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Hotinhere
547 abonnés
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3,0
Publiée le 6 août 2024
Chronique sensible (malgré quelques longueurs) des premiers émois et tourments de deux jeunes ado dans un village islandais aux paysages rugueux sublimes.
“Heartstone” est un mouvement de fraîcheur dans le paysage du cinéma, une reconnexion à la simplicité, à la nature, à l’adolescence et sa fragilité. Nous suivons ici l’aventure de deux copains Thor (Baldur Einarsson) et Christian (Blær Hinriksson), toujours fourrés ensemble, à trouver des occupations au gré des envies : pêche, recherche d’objets égarés, fouilles, cassage de vitres sur des épaves, mais aussi en proie face à leurs désirs, la sexualité étant une partie intégrante du film avec les premiers émois. La difficulté à communiquer également avec la famille. Sans en dire beaucoup, les émotions passent par le jeu des comédiens, avec des plans très rapprochés, qui nous plongent dans leurs intimités. Le tout dans un environnement inspirant, qui semble illimité au niveau des possibilités. Cela me rappelle ma propre enfance, j’avais également tous ces choix possibles à l'extérieur, des champs et montagnes à perte de vue, avec l’impression que ma liberté n’avait de limite que ma propre imagination. Je me suis retrouvé dans l’ambiance de ce long-métrage, face à mes doutes d’adolescent, à la découverte des corps, à l’amitié, aux premières filles qui m’ont touchés. Le scénario ne présente pas énormément d'éléments et de complexité, mais au vu du cadre, il se suffit à lui-même. “Heartstone” est donc une petite perle dans l’océan, qui a permis de vivre et rayonner grâce aux multiples festivals qui lui ont fait confiance, merci Gudmundur Arnar pour cette première réalisation.
Malgré un thème très souvent exploité au cinéma (les tourments de l'adolescence ; la recherche de son identité ; la difficulté à s'assumer), cet été islandais m'a énormément séduit. Les acteurs jouent justes, sans en faire trop. Le décor de cette campagne islandaise est magnifique. La réalisation est très pudique, poétique par moment. Il y a beaucoup de sensibilité. On ne voit pas les 2 heures passer.
4 521 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 12 juillet 2021
Heartstone - Un été islandais raconte l'histoire de deux jeunes garçons ordinaires qui vivent et explorent des sentiments romantiques au cours de leur été islandais. Une grande partie de la première moitié du film dépeint la violence l'intimidation et la cruauté envers les animaux ce que je ne peux pas accepter d'où ma note de une étoile. Les comportements antisociaux des protagonistes sont assez choquants pour moi car j'ai toujours imaginé l'Islande comme un endroit paisible où les gens sont gentils avec tous le monde. Au fur et à mesure que les turbulences s'amplifient dans l'histoire la tension entre les enfants augmente. Il est triste de voir que Thor ne voit pas ce qui est évident et il faut un événement tragique pour le réveiller. Cette histoire est un film dur sur le passage à l'âge adulte que je n'ai pas du tous aimé...
L été charnière de deux amis à l aube de l adolescence. Tous deux ébranlés par leurs sentiments et leurs natures incompatibles avec la vie (rurale) Islandaise. Le premier : Christian découvre son homosexualité et ses sentiments pour son ami. Le second Thor pour sa part trop romantique ne peut pas objectiver son amour naissant pour Beta véritable bulldozer islandaise.
Un très beau film, qui prend son temps mais sans jamais ennuyer. Dans un magnifique décor, les deux personnages principaux évoluent et se découvrent le temps d'un été. La thématique de la découverte de son homosexualité est abordée de façon très belle, spoiler: mais malgré tout tragique (inévitable?). . Une très belle surprise.
Merveilleux moment passé devant ce film islandais passionnant de bout en bout. Le réalisateur dépeint à merveille l'ambiance d'un village de pêcheurs à travers des adolescents qui se cherchent à tous les niveaux. Les deux jeunes acteurs, Thor et Christian, sont merveilleux dans un registre différent. Le sujet principal du film, à savoir l'acceptation de l'homosexualité, est traité avec une délicatesse rarement vue, tout en suggestion Une oeuvre d'une sensibilité et d'une originalité rares qui en font un film à part dans la façon souvent similaire de traiter le sujet. Magnifique.
dans les décors naturels de l'Islande, une chronique sur les prémices de l'adolescence. certes la direction des jeunes acteurs est subtile et juste mais le scénario est tout de même limité. sur un rythme monotone, il ne se passe pas grand chose pour justifier la durée de ce drame.
C'est un film plutôt calme, il y a très peu de bruitage et de dialogues. Le film est long mais malgré le peu d'événements je ne l'ai pas trouvé ennuyant. L'ambiance nous plonge dans un décor suffisamment passionnant pour y rester accroché les deux heures. On ne nous indique pas vraiment la période durant laquelle cela se déroule mais au vu des paysages cela semble assez ancien (ou alors c'est vraiment un coin paumé qui n'a accès à aucune technologie si ça se passe plus récemment). En tout cas, cela reste très bien filmé, les acteurs sont top. Le film manque d'une conclusion claire mais en réfléchissant bien à la dernière scène, on comprend comment le futur va évoluer pour les personnages.
