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    Phantom Thread
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    3,8
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    307 critiques spectateurs

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    Charles R
    Charles R

    51 abonnés 424 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mars 2018
    Si l'on peut se montrer étranger au monde de la couture et des défilés interminables de mode, on doit en revanche découvrir avec intérêt le dernier film de l'un des cinéastes les plus perfectionnistes qui soient, Paul Thomas Anderson. D'autant qu'en tête de la distribution figure Daniel Day-Lewis qui a annoncé mettre ainsi un terme à sa carrière. L'histoire est assez simple, du moins en apparence. Dans les années cinquante, un célèbre couturier londonien s'éprend par le plus grand des hasards d'Alma, une jeune serveuse de restaurant dont il va faire sa muse et son égérie. Les obstacles sont toutefois de taille à cette liaison peu commune. Outre la différence de classe sociale, Woodcock (on se gardera bien de commenter ce patronyme) forme un vrai couple avec sa sœur, Cyril - sans toutefois qu'existe la moindre ambiguïté - dans la direction de cette maison de couture fréquentée par les élégantes du moment. Or Cyril est une maîtresse femme peu commode et soucieuse d'éliminer le plus vite possible les conquêtes de son frère avant qu'un réel attachement ne s'opère. Et puis un fantôme rôde dans la demeure du styliste et suscite chez celui-ci les plus épouvantables cauchemars : il s'agit de sa mère qui apparaît la nuit dans sa robe de mariée. Oh, que tout cela nous fait penser à sir Alfred, celui bien sûr de "Rebecca" pour l'énigmatique personnage de Mrs Danvers et même celui de "Psychose" - la folie en moins. Dès lors, on peut parler d'un film d'atmosphère beaucoup plus dans la manière anglaise que dans la manière américaine, où l'action est plutôt réduite mais où les détails jouent un rôle essentiel. Il faut bien sûr des acteurs hors du commun pour traduire une foule de nuances qui passent par les gestes, les regards, les intonations. Et c'est là qu'il faut saluer la performance de Daniel Day-Lewis, imposant sa belle stature un peu à la manière de Burt Lancaster dans "Le guépard" de Visconti mais sachant aussi apparaître comme un homme vulnérable et torturé par son idéal de création. Mais un duo d'actrices mérite une mention plus qu'honorable : Vicky Rieps dans le rôle d'Alma - un modèle de finesse - et Lesley Manville dans celui de Cyril, la sœur acariâtre. Autant de raisons d'aller découvrir cette production qui par son élégance et son perfectionnisme a de quoi captiver les plus insensibles au monde de la haute couture.
    Housecoat
    Housecoat

    121 abonnés 392 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 octobre 2018
    Film testamentaire de l'immense acteur Daniel Day-Lewis avant qu'il ne prenne sa retraite, Phantom Thread était attendu au tournant, bien plus que pour le retour de Paul Thomas Anderson, et sans vouloir être vexant, c'est bien sur plus l'acteur qu'il faut en attendre que sur le réalisateur bien que les deux collaborateurs sont en phase parfaite. Anderson prend comme contexte la personnalité compliqué de son personnage principal Reynolds Woodcock, styliste ne vivant que pour son art ou sa compagne, jamais les deux. Du pain béni pour une relation entre lui et sa nouvelle muse qui passe d'une joie naturelle des débuts à une tournure perverse lorsque son incapacité à concilier sa passion et son couple virerait presque à la névrose. Ce drame psychologique est emballé avec grâce et contemplation par la capacité de son auteur à filmer la fascination, la caméra est lente, les mouvements fluides et ceux qui en bénéficient le plus sont bien entendu les acteurs, inutile de dire que Daniel Day-Lewis est à la hauteur de ce que l'on attend de lui pour cerner un personnage aussi complexe et tristement noyé dans sa propre vie. Un départ avec les honneurs pour ce qui est l'un des plus grands acteurs que nous ayons connus.
    Seemleo
    Seemleo

    64 abonnés 888 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mars 2018
    Paul Thomas Anderson mérite décidément un arrêt curieux sur sa démarche artistique et sa filmographie. A priori, ses œuvres apparaissent éclectiques et pourtant assez finement, le réalisateur amène systématiquement un angle d'observation original escorté d'une dimension métaphysique et spirituelle.

    Ici l'histoire illustre la rencontre de deux âmes dans cette vie, et la manière dont elles se nourrissent l'une et l'autre. L'auteur laisse des pistes explicites sur la nature profonde de leur relation. C'est original et assez audacieux.

