Une comédie vraiment drôle sur les dictatures déguisées en Afrique. Ca surpasse largement nombre de comédies françaises à la mode, des "Tuches" à Dany Boon.
Blanc, français, ne connaissant pas le continent Africain, j'ai aimé cette satire politique qui montre une réalité de notre monde. Ce film peut ouvrir des conscience.
Je ne m'attendais pas vraiment à ça mais plutôt une comédie lourdingue sans grande finesse. Si le premier regard est dans cette veine, on s'aperçoit vite qu'il y a aussi un message clair de dénonciation des dictatures africaines et de leur gouvernement. Il est néanmoins dommage de ne pas avoir choisi plus franchement cette voie afin d'obtenir un film politique franc. Car ici du coup le sujet est entre deux chaises, et même s'il s'en sort très honorablement, cela aurait pu être bien meilleur.
Agréablement surpris ! Ce film est excellent d'un point de vue comique, même si nous sourions plus que nous rions. Avec d'une part l'excellent acteur Michel Gohou qu'on ne présente plus, mais aussi d'une manière générale tous les personnages, qu'ils soient principaux ou secondaires. On doit également nos fous rires à un scénario et des dialogues méticuleusement bien écrits. Je suis d'autant plus surpris que, comme le dit lui-même le réalisateur Mamane, "ce n'est pas un énième film sur le continent (africain) avec pour unique regard celui d'un occidental. On observe le point de vue africain." Et c'est très plaisant à voir, une image de l'Afrique africaine qui contraste avec celle de l'Europe, mais toujours en gardant un brin d'humour. Cela offre également un renouveau dans le genre, après Case Départ et Le Crocodile du Botswanga (que j'ai tous les deux apprécié), où il n'y avait plus rien à explorer, les réalisateurs ayant déjà exploité au maximum leur univers. Par ailleurs, Bienvenue au Gondwana ose représenter la vérité qui se passe trop souvent chez les politiciens africains, cette fois-ci très explicitement comparé à d'autres films du même registre. À voir!
Les élections présidentielles ont lieu au Gondwana. Le Conseil de Sécurité de la communauté internationale décide d'y envoyer des représentants afin de veiller à ce qu'elles se déroulent justement. Cette comédie aborde de manière très cynique les vices du système électoral tel qu'il existe en Afrique. Ainsi, l'humour repose sur l'exagération des situations présentant un système corrompu, mais qui pourrait ne pas être si éloigné de la réalité. Les personnages sont caricaturaux, le protagoniste étant surtout préoccupé par l'attribution d'un bureau qu'il convoite en France avant qu'une révolutionnaire n'attire son attention, un autre personnage pensant prioritairement à promouvoir les asperges du village dont il est l'élu, mais cela correspond très bien à l'esprit de ce long-métrage. Certains éléments sont finalement peu exploités, par exemple spoiler: l'introduction du fils du président servant finalement uniquement à le remplacer lors du débat télévisé et à affirmer sa conviction d'en être un jour le successeur , mais j'ai trouvé ce film très drôle.
Voici une bonne satyre des élections démocratiques qui, malheureusement ne se limite pas aux seuls pays africains. L'exemple de l'élection présidentielle française actuelle est du même acabit.
ce n est pas une comedie mais plutot une satire politique sur le fonctionnement d une pseudo democratie comme il en existe encore beaucoup doublé de la complaisance et de la corruption des organismes internationaux en charge de leurs controles. film plaisant à regarder
Le Gondwana est une petite république africaine moins démocratique qu’elle ne se prétend. Sa devise : Loyauté – Allégeance – Prison. Son drapeau : deux hippopotames prêts à gober une couronne sur fond jaune et blanc. Son Président-fondateur décide de briguer un troisième mandat. Un petit groupe d’observateurs occidentaux est mandaté pour donner sa caution à ce processus électoral contestable.
J’attendais beaucoup du premier film de Mamane, le chroniqueur de RFI qui, dans ses chroniques radiophonique hilarantes, a donné une première célébrité à la république très très démocratique du Gondwana.
J’ai été très déçu.
