Golden Glove s’inspire de l’histoire vraie de Fritz Honka qui a, entre 1971 et 1974, tué au moins quatre prostituées à Hambourg. Il conservait les corps dans son appartement et les aspergeait d'eau de cologne afin de couvrir l'odeur de décomposition. Ils sont découverts par les autorités lors d'un incendie dans son appartement en 1975. Condamné à la perpétuité, il est finalement libéré de prison en 1993 et passe la fin de sa vie en maison de retraite. Le film tire son nom de son bar préféré, "Der goldene Handschuh" ("le gant d'or").
Si Fatih Akin était encore un nourrisson quand Fritz Honka a commis ses méfaits, ce dernier lui était familier car ils vivaient dans la même ville : "Fritz Honka était une personne en chair et en os qui vivait dans mon quartier, et qui y a laissé sa marque. Je me souviens qu’à l’école primaire, on disait : « Fais attention ou tu vas te faire attraper par un pédophile ou par Honka ! » C’était le Père Fouettard de mon enfance".
Golden Glove est tiré du best-seller d'Heinz Strunk, Der goldene Handschuh, publié en 2016.
Fan de films d'horreur depuis sa découverte de Zombie à l'âge de huit ans, Fatih Akin a souhaité effrayer les spectateurs avec Golden Glove sans pour autant chercher à glorifier le tueur. Il s'est finalement inspiré de films comme Tu ne tueras point de Krzysztof Kieslowski, Caché et Funny Games de Michael Haneke, Quasimodo de William Dieterle et Notre-Dame de Paris de Jean Delannoy.
Pour ressembler à Fritz Honka, le comédien Jonas Dassler a dû subir une métamorphose complète. En effet, le tueur avait un faciès unique : nez cassé, dents abîmées et strabisme. Pour cette dernière caractéristique physique, il était d'abord prévu de la créer numériquement avant de se tourner vers une entreprise de fabrication de lentilles à Londres qui a également fourni la production de Pirates des Caraïbes.