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Un visiteur
2,0
Publiée le 4 décembre 2017
Un film sordide, du début à la fin. Dès les premières secondes, on a compris la couleur: le spectateur peut s'en aller, le reste n'est qu'une succession de scènes violentes et crues, spoiler: culminant (d'une façon, il est vrai, surprenante, mais qui ne donne pas vraiment l'impression au spectateur que "justice a été rendue") avec la mort du "kidnappeur" d'une petite fille de moins de dix ans, égorgé au cutter par cette dernière . Bref : un thriller d'une cruauté inutile et gratuite, et par chance assez court, de quoi passer un mauvais moment.
Brut de décoffrage, la mise en scène est assez froide et permet une mise à distance plutôt bénéfique. Joaquin Phoenix a encore poussé son jeu, il mérite sans conteste son prix.
Le film est un peu trash, et l'acteur principal tient un rôle bizarre, à moitié dérangé, donc je comprends que des gens n'aiment pas. C'est donc un film un peu glauque, mais j'aime ça. En plus la réalisation est excellente, et les acteurs très bons. La musique aussi tient son rôle, elle rappelle un peu la musique psychédélique de Oblivion.
Une bonne impression à la sortie de la salle, un bon moment passé durant la projection, mais avec pas mal de recul je ne peux que constater qu'il manque au film une certaine "identité". *A Beautiful Day* est intéressant, il propose des partis pris de mise en scène assez couillus (le refus de la violence frontale, la mise en avant de moments faibles sur les moments "chocs", une filiation assumée avec *Drive* ou *Old Boy*).
La mise en scène et la réalisation de Lynne Ramsay m'ont beaucoup fait penser à celle de Nicolas Winding Refn, une sorte d'hybride entre un *Drive* et un *Only God Forgives*. Néanmoins, celle ci arrive à tirer son épingle du jeu grâce à un point de vue mi féminin mi masculin et la douceur teintée de brutalité d'un Joaquin Phoenix admirable. En fait, ce que *A Beautiful Day* a pour lui (*You were never really here* en version originale, bien meilleure cela dit, la version française du titre est horrible) c'est une sorte d'ambivalence, de subtilité qui lui permet de captiver le spectateur durant les 90 minutes. Malheureusement, il est difficile de le considérer autrement qu'un bel ersatz de *Drive*, *Old Boy*, *Le Samouraï* etc... tant il semble s'en nourrir sans pour autant complètement les digérer.
Malgré une magnifique bande originale, un Joaquin Phoenix qui porte le film sur ses épaules, une réalisation sobre et intéressante, *A Beautiful Day* n'est clairement pas le chef d'oeuvre annoncé mais se révèle néanmoins plaisant à voir, si l'on aime ce genre.
Le personnage principal est attachant car malgré ses tendances violentes il oeuvre pour de bonnes choses tout en établissant des plans intéressant. Cependant, je suis pas très fan de la fin du film, qui laisse le spectateur sur des interrogations, c'est un peu dommage.
Présenté comme le digne héritier de "Taxi driver", un OVNI que ce thriller qui doit sa comparaison avec le chef d'oeuvre de Martin Scorsese pour son protagoniste principal vétéran de l'armée tourmenté et violent qui tente de sauver une fillette d'un monde sombre gangrené par des politiciens corrompus, abjects prédateurs mais qui tient aussi un peu de "Drive" de Nicolas Winding Refn pour le côté mutique, sauvage de son héros. Joaquin Phoenix, omniprésent, livre une prestation hallucinante, intense, électrique, lugubre. Sur un synopsis extrêmement basique, un impitoyable film noir à la mise en scène qui relève véritablement du sublime avec ses cadrages minutieux, millimétrés et un travail impressionnant sur le hors-champ notamment dans les scènes d'action. Indéniablement puissant mais peut-être pas un coup de coeur à la hauteur de son prédécesseur.
un thriller qui finit par faire craquer à partir de l'histoire des 2 principaux personnages déchirés, qui quoique fondamentalement différent, se rejoignent par leur enfance respective totalement traumatiques, un habile mixt entre thriller et psycho, mm si la finesse n'est pas de mise dans ce scénario, d'ailleurs là n'est pas le but.
Joe, un vétéran d'Irak brutal et torturé, se lance à la recherche de la fille d'un sénateur. Confronté à un déferlement de vengeance et de corruption, il est entraîné dans une spirale de violence dont il n'avait pas anticipé les risques.
A beautiful day est un film de Lynne Ramsay sorti en 2017. Le film a obtenu le prix du scénario à Cannes 2017 ainsi que le prix du meilleur acteur pour Joaquin Phoenix.
