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Yves G.
1 498 abonnés
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2,0
Publiée le 10 juillet 2019
Dans les "roaring twenties", les deux femmes de lettres Vita Sackville-West (Gemma Arterton) et Virginia Woolf (Elizabeth Debicki) ont entretenu une liaison amoureuse. Elles faisaient partie, avec Vanessa Bell, la sœur aînée de Virginia, et son mari, du groupe de Bloomsbury, volontiers anticonformiste, dont les membres prônaient l'union libre. Mariée au diplomate Harold Nicholson, bisexuel comme elle, qui lui laissait une grande liberté, Vita avait déjà fait scandale avec Violet Trefusis. Elle aussi bisexuelle, Virginia était mariée depuis une dizaine d'années et avait fondé une maison d'édition avec son mari. Elle venait d'écrire "Mrs Dalloway" et "La Promenade au phare". Sa liaison lui inspira "Orlando" qui sera son plus grand succès.
La jeune réalisatrice britannique Chanya Button s'attaque à l'un des couples les plus mythiques et les plus sulfureux du vingtième siècle. Un tel sujet attirera sans coup férir plusieurs catégories de spectateurs : les aficionados de Virginia Woolf (ils sont nombreux), les fans de la série "Downton Abbey" (ils sont plus nombreux encore qu'affoleront les tenues plus sensationnelles les unes que les autres de Gemma Arterton, portrait craché de Lady Mary, l'aînée des Crawley), les féministes hommes ou femmes, homo- ou hétéro-... ce qui fait beaucoup de monde.
Pas sûr que ce nombreux public soit enthousiasmé. Car, si "Vita & Virginia" réussit honnêtement à reconstituer le charme et l'élégance des intérieurs londoniens des années vingt, c'est bien là son seul mérite. La passion qui unit les deux héroïnes n'est ni sulfureuse ni déchirante. Pendant toute la première moitié du film, Gemma Arterton - qui, pour la première fois de sa carrière, réussit à mal jouer - s'escrime à séduire Elizabeth Debicki. Puis, dans la seconde, Virginia, enfin conquise, s'inquiète de ne pas être capable de retenir la trop frivole Vita.
Seul trait piquant du film : les scènes de ménage entre les deux héroïnes qui se jouent dans une joyeuse pluralité, en présence de leurs maris respectifs réduits au stade de témoins silencieux et (doublement) impuissants.
Je ne saurais dire si l'ennui ressenti durant ce film traduit la mélancolie de Virginia Wolf. Probablement l'univers de l'aristocratie, de ses meubles somptueux, de ses tenues luxueuses, de ses intérieurs tellement spacieux n'y sont pas étrangers. Il y a une sorte de caractère désuet dans ce climat. Les passions ont beau être intenses, les désirs sulfureux, je n'ai pas voyagé avec ces femmes déterminées, ambivalentes, engagées dans leur écriture. Le seul détail finalement très opérant est la différence de taille entre ces deux femmes. Virginia est fragile, mais domine par sa taille. C'est une grande dame dans tous les sens du terme, c'est avec cette sensation que j'ai quitté la salle lorsque les lumières se sont rallumées.
Un film élégant, qui réussit, notamment grâce à deux actrices formidables, à être à la fois cérébral et sensuel. Une critique plus détaillée et d'autres sur le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.fr
Virginia Woolf est une femme de lettres révolutionnaire et Vita Sackville-West une aristocrate mondaine. Elles se rencontrent en 1922 et n’ont pas grand-chose en commun à part leur amour des livres et leur passion et fascination l’une pour l’autre. Le film se concentre sur la période la plus intense de leur relation et comment Virginia s’est ouverte à sa propre sexualité. Inspiré par les véritables échanges de correspondances entre les deux femmes, le film s’enferme dans cette dimension trop littérale. La tension érotique est trop rapidement estompée à cause de ce choix de mise en scène. Le film vaut néanmoins pour la qualité des décors et costumes ainsi que par la prestance des deux héroïnes. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Une rencontre qui débouche sur un amour passionnel dans les années 20 entre deux écrivaines qui n'ont pas laissé la même trace : Virginia Woolf et Vita Sackville-West. Toutes les deux très en avance sur leur temps : la première par son oeuvre, la deuxième par sa vie scandaleuse et libérée. Inspiré d'une pièce de théâtre et de leur foisonnante correspondance, Vita & Vitginia fait montre d'un grand classicisme hormis dans sa partition musicale (électronique) et dans quelques effets spéciaux supposés montrer la fragilité mentale de Woolf. Si le film réussit à recréer l'atmosphère de l'époque et la spécificité de ces deux femmes de "l'être", il s'avère en revanche incapable de montrer l'alchimie amoureuse entre elles, le caractère très littéraire des dialogues aidant assez peu. Le film semble en permanence à la recherche de son style, plus fasciné peut-être par le personnage flamboyant de Vita et par son inépuisable garde-robe (Gemma Arterton semble moins à l'aise qu'à l'accoutumée) que par celui de Virginia, incarnée par une très bonne actrice (Elisabeth Devicki) mais qui ne fait certainement pas dix ans de plus que son amante, comme dans la réalité. Un détail, peut-être, mais symptomatique d'un long-métrage en panne de rythme, qui abuse des gros plans et fait souvent preuve de redondance laissant à penser que la liaison n'a duré que quelques mois alors qu'elle n'a cessé qu'au bout de plusieurs années. Ce n'est donc pas la Dolce Vita & Sweet Virginia même si le film parvient à montrer comment cet amour stimula la créativité de Virginia Woolf avec l'écriture d'Orlando, l'un de ses romans les plus audacieux, directement inspiré par Vita Sackville-West.
la mise en scène est littéraire avec les monologues episcolaires.les décors et les costumes semblent bien restituer..le contexte politique , et culturel sont moins explicites. , et l'environnement social presque inexistant.le film a de belles lumières , photos...mais a aussi beaucoup de longueurs.
