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    Ma' Rosa
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    Laurent C.
    Laurent C.

    260 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 décembre 2016
    "Service Honor Justice" : Voici les trois valeurs que le gouvernement philippin érige dans ses commissariats. La réalité est bien plus glauque. C'est tout l'enjeu de ce grand film "Ma'Rosa" qui, derrière un vague thriller où il est question de trafic de drogue, dénonce à travers une famille, une police corrompue, violente, occupée à s'enrichir et à se faire justice elle-même. Rosa vit à Manille, dans un petit magasin qu'elle tient avec son mari et ses enfants, où elle vend autant des bonbons que le fameux Crystal qui décime les classes populaires du monde. Dès le début du film qui appuie son regard sur une caisse enregistreuse où les billets et la menue monnaie circulent, le spectateur sait que l'argent va occuper une place importante. Les petites débrouilles, les manques, la tontine, les emprunts, les fuites en avant, les jeux, tout tourne autour du Pesos qui nourrit et pourrit les peuples philippins. Il règne dans ce film un climat lugubre et dégoulinant, semblable à ces gouffres d'eau qui tombent sur Manille. Duras aurait écrit à propos de cette ville "une terre de boue et de pluie". La caméra épaule renforce ce sentiment d'enfermement, regardant avec effroi ces ruelles boueuses et tristes. La photographie est sombre, parfois floue, comme un arrachement de détresse. Et au milieu de tout cela, une femme, Rosa, éclatante, lumineuse, déterminée, jamais un mot de trop, ni une larme de trop, elle veille sur les siens, elle combat pour l'honneur, et elle ment parce que dans la corruption généralisée, le mensonge est la plus grande des défenses. "Ma'Rosa" est un grand film, un voyage fulgurant et digne dans la fange philippine.
    DarkAkuma02
    DarkAkuma02

    57 abonnés 506 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 décembre 2016
    A Manille aux Philippines, Rosa, mère de quatre enfants connue et paraissant appréciée dans son quartier, est arrêtée par la police et emmenée au poste avec son mari pour détention de drogue. Ils vont devoir négocier leur libération.
    Ce film se déroulant sur un temps assez court, il dispose d'un rythme plutôt soutenu en bénéficiant tout de même de séquences d'exposition. Toutes les interrogations que l'on peut avoir, par exemple concernant les relations entre certains personnages, ne trouvent pas forcément de réponse. Ce récit démontre principalement la corruption de la police aux Philippines et la manière dont peut être géré le trafic de drogue. Quelques scènes sont crues, comme celle où spoiler: le fils de Rosa se prostitue pour payer une partie de la caution demandée
    , mais cela témoigne d'une certaine réalité. L'histoire a maintenu mon attention sur toute sa durée.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 1 décembre 2016
    Nestor et Rosa Reyes ont quatre enfants. Ils tiennent une épicerie dans un quartier populaire de Manille. Ma’Rosa est une commerçante connue et respectée. Elle achète et revend ses produits en jouant du crédit dans les deux sens. Pour arrondir les fins de mois, elle traficote aussi un peu avec les stupéfiants, dont abuse aussi son mari. Jusqu’à ce qu’une descente de police mette fin au manège et embarque le couple. Le film commence là : comment s’acquitter de la rançon que leur réclament des policiers ripoux, en échange de la liberté ?
    Sorte de huis clos entre la boutique et le commissariat, Ma’ Rosa respecte aussi l’unité de temps. On y voit les trottoirs de Manille grouillant de monde, toujours de nuit et sous la pluie battante. Tandis qu’une caméra à l’épaule un peu tremblante suit l’interrogatoire des parents et les efforts de leurs enfants pour trouver l’argent qui est ici corrupteur et salvateur. La plongée dans ce monde de misère rappelle qu’ici la drogue, la prostitution des ados et la corruption la plus cynique sont l’envers du décor de carte postale vendu par ailleurs.
    Malgré un scénario maigrichon et la confusion de quelques plans, le réalisateur Philippin Brillante Medoza réussit à maintenir une tension et un réalisme qui donnent sa force au récit. Un film quasi-documentaire qu'on prend comme un coup de poing dans le buffet. Et puis, il y a Jaclyn José qui joue avec naturel et vérité le personnage de Ma’Rosa. Une incarnation, davantage qu’une interprétation, qui lui a valu le prix d’interprétation féminine à Cannes. Du coup, même sombre, le film est parfois lumineux.
    islander29
    islander29

