The Crow – Salvation : Avec l’annonce d’un nouvel opus, j’ai eu envie de me replonger dans les adaptations de l’œuvre de James O’Barr.
Beaucoup critique négativement la cité des anges le deuxième volet, alors qu’au final dans son scénario celui-ci est presque une copie du film de 94. Alors qu’il faudrait plutôt le mettre en comparaison avec cette suite catastrophique. Car oui catastrophique est le terme qui convient pour décrire Salvation.
Déjà le premier reproche que je lui fais est au niveau du scénario de Chip Johannessen, qui écrit ici son premier et unique long métrage, ayant avant officié sur des séries télé (Mariés et deux enfants, Beverly Hills 90210, Millennium (seule série à avoir à peu près le même univers que the crow) et 1 épisode X-Files). Par la suite après un essai sur la série Dark Angel, il laissera l’univers sombre et SF pour passer sur des thrillers plus classique, et c’est peut-être pas plus mal. Car ce n’est clairement pas son truc et cela se sent très vite.
Déjà Chip ne réussit pas à appréhender les trois piliers de the Crow : Amour, Perte et Justice. La plus part des flashback ne sont là que pour faire avancer « l’enquête » et n’apporte aucune sensibilité et passion, la perte n’est que le motif du point le plus gênant … la vengeance. Car c’est bien sur ce point que l’on s’aperçoit que Chip n’a rien compris. Pour preuve le meurtre du policier Phillip Dutton (Bill Mondy) écrit comme une exécution sous le coup de la colère. Hors comme on dit « La passion de la vengeance s'oppose à la raison de la justice ». Et cela est un élément fondamental de l’œuvre de James O’Barr.
Mais Chip n’est pas le seul à blâmer pour cette adaptation catastrophique, la réalisation de Bharat Nalluri en yes men l’est tout autant, c’est très très moyen, pour dire la série « The Crow : stairway to heaven » offrait plus en terme de réalisation. Ici c’est plats et sans envergure, tout juste du niveau d’un téléfilm des années 90. Aucun plan ne mérite de s’y attarder.
Je ne parlerais même pas de la musique ou le film se contente de nous mettre (ou plutôt jeter aux oreilles) des titres à la façon « c’est rock ça passera » sans rechercher à ce que cela fasse corps avec les scènes, du coup pêle-mêle on aura du rock, du métal, du stoner, de l’indus, du trip hop. Alors certes les titres peuvent être très bon, mais jeté comme ça dans ce gloubiboulga infâme et sans âme, on sent qu’ils ne sont là que pour faire une BO et point barre, il n’y a pas même un titre de rock gothique c’est pour dire le je m’en foutissme du truc.
Les acteurs n’arrive pas à relever le niveau tant on les sent perdu, que cela soit Kirsten Dunst, Eric Mabius, ou tous les autres on sent très nettement que tout ce petit monde se demande royalement ce qu’il foute la et ce qu’ils doivent faire.
L’apothéose de tout ce foutoire arrive dans son arc final qui n’a plus nu queue ni tête. Non vraiment The Crow Salvation est catastrophique sur tous les plans.
Ma note 5/20