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Ciné-13
118 abonnés
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5,0
Publiée le 6 septembre 2021
Interprétations magistrales, BO magnifique pour nous faire découvrir la génèse du OXFORD dictionnaire anglais. Un homme de Dieu érudit et un docteur schizophrène passionné ont accéléré l'écriture de cet ouvrage, et l'histoire est incroyable! Le film est académique mais en réalité adapté à l'évocation crédible des années fin XIXème. Les regards intenses de Mel et de Sean nous hypnotisent. A voir!
Le titre en français Le fou et le professeur est celui du roman de Simon Winchester de 1998 publié en France en 2000 dont le film est une adaptation, les droits ont été acquis par Mel Gibson qui imprègne le film de ses idées. L'histoire est particulière et véridique dans les grandes lignes. Ma première impression est mitigée car l'ensemble m'a paru assez confus. Cependant il y a des orientations claires dans ce film labyrinthe qui commence par la scène dramatique liée à la folie de Minor, alias Sean Penn. Le titre évoque la rencontre entre deux personnages, il y a pourtant 8 rôles importants dans le film dont deux femmes qui tournent autour et influent beaucoup sur les deux principaux. Ce n'est pas un film sur le langage, ni sur la folie, ni sur la différence d'où l'idée de labyrinthe. A l'image de grands films de GIbson, La passion du Christ et Tu ne tueras point c'est un film sur la rédemption, le pardon et l'amour au sens chrétien de ces mots. Ni sur le langage : la lexicophilie que partagent les rôles titres qui est à leur niveau un don et un mode d'expression essentiel, une hyperlexie spécifique mais ce n'est pas si important dans le film. De même la folie ponctuelle de Minor, ni la fatuité des lords anglais qui sont des contours.spoiler: La clé du film est le mot, le billet "If love.. then what ?" donné au fou et la réponse est donnée par la femme de Murray : il faut choisir l'amour. Selon la progression: rédemption, pardon et amour. Car c'est l'amour de Dieu dont il est question. Le "alors quoi" est: quel est le sens de cette folie qui encombre Minor ? et la réponse, cela n'est rien d'essentiel si l'amour peut trouver son chemin. Le sens donné au film est alors implicité comme étant l'intégrité, la rédemption, le pardon et l'amour de Dieu et entre les hommes quelles que soient les circonstances. Comme une approche de l'évangile subtile, trop subtile ? oui et non car cela transparaît tout de même dans le film.
Mais quel ennui... Mel Gibson joue (bien) une barbe (par ailleurs impressionnante). Sean Penn lui la joue très Dostoievski, avec sa barbe de moujik façon Raspoutine. La situation est intéressante mais le scénario patine et on s'ennuie ferme dans la 2eme moitié ! Bref au final ce duo de barbes, c'est la barbe ;)
Wouuh, un biopic linguistique ! Combinant mes passions pour les langues et le cinéma, ce film a vite attiré mon attention. Pas de déception, et de transcendance non plus : peut-être aurai-je senti la zizanie qui a affecté le tournage, ou bien le modèle du biopic m’aura-t’il une fois de plus paru trop rigide, trop facile à résumer et/ou publiciser sous des termes comme « linguiste autodidacte » ou « médecin schizophrène » qui seront en réalité à l'arrière-plan du scénario.
Un des vrais torts du film est cependant d'avoir trop laissé voir à quel point cela lui tenait à cœur de rassembler Sean Penn et Mel Gibson sur un banc, dans la belle image d'affiche d'une amitié inattendue entre deux vieillards incompris qui se retrouvent dans leur lutte. Leur histoire allait bien plus loin, et ce « plus loin » n'est d'ailleurs pas particulièrement sous-représenté, car le film a su quoi faire pour délimiter son petit monde : le design de son petit réseau de personnages fonctionne parfaitement, chacun ayant quelque chose à apporter aux autres.
Malheureusement, les lieux se succèdent comme des coquilles vides qu'on bourre de ce sur quoi l'histoire porte au départ : les mots. Ces mots, dont le « professeur » James Murray et le « fou » William Chester Minor ont rempli le dictionnaire d'Oxford en leur temps, sont aussi dans le film ceux d'interventions majestueuses mais situées en-dehors de tout crescendo, envolée, ou autre rythmique de narration, ce qui accentue l'impression que de nombreux bouche-trous sont là pour donner l'illusion qu'il y avait beaucoup à dire sur eux.