    876 abonnés 2 376 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 décembre 2016
    un film agréable, facile à suivre, avec l'exotisme des Philippines ? Même si le scénario manque de complexité, les personnages sont pittoresques et tous vont être unis par un objectif, payer une rançon à la police locale....
    Le film est doué d'un certain frémissement , (les rues de Manille) et d'un rythme soutenu mais sans excès, d'une certaine tendresse aussi, entre les membres de la famille et chacun à sa façon va trouver sa solution pour trouver de l'argent.... les policiers ici ont un rôle de méchants, de magouilleurs et à ce niveau l'intrigue offre un petit twist intéressant...... La mise en scène un peu nerveuse, manque un chouia d'esthétisme et d'envergure, mais cela n'empêche pas de passer un bon moment au cinéma.....
    btravis1
    btravis1

    112 abonnés 529 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 décembre 2016
    A part les rues de Manille, rien de bien transcendant dans ce film au scénario assez léger, comment trouver rapidement de l'argent pour que la police corrompue passe l'éponge. On suit avec plaisir les péripéties de cette famille atypique, malgré une réalisation un peu chaotique, souvent caméra à l'épaule et abus de flouté, le principal intérêt reste l'effervescence permanente qui règne dans les rues. Quant au prix d'interprétation, il n'est pas justifié, non pas à cause de l'interprétation en elle-même mais plutôt du rôle finalement assez mineur (la seconde partie du film, on ne la voit quasiment pas) et de l'aspect restrictif des situations. Sandra Huller dans Toni Herdmann offrait une prestation beaucoup plus large !
    stanley
    stanley

    66 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 décembre 2016
    Brillante Mendoza est un cinéaste qui ne me plait guère. Je lui trouve souvent un style assez lourd, voire vulgaire et tape à l'oeil. Une exception pour Lola son ,meilleur film à ce jour, et surtout le plus émouvant. Ma Rosa combine à la fois les qualités indéniables de Lola dans une deuxième partie assez trépidante et limpide et les défauts d'un premier acte (jusqu'à ce que les enfants partent à la recherche d'argent) où, pour accentuer la porosité et la contamination de la corruption philippine, Brillante Mendoza croit bon de sursaturer le cadre d'une humidité poisseuse jointe à un certain immobilisme de la mise en scène. Le scénario est souvent creux même s'il montre bien la contamination de la corruption au sein même des cercles d'amis. Le problème est que le récit explique trop ("c'est untel" en parlant d'un personnage ou le moment où le mari revêt la veste d'un keuf, car tout le monde baigne dans la même corruption). Cette première partie est assez laborieuse et redondante. Heureusement, la suite, dans un jour lumineux et sec, lors de la course des enfants a quelque chose d'héroïque. Le prix de l'interprétation féminine à la mère de famille est vraiment superflu même si, dans sa façon de déplacer dans la rue, elle a quelque chose d'émouvant. Un film moyen mais parfois intéressant.
    Jmartine
    Jmartine

