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M L
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3,5
Publiée le 25 octobre 2018
Je suis allée voir A beautiful Day avec l’excitante attente d'assister à la naissance d'un deuxième Drive. Grande erreur de ma part qui m'a coûté d'être plus déçue par ce film que je ne le devrais. L'histoire est très simple: celle d'un tueur à gage apparemment profondément perturbé du fait d'un passé traumatisant, qui se voit embarqué dans une affaire de prostitution de mineurs mêlant salement des hommes d'influence.
Bien que le film regroupe tous les éléments suffisant à me combler (un thriller psychologique intense et sanglant à la réalisation lente, rythmé par une bande son judicieusement adaptée) un détail m'a cependant assez dérangé pour que je ne parvienne pas à m'y plonger complètement. Cet élément est la prise de quelques plans que je n'ai pas trouvé pertinents. Comme exemple frappant prenons la fameuse scène où spoiler: Joe entre dans la maison dans laquelle sont organisés les jeux sexuels . Le choix de Lynne Ramsay -certes original- d'utiliser des caméras de surveillance enlève toute l'intensité de la scène, déjà de par son insonorité mais surtout à cause du vide laissé par le manque de détails et de proximité spoiler: durant les meurtres. Autrement dit, la violence habitant le personnage est maladroitement atténuée par cette décision de ne pas trop en montrer, ce qui a donc eu pour conséquence de me tenir un peu trop extérieure à l’ambiance générale de la scène. Mais en fait c'est un peu là la volonté de la réalisatrice : créer une distance entre Joe et les spectateurs, ne pas leur permettre de devenir trop subjectifs avec une vision plus intime des pensées, des émotions et du passé du personnage. En soi, ce choix est très intelligent et fonctionne en effet en partie : Joe demeure un réel casse-tête, notamment grâce au passage dérangeant où spoiler: il murmure des mots à une femme « imaginaire » face à son miroir, qui permet de bien fixer son instabilité mentale. Cependant, ce procédé d'éloignement est ici trop utilisé et finit par réellement « tuer » la puissance, le poids de l’atmosphère et change même l'effet de vive langueur souhaité en une lourde longueur de l'histoire . Heureusement, Lynne Ramsay se rattrape très bien vers la fin à partir du moment spoiler: où notre tueur à gage fond en larmes à la découverte que l'irréparable a été commis, qu'un autre que lui est bien né. Ce moment marque l'explosion de tout ce dont nous sommes privés depuis le début : l'intensité des émotions, dépourvues de froideur et pleines de sincérité jusqu'à la fin du film.
Joaquin Phoenix ne se glisse pas seulement dans la peau du personnage, il devient réellement cet homme violent partant à la dérive. C'est une performance d’excellence que nous sert l'acteur, qui, selon moi, lave presque A Beautiful Day de ses imperfections et lui restitue une bonne partie de sa puissance fanée par le choix de réalisation.
On mettra au crédit du film la bonne volonté de sa réalisatrice. Mais à part cela, que sauver ? Le scénario est bien mince et Joaquim Phœnix, filmé sous toutes coutures, en fait des tonnes. On ressort du cinéma avec la désagréable impression d’avoir été pris pour des gogos !