Je passe sous silence l'invention d'une histoire d'amour que je veux bien mettre sous le coup de la licence artistique, et je ne saurais bouder mon divertissement ni les choses que le film m'a apprises, mais sa fin arrive vite malgré ses deux heures.
J'aurais mis une demi-étoile pour la réalisation mais les acteurs et la véracité de l'histoire méritent plus. Ce film est presque fou : des passages à l'eau de rose dignes des bisounours ; un rythme beaucoup trop rapide (c'est la première fois que je m'en plains) ; des revirements tellement incongrus qu'on ne comprend plus le film :spoiler: le madman n'est pas du tout fou au début mais on se demande pourquoi il tue, il le devient d'un coup sans qu'on voit de mauvais traitements de la part des soignants puis il est copain avec tout le monde. Le médecin-chef se met d'un coup à le torturer avec l'accord du patient et prend des photos pour bien le discréditer, la victime devient amoureuse de son bourreau tout piteux alors qu'ils n'ont vraiment rien en commun. .... Je pense que les créateurs de ce film ont abusé de certaines drogues.
Les quêtes initiatiques de deux personnes que l’amour des mots va réunir. Le premier recherche la reconnaissance de ses pairs, le second la rédemption après le meurtre qu’il a commis. De cette union improbable en ressortira la première édition du dictionnaire Anglais à la fin du XIXème siècle.
Il est certes difficile d’appréhender la création d’un dictionnaire sans lever les yeux au ciel et se dire que cela ne va pas être captivant. Pourtant, ce n’est pas tant le résultat que les moyens pour y arriver qui sont ici le prétexte d’une œuvre vraiment sincère sur les difficultés d’un tel ouvrage et l’étrange lien qui va se tisser entre les deux personnages principaux. Après avoir vu le film, il en reste une touchante histoire d’amitié sincère avant tout basée sur l’amour d’une langue et l’évolution de celle-ci. Les moments les plus intéressants du film sont incontestablement la partie où les deux hommes collaborent ensemble et semblent même créer un langage connus d’eux seuls. Hélas, la fin est un peu plus convenue et c’est pour cette raison que ce film n’est pas un chef d’œuvre à mon sens. Cela reste néanmoins une œuvre intéressante pour un sujet méconnu et sur des hommes réellement exceptionnels.
spoiler: On pourrait croire que l’apparition de Churchill à la toute fin du film est fictive mais il n’en est rien. C’est vraiment arrivé. Il a bien aidé Winston Minor à quitter l’Angleterre.
Mel Gibson en homme croulant sous le poids de sa tâche est plus que crédible et est beaucoup plus fin que l’on pourrait le croire de prime abord. Sean Penn en homme brisé par la vie et par ses propres démons est réellement incroyable dans son rôle et ne surjoue absolument pas ni la folie, ni son côté génial. Son regard est toujours extrêmement expressif et donne à son personnage une consistance réelle. Nathalie Dormer qui nous avait habitués à des rôles beaucoup plus légers (Game of throne, les Tudors) livre une composition en finesse qui alterne entre le dégout et la tendresse. Un rôle complexe qu’elle sait tenir à merveille.
La musique en revanche est totalement anecdotique et dessert parfois le film. En effet, l’omniprésence des violons semble nous guider vers un état d’esprit et semble nous forcer à éprouver des sentiments ce qui est presque pénible à la longue.
Cependant et dans sa globalité, c’est un film très intéressant qui se regarde avec plaisir au moins pour les acteurs qui sont réellement très bons.