    169 abonnés 677 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 décembre 2016
    Voilà un film remarqué à Cannes puisque l’actrice Jaclyn Jose, qui joue Rosa a reçu le prix d’interprétation féminine et qui peine à trouver son public…moins de 12000 spectateurs pour 67 copies…une petite dizaine à la séance à laquelle j’assistais !!! Je ne connaissais pas le réalisateur philippin Brillante Mendoza mais son film ne m’a pas convaincu…on connait le scénario, il est plutôt mince…dans un bidonville de Manille, Rosa tient une minuscule épicerie, et deale un peu de drogue pour survivre d’autant que son mari est lui-même consommateur…Sur dénonciation d’un revendeur, elle et son mari Nestor sont arrêtés par des flics ripoux qui leur extorquent des noms et une rançon de 100000 pesos…que ces quatre enfants doivent se dépêcher de réunir, auprès des proches, voire en se prostituant…c’est un film glauque tourné pratiquement tout le temps en semi obscurité, image jaunâtre en gros plans comme si l’image devait encore plus souligner la laideur de l’environnement. La caméra portée à l’épaule, une mise au point qui laisse parfois à désirer, un rythme saccadé qui finit par donner le tournis…un fond sonore étourdissant, un grouillement permanent dans des ruelles sales et délavées par la pluie…la peinture que dresse Mendoza de son pays n’a rien de reluisant, police corrompue, grande pauvreté, drogue, jeu, circulation de l’argent contrôlé par des prêteurs sur gages aux taux usuraires…on oscille entre documentaire notamment dans le premier tiers du film, et fiction dans le passage au commissariat et la recherche des 50000 pesos manquants…Mendoza jette une lumière crue sur son pays, d’autant plus surprenant qu’il a affiché son soutien au très controversé Président Duterte qui vient de lancer une lutte meurtrière contre la drogue…et le prix d’interprétation féminine dans tout cela ?….à Cannes ce fut une surprise…sans relever du scandale il reste quand même largement surdimensionné…pour la prestation plutôt atone de Jaclyn Jose , à l’exception d’une petite demi-heure où elle mène tout le monde (enfants, mari, voisins, commerçants, famille) à la baguette....et ce, dans un film que l’on qualifiera de mineur et qui ne risque pas de peser bien lourd devant les grosses sorties de fin d’année…
    Bulles de Culture
    Bulles de Culture

    139 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 14 décembre 2016
    Brillante Mendoza livre avec Ma’Rosa un film éminent classique qui n’arrive pas à séduire et qui déçoit par son rythme très lent.
    velocio
    velocio

    1 321 abonnés 3 153 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 novembre 2016
    Au début des années 80, des réalisateurs comme Lino Brocka et Mike de León ont permis au cinéma philippin de se forger une renommée internationale, plusieurs de leurs films ayant été sélectionnés dans de grands Festivals, en particulier à Cannes. Après une période de déclin, le cinéma philippin compte actuellement deux réalisateurs que les grands Festivals s’arrachent : Lav Diaz et Brillante Mendoza. Si le premier, grand spécialiste des films très longs, n’est apparu qu’une fois à Cannes, ce n’est pas le cas du très prolifique Mendoza, dont de nombreux films ont été retenus dans une des sélections du Festival de Cannes. C’était le cas cette année pour "Ma’Rosa", ce qui a permis à Jaclyn Jose, son interprète principale, de se voir décerner un Prix d’interprétation féminine un peu surprenant mais pas totalement immérité. Ma'Rosa s'intéresse à une famille, les Reyes. Formée de Ma’ Rosa, une femme d’une quarantaine d’années, de Nestor, son mari, et de quatre enfants, cette famille tient une épicerie dans ce quartier de Manille, une épicerie qui représente une bonne couverture pour vendre, aussi, de la drogue. Jusqu’au jour où la police débarque et embarque la famille. Face à cette police corrompue qui demande de l’argent pour les libérer, les enfants vont se mettre à la recherche des 50 000 pesos exigés. Le plus souvent excessif dans sa façon de filmer, Brillante Mendoza livre avec "Ma’Rosa" un de ses films les plus intéressants. Certes, la première partie du film, qui s’apparente à un documentaire, est à la fois trop longue et irritante par ce désir affiché de filmer « salement », mais, ensuite, le film gagne en intensité et en intérêt avec tout ce qui concerne la corruption de la police et le combat de la famille Reyes pour réunir la somme d’argent demandée par les policiers pour libérer les parents.
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    112 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 décembre 2016
    Le cinéaste reprend sa marque de fabrique : sujet choc, caméra à l’épaule sans cesse bousculée, interprétation par des acteurs impliqués et non-professionnels pour certains… (...) l’ensemble manque toutefois de ce petit sursaut qui ferait basculer le film dans une œuvre aussi forte que "John John" ou "Lola" par exemple.

