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janus72
48 abonnés
269 critiques
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4,0
Publiée le 14 février 2018
Comme toujours, Paul Thomas Anderson signe encore ici un film très riche visuellement, avec une sensationnelle photographie rehaussée par une Bande Sonore au diapason. Je me suis surpris parfois à faire un lien avec le cinéma léché de L. Visconti, parfois même saupoudré de Sir Alfred, mais bizarrement aussi avec le CAROL de Todd Haynes, qui nous replongeait dans des temps à jamais révolus où la création - la beauté et la légèreté n'avaient pas encore fait place nette à l'efficacité et au pragmatisme à tous crins. Daniel Day-Lewis - Vicky Krieps & Lesley Manville sont formidables. Un Beau film réalisé par un sacré Cinéaste sur la création et les rapports humains complexes qui parfois en découlent.
Mon coup de cœur de l'année! Une merveille d'interprétation de DDL, véritable génie. Une réalisation splendide avec une musique parfaite. Un film qui marquera l'histoire.
Presque quatre ans après l'incompris et soporifique Inherent Vice, Paul Thomas Anderson revient en force avec son nouveau film nommé Phantom Thread ! Un long-métrage qui a été présenter aux Oscars de cette année et dont Daniel Day-Lewis a annoncé que ce film serait bien le dernier de sa carrière... La nouvelle création de PTA s'avère visuellement époustouflante, se déroulant dans l'univers de la mode au milieu des années 50. Surtout lorsqu'un couturier renommé (Day-Lewis) décide de prendre comme muse une parfaite inconnue (Vicky Krieps). Le metteur en scène continue son obsession pour les plans parfaits - The Master - sa maîtrise nous laisse sans voix. Chaque cadrage, chaque petit détail bénéficient d'une impulsion viscérale. Des costumes (indispensables) vraiment admirables dont les robes défilent sous nos yeux à une telle vitesse ! La musique de Jonny Greenwood (qui avait composé A Beautiful Day) sert à nouveau d'élan fusionnel. Ses mélodies hypnotisantes au piano sont sensationnelles ! Paul Thomas Anderson allie le suspense, la romance et le drame, l'effort fait même le grand écart vers la satire. Celle qui rend inconfortable par son humour noir et dont le climat malsain surprendra jusqu'à la fin. Et pour la première fois de sa carrière, le cinéaste met une femme (et même deux, si on compte Lesley Manville) au centre de ses préoccupations. Vicky Krieps a réellement confiance en ses moyens ! S'avérant à la fois la rose et maudite de l'histoire. Daniel Day-Lewis est impérial, un tempérament très complexe dont ses intentions demeurent mystérieuses. Malgré ses quelques longueurs, Phantom Thread est un film perturbant, froid et bien réalisé dont les moments de grâce ne finiront pas de hanter ! Paul Thomas Anderson est vraiment dans une classe à part...
Phantom Thread est un ravissement de par son écriture, subtile et nuancée, de par l’habilité de sa mise en scène qui laisse de la place aux acteurs pour s’exprimer, sans oublier de mentionner la sublime composition musicale de Jonny Greenwood. À la fois mystérieux à l’image de son titre et également beaucoup plus accessible que des œuvres comme The Master ou Inherent Vice, le film est une démonstration d’une certaine idée du grand cinéma.
D’une force ! wow!!! 10/10 Acteurs au top, ambiance, atmosphère, décor, tension amoureuse....j’ai adoré, le film étant de plus en plus puissant au fur et à mesure qu’il avance !
Paul Thomas Anderson est un réalisateur qui arrive à réaliser des films comme Phantom thread parfaitement posés qui durent 2 heures 30 oú l’on ne retrouve aucune intrigue qui nous créent de l'adrénaline, mais qui parvient en permanence à nous tenir en haleine. Mise en scène brillante, film silencieux où les images parlent, c’est l’une des rares fois où j’apprécie une œuvre si avare en dialogues. Bonnes interprétations. Je le déconseille aux moins de 10 ans. 4/5
Phantom thread est un film de Paul Thomas Anderson, avec Daniel Day-Lewis.
A Londres, dans les années 50, Reynolds Woodcock (Daniel Day-Lewis) dirige une maison de mode, avec l'aide précieuse de Cyril, son bras droit. Il habille de ses créations féminines des membres de familles royales ou des stars du cinéma, sa réputation ayant dépassé les frontières de l'Angleterre. Il fait la connaissance de la jeune Alma. Cette dernière va se rapprocher de Reynolds, célibataire endurci, et rentrer dans son intimité, cherchant une place au sein du duo déjà existant. Mais jusqu'où peut aller une femme amoureuse ?
La singularité de ce film provient tout d'abord de l'interprétation de Daniel Day-Lewis : il incarne un directeur de maison tiré à quatre épingles, exigeant envers lui-même et envers les autres. Le style semble plus important à ses yeux que ses éphémères partenaires féminines qu'il congédie sans émotion apparente, via Cyril. En tant que spectateur, on adore le détester, trouver ses petites manies insupportables et être offusqué par la façon dont il traite parfois Alma. Daniel Day-Lewis a déjà reçu 3 fois l'Oscar du meilleur acteur pour Lincoln de Steven Spielberg, There will be blood du même réalisateur Paul Thomas Anderson et My left foot de Jim Sheridan. Ce rôle lui permettra-t-il de décrocher une nouvelle statuette ? C'est probable, mais Gary Oldman dans Les heures sombres pourrait l’emporter.
Le ton de ce film est particulier : le rythme est plutôt lent mais une tension s'installe dans la deuxième partie du film, alors que la place d'Alma s'accentue. Vicky Krieps, dans le rôle d'Alma, est d'abord simple spectatrice du duo en place : quand elle rougit au début, j'ai le sentiment qu’elle était intimidée non par le personnage de Reynolds mais par l'acteur lui-même ! Elle va ensuite vouloir préserver sa place à tout prix, une histoire d’amour singulière portée par un style inimitable : des décors magnifiques, une lumière particulière et la musique classique en fond sonore. Lesley Manville incarne quant à elle Cyril, un bras droit qui semble sans cœur, un personnage secondaire qui ne manque pas de relief.
Un film aussi élégant que les costumes du film. A voir pour Daniel Day-Lewis et la jeune Vicky Krieps, une révélation face à cet acteur légendaire.