« The professor and the madman » réalisé par Farhad Safinia et tiré du livre de Simon Winchester, « Le fou et le professeur », paru en 2000 est né d’un projet d’adaptation porté par Mel Gibson depuis plus de quinze ans. Emballé par le livre qui s’inspire d’une histoire réelle pour le moins surprenante et émouvante, Mel Gibson envisageait à l’origine de réaliser lui-même le film. Il a finalement choisi de jouer le rôle du professeur-lexicologue, James Murray et de confier la réalisation à Farhad Safinia qui avait écrit pour lui le scénario d’« Apocalypto » en 2007. Alors qu’elle règne sur le monde grâce à la Révolution Industrielle qu’elle a initiée, appuyée sur un empire colonial immense qui lui ouvre toutes les routes commerciales, la Grande Bretagne prend rapidement conscience que c’est par la diffusion de la langue qu’elle assoira de façon définitive sa domination. L’université d’Oxford un peu compassée et autocentrée finit par confier à un lexicologue écossais sorti du rang mais néanmoins réputé, le soin de compiler de manière exhaustive l’ensemble du vocabulaire pouvant se réclamer d’une langue à vocation universelle. La tâche particulièrement ingrate et fastidieuse peine à démarrer sous la houlette du professeur Murray (Mel Gibson). C’est William Chester Minor (Sean Penn), un chirurgien américain traumatisé car ayant officié pendant la guerre de Sécession puis interné à la suite du meurtre d’un ouvrier anglais qui va débloquer la situation en entamant une longue collaboration avec le professeur Murray. Le sujet peut sans aucun doute paraître austère et peu engageant pour un studio, conduisant Mel Gibson à produire lui-même le film. Mais en ces temps où le langage s’appauvrit tous les jours un peu plus sous les coups de boutoir d’une instruction en panne et de réseaux sociaux invitant à toujours plus de simplification, le film prend une réelle justification en montrant comment la passion des mots peut unir deux destins qui à priori n’avaient rien de commun mais aussi permettre de braver les désordres mentaux. L’Oxford English Dictionary initié en 1878 demeure encore aujourd’hui un ouvrage de référence grâce aux efforts de deux hommes que Mel Gibson a souhaité célébrer avec modestie par le biais d’un film à la rigueur bienvenue car ne déviant jamais de sa vocation, visant à rappeler que la maîtrise de la langue sera toujours l’un des meilleurs vecteurs de paix. Mel Gibson et Sean Penn ont fait chacun des efforts de sobriété pour que le message du film ne soit pas amoindri par le cabotinage qui parfois encombre leurs jeux respectifs (Sean Penn a eu toutefois un peu plus de difficulté dans l’exercice). Au passage on remarquera Natalie Dormer qui rappelle par instants la Theresa Russell des grandes années. Un film à montrer dans les cours de français en prenant soin d’en expliquer en préambule le contexte.
Voilà encore un film instructif. S’il n’avait pas connu autant de déboires ce film aurait mérité de voir le jour dans les salles obscures plutôt qu’une sortie direct-DVD. Il a bien connu une sortie en salle mais victime d’un différend entre auteurs et producteurs, le film a vécu une sortie confidentielle pour ne pas dire confuse voire ratée. Ce qui doit être frustrant pour les auteurs. Pour résumer en quelques mots ce film à l’interprétation impeccable, surtout du côté de Sean Penn, « The Professor And the Madman » c’est la puissance des mots, la puissance du pardon, la puissance de la rédemption, la puissance de l’amitié, la puissance de l’amour. L’Humanité concentrée dans quelques personnages. A voir en V.O si possible pour la voix chaleureuse et particulière de Mel Gibson
Personnellement, je trouve que ce film est un chef d'œuvre ! Cela faisait tellement longtemps, je trouve, que l'on n'avait pas fait un aussi bon film. Je suis tombée dessus par pur hasard et je ne regrette pas de l'avoir fait, et surtout, de l'avoir vu !
Le film réussit à captiver avec un sujet qu'on aurait pu trouver ardu et poussiéreux, il n'entre pas dans le déjà vu d'une énième reconstitution historique mais il vibre avec force grâce au talent de Sean Penn et Mel Gibson.
Film captivant sur un sujet original, sublimé par le jeu d acteur de sean penn et mel gibson. Magnifique rôle pour les 2 actrices principales, ainsi que le "gardien". Le tout accompagné par une sublime musique adaptée à l époque. A regarder.
J'ai trouvé ce film bien moyen, sa réalisation étant sans doute trop intello et prétentieuse. Il est vrai que le sujet, la création de l'Oxford English Dictionary, grâce à la collaboration d'un professeur et d'un schizophrène soigné dans un hôpital psychiatrique, ne prêtait sans doute pas à la création d'un super film, en tout cas pour le public français. Les acteurs sont pourtant irréprochables, bien que j'apprécie moyennement Mel Gibson, et j'ai retrouvé avec plaisir l'actrice interprétant Ann Boleyn dans les Tudor. Mais j'ai eu du mal à tenir jusqu'au bout.
Biopic magistral au casting exceptionnel. Des dialogues superbement rédigés, avec une VF un peu spéciale qui ne sonne pas toujours parfaitement juste mais qui ne retire rien au plaisir de l'histoire et de sa narration. Superbement réalisé, avec une BO discrète et efficace. Du très très bon, à ne pas louper
Un film au synopsis aussi particulier que le sujet est au final passionnant. Il est porté par une belle pléiade d'acteurs dont le binôme phare est impeccable.