    LA SUITE :
    dejihem
    dejihem

    140 abonnés 673 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 décembre 2016
    Ce film de Brillante Mendoza, un peu survendu à Cannes (et sur l'affiche) n'a pas d'intérêt cinématographique, car salement filmé à l'épaule, sous l'éclairage public, à la mise au point "décalée".
    Non, son seul vrai intérêt est l'histoire, simple mais percutante. La façon dont la famille Reyes va se débrouiller pour payer la "caution" vaut son pesant de cacahuètes. L'ensemble du système de débrouille et de corruption horizontale et verticale va y passer, transformant le film en un témoin de la situation de la société philippine. Le résultat est glaçant.
    Miltiade
    Miltiade

    40 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 décembre 2016
    La méthode de Brillante Mendoza est irrésistiblement efficace. Son cinéma semble filmé « en direct », pris sur le vif, non dirigé, très proche du documentaire. Faits de plans-séquences tournés au plus près des personnages que l’on suit dans le moindre de leurs déplacements (ce pourrait presque être une narration « en temps réel »), son cinéma est formidable d’immersion.
    Le film est donc déjà très frappant pour sa mise en scène – même si celle-ci n’est pas nouvelle ou renouvelée, elle n’en est pas moins l’une des plus saisissantes qui soient. Mais il est aussi frappant par le portrait terrible qu’il dresse de son pays : une société très pauvre où la corruption est généralisée (la découverte de l’étendue de la corruption est d’ailleurs l’un des plus gros chocs ménagés par le scénario du film, implacable), où tous les rapports sont gangrenés par l’argent (le grand sujet de Mendoza).
    keser
    keser

    23 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 décembre 2016
    Très bon film sur l'univers tres corrompu des Philippines. Dans ce pays il est bon de savoir que le parti politique qui remporte le pouvoir est celui qui possède le plus d'armes. De ce fait on plonge dans une histoire de narco trafiquants qui va faire basculer le destin d'une famille et en particulier de Rosa qui exprime magistralement bien ses sentiments dans un pays en proie à une corruption à grande échelle. Le rôle de la police n'est plus assuré, le peuple est livré à lui même.
    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 878 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 décembre 2016
    Au ras du bitume, toujours. Celui de Manille que Brillante Mendoza n'en finit pas d'arpenter dans des films où ses personnages luttent encore et toujours contre l'arbitraire et la corruption. Le cinéaste ne ressasse pas dans Ma'Rosa, l'un de ses meilleurs films depuis longtemps mais l'on ne peut pas dire non plus qu'il s'éloigne de ses thèmes de prédilection. Et son style ne change guère entre caméra tremblante, flous plus ou moins artistiques et violences verbales et physiques. Toujours en lisière du glauque, il y cède peu heureusement surtout en comparaison de quelques uns de ses films récents. De Ma'Rosa, on retient surtout le bouillonnement de Manille et l'éloge d'une famille qui fera tout pour survivre. Malgré cela, on peut juger que le prix d'interprétation féminine obtenu par Jaclyn Jose à Cannes ne s'imposait vraiment pas.
    Christoblog
    Christoblog

    835 abonnés 1 684 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 décembre 2016
    A ceux qui connaissent l'oeuvre du grand cinéaste qu'est Brillante Mendoza, Ma' Rosa n'apprendra rien.

    Suivant les points de vue, on pourra donc reprocher au dernier film du Philippin d'être peu original, ou considérer qu'il représente la quintessence du style de son réalisateur.

    A vrai dire, le film vaut surtout pour son aspect documentaire sur Manille : sa boue, ce monde qui grouille, sa drogue et ses petites combines, sa corruption, son effervescence tranquille.

    Après une introduction impressionnante dans le style classique de Mendoza (caméra à l'épaule, montage cut, éclairage faiblard), on craint un instant que le film bascule dans une violence insoutenable (comme dans l'éprouvant Kinatay). Il n'en sera rien et Ma' Rosa, loin de sombrer dans une brutalité aveugle, devient une sorte de déclinaison asiatique du néo-réalisme italien : comment trouver les 50 000 pesos nécessaires à soudoyer la police ?

    Cette deuxième partie, moins énervée (inervée ?) que la première, m'a semblé aussi moins intéressante et plus convenue. Il n'empêche que le film irradie comme à l'habitude une force brute qui prend aux tripes et dont il est difficile de sortir indemne.
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