    La mise en scène soignée, efficace et inspirée joue parfaitement son rôle, noble et idéal au cinéma, de narrateur off.

    Chapeau tiré au créateur que je suivrais désormais attentivement.
    mat niro
    mat niro

    353 abonnés 1 824 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 mars 2018
    Pour son dernier rôle annoncé au cinéma, Daniel Day-Lewis incarne le célèbre couturier Reynolds Woodcock, habillant les plus belles femmes des années 50 jusqu'à sa rencontre avec Alma. Le résultat donne un film trop long à mon goût où, malgré la performance des acteurs et de la sublime Vicky Krieps, le récit de cette romance n'est sublimé que dans le dernier tiers. Pour faire court, je n'ai pas accroché à cette oeuvre trop fade et trop statique malgré les critiques dithyrambiques à son sujet. A revoir peut-être...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 mars 2018
    La vie de Reynolds est réglée comme du papier à musique, quand tout d'un coup apparaît Alma, qui n'accepte pas cette routine. Entre la fascination et le dérangement apportés par Alma, sa vie commence à être bouleversée. Daniel Day Lewis interprète avec la classe exceptionnelle nécessaire à son rôle. Quant à la réalisation, elle est également de haute couture, jamais un plan n'est inutile, les dialogues sont travaillés et ont souvent une pointe d'humour très subtil, une très belle bande son. Magnifique.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    133 abonnés 1 624 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 février 2018
    Au centre du dispositif du nouveau Paul Thomas Anderson, un couturier de haute volée dans l’Angleterre des 50’s obnubilé et hanté par son art va rencontrer une nouvelle muse qui va bouleversé sa vie, son art, sa psyché. Un énième film sur un couturier, que nenni !!! On est loin des deux opus sur Yves Saint-Laurent. Tout d’abord, ce scénario original à plus d’un titre est orchestré autour d’un pur personnage de fiction. Ensuite, la haute couture n’est qu’un prétexte, il pourrait s’agir de peinture, de sculpture, de musique classique ; que sais-je encore dans l’éventail des arts pointus et exigeants. Au-delà du sacerdoce vécu par un homme entièrement tourné vers son art ; la relation vénéneuse entre une muse et son pygmalion et les luttes de pouvoir intestines et larvés entre ces deux êtres sont incroyablement bien montrées. Mais d’amour aussi, il s’agit. Un amour réciproque mais n’ayant pas la même finalité pour les deux… jusqu’à un final malin et intelligent, comme tout le film, où les deux personnages principaux finissent par jouer à l’unisson la même musique sur un accord désarmant. Cette finesse dans l’écriture est aussi présente dans la mise en scène que dans une bande musicale omniprésente mais jamais oppressante que dans un travail essentiel autour du son que dans l’interprétation. Le casting ; pour jouer le couturier, l’immense Daniel Day Lewis laisse s’exprimer un côté aristocrate anglais délectable pour ce qui doit être malheureusement son dernier film ; pour jouer la muse, l’étonnante, déconcertante de naturelle Vicky Krieps ; pour jouer la maitresse femme et sœur du couturier et compléter un joli trio, Lesley Manville en « Rebecca » hitchcockienne. Subjugué par cette romance toxique, ce huitième film de P.T. Anderson est certainement le plus abouti ; un long métrage dans lequel il continue de sonder les mécanismes d’autorité et de domination sans perdre le spectateur en route comme ce fût le cas dans « The Master ».
    Mon blog: tout-un-cinema.blogspot.fr
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 28 février 2018
    Histoire d'amour sublime, ambiguite et faux semblant prennent au coeur et au ventre .Interprètes magistraux, gros plans, économie de dialogues, suggestions nous emportent dans cette histoire étrange sans pathos, cruauté et rédemption.
    Bref, snénario casse gueule qui aboutit à un film intense et réussi.
    jeff2u12
    jeff2u12

