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    Mobile Homes
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    3,5
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    29 critiques spectateurs

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    RedArrow
    RedArrow

    1 662 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 avril 2018
    Après "American Honey" ou "The Florida Project", "Mobile Homes" s'intéresse à nouveau à la face cachée de l'Amérique, celle des laissés-pour-compte qui tentent de subsister dans un système qui ne leur a jamais donné leur chance et préfère oublier leur existence.

    Presque ironiquement, Ali (Imogen Poots) poursuit pourtant un cliché de ce fameux rêve américain partagé par ses millions de concitoyens : avoir sa propre maison pour y vivre avec son fils Bone et son petit ami Evan (Callum Turner). Maintenue dans une illusion permanente que cela arrivera dans un futur proche par ce dernier, elle préfère mettre des oeillères sur leur mode de vie actuel constitué de petits larcins où son fils prend d'ailleurs une place de plus en plus prépondérante. Et puis, un jour, arrive le point de rupture, Ali ouvre enfin les yeux sur la chimère dans laquelle la maintient Evan afin d'utiliser l'innocence de son fils à des fins illégales et prend la fuite en s'endormant par hasard dans un mobil-home. Grâce à cet heureux concours de circonstances, elle découvre une nouvelle voie, plus honnête et surtout plus à même de lui permettre de voir son rêve se concrétiser. Mais l'ombre d'Evan rôde, prête à la faire retomber dans ses travers...

    S'il est certes plus anecdotique que les titres cités en préambule, ce premier long-métrage du français Vladimir de Fontenay (adapté d'un court de 2013) ne démérite pourtant pas dans son portrait d'une frange de l'Amérique laissée à son propre sort et impressionne surtout par sa capacité à capter la fragilité de son héroïne pris entre les feux de sa vie marginale et d'une forme de stabilité qu'elle semble prête à embrasser. En ce sens, le fameux mobil-home du titre, une maison en mouvement, est forcément une représentation parfaite de trait d'union entre ces deux formes d'existence, une sorte d'équilibre enfin trouvé pour Ali. Mais, à chaque fois que la balance se met à trop pencher d'un certain côté, que cela soit celui d'abord d'Evan ou ensuite celui de Robert (Callum Keith Rennie), le propriétaire du mobile-home incarnant une figure paternelle rassurante, Ali se retrouve plongée en plein dilemme devant ce croisement existentiel et préfère prendre la fuite.

    La force du film est d'impliquer véritablement le spectateur dans les tergiversations du personnage superbement interprétée par Imogen Poots : lui faire comprendre, dans un premier temps, son besoin d'échapper aux promesses sans avenir d'Evan, lui faire ressentir un début de bonheur devant la naissance d'une certaine normalité et, dans un deuxième temps, créer un malaise en la voyant retomber peu à peu au piège de la toile dont elle était en train de s'extirper, donner vie à l'écran à cette fuite en avant métaphorique du personnage lors d'un dernier acte ne lui laissant plus qu'une décision drastique à prendre face à son inaptitude à choisir telle ou telle voie et, enfin, le laisser sur un magnifique dernier plan synonyme d'un K.O. émotionnel assez puissant.

    On peut donc clairement parler d'un joli premier film, encore parfois hésitant entre une approche naturaliste et quelques effets clippesques un peu superflus, mais lorsqu'il s'agit de capter l'essence même de son personnage principal pour la faire partager au spectateur, "Mobile Homes" fait invariablement mouche et en devient donc forcément très prometteur.
    dominique P.
    dominique P.

    833 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 avril 2018
    Il s'agit d'un road movie dramatique.
    En général j'apprécie beaucoup ce style.
    J'ai bien aimé ce film là, le propos est intéressant et on suit justement avec intérêt ce qui se passe.
    Cependant, l'ensemble reste plat, terne, sans grand rebondissement, il ne se passe pas grand chose.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 355 abonnés 4 167 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 mars 2024
    Premier long-métrage de Vladimir de Fontenay, jeune réalisateur français installé aux États-Unis, Mobile Homes raconte l’histoire d’une famille qui vit dangereusement sur les routes entre les Etats-Unis et le Canada. Le jeune fils du couple est utilisé dans leurs trafics et son éducation est partagée entre illégalités et amour peu démonstratif. Pourtant, après moults combats de coqs et ventes de cocaïne, la jeune mère se rend compte que l’avenir de son fils de huit ans devient vraiment incertain. Peut-être a-t-elle remarqué la détresse silencieuse de ce gamin qui se lie d’affection pour son coq, qui vole des pommes et qui dessine des maisons. C’est en toute subtilité que le cinéaste glisse ces appels à l’aide. Mobile Homes est un road trip d’anti-héros froid et cash dans ses propos. C’est justement en nous imposant ces plans directs que le film prend tout son sens dramatique. Une œuvre déroutante sur la pauvreté et les liens familiaux.
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    Marcel D
    Marcel D