Un très bon thriller, avec tout ce que j'aime! Le personnage de Joachin Phoenix est comme je les aime, à l'image de Robert Pattinson dans Good Time ou Ryan Gosling dans Drive, torturé, froid, et en même temps fragile et émouvant. D'ailleurs il ne parle pas beaucoup mais il est chargé d'une telle émotion dans tout son corps que l'on n'a pas besoin de sous-texte. Comme souvent avec Phoenix, il habite son personnage et la performance n'était pas aisée ici, il est présent sur toutes les scènes du film, le personnage est vraiment "sale" et dérangé psychologiquement, on ressent la souffrance de cet homme à l'enfance chaotique dans les flashback amenés à plusieurs reprises par la réalisatrice. On comprend que cette enfant qu'il vient sauver à plusieurs reprises lui rappelle certaines malheureuses heures de sa jeunesse. Et que dire de la réalisation, de superbes plans dans un New York aussi glauque que lumineuse avec ses gratte ciel et ses néons la nuit. Le film est d'un rythme plutôt lent comme Drive, il n'y a pas de scènes d'action superflues. La réalisatrice nous offre aussi quelques scènes incroyables, genre "WTF", spoiler: notamment lorsque Phoenix est dans la cuisine chez sa mère (assassinée) allongé sur le sol au côté de l'assassin agonisant et chantent tous deux, alors qu'on attendait qu'il le fasse souffrir, et c'est là la force du personnage
La bande son est superbe également et participe à l'atmosphère de tension, et à l'avidité de voir ce qu'il va se passer avec Joachin Phoenix. Les seuls bémols pour moi seraient les scènes de violence qui sont souvent coupées et nous laisse un peu frustré car on se dit que Phoenix ne s'est pas vengé, mais c'est aussi sa sensibilité, il n'est pas dans une logique de vengeance. Et d'autre part la scène d'infiltration dans la maison close qui nous est présentée via la caméra de surveillance et du coup on perd en intensité. Alors je ne ferais pas la comparaison avec Taxi Driver comme d'autres mais il vrai que la filiation est bien là et pour le meilleur.
Les distributeurs n'ont peur de rien. Comparer ce film au "Taxi Driver du 21ème siècle" est tout simplement une arnaque. On rentre dans la salle en se disant qu'on va retrouver les émotion brutes du grand Scorcese ou encore du plus récent "Drive". En réalité, une fois la beauté des musiques dépassée, on assiste à une vulgaire déclinaison de la violence gratuite sous toutes ses formes. Joe est une sorte de vétéran urbain. Il ressemble à ces quelques monstres issus du cinéma d'horreur grotesque comme "Scream" sinon qu'il est armé d'un marteau pour se défendre des terrifiants délinquants à col blanc. Le récit s'étaye d'une référence, pour le coup assez intéressante, à la maladie d'Alzheimer et à la difficulté que les aidants rencontrent vis-à-vis de leurs ainés. Mais hormis cette thématique, "A beautiful day" n'est qu'un conglomérat vulgaire et agressif d'hémoglobine et de violence. Le film "Léon" de Besson sommeille explicitement derrière ce récit, ce qui n'est pas sans rajouter au grotesque du long-métrage. On se demande où les jurys de Cannes ont trouvé dans cet objet un quelconque scénario. Seul Joachim Phoenix, épaissi à souhait, mérite sans nuance le prix du meilleur acteur, tant il parvient à croire et à rendre vaguement crédible ce récit chaotique. Bref, "A beautiful day" est à fuir absolument, sauf pour son acteur principal, et une bande-son électronique, tout aussi forte qu'hypnotique.
Lynne Ramsay n'est pas une cinéaste d'une grande gaieté. Après le très torturé we need to talk about Kevin, elle revient ici avec un revenge movie d'une grande brutalité pourvu d'un scénario aussi épuré que conventionnel (le prix du scénario à Cannes demeure un mystère) servi par une mise en scène ultra stylisée, parfois un peu trop, qui peine à faire sortir le film du pur exercice de style. Joaquin Phoenix livre une performance fascinante incarnant parfaitement toutes les ambiguïtés et traumas d'un personnage complètement torturé. Le film, contemplatif et malaisant, lui doit beaucoup. Dans un registre proche on est en droit de préférer le magnifique good time des frères Sadfie ou le sublime Only god forgives de Refn, des films beaucoup plus puissants où la mise en scène n'apparaît pas comme un simple artifice. Bref, ça se regarde sans déplaisir mais c'est loin d'être le taxi driver du 21ème siècle.
" a beautiful day " prix du scénario et interprétation masculine au dernier festival de cannes est un thriller prenant mais surcote. En effet j'ai trouvé le film parfois confus et dénouement expédié cependant certaines séquences sont prenante et joaquin phoenix est habité dans le rôle de ce héros cabose.
