Ce film, réalisé par Chantal Akerman et sorti en 2000, n'est franchement pas terrible. Le synopsis m'intéressait pourtant et puis la réputation de la réalisatrice m'avait poussé à voir ce film, dont c'est d'ailleurs le premier que je vois de sa filmographie, mais le résultat en est finalement décevant. Le scénario est adapté, ou inspiré selon certains, du roman "La Prisonnière" de Marcel Proust mais ne l'ayant pas lu, je ne pourrais pas le comparer au film. Enfin c'est en tout cas ici l'histoire d'un couple un peu atypique puisque l'homme suit tous les faits et gestes de son "amie" et lui pose constamment des questions. Bon, voilà, nous sommes un peu (complètement) dans le thème de la relation nocive et destructrice, ce qui est d'ailleurs un thème très intéressant, mais qui est traité ici de manière beaucoup trop ennuyante. Je sais bien que nous sommes dans un film d'auteur français, je ne m'attendais pas à un film d'action, néanmoins un film d'auteur ne rime pas forcément avec lenteur. Nous avons effectivement de très bons films d'auteur français qui sont pour autant passionnants et intéressants. Ici, l'histoire traine en longueur pendant environ deux heures et si on arrive à accrocher au début, le film nous perd ensuite dans sa seconde partie, qui en devient alors très lente. En fait, plus le film avance, moins il ne se passe de choses. Le début est quant à lui intéressant puisque nous apprenons à découvrir les personnages et leur relation, l'homosexualité, au départ suggérée, d'Ariane étant un sujet très intéressant dans ce contexte. Malheureusement, je trouve les personnages assez mal écrits, nous avons effectivement compris qu'ils étaient dans une relation étouffante mais au bout d'un moment, le fait qu'ils n'expriment rien en devient agaçant et ennuyeux, les dialogues étant de plus très longs. La mise en scène est cependant bonne, les plans et les cadrages étant très soignés et précis. En ce qui concerne les acteurs, on peut supposer qu'ils incarnent bien leur personnage puisqu'ils ne font passer aucune émotion. "La Captive" fait donc partie, en ce qui me concerne, de ces films d'auteur intellos plus lassant qu'ingénieux.