    104 abonnés 212 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 avril 2018
    Dans la lignée d'American Honey et The Florida Project, un bien beau film sur cette Amérique moins bling bling qu'Hollywood nous la présente. Une Imogen Poots très en forme et un ensemble très doux malgré l'âpreté de la situation.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 18 février 2022
    Remarquable petit bijou canadien! C’est magnifique, extrêmement bien réalisé, extrêmement bien filmé, extrêmement bien joué. Le dénouement reste un poil prévisible, mais tout le film est d’une intensité folle, mais également d’une certaine douceur, d’une certaine innocence, qui fait drôlement du bien ! Et puis j’adore ce genre de films où un personnage tente de s’améliorer ou de changer, malgré les difficultés que ça peut entraîner. C’est plus ou moins ça dans ce film. Une véritable pépite, marquante et extrêmement touchante. A voir !
    velocio
    velocio

    1 299 abonnés 3 134 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 avril 2018
    Comme son nom l'indique, Vladimir de Fontenay est français. Par contre, "Mobil Homes", son premier long métrage, est canadien anglophone. Présenté l'an dernier à la Quinzaine des Réalisateurs, ce film est la version longue d'un court métrage au titre identique, sorti il y a 5 ans et qui a été présenté dans de nombreux festivals. Soyons sincère : il arrive qu'une telle "naissance" donne de bons films mais l'inverse est malheureusement ce qui arrive le plus souvent. C'est le cas pour "Mobile homes" : pendant une heure, on est confronté à Ali, une jeune femme totalement immature, mère de Bone, un garçon de 8 ans, et qui a pour compagnon un homme encore plus immature, on a l'impression qu'il n'y a pas vraiment de scénario, ce qu'on voit à l'écran n'apporte rien d'intéressant au spectateur, les scènes étant soit improbables soit trop longues, soit les deux à la fois. Au bout d'une heure, le film prend une tournure plus intéressante, avec une peinture qui arrive à devenir poignante de la relation mère-fils entre Ali et Bone. Cela ne suffit pas, toutefois, à faire de "Mobile homes" un film que l'on conseillera avec force à ses meilleurs amis !
    Revo67
    Revo67

    15 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 avril 2018
    On est en immersion avec ces personnages marginaux, leur vie de délinquant et cet enfant qui se construit tant bien que mal au milieu de tout ça. C’est bien interprété. J’ai moins apprécié les plans filmés à l’épaule et le scénario n’est pas très original.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 4 avril 2018
    Un film déroutant et intense sur la place de l'enfant. Le début, trépidant, nous présente un couple de jeunes paumés en fuite perpétuelle, dont l'homme (qui n'est pas le père) essaie de donner à l'enfant une place : celle d'apprenti, d'assistant, dans son entreprise de survie au jour le jour. Son rêve de construire un foyer ne survivra pas à son immaturité. Le lien entre le fils et la mère, indestructible, sauvera les deux; du moins c'est ce qu'on espère. Un vrai et beau sujet de réflexion, à voir. J'ai écrasé une larme, mais une seule parce que quand même, il ne faut pas déconner, les hommes ne pleurent pas.
    AZZZO
    AZZZO

    301 abonnés 810 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 avril 2018
    Un jeune réalisateur prometteur, Imogen Poots est formidable dans le rôle de la junkie paumée, mais les personnages et les situations n'étant pas toujours crédibles, on suit l'errance de cette mère et son fils sans vraiment entrer dans l'histoire ni éprouver d'empathie. Dommage.
    Daniel C.
    Daniel C.