Pas pour le film pour Joachim Phœnix dont l’interprétation est époustouflante. Beaucoup trop de violence dont on comprend mal le but ,je crois que je suis passée complètement à côté ce film aura du mal à trouver son public
A beautiful day suscite des réactions critiques opposées qui, par leur aspect excessif, me semblent injusfiées. Je n'ai pas ressenti de complaisance vis à vis de la violence, d'ailleurs souvent filmée hors champ à l'aide de cadrages parfois astucieux et parfois prétentieux. Le film de Ramsay évoque évidemment Taxi driver mais aussi A history of violence et par certains aspects scénaristiques (la fuite dans le New York nocturne) Good times. Le film est à la fois pétri de grandes qualités et de relatives faiblesses. L'interprétation de Joachim Phoenix est étourdissante. Massif, chevelu et taiseux, il compose sans caricature un personnage détruit par les traumatismes de son passé. une performance autant mentale que physique. Le film commence très fort, d'ailleurs son premier quart d'heure est le meilleur moment, là où le mise en scène est la plus brillante alors que par la suite, par trop d'affèteries, elle fatiguera. Je trouve la relation du fils et de sa mère touchante et très juste. Le problème est la volonté de la cinéaste de faire coîncider trop souvent l'action présente avec les traumas du héros, cela sonne trop scolaire, trop appuyé. Mais le rapport trouble entre le tueur à gages et la jeune fille est pudique et sans pathos. Quant à la scène au lac, à ne pas rater! Notons la très belle musique qui rythme un film imparfait, parfois agaçant, mais qui ne se laisse pas oublier si facilement. A voir.
Joaquin Phoenix, ancien vétéran très tourmenté à la limite de la folie, nous livre une magnifique interprétation. La musique et les prises de vue sont très angoissantes. Par contre, je ne suis pas certaine d’avoir bien interprété certains points. Pour les amateurs de films à interpréter soi même...
Film sans vrai histoire, genre violent sans violence, musique de grand suspense mais il y pas de suspense .... trop fait pour le grand public, je me suis ennuyée.
Joaquin est bon dans son rôle de tueur en souffrance.
mais qu'elle daube! un scénario inexistant, une histoire sans queue ni tête. d'accord il a souffert jeune, on en voit des flashback. mais bon pourquoi il en arrive à sauver une petite fille d'un réseau de pédophiles? on ne sait pas. tellement improbable, aucun enchaînement, des scènes ridicules. non vraiment, non! quant à PHénix, on l'a vu mieux. très decevant
Depuis "Le Silence des Agneaux", je pensais qu'on ne pouvait plus trouver mieux en matière de thriller. Lynne Ramsay maîtrise non seulement les codes du genre, mais apporte sa touche personnelle en faisant de "You Were Never Really Here" (A Beautiful Day) un bijou de 1h25 brillant d'intelligence et de virtuosité dans l'art du plan-séquence et du montage. Le tout est bouleversant, angoissant, d'une beauté indicible tant elle est saisissante. La violence, intensément psychologique, se refuse le gore et parvient ainsi à donner sens au cheminement d'un Joaquin Phoenix à fleur de peau. Efficace, sublime, grandiose. A Beautiful Moment.
Long, très très long avant le démarrage de ce thriller. Tout d'abord des images du passé qui interfèrent avec le présent, un compte à rebours qui surgit de nulle part et qui constamment revient. Avant que l'on puisse comprendre le pourquoi du comment des images fixes sur la tête, le buste (recto-verso), les jambes et les pieds de notre personnage clé Joé. Homme de main, prêt à tout contre de l'argent, un marteau à la main, son arme préférée. En fait l'adulte qu'il est devenu est dû à une enfance plus que difficile. Il va faire son travail jusqu'au bout, mais pour ma part, le film a été trop long au démarrage. Remarque la musique s'intensifie quand Joé doit passer à l'acte. Aurait dû mieux faire...
Prétentieux et vain est A beautitiful day, bien dommage pour un film qui traite d'un sujet assez subversif: la traque d'un homme envers les prédateurs sexuel (pédophile quoi). Malheureusement aprés des premières minutes qui laisse penser au meilleurs c'est au pire que l'ont a le droit, La réalisatrice péchant dans le coté immersif du héros (la scène dans la maison filmé par la caméra de surveillance est vraiment une mauvaise idée de mise en scène privant totalement le spectateur de toute émotions et de toute représentation du danger) et nous fait des plans vraiment lourds (scène sous marine ridicule). Quand à l'affiche "Le Taxi Driver du 21 siècles" c'est totalement ubuesque.