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    Et les mistrals gagnants
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Et les mistrals gagnants" et de son tournage !

    A l'origine...

    Anne-Dauphine Julliand s'est dirigée vers ce projet parce qu'elle a elle-même perdu une petite fille à cause de la maladie. "Une épreuve que personne n’a envie de vivre. Moi la première. Et pourtant, à travers son parcours et sa manière de vivre sa vie, j’ai découvert une autre façon de vivre la mienne. J’ai un peu redécouvert mon âme d’enfant et réappris à me soucier seulement de ce qui se passe dans l’instant. Cela m’a beaucoup aidée à traverser ce deuil", se rappelle la réalisatrice, qui a ensuite écrit un livre sur ce qu'elle a traversé ("Deux petits pas sur le sable mouillé").

    Choisir les enfants

    Pour choisir les enfants qu'elle allait filmer, Anne-Dauphine Julliand s'est appuyée sur des réseaux de confiance tissés auprès de personnels soignants et psychosociaux. Ces derniers contactaient alors les familles et leur présentaient le film.

    "Une fois que les parents avaient accepté de me contacter, je rencontrais les enfants. Nous avons tourné chaque histoire l’une après l’autre pour que l’équilibre se fasse. Un équilibre sur des personnalités différentes, des situations sociales, géographiques, médicales personnelles différentes pour que l’on puisse avoir quelque chose de plus vaste possible", explique le cinéaste.

    Une seule caméra

    Anne-Dauphine Julliand a utilisé une seule caméra parce qu'elle souhaitait que l'équipe de tournage soit la plus légère possible pour que sa présence ne perturbe pas les enfants et le personnel médical. Mais ce n'est pas la seule raison :

    "Je me suis aussi dit qu’avec une seule caméra nous ne serions pas partout et, justement, cela me semblait important. Important parce que cela déterminait un point de vue, un choix et que si l’enfant avait envie de bouger ou de sortir du champ, il était libre. C’était une façon de respecter sa liberté. Je ne voulais pas récupérer son mouvement avec une autre caméra. Surtout qu’il ne se sente pas cerné. Qu’il sache à qui s’adresser comme si la caméra était le spectateur", termine Anne-Dauphine Julliand.

    Accompagner les enfants

    Anne-Dauphine Julliand a voulu accompagner les enfants sans rien prévoir au niveau de la mise en scène. La réalisatrice a ainsi opté pour une approche qui ne devait être ni trop proche ni trop éloignée des sujets filmés. 

    "Je voulais suivre l’enfant. Faire ce qu’il voulait que nous fassions ensemble. Je me suis même retrouvée déguisée en princesse (rires). On voulait voir ce qui était important pour eux et y aller avec eux. Pour Ambre, c’était le théâtre, les répétitions, sa générale. Tugdual voulait me montrer son jardin, ses plantes. Il y avait une alternance de choses toutes simples et d’autres au contraire exceptionnelles comme le bateau avec ce petit Charles dans cet immense paquebot. J’avais plein d’intentions. Mais j’ai préféré les suivre. Et du coup, nous sommes allés bien plus loin que ce que j’avais imaginé."

    Difficulté de montage

    La principale difficulté de montage a été de créer une cohérence en donnant l’impression que les enfants se connaissent (ce qui n’est pas le cas puisqu'ils se sont rencontrés au moment du tournage). "Nous arrivions avec cinq histoires tournées dans cinq lieux différents avec un seul fil conducteur qui était l’enfance. C’eut été plus facile si nous avions été dans une unité géographique ou pathologique. Trouver cet équilibre a requis beaucoup de travail et près de cinq mois de montage sur cette crête un peu casse-gueule où le moindre faux pas pouvait être fatal au film", se souvient Anne-Dauphine Julliand.

    "Et les mistrals gagnants"

    Le titre du film fait référence à la chanson de Renaud (que l'on entend à la fin) qui a accompagné Anne-Dauphine Julliand du début à la fin de la conception du projet. Elle confie :

    "Un jour, j’ai réalisé qu’à chaque fois que je me mettais à écrire, je chantonnais Et les mistrals gagnants. J’ai compris que la chanson de Renaud résumait à elle seule tout le propos du film. Le film, ce n’est pas : « Je vais vous montrer ce qu’est un enfant malade », c’est : « Je vais vous inviter à vous rappeler de l’époque où vous étiez minot. Cette insouciance. » C’est propre à l’enfance, nous l’avons tous eue. Et je crois que la fameuse sagesse qu’une fois adulte nous cherchons tous à gagner, ce n’est rien d’autre que cette insouciance. Cette promesse de la vie. En sachant avec lucidité que l’enfance ce n’est pas facile. Qu’il y a des larmes, des douleurs..."

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