Avis sur Belle dormant

On connaît le conte merveilleux ou le dessin-animé. Cette fois, nous voilà transportés en pleine période contemporaine, dans le Royaume d'Estonia, où un jeune prince, batteur, se fait raconter le mythe de cette belle jeune-fille qui dormirait depuis un an et qu'il faudrait réveiller. Ado Arrieta n'est pourtant pas à son coup d'essai. Il signe ici un film mièvre, décalé, tout aussi endormant que ce que la belle a subi. On fréquente des fées en pantalon, des anges en costume, et même des gens du début du vingtième siècle qui se réveillent 100 ans plus tard, sans s'étonner des formidables changements qui ont traversé leur monde. Ou peut-être s'agit-il d'une comédie ? Car, il est indéniable qu'un grand nombre de scènes sont risibles, tant les anachronismes, les dialogues, la mise en scène et le jeu des acteurs sont drôles à mourir et surtout absolument invraisemblables. Mais hélas, ce "Belle Dormant" se prend a priori au sérieux. Agathe Bonitzer parvient à sauver cet objet étrange, ainsi que Mathieu Almaric qui semblent croire comme fer à ce récit subliminal. A oublier très vite !

Variation modernisée d'un des contes les plus célèbres: la Belle au Bois Dormant. C'est plutôt bien fait et agréable à regarder malgré quelques maladresses ou invraisemblances. On se demande, par exemple, par quel miracle le prince peut être contacté sur son téléphone portable alors qu'il se trouve dans le palais isolé de la Belle, palais censé être resté figé de l'année 1900 à l'année 2000. Cela étant dit, ce film n'en est pas moins tout à fait séduisant et Agathe Bonitzer incarne la plus troublante des fées! 7,5/10

Il était une fois … une belle princesse frappée par le sort d’une méchante sorcière que seul le baiser d’un beau prince pourrait réveiller d’un sommeil de cent années.

Ado Arietta marche sur les brisées de Cocteau et de Demy, sinon de Disney, en s’inspirant du conte de Perrault. Comme dans « Peau d’âne » – ou comme plus récemment Valérie Donzelli dans « Marguerite & Julien » – il le fait en introduisant malicieusement des éléments de modernité dans le conte intemporel.

La belle princesse (Tatian Verstraeten), que la vigilance de ses parents n’a pas su protéger, s’est endormie le jour de ses quinze ans, en 1900, dans un château proustien à souhait. En 2000, le jeune prince héritier du royaume voisin de Letonia (Niels Schneider) est bien décidé à tout faire pour la réveiller avec la complicité de son précepteur (Mathie Amalric) et d’une fée immortelle (Agathe Bonitzer).

Le film d’Ado Arietta est d’une poésie déconcertante. C’est une plaisanterie raffinée. Sa légèreté fait son charme mais le condamne dans le même temps à la frivolité. C’est un film délicieux car oubliable, oubliable car délicieux.

Ce qui fait de cette adaptation un film exceptionnelle est sa technique: un équilibre précis entre le style théâtral et l'expérimentation visuelle. Une mise en scène formidable qui s'ajuste parfaitement aux inquiétudes artistiques du réalisateur. Si surprenantes pour sa simplicité comme efficaces, prenant des photos d'animaux comme représentation de l'arrêt du temps au royaume de Kenz. Mais Belle dormant n'est qu'une belle fable. Comme le film se déroule l'année 2000, Arrietta se permet d’imprégner le scénario d'un délicieux sarcasme: les jeunes bourges qui ne rêvent que de devenir rockstars, les rois et nobles qu'à peine s'impressionnent d'avoir loupé tout un siècle, les selfies du protagoniste au palais -petite erreur anachronique qui ne gêne pas du tout. Une pépite qui est passée inaperçue, et tant mieux.

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Film lent pour dire peu de choses, sans intérêt dans le propos. De plus, l'interprétation n'est pas toujours bonne. Je n'ai même pas réussi à aller au bout.

Belle Dormant sans Belle

Ado Arrietta offre une réécriture du sublime conte "La Belle au Bois Dormant". Bien que l'idée originale de faire s'endormir Belle a la toute fin du XIXème siècle et qu'elle se réveille au tout début du XXIème siècle est excellente. La réalisation, bien que propre , semble trop linéaire ! Les points positifs : certains plans, comme celui du berceau est très originale. Mais dans certains plans, la réalisation n'a aucun sens, par exemple une caméra à l'épaule impardonnable avec un zoom sur le visage du prince charmant qui donne envie de vomir délicatement. Le scénario est bien, au début. Cependant, spoiler: lorsque le prince part à la recherche de la Belle, une fée lui dit "Hey jeune et beau prince, de multiples péripéties t'attendent, tu devras combattre les géants..." Et au final, RIEN de RIEN, il marche et délivre la princesse de son sort.
. Un film dispensable mais tout de même intéressant sur certains points (déconstruction du film dans sa forme classique).