"Bienvenue au Gondwana", comédie franco-ivoirienne réalisée par l'humoriste franco-nigérien Mamane, sortie en 2016. Adaptation au cinéma d'une pièce écrite par Mamane en 2013. Un bon succès dans les pays d'Afrique francophone. C'est le seul long métrage du réalisateur. Une bonne petite comédie, bien réalisée, qui n'épargne pas les dictatures africaines et la corruption à travers la visite d'un comité d'observation électoral dans le pays imaginaire de la La République très très démocratique du Gondwana. Une satire très très sympathique avec Antoine Gouy, Antoine Duléry et des acteurs humoristes africains.
Une fois n'est pas coutume, mais avant de rédiger ma critique, j'ai lu quelques critiques de mes prédécesseurs. Cela me permet de clarifier une chose d'emblée : ce film n'est surtout pas qu'une comédie. C'est bien autre chose! C'est une formidable critique des "pseudos démocraties" africaines, ou tout est pourri à tout les niveaux étatiques. Ou les élections sont truquées, voire les présidents autoproclamés, ou pour changer de régime, la solution restante est le coup d'état...pour tomber sous la coupe d'un nouveau dictateur. Ce film s'est tout cela. Alors bien sûr, certaines répliques font rire, tant elles nous paraissent vraies et horriblement d'actualité. Viens s'ajouter à cela une critique de l'ONU qui ne sert strictement à rien dans ces pays et qui a beau condamner la corruption de ces dirigeants, mais qui n'agit jamais,freiné en cela par le conseil de sécurité de l'ONU qui a, au minimum, en son sein un pays qui se sert de ces pays africains pour des raisons économiques. Ce film s'est aussi tout cela. Les dialogues essaient de re-transposer toute la complexité de ces situations et sont parfois de belles pépites. A voir par tous, au moins ceux qui s’intéressent un tant soit peu à la politique, et pas seulement africaine, car ce film pourrait aussi bien s'adapter à la Russie de Poutine, ou la Turquie de Erdogan.
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4,0
Publiée le 4 septembre 2020
Il est assez important de voir des films d'autres cultures afin de mieux vivre ensemble, apprécier et respecter le patrimoine culturel et les différences. Il était donc intéressant de voir un film du réalisateur franco-nigérian Mamane. Les personnes biculturelles ont souvent des points de vue intéressants et ce réalisateur ne fait pas exception. Il jette un coup d'œil sur les politiciens et les citoyens français et nigérians avec un humour assez incisif. Bienvenue au Gondwana est à la fois idéaliste et cynique, mais totalement lucide, réaliste et plein d'espoir. Le film est peut-être très drôle, il ne montre peut-être pas toute la violence en Afrique mais la plupart des spectateurs la connaissent. Le réalisateur ne montre aucun racisme ou haine envers qui que ce soit (noir ou blanc) peut-être et surtout parce qu'il ne juge ni ne déteste, le spectateur se sent plus mal à l'aise à cause de cette gentillesse et devine la détresse derrière le rire. Il y a un dicton qui dit qu'il vaut mieux rire que pleurer sur des choses que nous ne pouvons pas changer mais c'est très courageux de le faire. Comme le réalisateur l'a fait mais vous ne pouvez pas vous empêcher de souhaiter et de lutter pour que les choses changent. Car nous pourrions rendre le monde meilleur et plus juste pour tous...
Que Mamane soit un humoriste engagé ne fait aucun doute, la considération de ses one man shows suffit à le prouver. Mais Mamane n’est pas un réalisateur et prouve une fois encore qu’un film ne saurait naître d’une pure et simple conversion d’un matériau scénique initial : à la fois mal cadré, mal interprété et mal monté, Bienvenue au Gondwana constitue une véritable souffrance pour un spectateur bienveillant rapidement agacé et qui ne rit jamais. On ne fait pas rire au cinéma comme on fait rire sur une scène : la comédie se pense comme une opération militaire où les répliques sont des duels et tirent des salves de mots hilarantes, où le rythme des manœuvres est savamment orchestré par le montage et ne laisse pas de place au hasard, où les protagonistes s’affrontent, chacun dans leur registre, jouent double jeu, triple jeu, rappellent qu’ils sont avant tout des comédiens. Or, en lieu et place, une succession de saynètes mal reliées les unes aux autres et déclinant chacune à sa manière l’hyperthème de la dictature travestie en « république très très démocratique ». Une production maladroite qui ne pense le cinéma que comme un support pour écouler ses idées politiques ; tout cela manque cruellement de cynisme, de cruauté et de parti pris tant esthétique que dramatique.
Si on connaît un peu l Afrique et les milieux dont il parle, le film est bien plus qu une comédie légère et surtout bourré de références!
Les personnages de la présidence, le "cerveau blanc" des bidouilles du PF et le coup des asperges, la délégation disparate entre les intellos, les vieux roublards et ceux qui y croient encore, ça existe vraiment et tout ça est en fait a peine caricaturé ici !
L’idée de départ est bien, les gags sont prometteurs mais le rire tout comme le sourire sont les grands absents. C’est donc une comédie ratée dans sa finalité. Le seul point positif est que ce film dénonce des vérités sur un ton humoristique (enfin même s’il n’y en a pas une once à mon goût).
