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Yves G.
1 482 abonnés
3 498 critiques
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1,5
Publiée le 4 décembre 2017
Au cœur de la capitale thaïlandaise existe un quartier rouge destiné à la clientèle japonaise. Luck en est une des reines. Elle y travaille pour subvenir aux besoins de sa famille qui vit dans une région reculée du pays, à la frontière du Laos. Luck retrouve Ozawa, un ancien client japonais qui s'est installé en Thaïlande. Ils entreprennent ensemble un long voyage à l'intérieur du pays.
"Bangkok Nites" est un OFNI : un objet filmique non identifié. Un film qui ressemble à un documentaire ; un documentaire qui voudrait se faire passer pour un film. Son sujet est bigrement exotique. Il ne s'agit pas de filmer les bordels de Bangkok, mais d'en filmer une dimension méconnue : les bordels spécialisés dans la clientèle japonaise - dont les prostituées parlent le japonais avec une aisance à faire pâlir d'envie une secrétaire trilingue.
On sent que Katsuya Tomita - qui interprète lui-même le personnage d'Ozawa - a payé de sa personne pour documenter son sujet. L'histoire d'Ozawa, c'est un peu la sienne : celle d'un expatrié qui s'est perdu en chemin, plus tout à fait japonais, jamais vraiment thaï. L'histoire de Luck, c'est l'agrégation des mille et une histoires qu'il a recueillies de la bouche même des prostituées de Bangkok et de Pattaya.
La démarche est stimulante. Elle a le mérite de l'authenticité. On est loin d'une Thaïlande de carte postale sans verser pour autant dans le misérabilisme ou dans le voyeurisme.
Mais son résultat ne convainc pas. "Bangkok Nites" dure plus de trois heures. Cette durée excessive se justifierait si elle était au service d'un projet cohérent. Mais elle révèle hélas plutôt un manque de maîtrise et de travail : comme si on nous montrait une succession interminable de rushes, pas toujours bien joués, mal éclairés, pas scénarisés. La conclusion déchirante de "Bangkok Nites" ne suffit pas à racheter l'ennui voire la somnolence que cette errance trop longue provoque chez le plus courageux des spectateurs.
Le film commence fort : dès la scène d’ouverture, on est dans la sidération. Les premières minutes exposent brillamment les mécaniques de la société qui sera décrite tout au long du film, avec une mise en scène faussement simple à la grande puissance visuelle. Après cette embardée initiale, le film se calme en gardant un rythme égal, pendant que la mise en scène fait lentement évoluer le portrait social, qui semblait coller au présent le plus contemporain (déjà très riche), vers un portrait à plusieurs composantes, d’une grande profondeur. Le réalisateur réussit en effet à faire surgir (parfois littéralement) de sa description du présent ses racines historiques, dans une construction subtile, complexe et très belle.
4 618 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 25 août 2021
Les dix premières minutes suivent Mark Dacascos comme s'il était un spectacle à voir en le regardant faire les choses les plus banales on se sent seulement vieillir. Ce type a 56 ans mais en paraît 66 ans. Le film ne s'améliore pas après 11 minutes il fait son truc de vengeance pendant une nuit à Bangkok. Mais il n'arrive pas à le vendre au spectateur car ce n'est pas une machine à tuer c'est une trop veille personne pour être crédible. Quelques scènes de Bangkok agrémentent le film qui sont bien faites. Mais nous sommes déçu de constater qu'ils n'ont apparemment pas pu se permettre d'utiliser la licence du tube de 1984 One Night in Bangkok de Murray Head et je me sens tellement lésé par cette histoire...
film très réaliste décrivant une vision d'un bangkok vu à travers une prostituée libre opiniatre et tres dur avec son entourage et ses clients. une peinture tres acide des relations avec les clients japonais. au bout d'un moment on a l'impression que l'histoire est vraie et que l'on est dedans. filmé de maniere remarquable. film tres fort
Tout simplement un chef d'œuvre réalisé avec une grande beauté esthétique sur la nuit bangkokoise et l'omniprésence de la prostitution.
L'histoire de deux paumés aux marges de la société globalisée, deux perdants du grand casino : Luck, la prostituée isaan et Ozawa, le japonais exilé qui survit de débrouilles. L'histoire de deux solitudes qui rappelle les romans de Poupart qui immergent le lecteur de l'autre côté du miroir lisse des jolies Thailandaises ou de Guénier qui dépeint l'Isaan des filles de bar avec un oeil si photographique. .