héros, un homme ordinaire, un pêcheur, se fait prendre. Ce filet, c’est l’état, ou plutôt les états, des entités qui, ici, au nom d’une idéologie, anti-communisme d’un côté, anti-capitalisme de l’autre, en arrivent à sacrifier les individus. Et, comme le dit Chul-woo, le pêcheur, « Si un poisson est pris dans le filet, c’est fini ».

    Même si on peut reprocher au film d’être parfois un peu trop démonstratif à force de trop vouloir convaincre, force est de reconnaître que la démarche du réalisateur est très courageuse. En effet, Kim Ki-duk ne cherche pas, loin de là, à évoquer une situation idyllique d’un côté et effroyable de l’autre. Non, pour lui qui aspire à une réunification pacifique de la Corée, les deux Corées actuelles sont aussi responsables l’une que l’autre d’une situation déplorable qu’il regrette amèrement. Dans "Entre deux rives", Kim Ki-duk dresse avec lucidité et beaucoup d’amertume un portait très sombre de cette situation au travers du parcours kafkaïen d’un homme ordinaire pris dans les filets d’un de ces états avant de l’être dans les filets de l’autre.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top