Gladiator, un Phoenix au Crowe dur
Les péplum au 21ème siècle ressemblent souvent à de longues successions de films d'action sans saveur, anachroniques et à l'emphase mal placée.
Heureusement, s'il est loin d'être parfait, ce n'est évidemment pas le cas de ce Gladiator signé Ridley Scott.
Russell Crowe y campe un général d'armée romaine déchu, traqué et qui finit Gladiateur, ourdissant une vengeance salvatrice. Où comment mêler la petite histoire dans la grande, puisque le personnage fictif de Maximus, alias l'espagnol, a maille à partir avec Commode, qui l'est bien peu, futur empereur bien réel de Rome au 2ème siècle.
On pourrait s'attendre à de l'action et du sang non stop, mais il n'en est rien, et, si les scènes d'action sont plutôt impressionnantes, bien rythmées, et superbement mises en images, ce n'est pas l'essentiel du film. Ici, on retiendra l'expression de grands sentiments et l'antagonisme radical des personnages principaux. La violence psychologique, la trahison, la haine, ou encore l'amour impossible.. Des sentiments bien réels et qui parleront au plus grand nombre.
En plus, le décorum est à la hauteur du spectacle: décors raffinés et chargés de couleurs et de formes souvent authentiques, et à défaut, vraisemblables, et les musiques aux envolées lyriques ou aux cordes émouvantes raviront les oreilles des plus endurcies et les costumes somptueux et très variés finiront d'imprimer la rétine avec une grande force d'évocation.
On aura droit en outre à des personnages nuancés, une morale pas trop gnangnans et une histoire, en définitive assez solide, alors oui, sans être aussi incroyable que beaucoup d'observateurs le prétendent (vainqueur de nombreux oscars en 2001) ça reste un long-métrage tout à fait divertissant, bien construit, et haletant, alors oui j'y vais.