Il a entrepris une carrière internationale tout de suite après le succès de Breaking the waves de Lars von Trier. On a pu le voir dans Will Huntig, Amistad, Ronin, et, récemment, dans Peur bleue et Signs & Wonders.Né en Suède, il se révèle à seize ans dans le rôle vedette d'une série pour la télévision suédoise (« Bombi Bitt och jag »). En 1972, il rejoint le Théâtre Royal de Stockholm où il jouera pendant une quinzaine d'années sous la direction des plus grands metteurs en scène scandinaves, parmi lesquels Ingmar Bergman et Alf Sjoberg. Au cinéma, il a remporté de nombreux Prix d'interprétation dans des festivals internationaux.
Il s'est révélé en 1997 avec Ma vie en rose, dont il était également coscénariste et coproducteur. Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes, le film a été sélectionné dans de nombreux festivals (New York, Toronto) et a obtenu de nombreuses récompenses, parmi lesquelles le Golden Globe du Meilleur film étranger ou le Félix du meilleur scénario aux European film Awards.
D'un rêve à l'autre est le second long métrage d'Alain Berliner pour le cinéma, mais il a également réalisé pour Arte, Le mur, un épisode de la série « 2000 vu par… »
« D'un rêve à l'autre fait partie des scénarios américains que j'ai reçus après la présentation de Ma vie en rose à Cannes. J'ai pris du plaisir à le lire, puis l'ai relu, avec le même bonheur. J'ai demandé son avis à Carole Scotta, la productrice de Ma vie en rose, qui a partagé mon enthousiasme. Les choses se sont tout de suite enchaînées. Après une première rencontre, avec le scénariste et coproducteur, Ron Bass, nous avons rapidement conclu un accord. Il ne s'est pas écoulé plus d'un an entre ma lecture du scénario et le premier tour de manivelle, ce qui est exceptionnel. »
« Il ne s'agissait pas seulement de tourner un film en anglais » souligne Alain Berliner, « mais de communiquer avec des acteurs et des techniciens possédant des habitudes de travail, une approche et une mentalité différente de la mienne. N'ayant jamais vécu aux Etats-Unis, je me suis dit que je devais être très ouvert pour les comprendre, pour être capable d'intégrer toutes ces choses. J'ai beaucoup appris, tant sur le plan professionnel que sur le plan humain. »
"J'avais gardé un très bon souvenir de Demi Moore dans Ghost et A propos d'hier soir. En la rencontrant, je me suis rendu compte qu'elle avait fait une vraie réflexion sur ce rôle et en avait une conception très personnelle. Plus tard, j'ai appris que le film la touchait de près car l'une de ses parentes était « bipolaire ». Demi avait donc été confrontée indirectement à certaines des situations vécues par Marie/Marty. Sa mère est morte juste avant le tournage, ce qui ajoute encore à l'intensité de certaines scènes et en rendit le filmage extrêmement délicat.»