Pourtant, le scénario laissait espérer une critique décapante de l’Afrique corrompue, de ses processus électoraux à la Potemkine et d’une certaine Françafrique pas encore tout à fait éteinte. Le résultat est certes atteint qui n’épargne personne. Ni la brochette représentative d’observateurs occidentaux (une Allemande coincée, une Espagnole pétillante, un Autrichien baroudeur) roulés dans la farine par la fausse convivialité de leurs hôtes africains. Ni les Noirs de la majorité (Junior, le fils du président, qui mène la belle vie à Paris dans un bien mal acquis en attendant de succéder à son père) ou de l’opposition (le personnage du chef de l’opposition, extrait de prison le temps de mener une campagne bidon pour donner l’illusion d’un débat pluraliste, est particulièrement bien croqué) qui servent avec cynisme un régime qu’ils croient inébranlable.
Pour autant le résultat final déçoit pour une raison simple : "Bienvenue au Gondwana" est une comédie qui ne fait pas rire. Les personnages sont trop caricaturaux pour être crédibles (un Razzie d’honneur à Antoine Duléry qui interprète le chef de la délégation, dont la seule préoccupation est d’exporter au Gondwana les asperges blanches que les agriculteurs de sa circonscription ne parviennent plus à écouler en Europe). Les situations sont trop prévisibles pour surprendre (on voit venir à des kilomètres l’évolution du jeune conseiller juridique que la rencontre d’une belle Gondwanaise va dessiller). Plus grave : aucun gag n’est si drôle, pas même les bouffonneries de Digbeu et Gohou, pour faire rire une salle bien remplie de spectateurs jeunes et blacks frustrés d’une bonne rigolade.
Dans le même registre, on préfèrera sans hésiter "Le Crocodile du Botswanga" (2013).
NUL. C'est triste à dire j'y suis allé pour soutenir une co-production France-Afrique (positive) ... Malheureusement ce film est NUL.
Ridicule. mal interprété parfois "malaisant" tant il est mal fait.
Heureusement que Gohou fait quelque (rare) blagues qui font sourire. L'histoire est vide mal écrite, mal interprété mal réalisé : vraiment un film À EVITER.
"Bienvenue au Gondwana" raconte la mission d'une délégation envoyée par les Nations Unies dans un pays d'Afrique noire, le Gondwana. Cette enquête vise à établir la régularité des élections présidentielles qui se tiennent dans un pays tenu par un président autoritaire.
A sa sortie, j'avais beaucoup ri devant "le crocodile du Bostwanga", comédie féroce du duo Njol/Eboué sur les tribulations d'un agent de joueur de foot dans un pays d'Afrique noire plongé dans le népotisme et la corruption. Le film faisait preuve d'audace et le duo brocardait avec talent tant les particularismes locaux de pays africains que la "Francafrique". "Bienvenue au Gondwana" ne réitère malheureusement pas la performance.
Le film ressemble à un téléfilm peu inspiré de France 2. Il en a le casting (je n'ai rien contre Antoine Duléry... mais c'est l'acteur le plus connu du film). Il dénonce de façon tellement inoffensive des vérités sur l'Afrique, la corruption, l'enrichissement personnel et la "Francafrique" que l'on s'ennuie très vite devant ce spectacle navrant qui accumule les poncifs. Certains hommes politiques de l'hexagone auraient en tous les cas toutes les qualités pour y prospérer. Le film se veut tellement politiquement correct et bon enfant qu'il rate sa cible et c'est navrant pour le spectateur. Le long métrage (100 minutes quand même!) est assez "lourd" sur le plan humoristique (on remplace l'absence de créativité par une gestuelle "expressionniste exagérée" aussi irritante qu'elle n'est répétitive -cf le chauffeur et l'homme de main du SUV Toyota) et ce n'est pas ce film qui va relever une production française qui accumule chroniquement les "navets" dans le domaine de la comédie.
Sinon, pourquoi le réalisateur Mamane a t-il choisi le Gondwana (comme Blake et Mortimer dans le sanctuaire du Gondwana). Il s'agit d'un qui pays n'existe pas, c'est tout au plus "un supercontinent formé tout à la fin du Néoprotérozoïque et qui a commencé à se fracturer au Jurassique".