Très beau film délicat et sensible qui sait montrer la part de fragilité de ces adolescents qui n’expriment pas leurs sentiments ouvertement mais en secret. On voudrait que ces jeunes rencontrent d’autres jeunes comme eux, compréhensifs et sensibles mais la dureté de la vie leur est fatale. Les gens n’aiment pas ceux qui sont différents. Le thème sensible de l’éveil à l’amour est ici montré par les regards, les soupirs, les grands espaces qui expriment le désir de découvrir et d’explorer. En cela l’adéquation avec l’Islande est vraiment parfaite. Beau film triste car tous les jeunes ne sont pas armés pour se défendre.
Réalisateur et scénariste de son premier long métrage, Gudmundur Arnar Gudmundsson fait le récit sous-jacent de l’apprentissage de la sexualité et de l’homosexualité au sein d’un groupe d’adolescents. Remarquons ici la bonne direction d’un casting de jeunes acteurs finalement convaincant. La narration de ce teenage-movie à la nordique s’éternise d’abord sur les méfaits, jamais sans grande conséquence, de ces adolescents désœuvrés dans leur Islande natale. La veine narrative se creuse un peu sur les émois amoureux naissants. Pour leur part, la pression sociale et les a priori véhiculés se retrouvent dans la cruauté et la violence observées envers le monde animal. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/festivals/la-rochelle/2019-2/
Tout semble tourner autour du sexe pour ces pré-ados un peu "beaufs". Le personnage principal, Thor, se prend pour un Don Juan veut jouer au grand et rêve de sexe alors qu'il n'est encore qu'un enfant. De plus, il est antipathique et fait la tête tout le temps. Malgré les beaux paysages de la nature islandaise (le point positif du film), on s'ennuie ferme. Il faut dire qu'il n'y a pas vraiment d'histoire, c'est juste la vie de ces pré-ados désoeuvrés pendant les vacances. J'ai arrêté le DVD avant la fin.
Le charisme des personnages, la beauté des paysages et l'histoire si propre et fluide nous entraînent près de nos souvenirs qui semblent si lointain. Ici, on n'est pas sur un film à propos d'homosexualité comme on en fait beaucoup trop, c'est davantage tourné sur la recherche d'eux-mêmes, leur façon de vivre leur sentiments en tant qu'adolescents, ce qui n'est pas toujours facile, et particulièrement touchant. Les acteurs jouent bien à mon sens -je ne suis pas un expert non plus-, ils sont clairs dans l'expressions de leurs sentiments, notamment spoiler: l'acteur qui joue le rôle de Christian, lorsqu'il extériorise sa rage et sa colère. De plus, les paysages -qui permettent aux ignares comme moi de découvrir l'Islande- sont particulièrement époustouflants.
Pour son premier long métrage, le réalisateur islandais Gudmundur Arnar Gudmundsson, 36 ans au compteur, a choisi de traiter un thème que le cinéma a déjà très souvent visité : les amours adolescentes. Qu’importe ! En effet, plusieurs raisons font que ce film n’a absolument rien d’une resucée : les mœurs ont évolué ; le cinéma est de moins en moins frileux lorsqu’il s’agit de montrer que l’éveil à la vie amoureuse des jeunes adolescent.e.s peut être plein de doutes quant à leur orientation sexuelle ; face à des garçons timides, ce sont dorénavant les filles qui, souvent, prennent le contrôle des premières relation sentimentales. Tout cela se déroulant dans un village du nord-est de l’Islande, perdu au milieu de nulle part, au sein d’une communauté qui vit en vase clos avec tout ce que cela implique en matière de difficulté pour un adolescent à avouer son homosexualité. Même problème pour une mère que son mari à quitter pour une « jeunesse » et à qui ses filles vont reprocher de nuire à leur réputation en osant s’afficher avec des hommes et, en particulier, avec Sven, un éleveur du village ! Et puis, cerise sur le gâteau, il y a la possibilité, offerte par la magnifique nature islandaise, de poser le récit dans des paysages sublimes, qu’on peut trouver parfaitement paisibles à un moment donné et quasiment angoissants dans les minutes qui suivent. C’est en prenant son temps (un peu trop parfois, il faut le reconnaître !), que Gudmundur Arnar Gudmundsson nous introduit au cœur des relations à l'intérieur de cette communauté, des relations parfois tendres, parfois violentes. Pour la photographie de ce film dont les plans-séquences ne sont jamais très longs, on est presque surpris de trouver Sturla Brandth Grøvlen comme Directeur de la photographie : le poste qu’il occupait sur Victoria de Sebastian Schipper, un plan-séquence historique de 2 h 14 minutes !
La première moitié, après une scène de torture animale écœurante, paraît assez soporifique. Puis on commence à s'attacher aux protagonistes, ça prend forme ; l'amitié particulière fait place à une histoire d'attraction refoulée. Les jeux de ces jeunes ados qui s'ennuient en milieu rural ont quelque chose de touchant, sans grandeur pour autant malgré le cadre paysager. On saisit quelques instants de grâce. Il est dommage qu'on ne puisse s'extirper d'une exploitation de la souffrance ressentie.