A beautiful day est un film clivant qui ne fait pas consensus chez les spectateurs. Exercice de style à la violence sèche et souvent inattendue, le film ne peut pas fédérer tant son personnage vacille entre la violence, l'amour de sa mère, ses traumas passées et sa volonté d'en finir. Joaquin Phoenix incarne très bien cette violence rentrée, prête à jaillir à la moindre occasion. D'une certaine façon, le film a quelque chose de coréen dans le ton des films de Park Chan Wook avec peu de dialogues et des fulgurances de violence sèche. A beautiful day est très loin d'un Drive et encore plus éloigné de 8 mm, aux réalisations plus classiques.
Le film est remarquable pour son introspection au sein de cet esprit complexe et torturé. Le parallèle avec Taxi Driver ne me semble pas si inapproprié que cela, même si la réalisatrice s'en défend. Dans les 2 cas, les personnages centraux sont des névrosés dans leurs bulles, ils mènent une croisade salvatrice. Celle de Robert de Niro dans Taxi driver est plus expliquée, bavarde et insérée dans le format d'un film de près de 2 heures.
J'ai trouvé J.Phoenix très bon dans ce film qui repose sur une épure de scénario. On peut regretter le manque de clarté délibéré sur les souvenirs qui hantent Joe, les seules déductions que l'on peut avoir provenant de ses flashs. Pour cette raison, le jury cannois est un peu "gonflé" d'avoir décerné le prix du meilleur scénario à ce film qui a bien d'autres qualités.
Gros coup de coeur pour le film de Lynne Ramsay, dont j'avais déjà adoré "We need to talk about Kevin". Toujours l'enfance,toujours le trauma, et toujours le mal fait aux enfants, pour cette réalisatrice qui a un vrai point de vue sur le sujet. Un Joaquin Phoenix au delà des mots, prix d'interprétation à Cannes, Oscar en Février prochain? Un film fort,prenant et émouvant, la scène du lac est une merveille et la fin un crève-coeur - Un choc assez inoubliable. Pour moi , au dessus de The square, 120 battements et Faute d'amour, je lui décerne MA Palme d'Or !
À la comparaison à Taxi Driver et un petit peu abusive Mais etz effectivement un excellent film une excellente ambiance et un excellent jeu d'acteur une idée originale très sympa
Joachin Phoenix avait l'air étonné de recevoir un prix d'interprétation à Cannes cette année pour ce film...je le suis tout autant. Une fois de plus sa grande carcasse dégingandée nous fait le coup de l'homme austère et dépressif, soit. Le scénario particulièrement glauque est bien mais la mise en scène chichiteuse voire opaque nuit au film, complexifier le propos n'est pas le seul artifice possible pour évoquer une psyché déficiente. Reste une scène absolument magnifique, l'une des plus fortes jamais tournée pour évoquer le deuil maternel ou la douleur devient éthérée.
Un film étrange qui laisse (et c'est le but) perplexe. Jusqu'à la fin, on attend en vain que ça se dénoue, que le film devienne plus clair et compréhensible. On ressort avec l'impression qu'il ne manquait pas grand chose pour en faire un bon thriller détraqué car le personnage central avait du potentiel. Mais le scénario est trop brouillon pour que le film décolle vraiment. La brièveté (1h20) empêche de tomber de l'ennui.
Avec la lecture du titre "Le Taxi Driver du 21ème siècle", sachant que le réalisateur était... une femme, je suis allé voir ce film.... Certes, j'aime l'action, mais pas la violence poussée à ce point, et qui, pour moi, est plutôt du genre "Sado Maso". Je serai curieux de savoir qui est vraiment la réalisatrice de ce film noir. Sans être, ou me prétendre, "Psy", à voir son film, on peut penser qu'elle a, soit des problèmes, soit des cauchemars.... Si vous aimez tout ce qui n'est pas net, et plutôt violent, avec pas de sang, allez voir ce film. Pour ma part, je me dis que j'ai eu beaucoup de courage à rester jusqu'au bout.
lacteur principal est remarquable il suit une voie terrible entre bonhommie, descente aux enfers, horreur, il ne sait pas jusquoù cela ira, il descend encore plus vers les chemins de la monstrosité et de l'absurdité qu'offre un pouvoir à un pervers. il devra aller jusquau néant pour entrevoir la lumière. magnifique
Bien mais décevant. Si le prix d'interprétation pour l'immense acteur qu'est Phoenix est justifié, il n'en est pas de même pour le prix du scénario qui ressemble à un gag... Franchement, l'histoire de l'homme de main engagé pour un job douteux et qui se retrouve au centre d'un complot qu'il va régler à grands coups de lattes a déjà été servie 10'000 fois, et souvent avec plus de verve/originalité/vision qu'ici, où finalement il ne se passe rien, ni twist, ni explication finale, ni même esthétique particulière... Franchement, dans le genre autant donner le prix à John Wick ou à Drive, qui eux au moins maniaient une certaine forme de dérision, de désespoir et de jusqu'au-boutismes bien plus réjouissants! Ici, on se retrouve avec un film tout simple, très classique, trop réaliste presque, et qui se regarde avec plaisir mais qui s'oublie tout aussi vite.