« Bienvenue au Gondwana » n’a pas pour mission de faire rire aux éclats. C’est une farce, un genre, comme l’absurde au théâtre. Mamane, le réalisateur, brasse à travers un pays imaginaire africain l’ensemble des tares des pays africains rongés par la corruption, laquelle est la philosophie de base pour toutes dictatures qui se respectent ! Il ne se contente pas de se moquer de ces pays africains, il égratigne aussi les institutions internationales comme cette communauté internationale qui a pour mission d’observer des élections soi-disant démocratiques. Un des personnages le dit : « Vous ne servez à rien » et le film va au bout de son propos. Observateurs qui se veulent objectifs, qui se veulent avoir une conscience, mais Mamane s’en amuse avec l’attribution des chambres dans un palace. Julien, le chevalier blanc, ment sur sa chambre. Delaville en profite pour placer ses intérêts personnels pour sauver son entreprise. Il s’amuse aussi de l’opposition, une opposition unique et choisie par le dictateur, quand celle-ci vient à gagner brièvement le pouvoir, c’est pour se comporter aussitôt comme un dictateur ! Il s’amuse aussi des ministres qui changent de portefeuille sans même que le Premier Ministre soit au courant. Un film sympathique avec les deux compères chargés d’accompagner les observateurs Gohou et Digbeu. Un couple aussi bien assorti qu’un Lloyd et Harry de « Dumb and Dumber » ! Sans être une oeuvre essentielle, cette farce mérite le détour. Franchement, quand on y regarde bien, La République Démocratique du Congo ou en remontant dans le passé, La République Démocratique Allemande (RDA) le mot « démocratique » ne choque-t-il pas ? Les opposants doivent et ont dû considérer ce mot comme une farce !
Une caricature inégale de la « démocratie » en Afrique. Si je me suis amusé à plusieurs passages je ne peux pas dire que j’ai vraiment ri. Le film donne l’impression d’être assez bordélique un peu comme la situation qu’il décrit d’ailleurs. C’est aussi inégal au niveau du jeu des acteurs dont certains sont franchement limites . Il y a en revanche une lucidité alliée à un espoir pour des jours meilleurs qui rend le film sympathique même si du point de vue du cinéma pur c’est assez pauvre.
Bienvenue au GONDWANA. Un nom de réalisateur séduisant (MAMANE). Des comédiens attractifs (Gohou, Digbeu, Edoudoua non glacé.... Un mélange de couleur, Une thématique revélatrice (Democratie dictatoriale en Afrique). Derrière les pas d'un best-seller (Le Crocodile du Botswanga). .... .... Nous nous attendions que le Jeu dépasse l’Enjeu mais hélas, nous nous contenterons de légers sourires arraché par les belles prestations d'acteurs expérimentés malgré une mise en scène un peu trop plate. .... .... Sur le plan dénonciateur, nous avons aimé le mélange des couleurs faisant penser ainsi à toute l’Afrique et le rôle important de la France. Un président fondateur toujours absent, surement dans un hôtel en suisse, un fils de président ressemblant à Teodorin Obiang, des opposants roulant dans la comédie des dictateurs au pouvoirs attendant avec incertitudes leur tour pour piller comme des charognards. Un langage d'insulte centrafricain tenue par la leader de l’opposition non-violente (NYAMA). ..... ..... La problématique traitée était largement au dessus de la réalisation.
Terriblement axé sur le thème de la politique étrangère corrompue, ce film n'a pas grand chose de rigolo, voir divertissant. Une équipe d'observateurs indépendants se rend au Gondwana (pays imaginaire puisque le Gondwana fut un gigantesque continent, il y a 150 millions d'années, qui regroupait l'Afrique, l'Asie, l’Amérique du sud, l'Inde et d'autres...). Accueillit en grandes pompes par le Gouvernement dictatorial, ils sont là pour vérifier la bonne marche de la nouvelle élection présidentielle. Le film se veut être une comédie mais l'histoire se veut trop grave (faits réels dans certains pays corrompus), on ne ri pas malgré quelques efforts du scénario car l'armée qui empêche à tout bout de champs le bon déroulement des élections n'a rien de divertissant. La réalisation se veut amateur, voir immature sur une musique africaine qui finit par saouler à la longue. On retiendra de ce film les agissements sournois d'un pays corrompus, dictatorial qui se prétend démocratique et de rares dialogues fantaisistes, histoire de justifier la comédie, rien de drôle finalement.
Le Gondwana est un pays imaginaire africain inventé par le réalisateur Mamane. Bienvenue au Gondwana est censée être une comédie politique dénonçant la corruption entre les pays, notamment les relations francafricaines. Un jeune attaché ministériel est envoyé en mission dans le pays pour surveiller les élections de cette république très très démocratique. Il va être confronté à sept parlementaires qui veulent assurer la réélection du Président fondateur en place depuis de longues années. Sur le papier, la comédie semble construite avec précision, mais la réalité est tout autre. Mamane préfère enchaîner des gags, pas étonnant pour un humoriste. La satire est donc drôle au début, mais s’essouffle à cause d’un manque de profondeur. Dommage, l’intention était bonne, mais la farce est trop grosse. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Bon film, un film simple, j'ai eu l'impression qu'il y avait beaucoup dire mais bousculer par le temps, vous méritez mes 5 étoiles, pour votre à amour pour le continent, et créativité, chapeau à vous !