    2 abonnés 31 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 février 2018
    Difficile d'apprécier Daniel Day Lewis lorsque la mise en scène et le scénario le laissent donner libre court à son talent de poseur sans concession comme il excelle à le faire. Difficile d'apprécier un film dont le scénario est si ridiculement caricatural, pour ne pas dire inexistant. Totalement opposé à There will be blood, voici PTAnderson et DDLewis sans Upton Sinclair et sans le rythme musclé qui portait le film précédent. Que reste-t-il ? Une musique sirupeuse et envahissante, ridiculement mélodramatique et accentuant par la même de façon lourdingue les moments "oh ! surprise" où la relation de couple se dégrade car la jeune ingénue découvre que son mentor est un enfant gaté qui reste sous l'emprise du fantome de sa mère. Que tout celà est convenu, que de longueurs et de langueurs qui frisent le ridicule, avec son lot d'ombrages à la Vermeer et de mines ampoulées. Quand on pense à la subtilité des Ivory/Hopkins/EmmaThompson dans Les vestiges du jour, on ne peut que sortir furieux de s'être laissé abuser par les louanges que reçoit un navet pareil ! Bon, terminons sur une note positive, Lesley Manville est parfaite et les décors/costumes sont magnifiques (ça plaira à grand-mère)
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 1 mars 2018
    Vibrante lettre d'amour au cinéma Hitchcockien avec cette BO magistrale et envahissante et une Lesley Manville en Mrs Danvers impeccable, Phantom Thread est une vraie oeuvre d'art. D'une délicatesse et d'une profondeur rares qui m'ont donné envie de découvrir le grand cinéaste que semble être Anderson. Daniel Day Lewis est comme toujours extraordinaire (et je ne lésine pas sur l'oxymore) et la lumineuse et juvénile Vicky Krieps est une véritable révélation. La photo est incroyable, les décors, les costumes, le scénario, tout est méticuleusement soigné, construit, assemblé. Comme une robe de grand couturier. Un très beau film à ne pas manquer.
    FlecheDeFer ..
    FlecheDeFer ..

    45 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 février 2018
    Très particulier, très lent, mais quelle élégance, quelle maîtrise, quelle réalisation! Et en prime un scénario fort original, avec une fin magique, pleine d'ironie et qui réussit cet exploit du climax accompli, révéler instantanément la majorité des zones d'ombre du reste du récit, fin vraiment surprenante qui plus est et fondamentalement touchante: d'un seul sourire de Day Lewis, on sent émerger soudainement cet amour véritable qui avait été fondamentalement caché jusque là, une image marquante. L'interprétation de Day Lewis est d'ailleurs évidemment parfaite (mais était-il besoin de le préciser), celle de sa muse l'est au moins tout autant, l'actrice conjuguant de façon impressionnante douceur apparente et farouche volonté et celle de Cecil n'a rien à leur envier, Manville apparaissant d'ailleurs comme la véritable clé de voûte de ce film si singulier.

    Une vraie bonne surprise que ce film, sur un sujet pas facile mais finalement distillé avec maestria.
    scorsese69
    scorsese69

    2 abonnés 80 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 février 2018
    " Phantom Thread " ou une approche de la vie de couple par le réalisateur Paul Thomas Anderson: Celle du jeu d'échec. Dans une grande maison à l'architecture baroque, un couturier de renom (interprété par Daniel Day-Lewis) vit seul avec sa sœur. Avenant, drôle, il use de son charme pour séduire une jeune serveuse et l'attirer dans sa demeure. Or, derrière ses apparences de séducteur, le couturier Woodcock dissimule une personnalité trouble, irritable et maniaque. Celui-ci est un homme angoissé, hanté par son passé, qui ne comprend pas le monde qui l'entoure.
    Chaque relation humaine dépeinte dans cette œuvre relève de la domination, du contrôle et de l'isolement social. Les personnages se défient du regard, se maltraitent, se manipulent sous nos yeux. Chaque geste est envisagé comme une stratégie et minutieusement scruté par le cinéaste.
    Paul Thomas Anderson dresse un huis clos psychologique flamboyant rappelant, par son goût pour le baroque, "The Servant" (1963) de Joseph Losey. Musique, mise en scène et interprétation sont au diapason. Daniel Day-Lewis livre une nouvelle fois une interprétation hors pair et prouve qu'il est l'un des meilleurs acteurs contemporains. La vulnérabilité de sa voix fascine pour mieux dissimuler ses tourments. Quant à sa partenaire de jeu, Vicky Krieps, elle est la révélation prometteuse du film.
    Assurément un film dont la maitrise est à l'image de son acteur principal: incontestable.
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    175 abonnés 1 137 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 26 février 2018
    Rapport de dominant à dominée puis inversion des rôles dans le Londres des années 50. Un film boursouflé à l'image des robes du couturier joué par un Daniel Day Lewis en lice vers son 4eme oscar dont le moindre battement de cils semble avoir été sujet à une réflexion sur le jeu d'acteur. Pour le coté brut et la sincérité on repassera ou on ira (surtout) voir ailleurs. Une oeuvre engoncée dans son formalisme et son passéisme, ennuyeuse, plongeant le spectateur dans un bain de naphtaline.
    LeFilCine
    LeFilCine