Ce film raconte une histoire vraie et j'aime cela. Ce que j'aime aussi ce sont les films qui se passent à une autre époque que la nôtre. Voilà un film qui avait tout pour me plaire et c'est le cas. De surcroît, la réalisation est belle. Ce que je peux juste reprocher c'est que le film est un peu long et donc comporte des longueurs par moments.
Un film qui ne pourra plaire qu’aux curieux qui aimeraient en savoir plus sur la romancière Virginia Woolf, sinon, passez votre chemin, toute cette histoire malsaine vieille d’un siècle entre personnes dénaturées, est du plus profond ennui, et le personnage interprété par Gemma Arterton (Vita), une lesbienne nymphomane dominatrice et manipulatrice qui parvient toujours à ses fins, quitte à faire souffrir les gens qui l’aiment, est à vomir.
J ai eu du mal à accrocher. Il y a des moments qui m ont assez plus, mais globalement je suis passé à côté.
J ai bien apprécié la partie écriture d orlando. Ce qui se passe est plus intelligible. Virginia me semble exister alors.
La plupart du reste du film, je le trouve très démonstratif et je n ai pas réussi à me concentrer sur ce qui se dit. C est dommage, les lettres qu elles s échangent au début, lorsqu elles s apprivoisent l une l autre,, sont belles. J ai eu simplement du mal à les comprendre, à me concentrer sur ce qu elles se disaient. C est ma faute, mais aussi la faute du film qui a choisi d utiliser une ou des lentilles déformantes (j ai l impression que ce n est pas toujours la même déformation) pour faire un effet esthétique qui distrait forcément l attention.
Surtout au début du film, tant quevirginia s exprimé par phrase sibylline, je ne comprenais majoritairement pas les échanges, leurs implications.
J ai aussi été pas mal distrait par les tenues de vita. Si elles sont fidèles au personnages historique, il me semble que le film aurait du laisser plus de temps pour qu on s habitue.
Ma grande faute sûrement, je n'ai pas bien réussi à m y intéresser.
ce film risque de ne pas plaire à beaucoup de monde . Mais quel beau film les décors les costumes la mise en scène sont superbes ainsi que la photo . Mais le seul problème est qu'il y a quelques longueurs . Belles réflexions sur l'amour le désir et les les questions qu'il en découle .
Tout comme l'a récemment fait "Colette", "Vita & Virginia" retrace la passion sulfureuse d'une femme en avance sur son temps, aux valeurs artistiques avant-gardistes et pionnières. Pour son deuxième long-métrage, la jeune réalisatrice Chanya Button s'attaque à un sacré morceau : l'histoire d'amour intense entre l'auteure Virginia Woolf et son amante aux sentiments volatiles, Vita Sackville-West. Bien que l'action se déroule dans les années 20, le ton ne s'engluent pas dans le passé mais se veut contemporain ; que ce soit par des notes électros dans la bande-originale ou par des entretiens épistolaires filmés face caméra. Parfois maladroite et trop cérébrale, la mise en scène tente tant bien que mal de témoigner de l'extraordinaire de cette relation en avance sur son temps. L'émancipation sentimentale et artistique de cette femme à contre-courant des normes que la société lui impose est un modèle à bien des égards. Malheureusement, le film prend tellement de temps avant de rentrer dans le vif du sujet que ce portrait s'ouvre de façon très contemplative et distanciée. Mais très vite, le talent de ce tandem d'actrices suffit pour nous toucher et pour questionner le non-conformisme de cette histoire. Gemma Aterton est magnétique et envoutante face à Elisabeth Debicki qui délivre un jeu éthéré et intense. La plupart des scènes sont un peu trop larmoyantes et tragiques à mon goût. Et le rythme irrégulier a tendance à aseptiser l'ensemble. Mais "Vita & Virginia" a le mérite d'être servi avec une dévotion totale et rend hommage à une figure littéraire imposante et influente de l'ère féministe actuelle.
les relations tumultueuses de deux écrivaines au début du 20 ème siècle. l'esthétisme exacerbé est si sophistiqué qu'il nuit un peu a la beauté "trop est l'ennemi du trop" on est envahit par l'excès . le réalisateur a un peu confondu esthétisme et beauté, ce qui nuit a la narration , et le dialogue lui aussi trop intello. certes , les personnages sont ambigus et révolutionnaires pour l'époque mais fallait il en rajouter à ce point ? c'est néanmoins un tres joli film qui dénote dans la programmation estivale.
Très mauvais film avec des personnages creux, un scénario qui dans la vraie vie est riche mais ici banal et sans aucun intérêt. Quel gâchis parce que l'image est superbe et le casting brillant.
Que cette romance entre l'écrivaine Virginia Woolf et Vita Sackville-West m'a semblé bien terne! Les deux actrices sont tout à fait crédibles mais le film ne génère jamais d'étincelles pour faire vibrer le spectateur. Tout reste dans le superficiel, sauf peut-être, le mal-être bien adapté à l'écran de la célèbre auteure. Pour le reste, c'est une succession de répliques sans grand intérêt. Virginia Woolf méritait un autre traitement !