Film que j’appréciais depuis longtemps, malgré son thème, mais que je n’avais pas revu depuis un moment, allait-il supporter les années ?
Et bien hum, c’est sur que quand on voit la moumoute de John McClane on se fend la poire, et quand arrive Pfeiffer, qui a toujours la même tête maintenant, on a peur… Au-delà de ça les acteurs ne sont pas mauvais mais c’est pas ça, on sent que ce n’est pas leur registre non plus. Disons que le casting est étonnant, mais le sujet du film l’étant également ça donne un parti prit intéressant. En effet, contrairement à ce que disent certains, ce n’est pas juste une scène de ménage qui traîne. Certes il y a des longueurs et ça insiste trop sur certains points (le psy, les potes, les chemises), mais je vois plutôt une réflexion sur le couple, la lassitude, le quotidien… bref le commun. Si ça n’apporte pas de réponses au moins ça soulève les questions et ça verse dans l’empathie, perso je ne connais pas de long métrage qui le fasse, surtout avec ce thème.
Après ça demeure très américain, trop même (les camps d’été, l’hypocrisie à fond, les parents qui surjouent, le mariage-séparation précipités, le
happy end
), le réalisme en prend un coup avec cette fin vu comment le couple est mal barré ; si les dialogues font réfléchir ils sont aussi trop didactiques parfois et pas assez spontanés ; la musique douce convient (là encore Clapton était un choix osé) mais trop forte par rapport aux dialogues quelquefois et certaines images sont bien trouvées.
Au final j’aime bien car c’est original, ça tente quelque chose sur un sujet trop rare au cinéma, alors que ça pourrait aider de montrer des cas banals comme ça. Dommage qu’il soit tant passé inaperçu car ça me semble être un bon point de départ à la discussion, tous les couples pouvant s’identifier à divers moments. Bref si vous voulez du Sex and the city version plus réaliste et moins sexe c’est pour vous.