    177 abonnés 575 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 février 2018
    Phantom Thread est de ces films difficiles à apprécier à leur juste valeur lors du premier visionnage. En effet, l’ambiance glaciale, la musique lénifiante et le rythme idoine, ne sont pas là pour nous aider à rentrer facilement dans l’univers du long-métrage. Il y a pourtant quelques petites choses qui arrivent à faire de Phantom Thread un film qu’on n’oublie pas facilement. Tout d’abord, il y a cette interprétation magistrale par Daniel Day-Lewis de ce couturier acariâtre autour duquel tout tourne. La complexité psychologique du personnage principal, ce Reynolds Woodcock, offre à Daniel Day-Lewis des possibilités d’interprétation sans limites. Le génial acteur anglais, triplement oscarisé, incarne un créateur de mode à la psyché impénétrable. Un homme qui possède une personnalité de façade, celle d’un type tout en contrôle, parfois odieux, et qui ne supporte pas la moindre déviance à ses petites habitudes. Seule sa nouvelle muse va trouver une voie improbable pour briser la carapace et libérer l’homme de sa prison intérieure. Cette jeune femme est parfaitement incarnée par la révélation Vicky Krieps. L’autre femme qui donne la réplique à Daniel Day-Lewis est au moins aussi convaincante que la précédente. Il s’agit de l’actrice britannique Lesley Manville qui incarne la seule personne à même de tenir tête au couturier, son énigmatique sœur Cyril. Paul Thomas Anderson nous propose donc un drame psychologique peu aisé d’accès, mais qui finit par nous fasciner par son jusqu’au boutisme.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 26 février 2018
    Officiant en tant que metteur en scène, scénariste et directeur de la photographie, Paul Thomas Anderson prend, pour la première fois, la direction artistique quasi-complète d'un film. "Phantom Thread" serait donc le film où la patte de l'excellent cinéaste serait la plus prégnante. En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'encore une fois, le géniteur du monstrueux "There Will Be Blood" réussit un sacré coup de force.
    Le sujet pourtant (la haute couture) n'est pas un terrain accessible à tous. Pourtant, il permet au réalisateur d'orchestrer une histoire sensationnelle sur le paraître soyeux et charmeur tout en prenant un contre-pieds viscéral, charnel et quasi-repoussant au détour de nombreuses images (en témoigne les nombreux plans sur la nourriture, cette obsession pour le gras ou encore la sueur malade d'un personnage principal qui ne se dévoile qu'un genoux à terre). En cela, "Phantom thread" se place dans l'exacte lignée des films de PTA, un cinéma schizophrène peuplé de personnages complexes qui ne révèle leur vraie nature que lors de fugaces instants.
    Les deux personnages du film sont ici incarnés par l'immense Daniel Day-Lewis (dont ce sera sans doute le dernier film pour le plus grand malheur de tous les cinéphiles de ce bas-monde) et la jeune inconnue Vicky Krieps. Ce choix n'est pas anodin car il permet au cinéaste de tisser un ingénieux rapport de force des liens amoureux entre le génie de la mode, célibataire endurci caché sous des tonnes de tissus luxueux et la jeune serveuse spontanée et naturelle mais plus audacieuse qu'elle n'y paraît. Une véritable relecture du thème de l'amour se met alors en branle et débouche sur un prodigieux final où le réalisateur fait tomber les codes préétablis du sentimentalisme bas de gamme.
    Encore une fois, Paul Thomas Anderson vient nous titiller psychologiquement et ça fait du bien. Mise en scène somptueuse, jeux de lumière flamboyants et direction d'acteurs impeccables ne sont que les supports d'un vaste dessein visant à mettre à jour le plus profond de l'âme humaine. C'est beau, hypnotique et déchirant.
    Arnaud75016
    Arnaud75016

    7 abonnés 106 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 février 2018
    Phantom thread est un très beau film, bien construit, interprété avec beaucoup de finesse et magistralement mis en scène. Il y a beaucoup d’émotions et de sentiment artistique dans ce film. À voir absolument
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