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    C'est beau la vie quand on y pense
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "C'est beau la vie quand on y pense" et de son tournage !

    Naissance du projet

    Gérard Jugnot avait en tête l'idée de ce film depuis longtemps. Il a cependant voulu attendre avant de s'y atteler car il est lui-même père et a dû passer outre ses angoisses et sa superstition. Parallèlement, les questions du don d’organe et de greffe l'ont toujours intéressé. "L’idée de pouvoir réparer les vivants me fascine. Mais ce n’est pas non plus le sujet du film, comme la Résistance ou la Guerre en Bosnie m’avaient poussé à écrire Monsieur Batignole ou Casque bleu. Mais, de la même manière qu’Une époque formidable n’était pas un film social sur les SDF, C’est beau la vie quand on y pense part des larmes pour aller vers le sourire", explique-t-il.

    11ème réalisation

    Gérard Jugnot n'était plus revenu à la mise en scène depuis Rose & Noir sorti en 2009. Auteur de comédies avant tout, il a abordé dans ses films des thèmes dramatiques comme le chômage (Une époque formidable), l'occupation de la France en 1942 (Monsieur Batignole) ou la guerre civile dans les Balkans (Casque bleu). C'est beau la vie quand on y pense est sa 11ème réalisation et le film s'intitulait auparavant "Drôles d'oiseaux".

    Entre rire et mélancolie

    Avec C'est beau la vie quand on y pense, Gérard Jugnot a cherché à trouver un équilibre entre rire et mélancolie. Il avait fait de même dans certaines de ses précédentes réalisations, comme Pinot simple flic, Une époque formidable, Meilleur Espoir féminin et Monsieur Batignole. "Peut-être ce film-ci est-il un peu plus mélancolique que les autres. Mais je vois surtout dans mes films des histoires tordues ! Un mec qui devient clochard, un autre qui est une saloperie de collabo, un troisième qui se retrouve en vacances en pleine guerre de Bosnie. Ce sont toujours des êtres ordinaires confrontés à de l’extraordinaire. Ce film-ci n’y déroge pas. C’est ce que j’aime raconter : la vie en mieux", confie le metteur en scène.

    Point commun avec Batignole

    Gérard Jugnot voit son personnage de Loïc Le Tallec comme un lointain cousin d'Edmond Batignole qu'il a interprété en 2001 dans sa neuvième réalisation, Monsieur Batignole. Ce sont en effet deux personnages qui tombent très bas mais remontent le fond ensuite. Il note : "Loïc a eu sa petite heure de gloire mais a un peu tout raté : son couple, son fils, il est en train de rater son amour avec la fleuriste, il tombe au fond de l’aquarium et un an après, il se dit qu’il faut qu’il retrouve le garçon qui a reçu le coeur de son fils. Ce qui est parfaitement interdit, mais on est passé outre pour les besoins de l’histoire. Loïc veut savoir si le coeur de son fils est tombé entre de bonnes mains. Il se demande si tout ce malheur va servir à quelque chose."

    Contraste spatial

    L'intrigue de C'est beau la vie quand on y pense se situe à Toulon et en Bretagne. Via ce cadre spatial, Gérard Jugnot a souhaité qu’il y ait un contraste entre un personnage qui est dans le côté rude et pluvieux de la Bretagne et un personnage qui vit au soleil. "J’avais envie de ce contraste entre la Méditerranée et l’Atlantique, entre ces vents différents. En outre, je n’aime pas tourner à Paris. Paris n’est pas la France, et il est plus agréable de tourner ailleurs qu’à Paris. En Bretagne, on a tourné à Saint-Suliac, à 30 km de là où j’ai tourné Meilleur Espoir féminin. C’est un peu un hasard", précise le cinéaste.

    Côté BO

    Pour la bande originale du film, Gérard Jugnot a collaboré avec le guitariste Khalil Chahine (les deux hommes avaient travaillé ensemble sur Meilleur Espoir féminin et Monsieur Batignole). Ce dernier a composé une musique très simple sur les indications du cinéaste, lequel explique avoir eu besoin de titres d'artistes des années 1980 comme Bernard Lavilliers ou Bob Dylan. "Quant à Mickey 3D, il a eu la gentillesse de réécrire un couplet de sa chanson Sebolavy pour le générique de fin du film. Le titre du film reprend une phrase du refrain de cette chanson", se rappelle Jugnot.

    Trouver le ton juste

    Au moment de son casting, François Deblock a dû jouer trois scènes appartenant à trois registres différents en compagnie de Gérard Jugnot. Le cinéaste lui a ensuite dit d'opter pour un ton plus léger et moins grave : "C’est bien, mais tu es encore trop dans ton personnage des Frères Karamazov. On n’est pas dans un film des frères Dardenne !". Le jeune comédien poursuit : "Gérard avait du mal à trouver ma méchanceté. Il trouvait que j’avais quelque chose d’un peu clownesque et d’attachant qui était intéressant pour le personnage, car ça contrebalançait la gravité de l’histoire. Mais il fallait que j’arrive à jouer le vrai petit con antipathique au début du film, avant que le lien se noue entre le personnage de Gérard et le mien."

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