    145 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 avril 2018
    Comment une jeune mère marginale, immature donne néanmoins à son fils la force de vivre. Ces deux-là sont forts et se soutiennent. L'amoureux de la mère est jeune également. Ils vivent dans l'illégalité, mais survivre se déroule en bravant les dangers, en fuyant chaque fois que nécessaire. L'inconscience vis-à-vis de l'enfant fabrique pourtant son autonomie, sa dextérité à trouver des solutions, à s'échapper et se sortir des mauvais pas, à trouver un abri, un refuge, chaque fois que nécessaire. Drôle d'histoire, où l'appréhension du danger nous tient en haleine. Un film non conformiste. Le castingest exceptionnel. Chacun s'incarne avec brio dans son rôle.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 avril 2018
    Un film magnifique, avec des images sublimes et un scénario à couper le souffle. Le trio d'acteurs porte le film à merveille.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 avril 2018
    Très beau film, une ambiance incroyable, un chef d'oeuvre de Vladimir de Fontenay pour ce premier long métrage.
    Yves G.
    Yves G.

    1 455 abonnés 3 482 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 avril 2018
    Dans le nord des États-Unis, en plein hiver, Ali et Evan tirent le diable par la queue. Ils dorment à la cloche de bois ; ils se nourrissent de resto-basket ; ils vivent de petits larcins : combat de coqs, deals de drogues auxquels Bone, le fils d'Ali, âgé de huit ans à peine, est de plus en plus régulièrement associé.
    Ali a un rêve inaccessible : s'acheter un toit. Après une énième dispute avec Evan, Ali et Bone trouvent refuge dans un mobile home, une maison sur roue. Ils espèrent commencer une vie plus saine.

    "Mobile Homes" est le premier film d'un jeune réalisateur français. Il est l'adaptation du court métrage qu'il avait tourné sur le même thème en 2013. L'idée du film repose sur la différence entre house et home : la maison et le foyer. Le titre se voudrait un oxymore : comment Ali et Bone réussiront-ils alors qu'ils se déplacent sans cesse à se construire un foyer stable ?

    Les white trash sont à la mode. Le cinéma de la marginalité blanche américaine devient un genre à part entière. En attendant l'excellent "Katie says Goodbye" qui sortira mercredi prochain, on a pu voir récemment "Moi, Tonya", "Lucky", The "Florida Project" ou "American Honey". Même abrutissante misère sociale, économique et intellectuelle. Mêmes paysages unanimement déprimants, sous le soleil de Floride ou le blizzard des Grands Lacs. Mêmes héros tristes aux caractères échaudés par les épreuves de la vie qui font vaillamment face.

    Sans doute Ali tient-elle honorablement son rang parmi eux. Elle est servie par l'interprétation inspirée d'Imogen Proots, déjà remarquée dans "Green Room" et "Knight of Cups". Mais le scénario de "Mobile Homes" n'est pas assez original pour le distinguer du tout venant.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 10 avril 2018
    Un très beau premier film, Imogen Poots est époustouflante !
    Le film ne nous lâche pas jusqu' à la dernière seconde, "déroutante".
    Très belle surprise. Bravo.
    traversay1
    traversay1

    3 558 abonnés 4 856 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 mai 2018
    A force de nous montrer la face "cachée" du rêve américain, son cinéma indépendant commence à nous laisser croire qu'il n'est pas d'autre sujet à traiter. On en est donc réduit à traquer l'originalité dans ces films qui se ressemblent tous un peu et Mobile Homes n'y parvient qu'en partie. Le début du film, mouvementé, est souvent agaçant d'autant que Vladimir de Fontenay se permet quelques afféteries esthétiques et que certains rebondissements peinent à rester crédibles. C'est quand ce faux road-movie calme sa course que l'on commence à l'apprécier avec la petite communauté qui vit tranquillement au sein de Mobile Homes ... immobiles. La question centrale est celle de la maison et du foyer (House/Home), choix entre lesquels l'héroïne du film et son jeune fils balancent. Force est de constater que le scénario manque d'épaisseur et plus encore pour la caractérisation des personnages, très schématiques. Autant qu'un énième film sur les exclus de la société, Mobile Homes se concentre également, mais partiellement, sur le rapport mère/fils quand l'essentiel ne peut être assuré par la première. De resto-baskets (grivèlerie en d'autres termes) en combines un peu louches, cette existence ne peut durer indéfiniment. On n'a pas besoin d'en être convaincu mais le film ne donne guère de raison d'approfondir davantage le sujet. Malgré le talent incontestable de son actrice Imogen Poots, Mobile Homes ne suscite qu'une sympathie polie.
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